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Citations de Sandrine Collette (1599)


Derrière la haie de thuyas, Clémence observe le jardin du voisin. Un
grand jardin bien entretenu. Le voisin arrose chaque jour. Ils ne se sont
jamais vus. Ils ne se sont jamais parlé. C’est ça la ville. Plein de monde –
plein de gens seuls.
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Thomas a détruit en elle chaque
parcelle de gaieté, traquant la moindre étincelle, le moindre espoir.
Personne ne la croit quand elle dit qu’il l’étouffe. Personne ne voit le
monstre derrière l’homme charmeur qu’on lui jalouse.
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Mais ils ne savaient pas quoi dire. Ils ne savaient pas comment se parler, quelles questions poser. Avant, ils auraient demandé leurs métiers, ils auraient décrit leur maison, leurs passions, leurs enfants. Tout cela avait disparu.
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Juste de petites mains minuscules et maladroites, qu'il devrait tenir jusqu'à ce qu'elles aillent seules, et qu'elles s'agitent pour dire au revoir, puisque les enfants partent toujours.
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Lui, il pleurait parce que sa mère était revenue. Pendant longtemps pourtant, il en avait rêvé. Les rêves, c'est rien que des mensonges.
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« Demandez, et l’on vous donnera. Cherchez, et vous trouverez. Frappez, et l’on vous ouvrira . « 
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Ce n’est plus une partie de loisir qui commence : c’est une traque. En ligne de mire, l’ours est devenu secondaire, même pour Oscar qui a cependant demandé à le tirer, lui d’abord, quand ils l’auront retrouvé. Mais avant l’ours, il y a Lior.
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Il lui laisserait un goût amer dans la bouche, et la certitude que ce qui le sauverait, dans ce nouveau monde qui n'avait rien à offrir, serait leur capacité à faire le dos rond, à encaisser les coups et comme les huit vieillards - à rouler au sol, être piétiné et à se relever malgré tout, pas trop vite pour ne pas attirer l'attention, mais se relever quand même, et toujours. p 226
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Il n'y avait rien de bien dans cette douleur qui ne finissait pas et ce bébé qui ne voulait pas venir. Et qui lui en aurait gardé rancune, au fond de ne pas sortir, qu'y avait il à voir dans ce monde-là, pourquoi avait il fait cela, lui Corentin, pourquoi avait il engendré tant de souffrance et tant de cris, pour quelle illusion, pour quels mensonges. p 116
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Corentin s'en foutait de l'air. À boire. À aimer. À rêver. Qu'importe le reste : rien d'autre ne comptait. [...] Ils étaient devenus un clan et ils étaient devenus des fous, ils voulaient vivre trop fort, comme si tout allait s'arrêter. Comme s'ils pouvaient mourir demain. Et ils le pouvaient.
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Aux Forêts, la vie sociale s'arrêtait à dix-sept heures, éparpillait les êtres dans de vieilles bâtisses isolées. Après, c'était la famille.
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Le deuxième matin, ce sont déjà de petits animaux, hirsutes et blafards, des êtres sans parole qui se frottent les yeux en se regardant les uns les autres avec mauvaise humeur, comme si la colère avait poussé pendant la nuit et qu’il suffise d’un écart ou d’un mot, un geste de trop, un éternuement. Ils s’habillent sans se laver, sans se coiffer – d’ailleurs ils ne s’habillent pas, enfilant un pantalon par-dessus leur pyjama et allant pieds nus jusqu’à la cuisine où rien ne sent, rien ne bouge. Alors ils se regardent et ils se rappellent, jusque-là ce n’était qu’un songe. Noé s’assied par terre. Ils attendent.
Combien de temps ?
Pour si la mère était simplement en retard. Si elle allait se lever.
Un quart d’heure, un peu plus. En silence. Que la mère chantonne derrière une porte, et ils l’entendront.
Mais personne ne chante.
La réalité les reprend : les parents sont partis. Il n’y a plus de rêve. Ils tournent en rond, vides de tout désir, s’asseyent à table de la même façon que quand la mère était encore là et qu’elle leur servait le petit déjeuner, des galettes grillées et du thé, du chocolat ou de l’eau chaude avec quelques grains de café, juste pour donner du goût, parfois un fruit, une crêpe, des tartines de miel. Se dévisagent entre eux. Qui va le faire ? Louie glisse de sa chaise et ouvre les placards. Dans celui tout en haut, il le sait, se trouvent les gâteaux et les bonbons ; il sait aussi que Madie a dû les emporter, il essaie quand même, pousse un cri. L’étagère est presque pleine, les bonbons sont restés, ceux qu’ils n’ont le droit de grignoter qu’avec parcimonie, verts, rouges, bleus, roses ou jaunes, de la saleté, dit Madie, c’est Pata qui les achète pour faire plaisir aux petiots, ça sert à quoi si on ne peut pas les manger.
Louie les prend tous, les pose au milieu de la table, près de Noé qui éclate de rire et tend le bras. Il écrase une main sur la sienne.
– Faut en prendre qu’un. Sinon on sera malades.
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Pendant les premiers temps de son enfermement, Marie avait pris d'assaut les murs de la chambre, le ventre en avant pour le cogner plus fort, pour que l'enfant passe. Elle l'imaginait comme une sorte d'écureuil perché sur ses organes, qu'un choc un peu plus vif ou un peu de travers finirait bien par faire tomber. Mais le petit - puisqu'il s'avérait être un petit - s'était accroché tel le vent à une branche fragile (...)
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La gorge nouée, je contemple la maison de mon grand-père, la mienne, mon refuge. Des bribes de ma vie s’effondrent, s’envolent en flammèches rougeoyantes dans la nuit. Les craquements du feu ont le même écho sinistre que des os que l’on brise. Quand la petite disait qu’il fallait tout laisser. » p 159
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L'espoir fait vivre.
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Il avait cent ans.
Il avait mille ans - quand il se disait que le monde était mort et qu'il avançait pour rien, qu'il n 'allait nulle part, au fond, et qu'il ne faudrait plus jamais s'arrêter.
Bien sûr que c'était impossible. Il s'arrêterait;
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Non, le pire, c'était le reste.
Mais il ne restait rien, alors - le reste, c'étaient les absences.
Le vide d'hommes, de forêts, de bruit, de mouvement. Disparus, les grands arbres et la route immobile, les voitures, le ronflement des moteurs. Avalés, les hommes, les voix, les rires, les cris.
Dans les paysages calcinés, dans la route immobile.
Dans la solitude et le silence.
Il y a de quoi perdre la raison mille fois.
Et cette étrange absence de couleurs.
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Qu'est-ce-que quinze jours, dans la vie d'un homme.
Mais quinze jours pour trouver quoi.
Pour espérer quoi - que la chose se soit arrêtée aux portes des Forêts, qu'elles en avait réchappé, qu'il restait des vivants...

Juste y aller....

Et emmener Augustine à la mer.
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Parfois il se sentait malheureux de la voir si peu. Augustine secoait la tête, elle lui interdisait.Quand il était là, elle prenait ces instants de fête sans un soupir, sans condition. Elle ne demandait pas quand il reviendrait. Elle n'avait pas de prière au fond des yeux.
Tout était normal.
Ainsi vont les enfants : ils s'en vont.
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Un môme, au fond, cela pouvait s'effacer comme un trait de craie sur un tableau. Il suffisait d'un bon chiffon.
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