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Citations de Romain Gary (5384)


Je me suis toujours imaginé tous ceux que je rencontrais dans ma vie ou qui ont vécu près de moi. Pour un professionnel de l'imagination, c'est plus facile et cela vous évite de vous fatiguer. Vous ne perdez plus votre temps à essayer de connaître vos poches, à vous pencher sur eux, à leur prêter vraiment attention. Vous les inventez. Après, lorsque vous avez une surprise, vous leur en voulez terriblement : ils vous ont déçu. En somme, ils n'étaient pas dignes de votre talent." (p.13)
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Lila : Tu penses encore un peu à moi ?
Ludo : Il m'arrive de ne pas penser à toi. Des passages à vide, ça arrive à tout le monde.
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Les occasions de se répéter sont rares parce que les certitudes sont rares.
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Il lui a suffit de mourir pour redevenir vivant.
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Tôt ou tard, les jeunes se mettront à traiter la société comme Picasso traite la réalite: en la foutant en morceaux...
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Il est devenu amok...
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Il parlait aussi de certaines complicités "haut placées" et là, il eut à propos de Morel une phrase étonnante, une phrase qui allait vraiment loin. De cette voix aiguë et exaltée par le sentiment de l'injustice - mon Dieu, me voilà encore en train de parler de sa voix - il s'était exclamé, soudain, avec un accent étonnant, à la fois triomphant et railleur : "Et n'oubliez pas, Messieurs, que c'est ce qu'on appelle chez vous un idéaliste ! "Jamais je n'ai entendu la haine venir frapper aussi près de la vérité. Car d'une certaine façon obscure, retorse et haineuse comme la pensée d'Orsini elle-même, il me semblais qu'il avait fait mouche, et que sa voix avait sonné, mystérieusement mais avec une résonance irréfutable, le glas et la faillite d'un autre grand troupeau très ancien, de ces géants maladroits et émouvants, acharnés à la poursuite d'un certain idéal de dignité humaine, sans même parler de tolérance, de justice ou de liberté. A croire que, de cause perdue en case perdue, de déception en déception, l'un d'eaux était devenu amok, et ne sachant plus à qui se vouer, avait échoué en Afrique noire pour mourir aux côtés des derniers grands éléphants ! Il y avait là évidemment une image de désespoir et de faillite qu'Orsini ne pouvait pas manquer. Mais il alla plus loin, encore plus loin, avec un comique irrésistible, et je me souviendrai toujours de sa dernière exclamation, comme d'un des bons moments de ma vie :
"- Et je vais vous dire, Messieurs, je vais vous dire : c'est un humanitaire ! - Je faillis me lever pour lui serrer la main. L'espace d'une seconde, je crus presque qu'il avait le sens de l'humour, le don de réduire en une image comique l'espoir et le désespoir de tant d'entre nous. Mais ce n'était pas cela, pas le moins du monde. Il désignait l'ennemi, voilà tout. Il n'était pas capable d'humour, Orsini, il n'était pas capable de cette courtoisie envers l'ennemi. C'était seulement un homme qui gueulait là où il avait mal."
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Ça va, je te dis. Lorsque tu te déshabillais pour laisser faire le client, tu ne faisais pas grand mal... Ce n'est jamais lorsqu'ils enlèvent leur culotte que les hommes font du mal... C'est la morale bourgeoise, ça. Non, pour leurs vraies saloperies, les gens s'habillent. Ils se mettent même en uniforme, ou en jaquette. Personne n'a jamais fait grand mal le cul nu...
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L'appel du général de Gaulle à la continuation de la lutte date du 18 juin 1940. Sans vouloir compliquer la tâche des historiens, je tiens cependant à préciser que l'appel de ma mère à la poursuite du combat se situe le 15 ou le 16 juin - au moins deux jours auparavant. De nombreux témoignages existent sur ce point et peuvent être recueillis aujourd'hui encore au marché de la Buffa.
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J'ai beau me consoler en pensant qu'aucun trône n'est solide à l'époque actuelle, le petit prince en moi continue à s'étonner. Je finis par me lever et par aller prendre mon bain. Je suis obligé de me déchausser et de me déshabiller moi-même et il n'y a même plus personne pour me frotter le dos. Je suis un grand incompris.
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Des bras adorables se referment autour de votre cou et des lèvres très douces vous parlent d'amour, mais vous êtes au courant. Vous êtes passé à la source très tôt et vous avez tout bu. Lorsque la soif vous reprend, vous avez beau vous jeter de tous les côtés, il n'y a plus de puits, il n'y a que des mirages. Vous avez fait, dès la première lueur de l'aube, une étude très serrée de l'amour et vous avez sur vous de la documentation. Partout où vous allez, vous portez en vous le poison des comparaisons et vous passez votre temps à attendre ce que avez déjà reçu.
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Lorsqu'on tend au zéro, on se sent de plus en plus, et pas de moins en moins. Moins on existe et plus on est de trop. La caractéristique du plus petit, c'est son côté excédentaire. Dès que je me rapproche du néant, je deviens en excédent. Dès qu'on se sent de moins en moins, il y a à quoi bon et pourquoi foutre. Il y a poids excessif. On a envie d'essuyer ça, de passer l'éponge. C'est ce qu'on appelle un état d'âme, pour cause d'absence.
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Je m'en foutais. J'éprouvais une telle horreur que je n'avais même plus peur. Je savais bien que je risquais tout mon avenir, mais je ne risquais rien, parce qu'il n'y a pas d'avenir sans deux. Un avenir, c'est deux avenirs, c'est élémentaire, ça s'apprend au berceau, il ne faut pas me faire chier ou je deviendrai vraiment mauvais.
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L'amour est peut-être la plus belle forme du dialogue que l'homme a inventé pour se répondre à lui-même.
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C’était un de ces êtres épris d’absolu dont le besoin en contradiction avec le phénomène même de la vie. Ils brûlent d’indignation contre les limitations morales, intellectuelles, historiques et même biologiques de la condition de l’homme. Leur rébellion ne peut aboutir qu’à un très beau chant, leur philosophie est en réalité une poétique.
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On ne va pas commencer par déplacer les montagnes. Soyez tranquille, les montagnes viendront nous trouver. Si vous croyez qu'il y a chez moyen ce moment un côté "à votre bon coeur, madame", vous vous trompez. Et je ne vous dis pas : "Je vous aime". Je dis : essayons. Il n'y a aucune raison de respecter le malheur. Aucune.
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Vous avez vu dans la rue de très vieux couples inséparables qui se soutiennent en marchant ? C'est ça, la part du feu. Moins il reste de chacun, et plus il reste des deux...
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Il y a là une question d'éthique : faut-il laisser la fenêtre ouverte ou non ? A quel moment est-on sans pitié : quand on a des principes ? Que veut dire : respect de la vie, quand la vie ne respecte rien ni personne ?
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Oh, vous savez ce que c'est : il suffit d'être désespéré et on est prêt à croire n'importe quoi...
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Et je ne vous dis pas que l'on ne peut pas vivre sans amour : on peut, et c'est même ce qu'il y a de si dégueulasse. Les organes continuent à assurer la bonne marche physiologique et le simulacre peut se prolonger longtemps, jusqu'au moment où la fin du fonctionnement rend le cadavre légitime.
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