Romain Benassaya

Beaucoup de bonnes idées, une écriture agréable.

Il faut toutefois bien s'accrocher car l'auteur fait avancer en parallèle plusieurs histoires avec un rythme assez soutenu : on s'y perd de temps en temps !

A partir des 4/5 du livre, on tombe dans des idées assez alambiquées. Il y a une cohérence tout au long du livre, c'est assez rare sur ce type de SF, mais la fin part vraiment sur des idées assez délirantes. Ca reste sympathique à lire.

Les personnages ne sont par contre pas vraiment poussés. C'est l'histoire qui prime, les personnages sont secondaires.

Pour les idées, et la cohérence je mets 4.

Deuxième roman de Romain Benassaya que je lis, après Pyramides (je vous conseille d'ailleurs vivement de lire ce roman avant de lire La dernière arche même si ce n'est pas vraiment une suite. Sinon, vous n'allez pas tout comprendre au bout d'un moment).



J'aime vraiment la marque de fabrique de cet auteur : placer ses personnages dans un contexte qui va immédiatement susciter une série d'interrogations chez le lecteur. Dans La dernière arche, nous débarquons dans le Fort, une structure moderne protégée au milieu d'une forêt hostile peuplée de créatures étranges et dangereuse. Là vivent les Vigiles, une soixantaine de jeunes adultes arrachés à leur vie sur Terre par le mystérieux Atim et à qui il a confié une mission : protéger le Fort.



Nous suivons Shory, une Vigile originaire de la Mésopotamie antique, une jeune femme curieuse qui s'aventure régulièrement autour du Fort, mais n'ose pas bousculer l'ordre établi parmi les Vigiles. Jusqu'au jour où débarque Lena, une jeune femme volée au XXIIème siècle et à sa fille malade. A partir de ce moment, il n'y a aucun temps mort. L'aventure s'enchaine au rythme de chapitres très courts et d'une intrigue qui nous entraîne au-delà du Fort et qui répond peu à peu à nos questions. J'ai dévoré le roman en 3 jours. 



J'ai pris le même plaisir à découvrir les mystères de Pyramides, le roman précédent de l'auteur, mais je trouve que La dernière arche a deux trucs en plus non négligeable : 



1/ On ressent un véritable attachement pour Shory et sa quête intérieure. Cela permet d'oublier le côté un peu "rigide" des autres personnages (j'avais ressenti la même chose pour les héros de Pyramides), même si malgré tout, ce trait est expliqué à la fin du roman. 



2/ On obtient beaucoup plus de réponses à nos questions que dans Pyramides. On va découvrir l'origine du Fort, des Vigiles et de beaucoup d'autres choses. 



Je pense lire rapidement les autres romans de l'auteur.

Stop, lâchez tout et allez acheter ce livre ! C’est LA sortie SF de l’année.



Vous le savez : depuis Pyramides, je suis fan de Benassaya. C’est l’un des rares auteurs de SF francophones qui me fait sentir la même impression de gigantisme, d’horreur viscérale et d’émerveillement que j’ai ressentie avec Dan Simmons. Et dans ce roman, il a poussé les curseurs au max ! Si vous avez été soufflé par Pyramides... c’est Pyramides, puissance mille !



Pourtant, si on a déjà lu des romans de l’auteur, on se retrouve un peu en terrain familier. À tel point que je conseillerai à ceux qui ne l’ont jamais lu de commencer par Terrariums (au risque, ensuite, d’être un peu déçu par Pyramides, qui donne moins de réponses que Terrariums).



Terrariums a en effet repris certains éléments de Pyramides : déjà, ça se passe dans le même univers. Ensuite, les protagonistes se retrouvent encore une fois dans une structure à laquelle ils ne comprennent rien. Dans Pyramides, le mystère était cette structure en elle-même. Ici, c’est carrément l’identité des protagonistes qui est questionnée... vous verrez comment, et si l’idée n’est pas nouvelle, c’est vraiment brillant ! Le roman explore la figure du döppelganger, le double maléfique, d’une façon originale et intelligente. Il questionne aussi ce qui fait l’individu : ses souvenirs, son unité globale en tant qu’organisme ? Et peut-on dire, si on transfère les souvenirs de quelqu’un dans un clone, que c’est la même personne... ? S’agit-il d’immortalité, ou d’autre chose ? Et qu’est-ce que la conscience ? Un clone peut-il en avoir une ? Ces interrogations au cœur du roman m’ont hanté pendant pas mal de temps. Dans ce questionnement sur l’immortalité et l’individu, j’ai retrouvé un peu de Dan Simmons, notamment dans le passage de l’évacuation de la Terre par les derniers humains au milieu du bouquin (quelle scène !) qui, dans son horreur, m’a rappelé le prix payé par les pilotes des vaisseaux Archanges dans Endymion... il y a aussi ce côté « space horror » chez Benassaya qui est particulièrement réjouissant. J’ai retrouvé aussi un peu du mystère d'Arthur C. Clarke (la scène avec la mémoire fantôme sur la Lune m’a rappelé la nouvelle de la Sentinelle) et aussi un peu de Serge Lehman époque « Aucune étoile aussi lointaine ». Le flou entretenu sur ce qui est humain ou non, conscient ou non, m’a évoqué les manga de Nihei (qui s’est nourri tous les classiques de SF). IA sensibles, fantômes d’infosphères, clones, réincarnations... à la fin, on ne sait plus trop qui est humain ou pas, et même si c’est important. Du coup, c’est pas super nouveau au niveau du world-building, mais si vous aimez ce genre de références, c’est un vrai plaisir de lire ce roman !



D’autant plus qu’il est très bien foutu et toujours très clair, grâce, notamment, aux symboles en tête de chapitre qui nous aident à nous repérer. La construction du roman, qui alterne saut dans le passé et retours dans le futur, est impressionnante de maîtrise : chaque chapitre nous permet de comprendre le précédent et soulève de nouvelles questions, de nouveaux enjeux. En dépit de la complexité de la trame narrative des personnages et des échelles de temps et d’espace colossales (il y a beaucoup de choses qui m’ont fait penser à Blame ! de Tsutomu Nihei dans ce roman, notamment les passages d’ascenseurs qui parcourent des milliards de kms), ce roman est très facile à lire. Mieux : il se dévore ! J’ai lu ces 537 pages en une journée... impossible de le lâcher ! Les péripéties s’enchaînent, de façon à ce que les déboires et les mystères du début nous paraissent vite dérisoires : il y a un petit effet « Dragon Ball », avec des problèmes qui s’accumulent et deviennent de plus en plus énormes... La fin, un peu précipitée, fait l’effet d’un rollercoaster fou. Mais on a tellement envie de connaître la chute qu’on se précipite : pour ma part, j’étais en apnée ! Et cette fois, l’auteur nous donne généreusement toutes les réponses : il ne nous laisse pas en plan comme dans Pyramides.



Certains critiques ont trouvé les personnages creux et inexistants, mais j’ai eu le ressenti inverse. J’aime particulièrement la capacité de Benassaya à brosser le portrait de personnages féminins à la fois brillants et inquiétants. Justine, je l’ai détestée un tiers du roman, puis crainte, et admirée à la fin... en tout cas, elle est dure à oublier ! Quel destin ! J’ai beaucoup aimé aussi les personnages non-humains, comme l’IA Aby, et l’Archéologue, deux personnages qui, dans leur traitement, m’ont encore une fois rappelés des personnages de Lehman.

Bref, je le répète : si vous devez lire un roman de SF cette année, lisez celui-là !

(LX971) - Un récit de SF assez plaisant qui mêle anticipation et créatures fantastiques, même si un sentiment de déjà vu domine le plus souvent. Sans être novateur donc, l'univers décrit et les aventures de ce album sont plutôt bien menés, avec un graphisme agréable et un rythme soutenu. Le plus gênant pour moi est qu'il s'agit d'un tome 1 sans que cela soit nulle part mentionné sur la couverture ou en début d'album. La lecture se termine sur un goût un peu amer, celui de rester en rade sans prévenir.

Un très bon recueil de nouvelles SF.

Les 8 histoires sont très bien, mais forcément nous ne pouvons nous empêcher d'avoir un texte favori dans un recueil de nouvelles.



Personnellement, j'aime les récits décrivant les décors spectaculaires que nous pourrions avoir si des batailles spatiales existaient et il y a deux histoires qui m'ont marquées.



La première: Un personnage se retrouve coincé sur une planète qui attire et piège les vaisseaux. Le paysage décrit et une chaine de montagne avec des centaines voir des milliers de vaisseaux écrasés. (D'accord ce n'est pas une bataille mais le paysage décrit est incroyable).



La deuxième: Après une bataille il reste plus qu'une carcasse de vaisseaux avec à l'intérieur deux personnages provenant de camps opposés. Le vaisseaux principal ne fonctionne plus mais il reste une capsule de sauvetage pour une personne seulement. Le récit est une course dans un vaisseaux qui se détériore.

La dernière arche de Romain Benassaya est un roman de science-fiction rempli de mystères et de suspens.

Nous suivons les aventures de Shory qui est une jeune esclave dans la Mésopotamie antique. Elle fait la connaissance de Atim, un marchand qui l'achète mais qui lui donne le choix entre partir protéger un Fort et avoir une nouvelle famille ou rester esclave. Shory choisit alors de faire confiance à Atim et elle se retrouve au Fort.



Le Fort est un endroit hostile entouré d'une forêt dense où des animaux étranges y vivent. Shory va donc grandir avec d'autres rescapés qui apparaissent au fur et à mesure, mais le plus étrange c'est que chaque rescapé provient d'une époque différente mais pourtant chacun d'eux à fait la connaissance d'Atim. Mais la venue d'une nouvelle, Lena, chamboule tout le monde car c'est la seule à ne pas avoir vu Atim et à vouloir partir de cet endroit ce qui fait réfléchir Shory sur ce qu'ils font réellement ici.



Au début cette histoire est inspirée du Labyrinthe de James Dashner et d'Alive de Scott Sigler où de jeunes adolescents sont bloqués dans un endroit et cherchent à y sortir. Puis au fur et à mesure de l'histoire nous découvrons une structure incroyable que Romain Benassaya a créé. Tout au long du roman nous découvrons plein d'endroits et nous commençons par quelque chose de petit, le Fort, pour finir avec quelque chose d'encore plus grand, plus spectaculaire.



La Dernière Arche nous fait réfléchir sur les souvenirs et qui nous sommes vraiment. Mais surtout sur l'influence que peut avoir une personne sur nous même. Une seule personne peut faire chambouler l'existence, les décisions et les sentiments que nous pensions bons. L'influence peut être toxique mais aussi profitable, tout dépend de la personne qui nous influence.



"Je ne suis pas une esclave. Je n'obéis qu'à moi-même."



Ce roman nous emmène dans la réflexion, le suspense et la découverte d'une imagination impressionnante. Romain Benassaya a créé un monde spectaculaire ce qui est du jamais vu. J'ai été ravie de découvrir son imagination débordante.

Arca est un bon livre, bien écrit et qui se lit facilement.

L'intrigue et l'environnement sont originaux et très bien travaillé par l'auteur qui n'a aucune difficulté à nous emporter.

Les personnages sont intéressants et leurs histoires respectives sont amenées intelligemment au milieu du déroulement de l'histoire.

Une déception pour moi. Je précise que je n’ai pas lu « pyramides », peut-être que c’est une erreur de ma part.



J’avais commencé une cinquantaine de pages un petit moment avant de l’attaquer pour de bon. Les premières pages lues m’avaient tellement plus, j’aurais tellement voulu que ça se poursuive dans cette voie, mais voilà, je me suis un peu perdue dans cette histoire.



L’idée de départ était très bien, mais j’ai eu une impression de trop.



De plus, je n’ai pas réussi à m’attacher à aucun des personnages. J’ai plutôt eu envie de lui donner des claques pour la réveiller un peu.



Je suis déçue, mais je vais peut-être tenter « pyramides » du même auteur.

Si on accepte, un petit moment, de laisser l’auteur aux commandes et de regarder le paysage défiler à travers la vitre rien qu’au début, alors on s’embarque pour un grand voyage destination régalade. Et c’est pas bien difficile de se laisser porter quand, déjà, on tombe sur une histoire où L’ECRASANTE majorité des personnages sont des femmes. Et pas straight. Quel plaisir vraiment.



Ca se confirme, Romain Benassaya a le génie du dézoom, à nous en coller le vertige. Dans ce space-opera/thriller/objet romanesque non-identifié, il explore les limites de ce que le cerveau humain peut encaisser. Vous voyez ce petit frisson derrière les genoux quand on commence à essayer ne serait-ce que d’envisager les immensités mindfuckesques de l’espace ? Voilà l’ambiance. Ce qui ne l’empêche pas, par-dessus le marché, de nous proposer des personnages complexes, à l’instar de Shory et de sa quête d’émancipation qui sort un peu des gros sabots habituels. J’ai quand même trouvé qu’il y avait parfois quelques longueurs mais on retrouve toujours un nouveau souffle au gré de chapitres très courts et de twists franchement appétissants.



C’est un roman qui confirme mon amour pour les mondes en expansion permanente de Romain Benassaya. A noter qu’il s’inscrit dans l’univers de Pyramides mais que, comme moi, vous pouvez le lire indépendamment sans avoir l’impression de pas avoir la ref.
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Lorsqu'on dévore plus de 500 pages en une demi-journée c'est bien le signe qu'on est en présence d'une lecture formidable. Tout commence avec Mark, un Martien qui fait partie d'une mission d'exploration où les deux grandes puissances du système solaire (Mars et Vénus) ont décidé de collaborer pour en apprendre plus sur un vaisseau ayant été capable de faire un voyage de plusieurs années-lumière d'un seul coup (alors qu'il n'en possédait pas les moyens technologiques). La puissance qui obtiendra les secrets de ce phénomène pourra ainsi asseoir définitivement sa domination. L'appareil spatial contenant les deux équipages (Mars/Vénus) arrive à destination pour retrouver les débris du vaisseau en question, c'est là que les problèmes commencent... En même temps, Dayani, une jeune femme habitant à Midim'a, tente de fuir un destin peu enviable en compagnie de ses deux amis. Petit à petit les deux intrigues vont s'entremêler...



Dans ce roman tous les ingrédients sont là pour nous offrir un grand moment de SF et j'ai été ainsi emportée par la plume fluide de l'auteur, par ses personnages d'une grande profondeur, par les nombreux secrets et questionnements qui parsèment l'intrigue et nous obligent à faire défiler les pages à la vitesse de la lumière.



Aux côtés de Mark, le lecteur fera la connaissance de Karen, une jeune femme faisait partie de l'élite de Vénus ainsi que de Linea qui a vécu là où ceux qui n'ont pas la citoyenneté d'une des deux planètes souveraines tentent de survivre dans une misère absolue. Ce qui fait la force des personnages de Romain Benassaya c'est leur richesse personnelle : aucun personnage n'est parfait ou n'est un héros à part entière. Ils font tous face à des choix difficiles, prendront des décisions plus ou moins discutables, certains arriveront à ne pas se perdre en chemin quand d'autres perdront toute trace de leur humanité.



J'ai beaucoup aimé ce roman qui nous propose encore une immense aventure humaine et spatiale où de multiples protagonistes se croisent, où de multiples intrigues s'imbriquent progressivement. Au travers de ce roman, l'auteur met en lumière de nombreux thèmes sociaux, écologiques, politiques et religieux. C'est un livre qui se lit d'une seule traite et que je recommande vivement.
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Ca fait plaisir de lire un auteur de SF français… et surtout un roman complet en un volume et non pas une trilogie ou saga. Ce roman est assez enthousiasmant par ses idées parfois vertigineuses liées au temps et à l'espace, avec cet artefact extra-terrestre qui va permettre à un vaisseau de partir vers d’autres étoiles… et bien plus encore.



L’écriture de ce premier roman est globalement de qualité. Par ailleurs, la structure alternant deux lieux et temps différents évite la linéarité du récit. Malheureusement, le livre n’est pas exempt de quelques défauts de jeunesse, sur le style mais surtout sur les rebondissements et la fin, parfois un peu faciles : les héros coincés dans un endroit et qui sont dans un autre endroit au chapitre suivant sans qu’on sache comment, les voyageurs qui retrouvent d'un coup leur liberté de penser, les prédateurs qui finalement ne font pas grand-chose ou surtout le super-pouvoir de l'artefact qui intervient quand ça arrange l’histoire. Dommage, mais ça reste une histoire très intéressante et une aventure assez mouvementée comme je les aime.

Un roman captivant qui nous fait réfléchir sur la montée des périls environnementaux, le danger des intégrismes et des mouvements sectaires, mais aussi sur les ravages de la guerre économique et de l'ultra-capitalisme, qui pourrait venir se loger jusque dans la conquête spatiale. Ce premier roman de Romain Benassaya est une belle révélation et qui confirme la grande qualité de la nouvelle SF française.

Malgré une idée de départ pas vraiment originale, Romain Benassaya signe un roman SF addictif et plaisant. Un résultat du à une écriture sans prétention mais extrêmement efficace pour diluer un suspense constant.



Le spitch de départ ressemble à beaucoup d'autres. La Terre est dévastée, les Terriens voyagent donc dans l'espace pour coloniser d'autres planètes, ce qui suppose des phases de trèèèès longs sommeils artificiels pour survivre aux années-lumières. Sauf que : ils ne se réveillent pas du tout à l'endroit prévu. En fait ils n'ont aucune idée de l'endroit de leur réveil : ça ressemble à un tunnel aux dimensions dantesques, désespérément noir et uniforme.



L'histoire va habilement se concentrer sur deux dimensions. D'un coté, la recherche de réponses sur ces questions que l'on se pose immédiatement : où sont ils ? qu'est ce que ce tunnel gigantesque ? qui a construit-cela ?



Et d'un autre coté, l'évolution de cette communauté humaine avec ses tensions, ses espoirs, ses réalisations et ses conflits. Ici, Benassaya a fait simple : on a deux camps, les Explorateurs partisans de... bah l'exploration du tunnel ; et les Batisseurs partisans de… bah la construction d'une ville pour assurer leur survie. Des noms de faction simples, une approche un peu manichéenne : il n'empêche que cette bataille entre deux camps, pacifique d'abord, désastreuse ensuite, fonctionne facilement et embarque les différents personnages dans des enjeux de répartition des ressources, question cruciale.



Les personnages sont bien construits sans être d'une finesse incroyable. Pour autant, on s'attache vite, on a envie de connaitre la suite. Et puis on les voit évoluer, devenir gentil à méchant, avec un message de l'auteur comme une règle qui fonctionne tout le long du roman : le pouvoir corrompt. Au pouvoir, les meilleurs personnages deviennent à coup sur autoritaires voire dictateurs quand, avant et après, ils étaient capables des meilleures intentions.



Bon, il y a des faiblesses et c'est ce qui explique principalement mes "seulement" 4 étoiles. J'avais deviné dès les 1ers chapitres qui est le Grand Méchant qui tire les ficelles par exemple. Mais finalement ce n'est pas très grave tant l'enjeu principal est bien la réponse aux questions posées par ce tunnel impossible.



La fin, déroutante et inattendue, est aussi une jolie façon de boter en touche. Je reste un peu sur ma faim mais j'ai passé un très agréable moment de lecture et découvert un auteur français de qualité.

Petit retour rapide sur Pyramides de Romain Benassaya.

Edité d'abord chez éditions CRITIC puis en poche chez Pocket Imaginaire.



Ce livre est un gratin de coquillettes jambon/fromage: rien de gastronomique mais on aime.



Dans son genre, il a les qualités et les défauts d'une bonne série B... les aspects socio-psychologiques sont sculptés à la mitrailleuse et les "Ta Gueule, c'est scientifique" forment un tas de graviers impossible à dénombrer... mais malgré tout on se laisse embarquer.

L'auteur applique un No limit addictif freiné uniquement parfois dans le souci de préserver un semblant de cohérence au récit.

Je ne crois pas qu'il ait eu non plus la volonté d'élever les consciences, le piège serait de prendre ce bouquin sous l'angle de la masturbation intellectuelle... ça reste d'abord un divertissement.

Et pour la fin. Arf, je penses qu'il ne savait lui-même pas trop comment sortir de son labyrinthe, certes la pirouette à la toute fin n'a rien de bien d'originale... mais je pardonne facilement, il s'était mis dans un tel guêpier.

Après un premier roman captivant et prometteur bien que très imparfait, Romain Benassaya revient avec un deuxième livre qui ressemble fort à une version améliorée et plus aboutie de son livre précédent. En effet, les deux romans partagent de nombreux points communs - des thématiques aux techniques narratives - sans toutefois donner l'impression de se répéter. Les plus gros défauts sont gommés et, là où Arca offrait un réel plaisir de lecture, Pyramides est tout simplement addictif !



Nous sommes au XXIIème siècle et la planète bleue est lessivée. Heureusement, une planète similaire à la Terre a été découverte dans un lointain système et des vaisseaux y sont envoyés pour la coloniser. Le roman s'ouvre sur le réveil des passagers du Stern III, après les 200 ans de sommeil en biostase nécessaires au trajet. Or les voyageurs découvrent qu'ils ne sont pas là où ils devraient être. L'ordinateur de bord est bien incapable de les situer et, surtout, de leur dire combien de temps ils sont restés en sommeil. Car, choses surprenantes, la forêt plantée à bord du vaisseau ressemble maintenant à une jungle primaire et les insectes chargés de la maintenir en état ont carrément muté…



Avec le temps qui passe, la vie à bord du vaisseau s'organise. Mais, au fil des expéditions, le mystère s'épaissit et rapidement les tensions montent, les personnalités s'affirment, les différentes tendances politiques se dégagent et les luttes de pouvoir s'installent. Le roman prend alors une dimension insoupçonnée et tourne à la comédie humaine. L'auteur s'intéresse à ses personnages, prend le temps d'étudier leur comportement, de nuancer leurs portraits, de les faire vieillir, évoluer et il est difficile de ne pas s'attacher à certains d'entre eux, voire de s'émouvoir.



Mais, au-delà de son sujet ultra-classique, Pyramides est également un roman intrigant et mystérieux, au traitement original, au rythme soutenu et impossible à lâcher, principalement du fait de l'accroche sur laquelle se termine inlassablement chaque chapitre. Inlassablement ? C'est à voir. Le procédé d'écriture est tellement systématique qu'il en devient presque un peu agaçant. En même temps, il ne laisse aucun répit et fait largement son office : le roman se dévore d'une traite. D'ailleurs, tombé à pieds joints dans l'intrigue dès la première page, je l'ai lu d'une traite (ou presque).
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Je remercie les éditions Critic pour l’envoi de cette anthologie. Lors de mes échanges avec David Gallais à propos d’une interview que nous avons faite ensemble, il m’avait parlé de ce livre, où il y avait écrit une nouvelle. Et comme le sujet pouvait être intéressant, j’ai décidé de me lancer dans cette lecture. À chaque nouveau texte, une nouvelle aventure au cœur même du space-opera, mais aussi dans la vie des naufragés de l’espace, dont les situations sont toutes peu enviables !
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Affichant sans complexe ni prétention son côté SF old school, Pyramides ne révolutionne pas le genre, mais ce n'est clairement pas le but de l'auteur. D'une écriture fluide, tenant un rythme enlevé et bien mené, sans temps mort, romain Benassaya nous livre un récit prenant et riche en rebondissements. On aurait cependant tort de n'y voir qu'une simple aventure puisqu'à travers des personnages bien campés et qui évoluent au fil du temps, l'auteur nous convie à une réflexion sur nos origines, le sens de la vie et l'impossibilité qui semble la notre d'établir des systèmes politiques véritablement démocratiques, capables de se fixer un but et de se donner les moyens de ses ambitions. Empruntant un peu à Battlestar Galactica (les Cylons en moins), aux Fourmis (les lourdeurs en moins) - à travers la figure passionnante des Jardiniers, le roman fait surtout penser à Interstellar, notamment grâce à son dénouement qui ne contentera pas tout le monde, mais qui m'a ravi. En conclusion, voilà ce que j'appelle du divertissement intelligent.

de la SF pour ado, très bien écrite et très bien menée.

beaucoup d'imagination et une intrigue qui vous empêche de quitter le livre... ce qu'on appelle un 'page-turner'

pourquoi je dis 'pour ados' ? même si le bouquin est épais, on ne retrouve quand même pas la complexité et la densité d'un Baxter ou d'un Simmons, un peu trop de manichéisme et de bons sentiments aussi...

mais, une fois de plus, ça reste un excellent moment de lecture.

Après avoir lu Pyramides de Romain Benassaya en avril dernier et avant la sortie du dernier roman de l'auteur Terrariums (le 27 octobre dernier) toujours chez Critic, il me fallait lire La dernière Arche. En effet, ces 3 romans se situent dans le même univers même si ce ne sont pas à proprement des suites et qu'ils peuvent se lire indépendamment. Pour ma part, je souhaitais les lire dans l'ordre de parution. J'avais beaucoup aimé Pyramides même si sa fin nous laisse avec énormément de questions



Dans l'antique Mésopotamie, Shory, une jeune esclave, est vendue à un mystérieux individu nommé Atim, qui lui propose un marché : l'envoyer dans un fort, qu'elle devra protéger, en échange de sa liberté. Elle accepte et rejoint une étrange construction, entourée d'une forêt profonde et peuplée d'une faune et d'une flore totalement étrangères à Shory. Elle y grandit, en compagnie d'autres rescapés, originaires de différentes périodes de l'histoire humaine et qui ont tous rencontré Atim qui leur a fait la même proposition. Onze ans plus tard, Lena, une jeune femme originaire du XXIIème siècle, rejoint elle aussi le Fort. Contrairement aux autres Vigiles, elle n'a pas rencontré Atim, et veut à tout prix rentrer chez elle. Shory décide de l'aider.



J'ai énormément aimé ce roman, même un peu plus que Pyramides ! Je pense que cela tient aux personnages auxquels je me suis davantage attachée et dont j'ai beaucoup aimé l'évolution tout au long de l'intrigue. Et que dire de l'intrigue qui propose autant de mystère que celle de Pyramides même si elle est totalement différente. L'imaginaire de Romain Benassaya est juste incroyable et lorsque le lien avec le roman précédent arrive… Ouah ! c'est une explosion de questions, de théories, de scénarios et on a limite envie de relire Pyramides !



C'est totalement addictif et c'est brillant même si on se demande aussi où l'auteur veut nous emmener ! Ce qu'il construit dans cet univers est énorme, on sent qu'il a l'image globale qui nous manque !



Si vous voulez lire de la bonne SF française, foncez ! Romain Benassaya est devenu pour moi une valeur sûre !

Voici un roman que j'ai apprécié... jusqu'au deux-tiers de l'histoire. Un groupe d'humains en animation suspendue (une sorte d'hibernation) ne se réveille pas aux alentours de la planète espérée mais dans une sorte de tube gigantesque dont il est apparemment impossible de trouver la sortie. Le récit est bien construit, avec l'exploitation par l'auteur de plusieurs trouvailles intéressantes (qui m'ont tenu en haleine). Malheureusement, aux deux-tiers de la narration, l'auteur semble à court d'idées et je me suis alors crue lire de la fantasy tant les scènes devenaient loufoques ! C'est vraiment dommage !