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Critiques de Sam Millar (198)
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Un tueur sur mesure

Belfast, c’est Halloween ! L’occasion à jamais pour trois compères de braquer une banque déguisés en loups-garous, dont l’un en fauteuil roulant. L’idée de départ excellente va vite s’avérer sans conséquences, en faites seulement en apparence…..

Sam Miller signe ici un polar loufoque foisonnant de références cinématographiques, dialogues et répliques de film, dans un Belfast où tout semble gris et sans espoir. « Vaut mieux être dingue pour survivre à Belfast » dit Brian, un des compères, celui qui a sauvé le braquage de ses sans conséquences, pour le meilleur et pour le pire 😁! Une histoire en 3D , qui miroitent malfaiteurs, flics et un troisième groupe d’hommes, membres du mouvement pour l’indépendance de l’Irlande du Nord, et dont l’un est la cause de la conséquence du braquage en apparence sans conséquences, et qui va donner lieu à un joker, « Un tueur sur mesure », vous me suivez ? Bref une histoire très violente où s’activent trois groupes d’énergumènes plus pourris les uns que les autres dans un Belfast chaotique où seul compte la vengeance personnelle ! Heureusement qu’il y a l’humour craquant de Millar qui esquisse sublimement des personnages qui semblent sortis droit du monde de la Bande Dessinée. En faites on en est pas loin, vu que deux des protagonistes en sont des fanatiques et que les cris et dialogues dans certains passages en donnent l’illusion.

Un bijou d’humour noir avec de sublimes citations en début de chapitres et une excellente traduction !



Comment disait-on déjà, « La vengeance est un plat qui se mange froid »???😁

Un grand merci aux Éditions Métailié et NetGalleyFrance pour l’envoie de ce délicieux polar.

#Untueursurmesure#NetGalleyFrance
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Un sale hiver

L’écriture de Sam Millar est fluide, teintée d’humour et de dérision.

Dans Un sale hiver, on y retrouve la langue parfois âpre et radicale et cette mélopée courroucée et sa gouaille frontale.



Les paysages semblent avoir une influence directe sur la psychologie des personnages, et la nature environnante, ne réveille pas toujours le meilleur de l’humain.



L’auteur irlandais prouve que polar peut faire bon ménage avec humour et qu’entre le rire et la finesse, il peut nous ouvrir les yeux sur la société et bousculer nos idées reçues.



Malgré quelques rebondissements tirés par les cheveux, ce roman reste un mélange de genres plutôt divertissant.



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Poussière tu seras

Sam Millar , né en 1958 à Belfast , est un ancien combattant de l'IRA qui a tâté de la prison , 20 longues années , pour avoir braqué un fourgon . D'emblée , ça vous pose un bonhomme qu'on a pas vraiment envie de dénigrer . Ça tombe bien , Poussière Tu Seras ne s'y prête vraiment pas.



Adrian Calvert , 14 ans , pourrait facilement prétendre au titre de gamin le plus poissard du comté . S'il participait à mo-mo-motus , six tirages plus tard , il serait en possession de sept boules noires , c'est dire .

Une maman fauchée par un conducteur alcoolisé ; un père , ancien flic renommé , totalement dévasté et trouvant du réconfort en éclusant désormais à toute heure ; d'inexplicables disparitions d'enfants auxquelles il faut désormais ajouter la sienne ; le doute n'est plus permis , Adrian boxe dans une autre catégorie . Jack , son paternel , n'a plus d'autre choix que de rempiler s'il veut le retrouver vivant .



Bienvenue dans l'univers poisseux de Sam Millar .

L'auteur fait ici l'éloge du désespoir . Rien à attendre au sortir de cette lecture . Noir c'est noir , il ne reste même plus l'espoir . Outre un scénario implacable mais terriblement glauque , Millar brosse les portraits de personnages majoritairement habités par un enfer destructeur et une folie bien loin d'être douce . Pas un seul pour venir apporter son petit écot de légèreté à ce polar racé magnifiquement construit .

Sorte de longue chute vertigineuse sans fin , ce récit malsain , sec comme un coup de trique , aborde frontalement des problématiques telles que la perte d'un être cher , l'acceptation et la reconstruction , qu'elle soit adulte ou adolescente , en basant son intrigue sur l'enfance maltraitée et les terrifiantes conséquences qui en découlent .



Merci à Babélio et aux éditions Points pour cette terrible leçon de boxe au K.O. imparable .



Poussière Tu Seras , un coup à vous ramasser à la pelle...

http://www.youtube.com/watch?v=_wp4O7v5320
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Les chiens de Belfast

Ce livre traînait depuis un moment dans ma Pal, et tout à coup, sans trop comprendre pourquoi, il a atterri entre mes petites mains avides de lectrice compulsive.

Sam Millar, j’en avais évidemment entendu parler. Un ancien membre de l’IRA qui après avoir purgé sa peine s’est lancé dans une carrière d’écrivain (je résume très simplement)

J’étais assez curieuse de découvrir pour la première fois un de ses livres, et je dois avouer que je ne regrette pas le détour.

Mais bon, pour être honnête, je me dois d’avouer que j’ai eu un peu de peine au début de ma lecture, je ne sais pas trop pourquoi, enfin si, en réalité je sais : le style de Sam Millar n’a pas tout de suite trouvé écho chez moi….Très âpre, incisif, avec des répliques choc, j’ai eu un peu de peine à m’habituer au début. Je n’étais pas trop convaincue pendant les soixante premières pages et tout à coup, je me suis laissée embarquée dans une histoire qui m’a emmené bien plus loin que prévu.

Car on ne s’ennuie pas une seconde avec Karl Kane, détective privé exerçant à Belfast….

Il est engagé par un client pour enquêter sur l’identité » d’un cadavre et tout à coup, les choses dérapent….

Les personnages que Sam Millar a créé sont plein de nuances, ils se répondent de manière vacharde et ne se font aucun cadeau…Et si pour arriver à leur but il faut transgresser la loi, qu’à cela ne tienne.

C’est au milieu de tout cela que va évoluer Karl Kane, qui semble avoir un cœur grand comme tout sous ses dehors bourrus…Et cela abouti à une histoire noire, très très noire….

Une belle découverte.



Challenge Mauvais Genres 2021

Challenge Multi-Défis 2021

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On the brinks

Ah ça IRA, ça IRA, ça IRA...



Sam Millar, avant d'être un auteur reconnu, eut une vie disons...mouvementée.

Faut dire qu'être membre actif de l'IRA sous l'époque Thatchérienne avait de quoi dynamiser un karma.



On The Brinks relate ses sombres années d'emprisonnement puis le plan-retraite génialissime idéalement foiré dans les grandes largeurs.



Deux salles, deux ambiances, un ressenti final mitigé.

Si j'ai adoré son combat pour survivre au quotidien dans ces prisons qui n'avaient alors d'autre but que de briser toute vélléité anti-rosbeef, le second pan de sa biographie m'a bien moins impliqué.



Petit aparté : chaleureux et sincères remerciements à la quatrième de couv' qui balance allègrement l'entièreté, i repeat, l'entièreté de cette bio, laissant finalement peu, enfin AUCUNE place à la moindre spéculation.



Ou l'on apprend que le gars Millar, avant d'être un écrivain reconnu, est passé par quelques traumas que l'on ne souhaiterait à personne. Même pas à la Saint-Valentin.



Le pan pénitentiaire m'a littéralement fasciné. Horrifié itou.

Alors que sa délicate période de réinsertion et les ennuis un brin mérités qui en ont découlé ne m'ont pas captivé plus que ça, la faute à un rythme presque poussif et itératif qui m'aura légèrement perdu à certains moments.



On the Brinks se voulait brillamment autobiographique, il sera honnêtement instructif et c'est déjà pas si mal...
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Black's Creek

Nous sommes aux Etats-Unis dans les années 70.

Quand le jeune Joe se noie, Tommy est ses deux amis sont présents, ils hésitent un peu avant d'aller le secourir, et finalement arrivent trop tard.

Mais ils sont sûrs d'une chose, il a été agressé sexuellement par Norman « l'anormal » et ne s'en est jamais remis.

La justice n'a pas donné suite à cette plainte, et les trois jeunes veulent eux-mêmes le venger...





Ce récit a tout du roman noir, avec un mort, du suspens, des coups de théâtre (excellents).

C'est aussi un roman d'apprentissage car nous côtoyons ces trois adolescents et nous partageons leurs doutes, leur mal de vivre, leurs questionnements sur la sexualité, tout ce qui fait le charme et la difficulté de l'adolescence.

Ce livre est une vraie réussite, on ne le lâche pas et on gardera longtemps en mémoire ces trois adolescents et leur soif de justice !

A noter l'excellente chute !



Merci à Babelio/Masse critique et à l'éditeur



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Poussière tu seras

Sam Millar je l’ai découvert grâce aux aventures de son détective privé, Karl Kane qui œuvre dans trois de ses livres publiés en France. Je cite juste le premier de sa trilogie car il qui m’a beaucoup marqué : » Les chiens de Belfast ».

Sam Millar , c’est le gars qui ne s’embarrasse pas de fioritures dans son style et nous emmène voyager au pays du roman noir de chez noir…Il faut dire qu’il ne mâche pas ses mots et que ses expressions sont aussi efficaces que des coups de scalpel.

Sam Millar, c’est un ancien combattant de l’IRA qui après un séjour d’une vingtaine d’années en prison et quelques autres petites aventures s’est lancé dans l’écriture.

Sam Millar, non mais, vous avez vu ses photos ? Eh ben il ne prête pas vraiment à sourire, et je crois que si je le croise un jour, j’aurais un petit peur…

Je me suis lancée avec curiosité dans « Poussière tu seras », car cette fois ci, il s’agit d’un one shot et donc une histoire sans Karl Kane.

Une fois commencé, difficile de lâcher ce livre de près de 250 pages. Dès le début de l’histoire, le ton est donné : un jeune garçon, Adrian Calvert, découvre un os pas très loin d’un site abandonné. Humain, cet os ? Pas sûr, mais il va avoir envie de revenir fouiner un petit peu, d’autant plus que en ce moment, ses relations avec son paternel, l’ex-détective Jack Calvert, sont loin d’être placées sous le signe de la sérénité et que tout prétexte est bon à prendre pour ne pas rester à la maison.

Une histoire glauque et pleine de noirceur, où rien n’est épargné aux personnages, ni au lecteur d’ailleurs. On démarre dans du noir, on avance dans le noir, et on finit dans du noir encore plus foncé ….

Je regrette juste un peu que la quatrième de couverte de l’édition parue en poche chez Points en annonce autant…





Challenge Mauvais Genres 2022

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Un sale hiver

Début en fanfare pour Karl Kane, le détective de Belfast. En effet, alors qu’il se dépêchait de récupérer son courrier en peignoir sur son perron enneigé, il découvre une main coupée….Hasard ? Préméditation ?

L’univers qui sert de décors aux aventures de Kane est sombre, glauque, poisseux, et plutôt glacé vu que nous sommes en hiver dans cet épisode…Et malgré cela, le personnage central réussit à y amener une touche de légèreté grâce à son humour si particulier,bon, un peu décalé son humour, il faut le dire

Le rythme est plus que soutenu et je dois reconnaitre que je ne me suis pas ennuyée une seule minute à lecture de ce livre dont les pages défilent à une belle vitesse. Il faut dire que Sam Millar ne s’embarrasse pas de fioritures et qu’il va droit au but dans ses histoires.

J’avoue que quand je vois une photo de cet auteur, qui est un monsieur qui ne prête pas vraiment à sourire, je ne peux m’empêcher de me demander à chaque fois comment il arrive à écrire des livres avec des dialogues aussi percutants et amusants par moments ! Une fois que j’aurais terminé de lire ses livres mettant en scène Sam Millar, j’ai bien l’intention d eme lancer dans la lecture de sa biographie : On the brinks.



Challenge Mauvais Genres 2021

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Les chiens de Belfast

Je pense que le détective privé Karl Kane fait son entrée en littérature de la manière la plus pitoyable possible. Imaginez-le dans son bureau, le pantalon et le boxer sur les chevilles, à se tartiner le derrière de crème anti-hémorroïdes… C’est la classe à Belfast ! Et nous n’en sommes qu’au premier paragraphe du premier chapitre. On dit souvent que la première impression est décisive et révélatrice...

Une fois ces démangeaisons soulagées et le pantalon remis en place, il est en mesure de recevoir un client qui l’engage pour une mission simple et bien rémunérée. Il lui demande de recueillir des informations sur un cadavre découvert la veille au Jardin botanique. Kane va se rapprocher de ses contacts, policier et indics. Pendant ce temps, la Grande faucheuse semble travailler avec acharnement sur la douce Belfast : les cadavres se ramassent à la pelle. Le détective va devoir démêler le faux du vrai, suivre son intuition et affronter son pire démon : un traumatisme d’enfance. Il n’est armé le plus souvent que de son humour et de ses réparties cinglantes.



J’avais lu l’autobiographie de Sam Millar, 'On the brinks". Militant républicain emprisonné dans la prison de Long Kesh, reconverti plus tard en braqueur aux Etats-Unis, c’est un dur, un vrai. J’ai donc été surpris par le ton décalé de son récit. C’est drôle et… saignant. Le roman est truffé de références : ce sont des citations placées en épigraphe de chaque chapitre ou des clins d’œil à des séries télévisées. Le traducteur a le mérite de nous expliquer les nombreux jeux de mots difficiles à adapter. L’intrigue met du temps à s’installer pour finalement se révéler captivante dans les cinquante dernières pages. Le seul reproche que j’adresserai au roman, c’est qu’il n’est pas assez irlandais à mon goût. Alors oui, je n’espérais pas une grosse dose de folklore, trouver des personnages saoulés à la Kilkenny reprendre des chansons des Dubliners, mais j’ai le sentiment que Millar n’a pas suffisamment exploité le potentiel de son île. Ce reproche mis à part, j’ai apprécié ce roman qui se trouve à la croisée de Raymond Chandler et de Kinky Friedman.

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Le cannibale de Crumlin Road

Deuxième enquête de Karl Kane, le détective de Belfast créé par Sam Millar.

Des jeunes femmes disparaissent et sont retrouvées assassinées. Le fait qu’elles soient toxicomanes et sans domicile fixe n’incite pas vraiment la police à se pencher sur ces meurtres…Cependant, mandaté par la sœur d’une jeune femme disparue, Karl Kane va fourrer son nez la ou il ne faut pas.

Entre la police corrompue jusqu’à la moelle, les pressions de son entourage, Karl Kane aura de la peine et fort à faire pour mener son enquête, jusqu’à ce que celle-ci prenne un tour plus personnel. La tension ira crescendo jusqu’à la fin cet épisode.

Le style de Sam Millar ne s’embarrasse pas de fioritures. Il va droit au but, de manière âpre, nette comme un scalpel. Les dialogues entre les différents personnages et les réflexions de son détective sont teintées d’un humour noir et cynique.

Un épisode que, même si je l’ai lu assez rapidement, m’a moins convaincu que le précédent. En effet, j’ai trouvé que l’histoire manquait par moments de cohérence. Ceci dit, je ne bouderais pas mon plaisir, et je ne me suis pas ennuyée une seconde.





Challenge ABC 2021/2022



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Un tueur sur mesure

Belfast. Son whisky, son passé, sa violence. Il est dix-sept heures, soir d'Halloween. Trois hommes déguisés en loups rentrent dans la banque. Braquage à l'ancienne, braquage à vide surtout, le coffre ayant été vidé une heure plus tôt, nouvelles consignes de sécurité. Les trois malfrats ressortent bredouilles ou presque. Un cou de crosse au passage, la ramène pas mec ou je te fais un second trou du cul après t'avoir planté une balle dans les deux genoux, et ils s'emparent de l'attaché-case d'un client, géant patibulaire au regard pas clair. Des millions à l'intérieur, le jack-pot.



Belfast. Sa nuit, sa brume, ses pluies. Je sors du pub, le regard perdu, la vague dans l'âme. M'engouffrant dans de mornes ruelles aux réverbères éteints, je file à la rencontre de ces petits malfrats, des ex-taulards, des tueurs à gage, des flics corrompus et d'autres flics aux morts douloureux. Beaucoup de monde à croiser dans la brume irlandaise. Beaucoup de violence froide qui s'y trame sous la pluie irlandaise. De la torture aux aveux, les morts s'empilent et s'enterrent dans les sombres landes du passé. Et derrière les pubs allumés de leur chaleur enivrante, tapie dans la pénombre à peine masquée, la Fraternité pour la liberté irlandaise.



Belfast. Ses âmes, ses pleurs, ses silences.
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Au scalpel

Je voudrais tout d'abord commencer ma critique en remerciant Babelio et les éditions Seuil de m'avoir permis de découvrir cet auteur.



Si vous lisez le commentaire de l'hebdomadaire new yorkais "Village Voice" repris en quatrième de couverture, vous apprendrez que : "Sam Millar est un poète des ténèbres". Je laisse l'auteur de ce commentaire seul responsable de ses dires. En effet, si vous lisez ce livre, vous vous rendrez compte par vous-même qu'on est loin de la poésie dans ce roman. Je dirais même : "Amis de la poésie .... passez votre chemin ! ".



Autre commentaire sur le quatrième de couverture avant de chroniquer ma lecture. Si vous souhaitez lire ce livre, de grâce ne lisez pas le résumé du livre. Pour ma part, je ne lis jamais le quatrième de couverture avant mes lectures et bien m'en a pris ici car je trouve que beaucoup trop d'informations y sont distillées.



Avec son "Au scalpel", Sam Millar a réussi à me séduire. Son style d'écriture est à 2000 lieues de la poésie, il ne faut pas être rebuté par le langage cru et parfois ordurier. Mais, une fois passé cet écueil, vous serezcertainement, tout comme moi, happé par le récit et vous ne pourrez pas lâcher ce livre. C'est à un tel point que ma lecture à peine finie, je me suis empressé de commander les trois premiers opus de cette saga.



Une toute belle découverte encore en cette année 2017 pour moi !
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Au scalpel

Au scalpel est le quatrième roman de Sam Millar mettant en scène le détective privé de Belfast, Karl Kane.

Le style de Sam Millar ne peut laisser indifférent, car avec les reparties qui font mouche de son héros et ses descriptions d’un environnement sombre, glauque et poisseux, il ne nous épargne rien sans pour autant tomber dans la surenchère, chose que je reproche régulièrement à certains auteurs de thriller.

On pourrait d’ailleurs dire que c’est son humour très cynique qui permet à ses histoires de ne pas jouer dans la catégorie noire très très foncée.

Karl Kane va être sollicité pour enquêter sur un mystérieux incendie criminel. Il ne se doute pas encore que son enquête va le mener beaucoup plus loin que prévu.

Il s’agit peut-être l’enquête la plus personnelle de ce privé qui malgré ses coups de gueule et ses reparties cinglantes est un personnage terriblement attachant.

Un final intense, et j’espère qu’au vu des derniers éléments qui apparaissent dans ce tome que ce ne sera pas le dernier tome de cette série et que Sam Millar va nous concocter une suite, histoire de savoir comment va évoluer son héros.





Challenge Mauvais Genres 2021

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Poussière tu seras

C'est au cours d'une promenade dans les bois (attention au loup!) que le jeune Adrian Calvert fait une bien macabre découverte. En effet, il a déniché sous un tas de feuilles mortes un os. Humain ou animal? Sa curiosité le poussera à ramener cet ossement chez lui, sans en dire un mot à son père, Jack. Il faut dire que ce n'est pas tout rose à la maison. Depuis le décès tragique de sa maman dans un accident de voiture causé par un chauffard ivrogne, il passe son temps dans son atelier de peinture à boire. Ancien flic à la dérive, reconverti en minable détective privé, il dérive de plus en plus. Même sa liaison avec Sarah, une galeriste, en pâtit. Mais, voilà que de nouveaux ossements sont retrouvés à d'autres endroits reculés et le pire de tout, c'est qu'Adrian est porté disparu. Jack, avec l'aide de son ancien collègue, n'aura pas d'autres choix que de renfiler sa casquette de flic et partir à sa recherche...



Millar pose ici toute une galerie de personnages, que ce soient l'ancien flic, son collègue, le barbier de Belfast et son amie droguée ou encore son apprenti. Tous vont inévitablement finir par se croiser pour le pire. Poussière tu seras est avant tout un roman social qui traite de la maltraitance des enfants, du travail de deuil et d'une société en perdition. Avec des chapitres très courts soutenant un suspense crescendo et d'une écriture sans fioritures et concise, Millar va droit à l'essentiel. L'atmosphère du roman est inquiétante et sombre, les personnages noirs et parfois sans état d'âme. L'auteur nous offre un polar de bonne facture, précis et direct.



Poussière tu seras... j'vais attendre un peu!
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Rouge est le sang

Première approche d'un auteur dont, au vu de certaines recensions fort élogieuses le concernant, j'attendais plus et/ou autre chose.

La trame de ce polar (?) ayant déjà été largement abordée, je me limiterai donc à vous faire part de mon ressenti.

Le romancier, Sam Millar, nord-irlandais ancien combattant de l'IRA ayant ultérieurement purgé vingt ans de prison pour le braquage d'un fourgon blindé aux E-U a manifestement du répondant et, apparemment, du solide.

Ce pedigree, assurément atypique, ne signifie pas pour autant avoir du talent encore moins être passionnant littérairement.

Pour vous l'exprimer assez crûment, je me suis plutôt fait c.... à la lecture de ce roman très, très noir, se la jouant fréquemment à la Fellini, Lynch ou Cronenberg (au très petit pied), cumulant à mes yeux plusieurs handicaps rédhibitoires à savoir principalement :

- nous immerger dans une atmosphère perpétuellement glauque, dégueulasse n'hésitant pas à afficher une certaine complaisance à dépeindre les situations les plus sordides ;

- user voire abuser d'un humour (?) grinçant, flirtant avec l'absurde, qui se voudrait sans doute finement décalé ou au x-ième degré mais qui généralement tombe à plat ou vire carrément au grotesque ;

- s'exercer au "no future", style ayant eu son temps, nul besoin donc de rallonger la sauce, à terme cela devient fade ou indigeste.

Bref, à dire vrai ce n'est pas trop mon trip, grande est finalement ma déception mais j'envisage néanmoins de lui accorder une seconde chance en abordant prochainement Les chiens de Belfast premier opus du cycle "Karl Kane" et, selon la formule consacrée : cela passe ou ça casse !
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Poussière tu seras

Oulalal ! Sam Millar n'était pas d'humeur joyeuse quand il a écrit "Poussière tu seras". Sombre, très sombre récit, abordant des thèmes qui font froid dans le dos. Mais était-il pressé ? Car je suis restée disons, insatisfaite.

Adrian, jeune ado, fils d'une ex star retraitée de la police de Belfast, trouve un os dans la forêt et le cache dans sa chambre sans un mot à personne. Jack, son père, vit très mal depuis la mort accidentelle de sa femme car il garde pour lui un secret et se console dans le whiskey. Puis il y a un duo de barbiers avec surtout Jeremiah, abusé, agressé dominé, par sa femme Judith à qui il est totalement soumis. Puis, il y a cette Judith, accro à l'héroïne, pur produit blessé des orphelinats/familles d'accueil et complètement disjonctée. . Bref, beaucoup de thèmes intéressants, beaucoup de personnages aussi. Mais tout ça est lié assez fragilement. Les actions comme les personnages. Ce n'est que légèrement effleuré. Les personnages au potentiel grandiose, marqués au fer rouge par la vie, auraient eu avantage à être mieux exploités, décrits plus finement. Et ces actions, menées et sorties d'on ne sait trop comment par Jack...On dirait le synopsis, le canevas d'un récit. La sauce laisse des grumeaux.

J'aime Sam Millar, j'aime le Sam Millar "Des chiens de Belfast" , moins celui-ci.
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Poussière tu seras

Nous ne sommes que poussière à la fin. Avant cette (d)échéance, nous sommes douleurs. C’est en tout cas ce qui ressort des personnages dépeints par Sam Millar.



Dans ce premier roman paru en France, (2006 pour la version originale, 2009 pour la version française), l’auteur nous plonge dans les méandres de l’âme humaine sans aucun puits de lumière à l’horizon.



Un récit à plusieurs niveaux de réflexion, tout en désespérance. Sur la maltraitance de l’enfant, l’acceptation de la perte de l’être aimé et les conséquences psychologiques dramatiques qui peuvent en découler.



Le ton et le style d’écriture sont sobres, sans fioritures, les mots sont bien à leurs places, contribuant à renforcer la tension du récit.



Là où le bât blesse à mon sens, c’est au niveau de la construction de l’histoire ; certains passages sont bien détaillés, d’autres évacués d’un simple trait de plume.



Le roman est court (250 pages), sans doute trop court pour que l’emprise du récit soit totale. Certains développements de l’intrigue sont clairement capilotractés et nuisent malheureusement à la cohérence du tout.



Au final, une œuvre imparfaite, mais qui donne l’envie de plonger plus avant dans l’univers de cet auteur. On sent que le talent est bien là et qu’il mérite d’être mis au service d’une intrigue plus fouillée que celle-ci.
Lien : http://gruznamur.wordpress.com
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Black's Creek

L'été de toutes les découvertes mais aussi de tous les dangers pour Tommy Henderson, le fils du sheriff, quatorze ans, plus un enfant mais pas encore un homme.



Tommy, toujours à traîner avec ses deux potes Brent Fleming et Charlie Cooper, depuis l'enfance pour ces trois là c'est à la vie, à la mort, mais cet été la mort va se charger de les séparer.



Un suicide, deux meurtres et un pervers en liberté, c'est beaucoup pour une petite ville et des garçons désœuvrés.



En quelques semaines, Tommy devra affronté Eros et Thanatos. Une sacrée épreuve pour quelqu'un plus habitué à côtoyer Hulk, Spiderman ou Les Quatre Fantastiques.



Des années plus tard, Tommy Henderson devenu un écrivain reconnu est en proies à des malaises vagaux récurrents inexpliqués.



La réouverture de l'affaire du meurtre de Black's Creek, annoncée par le New-York Time, ne va pas arranger sa santé.Roman initiatique sur la perte de l'innocence, Sam Millar nous raconte une histoire terrifiante à hauteur d'adolescence, Culpabilité, désir de vengeance, choix et renoncement, tout ce qui construit une personnalité en devenir nous est rendu de manière violente et pudique à la fois,



Une écriture familière et crue pour un roman fort comme les souvenirs d'une enfance brisée.



Une des toutes premières bonnes surprises de la rentrée!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Au scalpel



"Sam Millar est un poète des ténèbres" publient les éditions du seuil en quatrième de couverture du roman, en reprenant les mots de l'hebdomadaire new yorkais Village Voice.

Je découvrais cet auteur avec Au scalpel, qui est le quatrième volet des enquêtes du détective Karl Kane après Les chiens de Belfast, le cannibale de Crumlin Road et Un sale hiver.

Avec cette information, je m'attendais à une écriture magnifique, ciselée, toute en finesse. Et mes petits yeux émerveillés ont été ... troublés.

"Ta mère aimait ça, la prendre dans le cul."

"Ca aurait pu être pire. Tu aurais pu te casser la bite."

"Quelqu'un avait oublié de tirer la chasse ( ... ) et un gros étron de la couleur d'un cigare et de la taille d'un bras de bébé flottait désespérément pour échapper à son enclos."

Donc, amis de la poésie, je ne suis pas si sûr que ce roman soit pour vous.

Quant aux ténèbres, elles sont probablement tout au fond de la cuvette.



Je prends donc le train en marche en découvrant Sam Millar et son enquêteur avec cet épisode. L'auteur irlandais a pour particularité d'avoir été emprisonné deux fois, tant en Irlande qu'aux Etats-Unis. J'ai lu quelques critiques des volets précédents et de nombreux rappels au sein de ce quatrième opus m'ont permis de lire le roman sans difficultés, même s'il est régulièrement fait mention de ce qui s'est passé précédemment et qu'une lecture chronologique demeure probablement à privilégier.



Il est devenu presque primordial pour les auteurs d'attribuer de profondes blessures à leurs enquêteurs récurrents. Dans ce domaine, Sam Millar n'a pas fait les choses à moitié avec son détective. A neuf ans, la mère de Karl Kane a été violée et tuée par un dangereux psychopathe, Walter Arnold. Notre détective en fait encore des cauchemars particulièrement violents.

"Et puis tout avait changé. Pour toujours. Les hurlements de sa mère, fous, les interminables cris stridents d'une infernale agonie. Les couteaux. le sang. La terreur. le viol. le meurtre."

Son père, atteint d'Alzheimer, a du être placé. Sa fille Katie est perturbée psychologiquement ( ce qui est lié à un volet précédent ). Il est également séparé de son ex-femme, Lynne. Et il doit soigner ses hémorroïdes et ce, apparemment, depuis les débuts de la saga.

Avouez que ça n'est pas si mal, pour un seul homme.



Malgré ces quelques problèmes à gérer au quotidien, Karl Kane est du genre protecteur au grand coeur. Et ses multiples traumatismes ne l'empêchent pas de prendre la vie du bon côté. Très amoureux de Naomi, sa nouvelle compagne, leurs envies de galipettes parsèment régulièrement le roman d'instants coquins.

Défenseur de la veuve et de l'orphelin, Au scalpel commence d'ailleurs par une scène où Lipstick, une prostituée et amie, appelle Karl à la rescousse à cause d'un client un peu trop exigeant et surtout brutal. Ni une ni deux, Karl fonce démolir le portrait de l'homme insatisfait, un sinistre trafiquant. Ce qui ne restera pas sans répercussions.

Et lorsqu'un nouveau client viendra le solliciter suite à un incendie dans lequel sa fille, son époux et ses deux petites filles ont péri, Karl ne saura pas dire non malgré la maigre rémunération proposée. La police a classé l'affaire en considérant qu'une cigarette mal éteinte est la cause de la tragédie ... mais les occupants ne fumaient pas.



Et ça n'est pas son dernier souci puisque ce roman est aussi la confrontation entre Scarman, surnom du meurtrier et violeur de sa mère, et Karl Kane. D'ailleurs les trois affaires vont devenir liées.

Scarman, qui doit son surnom à la cicatrice qui lui barre le visage, est un véritable monstre.

"Il se foutait de tuer, mais il préférait le faire quand tout était sous contrôle, sur le tempo de son choix."

Il est également pédophile et a enlevé deux jeunes femmes, une adolescente prénommée Tara et la petite Dorothy.

"Il en bandait si fort qu'il en serrait les dents et le scrotum. Il pouvait sentir les odeurs de corps chauds des gamines."

Dorothy est très pieuse, une simple fillette terrorisée et enchaînée dans une cave insalubre. Tara elle a bien davantage d'assurance et n'a rien d'une innocente jeune femme sans défense. Dans le prologue, elle se venge d'ailleurs d'un autre tortionnaire, un pasteur obsédé qu'elle va énucléer avant de lui labourer le cerveau de deux aiguilles à tricoter.



Présenté ainsi, Au scalpel paraît être à la fois un roman des plus malsain et des plus gore. Et pourtant non. Parce que certes certains passages sont d'une violence, d'une cruauté, d'une perversité assez étouffantes mais le livre ne se prend jamais au sérieux et n'a pas pour but de mettre le lecteur mal à l'aise.

L'humour de Karl Kane est là en permanence et permets de dédramatiser cette ambiance sale notamment au travers des dialogues, nombreux et souvent scabreux.

Je ne sais pas comment l'exprimer : le roman est d'une noirceur absolue au travers des thèmes abordés et pourtant il n'y a aucune réelle tension parce que le super méchant pédophile et tueur d'enfants, violeur et sociopathe est tombé sur un super détective et sur une proie pas si innocente ... Bref on sait d'emblée que c'est pour lui que ça risque le plus de mal finir. Ce qui fait qu'on garde une certaine distance avec toutes les atrocités qui nous sont relatées, qu'on n'est pas émotionnellement très impliqué.



Si j'ai un petit reproche à faire à ce livre, c'est quand même de ne pas s'attarder beaucoup sur la psychologie des personnages. Seul Karl Kane a droit au détour de nombreux problèmes et interactions à une analyse approfondie mais pour les autres, non. Pour certains ça a peut-être été fait dans des volumes antérieurs mais ici, il y avait tellement à raconter autour des personnages de Tara ou du vilain Walter Arnold que j'ai trouvé ces deux protagonistes dépourvus de réelle épaisseur. En savoir davantage sur leurs biographies respectives leur aurait donné de l'ampleur et il y avait amplement matière à donner plus de consistance au roman par leur intermédiaire. C'est dommage de ne les avoir exploités que succinctement.



Un roman un peu court d'ailleurs, à l'écriture nerveuse, sèche, qui ne s'attarde donc pas sur les descriptions mais davantage sur les interactions entre les personnages. Les courts chapitres, qu'une citation ouvre à chaque fois, alternent entre Karl Kane et Scarman ou ses deux proies prisonnières. La succession d'évènements se veut davantage une succession de dialogues décalés, tant il y a de personnages sans lumière à tous les étages.

A noter que la ville de Belfast et ses rues nauséabondes est presque un personnage à part entière, une ville avec ses propres règles et son atmosphère bien particulière.

"Tu crois vraiment que j'ai peur d'une bombe alors que je vis à Belfast depuis plus de dix ans ?"

"Une bonne vieille idée de la justice telle qu'on la pratique à Belfast."



Quant à l'aspect graveleux, il est surprenant mais pas si dérangeant. Et ça n'est jamais pornographique. Ca fait juste partie du côté provocateur de Karl Kane qui utilise beaucoup de métaphores plus ou moins heureuses ( "Mc Cormack ressemblait à quelqu'un qui vient de se prendre la bite dans le zip." ) et c'est une autre façon de rentrer dans l'intimité des personnages que de parler de leurs rognures d'ongles de pieds, leurs ronflements, de l'effet que peut avoir la terreur sur la vessie ou les intestins, à moins d'une remontée gastrique.



Je remercie bien sûr Babelio et les éditions du seuil pour m'avoir fait parvenir ce surprenant roman, l'un de ceux inaugurant la nouvelle collection "cadre noir" accueillant des auteurs qui arpentent - je cite - les territoires perdus, urbains ou ruraux, et y composent des fresques attentives aux vicissitudes du monde contemporain.



Sam Millar a un style bien à lui. Sous des airs de déjà-vu avec un enquêteur récurrent faussement traumatisé et sa confrontation avec le psychopathe ayant occis sa mère, il s'agit d'un roman noir qui l'aurait été encore bien davantage si l'humour n'avait pas allégé les passages d'une absolue cruauté. Un mélange inédit pour moi où le rire permet de dédramatiser et de perdre de vue certaines atrocités . Un humour peu subtil qui parfois tombe à plat mais parfois fait mouche également.

Et malgré sa relative vulgarité, son manque de finesse, son manque de contexte permettant de mieux appréhender les personnages ... Bref, malgré de nombreux défauts, force m'est d'avouer que le roman m'a bien plu. Et que je n'ai pourtant pas d'arguments pour l'expliquer.



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Poussière tu seras

Sam Millar, dont on a déjà parlé la semaine passée, suite à son actualité en lien avec la rentrée littéraire, possède un parcours d’écrivain peu banal.

Né à Belfast, il est emprisonné en Irlande du Nord une première fois en tant que militant de l’IRA puis aux Etats-Unis pour un braquage auquel il a participé en 1993.



A son retour en Irlande, il écrit On the Brinks, son autobiographie et sept romans noirs qui lui valent de nombreux prix.



Et il ne m’a pas fallu 20 pages pour comprendre pourquoi. Dès que j’ai commencé à lire Poussière tu seras, j’ai été frappée par la qualité d’écriture et par le style de l’auteur.



Ses personnages prennent vie et épaisseur en à peine un chapitre et je n’avais plus envie de les lâcher pour connaitre la suite.



Le roman s’ouvre par la découverte d’os humains par Adrian, un adolescent élevé seul par son père, ancien flic. Adrian n’en parle pas à son père et le jour où il disparaît, Jack doit mener l’enquête.



"Des années de colère rentrée avaient donné à son visage un air de folie meurtrière permanente. L’excès de chair de son visage lui faisait une bouche boursouflée et des doubles mentons énormes et flasques."



Poussière tu seras réunit ous les ingrédients d’un roman noir qu’on oublie pas : une intrigue dont on a envie de connaitre le dénouement, du suspense, des personnages sombres et poisseux.



Au delà de l’histoire peu banale, il est aussi question de culpabilité, de deuil et des relations père-fils, toujours traité avec finesse.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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