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Citations de Romain Slocombe (294)


Les gens ordinaires , c'est d'eux qu'il faut se méfier le plus
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L'homme de trente ans n'est pas qualifié autrement que ce qu'il est. La femme, elle, est classée et jugée par la société suivant son rapport à l'homme.
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L'Arc de Triomphe, les Champs Elysées, un immense désert où l'on ne rencontre pas une seule voiture, pas plus qu'autour de l'Obélisque ou le long des Tuileries - cela ressemblait à une cité morte. Des vaches perdues erraient sur la place et le pont de la Concorde, devant l'Assemblée nationale protégée par ses murets de sacs de sable. Des effets abandonnés jonchaient les avenues, les boulevards, des feuilles de papier se dispersaient au gré du vent, entre les barrages et les réverbères sciés mis en place des semaines auparavant pour s'opposer à l'arrivée des parachutistes.
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p. 138
 Sadorski s’attelle à la tâche avec délectation. Il était déjà un artiste des lettres anonymes — quoique dans l’autre sens, en direction de la Sipo-SD, de la Feldgendarmerie, de la Kommandantur, du Commissariat aux questions juives… Aujourd’hui, cela ne lui sauvera peut-être pas la vie, mais au moins il aura entraîné une flopée de rivaux dans sa chute ! Il souhaite à ces ordures tous les emmerdements du monde. En ordre croissant de gravité, de la révocation définitive sans pension jusqu’à la rafale exterminatrice, comme ce connard de Rambon, en passant par la mise à sac du domicile, le vol, le pillage, l’épouse tondue barbouillée de croix gammées devant les gosses en pleurs, et puis l’interrogatoire renforcé, les coups de poing, de pied, de matraque, de crosse, les dents pétées, les glaouïs écrasés, la figure en compote, les yeux crevés pourquoi pas, enfin une détention la plus longue possible, dans des culs-de-basse-fosse, sans rien à manger sauf de la soupe d’eau de vaisselle… Il marmonne et glousse de rire pendant que le crayon court sur le papier quadrillé.
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Veuillez croire, Monsieur le chef de la Gestapo, à mes civilités empressées, ainsi qu'à mes sentiments très respectueusement nationaux-socialistes.
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La Sipo-SD s’en fout , ses hommes désirent juste s’amuser un peu tout à l’heure dans les salles d’eau de la rue des Saussaies avec leur prise .Plonger la petite Maydoux dans la baignoire, la cogner , la violer peut-être, puis l'expédier à Fresnes pour quelques mois, dans la division allemande. Ou même, s’ils sont vraiment méchants, ou redoutent qu’elle porte plainte contre eux après la guerre, la déporter en Bochie. L’inspecteur est payé pour le savoir : tout est possible, sous l’occupation, notamment le pire .
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1942 , l'inspecteur Léon Sadorsky , marié , travaille pour la Gestapo et traque les juifs et les communistes ... Notre anti - héro est une belle ordure , mais bien que n'étant pas admirateur des Allemands , il fait son boulot sans états d'âme .
Il va passer quelques temps à Berlin ou il va l'échapper belle , mais va revenir pour mener une enquête sur l'assassinat d'une femme .
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Quoiqu’il en soit, et de quelque manière que tournent les opérations sur le terrain, Sardorski prie régulièrement Dieu et la Sainte Vierge de l’épargner. Il accumule les Pater et les Ave. Les autres peuvent crever mais pas lui ! C’est trop injuste. Il n’a rien fait de mal. Il a été un fonctionnaire consciencieux bien noté de ses supérieurs. Les youdis qu’il a fait fusiller au Mont Valérien étaient, comme la plupart de leur race, crasseux, pouilleux, syphilitiques, dégénérés… et, sinon des moscoutaires pur sang, en tout cas des gens à l’esprit critique et subversif. Ils menaçaient l’ordre public.
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Sadorski erre seul dans les ruines jusqu'à l'aube [...]. Peut-être a-t-il tué des innocents cette nuit-là. Peut-être a-t-il violé, égorgé des femmes... Peut-être s'est-il transformé en un monstre assoiffé de sang. Il n'en sait rien, ne le saura jamais.
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Qu'il est facile de manipuler l'enthousiasme, qu'il est facile de manipuler l'innocence !
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De même que la nature a horreur du vide , le faible attire sur lui la violence et l'espoir du gain . Quel monde affreux !Je ne suis pas certaine que Dieu existe , mais s'il a véritablement créé l'humanité il n'y a pas de quoi être très fier !
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J'ai l'impression que vous travaillez aussi pour les Bolcheviks. Comme du reste Mme Sullivan. Mais dans votre as, j'ignore laquelle vous avez choisi de ces loyautés contradictoires… Si vous avez choisi. Je préfère être à ma place qu'à la vôtre, Monsieur. Mon existence est moins compliquée. Je ne sers qu'un seul maître: la République turque. Et vous avez beaucoup de chance que je ne vous identifie pas comme un de ses ennemis.
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Il rit. Qu'il est facile de manipuler l'enthousiasme, qu'il est facile de manipuler l'innocence !
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Avec le manque de bruit en surface, le grondement des métros est perceptible depuis les trottoirs, comme un écho sinistre qui remonterait de cet enfer. Les voyageurs s'y bousculent, se piétinent, de peur de louper leur train. (...) Et, dans les voitures, tout ce monde-là transpire, ça pue un mélange de sueur, de vieux tissu mal nettoyé, d'haleines aigres, de brillantine et de parfum bon marché.
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Je n’ai jamais visité de musée aussi mal fichu en ce qui concerne l’information du public ! protesta Exeter auprès de son guide, Polygnotos Meiggs. D’abord, tout ce qui figure sur les cartels est écrit seulement en turc… et même, dans certains cas, je n’y ai trouvé qu’un numéro se référant à quelque mystérieux catalogue qui, semble-t-il, n’est pas encore imprimé. Quant aux magnifiques tapis accrochés aux murs de la salle précédente, j’ai demandé au gardien qui me suivait pas à pas comme s’il s’attendait à ce que j’essaye d’empocher un joyau en souvenir : « Et cela, c’est quoi ? » Le gardien a dit : « Un tapis. » J’ai répliqué, en essayant de garder mon calme : « Je vois bien que c’est un tapis. Mais quel genre de tapis ? » Il m’a répondu : « Précieux. » En désespoir de cause je me suis tourné vers un touriste turc qui paraissait cultivé et lui ai répété ma question. Il a répondu en souriant : « C’est un tapis turc. »
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A ce propos - et tu sais que je n'apprécie guère la race hébraïque - il me paraît difficile, et sur ce point je finirai par me ranger à ton opinion, de continuer de se voiler la face plus longtemps. Il s'agit en effet de plus de deux cent cinquante mille citoyens de notre pays qui disparaissent progressivement dans un "Est" lointain, vague et énigmatique dont, pour autant que je sache, nul d'entre eux n'est encore revenu pour dire comment les choses se passent là-bas.
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La collaboration au meurtre de masse faisait partie du domaine d’activité du personnel d’ambassade, et cela à travers toute l’Europe. Dès 1939, une circulaire datée du 25 janvier demandait aux diplomates de s’imprégner de l’idée que « dans le cas de l’Allemagne, la question juive ne saurait être définitivement réglée par le départ des juifs du territoire allemand ». Et des « experts de la question juive » se trouvaient en poste dans les différentes missions diplomatiques allemandes à l’étranger
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"Un membre du parti communiste, s'il est réellement loyal, ne doit pas s'indigner d’une erreur qui le frappe, lui ou son prochain. Il doit comprendre qu'une transformation totale de la société ne peut se passer d'erreurs de ce genre qui risquent de toucher une population importante. Même s'il est innocent, le communiste est tenu d'accomplir son devoir consciencieusement pour l'Etat, le Parti et la révolution, car objectivement son véritable destin est là, et non dans ce qu'il a décidé ou rêvé pour lui-même. "
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Pierre Besombes aime les jeux et les vieux livres et les langues mortes. Ou inutiles.
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On ne gagne pas d'un seul coup la lumière .On l 'atteint par le chemin de l 'obscurité .
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