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Critiques de Sarah Hall (61)
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Soeurs dans la guerre

« Soeurs dans la guerre » est un roman noir dystopique, teinté d’une bonne dose de réalisme, dont le lecteur ne pourrait que craindre d’arriver un jour à ce genre de société, telle que dépeinte par l’auteure.



Sarah Hall pose son décor en Angleterre, passée sous un régime totalement autoritaire, où chacun des aspects de l’individu seraient sous le joug du pouvoir en place, où les libertés des femmes auraient été abolies. Une groupe de résistantes a élu domicile dans les montagnes du nord de l’Angleterre, région éloignée et sauvage. Cette communauté auto-indépendante de Carhullan va exercer un attrait très fort sur Soeur qui va tout mettre en oeuvre afin de la rejoindre, quelles que soient les épreuves qui seront sur sa route.



Bien que l’aspect féministe est omniprésent puisque le personnage principal est une héroïne et que la communauté est constituée essentiellement de femmes, il ne doit pas être perçu comme un possible frein à la lecture du livre pour les personnes ne partageant pas cette doctrine. Le message subliminal ne serait pas d’imposer un type de vision aux potentiels lecteurs mais bien de les mettre en avant.



La forme distinctive choisie par l’auteure pour la configuration de son livre est assez originale et totalement pertinente au regard du genre choisi. La force de ce livre est sa teneur en réalisme par rapport à ce que vers quoi le monde pourrait un jour tendre si les Hommes en venaient à abandonner leurs droits et libertés. La fluidité de la plume de l’auteur et le très bon travail de traduction en font un livre qui se dévore.



Cette société anglaise telle que dépeinte par l’auteure est pragmatique et fait surgir des thèmes très actuels comme l’écologie ou les libertés individuelles. Dans ce monde devenu quasi-apocalyptique, l’espoir est devenu une denrée rare et toute petite touche d’espérance est à savourer pleinement. N’oublions pas de le transposer dans notre quotidien et de profiter tel qu’il est, malgré ses défauts, pour tout ses points positifs.
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La frontière du loup

Rachel, une spécialiste des loups, quitte la réserve de l'Idaho, et le projet de sauvegarde d'animaux sauvages qu'elle dirigeait depuis dix ans, pour rejoindre la Combrie pour y réensauvager un domaine privé. Un domaine qui appartient à Thomas Pennington, richissime propriétaire terrien qui souhaite reintroduire les loups, et également député favorable à l'indépendance de l'Écosse, voisine. le retour de la jeune femme dans sa région natale, ne se fait pas sans douleur car elle y retrouve son demi-frère avec lequel elle tente de renouer les liens très distendus depuis la mort de leur mère. Elle doit également composer avec les opposants au projet et s'attacher une nouvelle équipe pour mener à bien l'entreprise.



Un sujet séduisant, et d'actualité, celui de la réintroduction d'espèces animales, éliminées car dérangeantes et que l'on souhaite voir reconquérir leurs terres originelles. Mais Sarah Hall a le don, avec un style distancié et une façon de décortiquer les réactions des personnages, d'annihiler et de désamorcer leurs sentiments, enthousiasme, colère, frustrations, jalousie, ou sentiments amoureux sont tous aplanis. Les nombreux délayages, digressions inintéressantes et dialogues sans intérêt noient le sujet principal. Certes il est interessant de connaître l'environnement de la protagoniste principal mais quand ses faits et gestes sont détaillés à saturation, cela devient pesant. J'ai terminé la moitié du roman de 563 pages en diagonale, pour avoir comme réflexion finale ”tout ça pour ça”.

Une déception donc et une frontière du loup, malgré l'intérêt du sujet, à ne pas franchir sous peine d'ennui.
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Soeurs dans la guerre

Contre-utopie ou avenir effroyablement envisageable ? Publié en 2007 au Royaume-Uni, Sœurs dans la guerre fait circuler un petit air glacial, préfigurant sur certains points l’actualité contemporaine qui contient déjà tous les prémices de la situation sociale cauchemardesque de ce roman.

Multiples conflits entre nations, récession sur le sol anglais, pénuries alimentaires, gouvernement défaillant conduisant au despotisme, inondations récurrentes et salvatrices pour enfermer en ville la population plus facilement contrôlable. Par manque d’entretien du réseau et inaction des dirigeants depuis la Réorganisation, la crise énergétique sévit avec régulation drastique de la consommation d’électricité. Dans cette partie Nord de l’Angleterre, le changement climatique, donnant une atmosphère de plus en plus tropicale avec des étés chauds et humides qui s’attardent davantage chaque année, vient rajouter sa couleur sombre sur ce tableau constellé de points noirs. C’est l’effondrement d’une société trop longtemps gourmande et insouciante.

En quelle année sommes-nous ? Ignorons cette précision temporelle et considérons seulement qu’en une décennie le pire pourrait se glisser dans nos vies prospères où la profusion de biens de consommation semble pourtant définitivement acquise.



Donné sous forme de déposition trouvée dans les archives pénitentiaires anglaises, ce témoignage d’une femme qui dit s’appeler Sœur ne laisse pas de doute sur son issue.



Soeur est liée à son immeuble, une résidence communautaire dans la ville de Rith. L’unique possibilité de quitter sa ville natale, cette zone officielle où l’Autorité veille, est d’être envoyée en détention.

Lorsque les journaux circulaient encore et abordaient librement des sujets divers, elle lisait ce qui avait trait à Carhullan, une ferme isolée qui n’était exploitée que par des femmes. Depuis quelques temps, elle prépare secrètement son départ. Elle a fait le choix de devenir une non-officielle en préférant une existence illégale. Se détourner de cette société en perdition, de cette vie devenue intolérable, de ce logement exigu, de ce travail abrutissant, de ce mari résigné. Refuser l’humiliation de se faire contrôler, à l’arrière dune voiture de patrouille, afin que l’Autorité s’assure que le stérilet imposé à toutes les femmes soit bien toujours en place.

Elle déteste cette nourriture en conserve importée d’Amérique et refuse d’éteindre sa conscience avec quelques drogues si facilement disponibles.

Laissant derrière elle les fumées de la raffinerie piégées dans l’atmosphère suffocante et moite de cette fin d’été, l’angoisse chevillée au corps, elle prend conscience de cet environnement qu’elle n’a plus eu le droit de savourer depuis son enfance. Elle se lave des effluves industriels pour humer les étendues parfumées de la montagne.

« Ici, je respirais un air que personne ne me disputait. Je n’étais plus partie prenante d’une existence en miettes et sous contrôle. Je n’étais pas son stérile sujet. »

C’est là qu’elle se sent à sa place, loin de l’enfermement de la ville surpeuplée et artificielle.

Elle nous livre toutes ses sensations, tous ses gestes, tout son cheminement intérieur. Nous sommes dans sa tête et dans son corps pour rejoindre Carhullan, traversant un paysage raviné par des pluies violentes où la végétation a déjà repris sa place. L’écriture est précise, efficace, haletante, elle nous enchaîne à celle qui sera appelée Sœur une fois arrivée à la ferme.



Loin de l’unique type de société officielle mais déliquescente, quel autre modèle communautaire Sœur rencontrera-t-elle sur ces terres isolées ? La vie, tournée sur les fondamentaux, est-elle utopique ou seulement rude mais viable ?

Sarah Hall ne dépeint pas un idéal, loin de là. Elle remet toutefois en lumière une vie rudimentaire mais durable, tournée vers l’autosuffisance et assurant une existence sans artifices industriels.

Elle porte surtout l’accent sur le rejet de la brutalité des hommes, le refus catégorique de se soumettre à un régime totalitaire masculin. Sa colère enflant chaque jour, Sœur a cherché la voie correspondant à ses réelles aspirations.

Mais peut-on réellement ignorer le monde extérieur ? Jusqu’où et à quel prix peut-on satisfaire son besoin de liberté ? De quelle force combative une femme est-elle capable d’user ?



Prenante, accaparante, aussi piquante que les épines des ajoncs qui recouvrent ces hautes terres, il est difficile de lâcher l’affolante confession de Sœur. Elle nous saisit d’autant plus qu’elle semble terriblement vraie. Le style de l’auteure, utilisant chaque geste et chaque pensée de son héroïne tout en les enracinant dans cette contrée anglaise, fait totalement oublier le caractère dystopique de ce roman alarmant.

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Soeurs dans la guerre

Elle s’appelle Sœur.

Et c’est tout ce que vous saurez de son identité véritable. Ou presque.

Sœur vit dans un monde qui a fait naufrage, plus précisément, dans un Royaume-Uni qui a périclité face au changement climatique et au désastre économique.

Sœur vit d’abord à Rith, une ville-enclave où les citoyens Officiels survivent sous les ordres de l’Autorité. Ceux qui choisissent de vivre en dehors sont rayés des listes, leurs noms oubliés, leurs existences effacées.

Dans ce nouvel ordre quasi-totalitaire, le Royaume-Uni est un pays sous perfusion qui reçoit des conserves au goût amer des États-Unis, qui place ses criminels dans de redoutables camps de détention dont on ne ressort pas et qui livrent une guerre qui n’en finit pas à l’étranger.

À Rith, la vie est dure. Très dure. Même le fait d’avoir des enfants est rigoureusement contrôlé et c’est justement après la pose forcée d’un stérilet que Sœur prend une décision définitive et radicale : quitter Andrew, son mari qu’elle a vu s’éloigner pour devenir un fervent serviteur de l’Autorité, pour rejoindre une communauté quasi-mythique, celle des Sœurs de Carhullan !



Dans le nouveau roman de l’anglaise Sarah Hall, il est donc question d’un effondrement, à la fois sur le plan économique et social, mais aussi d’une renaissance, celle d’une femme qui vit dans une société en lambeaux qui tape sur les faibles et, bien évidemment, sur les femmes. Embarquée sur les routes et perdue en plein cœur de la Région des Lacs, notre narratrice va découvrir à la fois une toute nouvelle société matriarcale mais aussi, et surtout, la dureté de l’existence quand on doit lutter chaque jour pour survivre.

Sœurs dans la guerre se veut une déposition de prisonnière, une prisonnière qui fait bien davantage que se confesser mais qui témoigne de sa vie, de ses blessures, de son époque et, finalement, de sa révolte. Sœur n’est pas le prototype de l’héroïne combattante, mais une femme lambda qui n’en peut plus et décide, envers et contre tous, de trouver autre chose.

Elle arrive à la ferme isolée de Carhullan où une soixantaine de femmes venues d’un peu partout ont décidé de fonder une communauté d’où l’homme serait exclu, cet homme si puissant qui les a écrasées, battues, violées, rabaissées. À sa tête, une idéaliste, Jackie Nixon, une matriarche qui souhaite autre chose qu’une société étouffante et oppressante. Pourtant, dès son arrivée, Sœur est enfermée, éprouvée dans sa chair et dans son âme. C’est à ce prix que l’on entre à Carhullan, c’est à ce prix que l’on devient une Sœur.

Sarah Hall est maligne. Non seulement elle dresse un portrait de femme(s) mais, en plus, elle s’interroge sur ce qu’il en coûte de pousser la logique féministe jusqu’à son terme, de bannir tous les hommes, de s’en servir comme d’objets sexuels, de s’entraîner à être brutal, impitoyable. Sœurs dans la guerre est avant tout un roman sur une autre voie, sur la découverte d’une tentative d’utopie qui, comme toutes les utopies, a ses failles. Dès le départ, Jackie Nixon prévient : « Je n’ai qu’à poser la main sur elles pour qu’elles n’aient plus qu’une envie, me lécher. Je ne peux même pas les regarder. ». Dans le monde selon Jackie, le processus de l’idéalisation est inévitable. Et cette idéalisation va servir les objectifs de Jackie, des objectifs nourris par la rancœur, par la peur, par l’envie de justice.

Car c’est de justice dont il est question, pour ces femmes souvent battues, violées, malmenées, ces femmes blessées dans leur chair. Seulement voilà, où s’arrête la recherche d’un monde juste ? Quelles sont les limites et comment rester dans le droit chemin quand on doit renverser un ennemi brutal et impitoyable ? Sur la corde raide, la confession de Sœur nous prend aux tripes, sans effusion, sans grandiloquence, elle montre la terrible condition qui mène la femme à surpasser le régime imposé par l’homme. Au prix d’un entraînement qui fait mal, qui détruit l’émotion et la beauté. Que deviendrons alors les Sœurs ? Seront-elles meilleures que les hommes qu’elles veulent renverser ?



Roman de révolte, Sœurs dans la guerre consacre la beauté de l’amitié et de l’amour, de l’entraide et, disons-le carrément, de la sororité. Elle n’est pas idéale cette sororité, elle reste parsemée de jalousie et de mesquinerie, mais elle vaut mieux souvent que les vies d’antan rassemblées à Carhullan.

La lente prise de conscience de Sœur quant à ses propres possibilités et ses propres forces enfouies sert de moteur à l’intrigue de ce roman qui constate le caractère intemporel de la lutte mais sait rester lucide quand à ce qu’il en coûte. Avec son héroïne, Sarah Hall touche au sublime, dans la droite lignée d’une certaine Servante Écarlate. Reste alors les idées et celle en particulier, d’une résistance à l’Autorité, à la possibilité d’attaquer plutôt que d’attendre le marteau, et c’est aussi en cela que le roman marque, dans cette envie de vivre ailleurs, autrement et sans se laisser dicter ses choix.



Chronique d’un après, Sœurs dans la guerre utilise la science-fiction pour dépeindre la cause féminine avec nuance et justesse tout en dressant le portrait d’une femme meurtrie qui se révolte pour les siens. Sarah Hall livre là un roman fort et terrifiant avec une lueur d’espoir en son sein : celle d‘un amour pour une cause et un avenir meilleur, pour tous.
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Soeurs dans la guerre

Après l'effondrement, dans le nord de l'Angleterre, un gouvernement autoritaire a pris le pouvoir et impose aux femmes un contrôle drastique des naissances, à tous un travail fastidieux et inutile et une nourriture fade et peu abondante.

Des résistantes s'organisent sur les hauteurs. Celle qui sera nommée sœur les rejoint en fuyant un mariage et une vie morose. Elle découvrira dans un premier temps la dureté de ces femmes, mais aussi le plaisir de la sororité. Cette vie en communauté n'est pas exempte de tensions mais tout à une fin et elle seront conduites à l'affrontement inégal par leur cheffe, une sorte de gourou implacable. Ont-elles eu tort ou raison de vouloir délivrer leur pays ?

L'autrice, originaire de Cumbrie, décrit sa région anglaise avec méticulosité, nous présente de beaux caractères féminins, et nous fait réfléchir à l'écologie, au féminisme et à l'autoritarisme. J'ai parfois pensé aux combattantes du Rojava en lisant certains passages de préparation à la guerre.

Ce récit m'a profondément émue, mais mon pacifisme m'empêche de lui décerner cinq étoiles. J'ai préféré l'évocation des moments paisibles autour de la nourriture.
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Soeurs dans la guerre

🪻Chronique🪻



Ceci est mon témoignage. Qu’il tienne lieu d’allégeance à Sœurs dans la guerre. J’écris ces quelques mots, en ayant bien conscience qu’être une Sœur, est un risque. Quoi qu’il m’en coûte, même le caisson, je suis prête à endurer. Mais je ne me vois pas laisser la communauté de Carhullan se lancer dans une guerre contre l’Autorité, sans me joindre à elles. Le monde n’avait qu’à pas dérailler, il n’avait qu’à pas intercéder en faveur de ces lois liberticides, il n’avait qu’à pas laisser faire le patriarcat… « Il suffira d’une crise… » disait, Simone de Beauvoir, mais Sarah Hall a anticipé carrément, un effondrement dans cette contre-utopie féministe bouleversante, alors je vous laisse imaginer ce qu’il en est des droits des femmes, dans ce futur prévisionnel…Et même en étant vigilantes, c’est peu de dire, que les habitantes de Rith n’ont que peu de moyens de se soustraire au régime totalitaire en place…On est sur un summum de régression sociale, économique et politique, mais c’est bien sûr, les femmes, qui subissent le plus de restrictions et d’abus dans le quotidien. Sœur, l’héroïne, décide, suite à un choc de trop, de rejoindre la ferme de Carhullan, laissant là, aux portes de cette ville-enclave, son identité, ses droits et ses devoirs, et devient une résistante au système.

Vous le savez maintenant, je crois profondément en l’idée d’une Sororité. Peu importe le temps que ça prendra, peu importe ce que ça impliquera, je veux croire en cette idée. Pourtant, cette (sur)vie, au cœur de ces montagnes, est une épreuve monumentale. Il faut survivre à soi, aux autres, à l’environnement hostile, aux pénuries. Le dénuement est colossal. Les joies, rarissimes. La cheffe, en plus, de cette mini-société matriarcale est rude et idéaliste, surentraînée et imprévisible, mais surtout, mue par un seul objectif: préparer la révolte…Malgré cela, cette Sororité est un trésor dans cet univers en ruine. Elle est une lueur au milieu de cet obscurantisme ambiant. Même imparfaite, je l’ai trouvé plus fertile et encourageante, pour l’humanité dans son ensemble, que l’autre qui sectionne les chairs et les esprits, l’espoir et l’appétit en dépossédant le vivant dans son entièreté…

Cette lecture est un coup de cœur phénoménal. De par sa puissance évocatrice, avec cette poésie qui se glisse dans les creux du dépouillement et cette atmosphère post-apocalyptique très réussie, je me suis laissée embrigader par cette énergie guerrière sororale. J’étais avec elles à courir la campagne, à travailler la terre, à éprouver mon corps à cet entraînement combatif et éreintant. J’étais Sœur pendant trois cents pages. C’est tellement bon quand ça t’enrôle comme ça dans une histoire qui fait pulser ton coeur, à l’unisson avec des Sœurs!

J’écris ces derniers mots près du champ vermeil. Il est si beau avec ces fleurs. J’espère juste que ce fichier ne sera pas perdu ni dégradé de quelque manière que ce soit, et qu’il fera vibrer la corde sensible de la résistance chez tou.te.s celle.ux qui en éprouvent le besoin dans sa chair ou dans son sang…Et je remercie du haut de la colline, Sarah Hall, pour les graines d’émotions qu’elle disperse aux quatre vents…
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L'atelier

Lecture étrange. On voit très vite le style décousu, on se demande à toutes les pages, où cela va amener tout en voulant arrêter parce qu'on a l'impression de la juxtaposition de mots, de phrases, de sujets divers (l'art, la maladie de la mère, la pandémie, l'amour très physique - porno - avec son turc, etc) sans queue ni tête. Parfois des bouts de phrases comme ça, raccordés à quoi ? Des fois, pour les dialogues, il faut plusieurs phrases pour comprendre qui parle avec qui, parc que les va et vient mère-fille, amoureux, passé-présent s'entrecroisent sans cesse. Pour l'histoire centrale : une femme artiste qui nous parle à la fois de son métier, de ses amours et de son passé avec sa mère malade. Son atelier, c'est là où elle façonne la matière, mais c'est aussi sa vie, ses obstacles, sa résilience face aux épreuves. Pour le reste, peu d'attachement aux sujets, aux personnages et un questionnement continu du "pourquoi" ? Un livre sans grand intérêt lu jusqu'au bout : étrange disais-je ?!
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La frontière du loup

Le comte Thomas Pinnington, propriétaire de vastes terrains en Angleterre, rêve d’y installer des loups à l’état sauvage. Rachel Caine, naturaliste anglaise, a émigré vers les Etats Unis, où elle étudie des loups en liberté dans une réserve naturelle de l’Idaho. Le riche et influent comte souhaite associer cette spécialiste à son projet, et est disposé à y mettre les moyens. Mais la partie n’est pas gagnée pour lui, car la jeune femme a aussi quitté l’Angleterre pour fuir sa famille et son passé.



Fabienne Pascaud (Télérama) écrit à propos de ce livre :

« La romancière sait magnifiquement entrelacer la nature et l’action, les paysages et les sentiments, les éléments déchaînés et les réflexions et fantasmes ».

Elle résume ainsi parfaitement mon sentiment lors de cette lecture. Par sa thématique et sa construction, ce roman m’a rappelé 'M pour Mabel' d’Helen Macdonald (sur la relation entre une jeune femme et un autour, et l’histoire familiale de ce personnage). La comparaison s’arrête là, car 'La frontière du loup' recèle une profondeur dans l’analyse des personnages et une justesse de ton que je n’avais pas trouvés dans 'M pour Mabel'.



Sarah Hall décrit l’environnement naturel aussi merveilleusement que ses personnages, mais je me serais passé de quelques longueurs (la pléthore des bulletins météorologiques par exemple).



Même si vous n’êtes pas adepte de nature writing, je vous recommande ce livre, pour la qualité des portraits.
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Soeurs dans la guerre

La mention "contre-utopie féministe" m'a incitée à lire ce roman, un sous-genre que je vois de plus en plus souvent apparaitre un peu partout et qui m'intrigue.

De la narratrice, on en connaitra pas le nom, seulement le surnom, "soeur", qu'elle a acquis lorsqu'elle a réussi à s'inflitrer dans la communauté de Carhullan, exclusivement composée de femmes.

Nous sommes en Angleterre. Un effondrement économique a provoqué l'instauration d'un régime autoritaire obligeant la population à se regrouper dans les villes. Travails en usines obligatoires, rationnement de la nourriture et des énergies, contraception obligatoire des femmes par le biais de stérilets régulièrement contrôlés... notre narratrice refuse ce mode de vie et s'enfuit pour rejoindre cette communauté dont elle avait entendu parler dans son enfance.

Danc ce nouveau monde, loin des dernières habitations, dressé tout en haut d'une montagne, elle apprendra la sororité, l'agriculture, l'élevage et l'auto-suffisance mais aussi une autre forme de violence physique puisqu'une partie des femmes est entraînée par Jackie, ancienne soldate, à lutter lorsque leur communauté sera attaquée.

Ces femmes sont prêtes à prouver que la lutte et l'affranchissement n'est pas un apanage des hommes... mais le roman laisse poindre une certaine ambiguité quant à la réalité de cet affranchissement d'une communauté qui ne peut exister sans le commandement de Jackie.

Un roman intéressant qui présente un autre modèle de vie et pose la question de notre capacité à résister à une autorité qui se présente comme arbitraire, au nom de la liberté.

Je suis un peu restée sur ma faim, j'aurais voulu mieux connaître les personnages et qu'il y ait davantage de rebondissements; la fin n'est finalement qu'un commencement...
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La frontière du loup

L'attrait visuel de sa couverture et son titre prometteurs peuvent conduire à ce livre tous ceux que taraude un certain besoin de réensauvagement de leurs contrées de lectures. Pour se changer les idées. Ne soyons pas cependant trop naïfs, de loup et de frontières il est certes bien question, mais l'ensauvagement y reste largement sous contrôle. Enceintes et barrières de protection dressées entre l'homme et les animaux sauvages ; Beau sujet en vérité que celui-là et très «sensible », peut-on même ajouter, tant le statut et la place accordée aux animaux sont au coeur de plus en plus de débats éthiques et environnementaux contemporains. le roman utilise d'autres voies, essayons de croire qu'elles ne sont pas toutes forcément commerciales. L'intrigue mêle la vie sentimentale erratique et familialement compliquée d'une jeune zoologue anglaise, installée dans l'Idaho (E. U.), à un projet de réintroduction d'un couple de loups par un compatriote aristocrate dans son immense propriété de la région des lacs, au nord de l'Angleterre ; à quelques encablures seulement de l'Ecosse, en proie alors aux démangeaisons sécessionnistes.



Dans un style que la traduction laisse supposer vigoureux le début convaincrait, en distillant habilement ce qui est nécessaire pour inciter le lecteur à pousser plus avant sa découverte. Dépaysement géographique d'un parc naturel dans l'Idaho, hésitations initiales bien légitimes d'une jeune femme - à l'idée du retour au pays - face à un changement professionnel qui peut bouleverser sa vie ; autant d'éléments qui suscitent la curiosité et charpentent très vite la narration, en témoignant d'un intérêt manifeste pour la question écologique et politique. Ils pourraient trouver ici un cadre et un écho plutôt approprié. La lecture a beau se dérouler avec plaisir dès le départ, l'osmose initiale subtile entre l'écriture et le sujet n'a cependant pas résisté, pour moi, au transfert de la scène romanesque des E. U. en Angleterre, lié à l'acceptation de Miss Caine de participer au projet de Lord Pennington, et à son retour au pays natal. L'équipe qu'elle forme autour d'elle est pourtant sympathique. Ses émois intimes un peu envahissants cependant, à mon goût. Aucun des personnages n'a vraiment d'épaisseur ; quant aux ardeurs écolo du comte, de haute intensité à très modérées, elles laissent bien perplexe... Trop de péripéties convenues balisent et donc banalisent cette histoire. Comme si les landes et les bruyères éternelles des rudes paysages combriens, présentes au récit pour accueillir l'intrigue familiale et sentimentale qui implique la jeune femme, n'étaient au fond qu'un décor un peu artificiel, la toile de fond où une meute de loups, tout désignés à l'emploi résiduel de simples figurants, n'avait pas d'autre fonction que celle de donner corps à des rêves devenus impossibles.

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Soeurs dans la guerre

Livre écrit par une femme et dont les héroines sont des femmes mais sans être trop féministe. Le sujet est réaliste dans son traitement, la société entre femmes connait les mêmes problèmes que si mixte. L'autogestion n'existe pas il faut un leader et à partir de là apparait une contestation plus ou moins causée. Cela faisait longtemps que je n'avais pas ressenti un tel attachement (je ne sais comment le nommer) pour une histoire qui n'est pas facile. L'auteur va à l'essentiel mais le ton est juste et on se sent concerné par le sort des personnages. Elle ne juge pas, on ne sait pas si le choix final de la chef est le bon mais c'est son choix et elle y croit à fond. Vraiment à lire, je m'étonne qu'il soit si peu connu.
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La frontière du loup

Un jour que je trainais dans les rayons d'une librairie, La Frontière du loup m'a sauté au visage.

Rachel Caine travaille dans une réserve. Étant le meilleur expert en biologie et comportement du loup, un riche propriétaire terrien lui demande de l'aider à réintroduire le loup gris dans son domaine, en Écosse. Rachel va accepter de revenir, à la fois pour changer de milieu professionnel, de faire face à un nouveau défi ; mais surtout pour tenter de se réconcilier avec son frère ainsi que de se préparer à l'arrivée de son bébé à naitre.

La Frontière du loup est un livre qui m'attirait énormément : déjà c'est la couverture qui m'a littéralement frappé dans l'œil mais surtout pour son sujet. Le loup est un animal qui m'a toujours fascinée, depuis toute petite. Je pouvais tout aussi bien lire des romans ou des documentaires tout comme regarder les reportages. Je ne pouvais donc pas passer à côté de ce livre ! Surtout qu'il est magnifiquement bien écrit. On est plongés dès le début dans l'intrigue, dans la vie des hommes et des loups.

(Mon avis complet sur mon blog.)
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L'atelier

ce livre sort le 12/1/2023: pas encore de critique à confronter à la mienne sauf les propos de l'éditeur.

Ce livre m'a surprise...il commence par la fin mais on ne le découvre pas tout de suite...Edith, sculptrice célèbre, se prépare à exécuter une décision "Il est étrange de penser que je ne la (statue immense) verrai pas en place au sommet de mémorial" "quand elle sera enfin érigée, nul doute qu'il y aura des controverses...mais je n'aurai pas à me soucier des conséquences." Elle a pris ses dispositions...

Cinquante neufs ans, c'est vieux pour une porteuse saine.

Elle a ressenti de la fatigue mais "ça ne fait plus de doute à présent. J'ai de petites ampoules sur les palmures des doigts.Il y a ce lancinement profond, le coeur qui faiblit.Cela enfle à l'intérieur de moi.

Elle se prépare à mourir en aidant un peu le destin.

Après ces premières pages, on revient à l'enfance d'Edith (c'est elle qui raconte) " L'année de mes huit ans, ma mère mourut et Naomi survint" Après réflexion, j'interprète: la maman n'est pas morte de son très grave accident cérébral mais c'est l'aspect Naomi qui survit. Celle qu'elle était et celle qu'elle n'était plus.Des années plus tard alors que Edith fait un stage au Japon pour apprendre des techniques de bois brûlé, elle apprend le décès de sa mère: accident de voiture dont elle n'était pas la conductrice.

Retour au présent, elle évoque sans la nommer la pandémie qui est jugulée par la vaccination depuis quelques années mais elle est toujours porteur tandis que son compagnon en est mort.

Nouveau saut dans le temps: la rencontre avec Halit qui tient le restaurant où ses amies l'ont entraînée. Coup de foudre. Il a une double nationalité: sa famille a été expulsée.

Retour sur Naomi: elle confond les mots, commet des actes étranges; peu à peu son mari s'éloigne, il part voulant emmener Edith qui refuse. Elles déménagent dans un trou perdu; Naomi était autrice mais n'écrit plus, elle donne des cours (elle écrira un dernier livre après une amélioration)

Un passage sur le premier petit ami d'Edith devenu dangereux.

Vers la trentaine Edith a acheté une sorte de grand hangar pour y vivre et en faire son atelier car ses statues prennent beaucoup de place.

Une très grave pandémie survient, le confinement convient aux deux amants qui donnent libre cours à leur sexualité..."pour public averti!"

Hailit va succomber mais Edith survit et est suivie médicalement longtemps comme survivante, porteuse saine jusqu'à 20 ans après l'apparition de symptômes ; cela conduit Edith à une décision radicale.

Ce livre m'a surprise, un peu choquée parfois, je l'ai lu deux fois tant la construction (ou son absence) m'a perturbée. Les allusions à une pandémie réveillent des souvenirs récents. La sensualité est très présente et je me pose toujours la question du glissement de l'érotisme à la pornographie (voir l'épisode du tampon)
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La frontière du loup

C'est en tant que biologiste spécialiste des loups que Rachel Caine est appelée au nord de l'Angleterre, dans la région proche de l'Écosse dont elle est originaire, pour mettre en place un projet de réintroduction du loup. Elle ne compte pas donner suite à cette demande d'un riche propriétaire terrien, mais différents éléments vont faire pencher la balance en faveur d'un retour au pays. Rachel pourrait y trouver l'occasion de renouer avec sa famille, et aussi de mettre un peu de distance avec le collègue dont elle est enceinte.



Ce roman propose un mélange de thèmes plutôt périlleux, qui fait sa richesse autant qu'il peut rebuter. Certains lecteurs ne trouveront pas d'intérêt aux tensions familiales qui agitent les personnages principaux, d'autres, mais c'est moins probable, se passionneront peu pour l'approche biologique, d'autres encore passeront en soupirant les aspects politiques du retour du loup. Et puis, le cocktail peut fonctionner à merveille sur les lecteurs restants, en espérant qu'ils soient nombreux !

Le thème de la maternité y est aussi amplement inséré, et ce n'est pas du tout inintéressant, les liens fraternels sont passés à la loupe également. Et pour moi, non, je n'ai pas eu d'impression de surabondance, vous comprendrez que j'ai été séduite par ce roman passionnant, riche et plein de tensions, jusqu'à une fin qui ne déçoit pas !
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La frontière du loup

Le sujet du livre m'intéressait beaucoup et le résumé de l'éditeur m'avait convaincue. Et pourtant, je reste circonspecte. L'idée est intéressante ; ce magnat qui souhaite ré-ensauvager l'Angleterre, cette jeune femme farouche et indépendante qui refuse tout d'abord de lui apporter ses compétences, puis qui accepte. Autant pour le projet lui-même : la réintroduction contrôlée d'une meute de loups dans un immense espace clos, que pour se rapprocher de son lieu de naissance et quitter l'Idaho où elle s'est établie et où elle mène une vie libre. Mais voilà qu'elle doit échapper à une situation qui la dépasse...



Certes, le lecteur apprend beaucoup de choses sur la réintroduction d'un prédateur au sein d'un pays qui ne sait plus cohabiter avec la vie sauvage. Mais le sujet se dilue. Il y a un mélange des genres qui, à mon sens, nuit à l'ensemble. Et surtout, une fois de plus, l'animal n'est qu'un faire-valoir pour les être humains.



Nous sommes loin de la vertigineuse mise en abyme "humanité-animalité", à un moment de notre histoire, où la 6ème extinction de masse à commencée, où l'on à inventé le terme "anthropocène" pour désigner la force géologique que représente l'activité humaine sur l'ensemble de la planète.
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Soeurs dans la guerre

Sœurs dans la guerre ou The Carhullan Army en VO est un récit percutant, porté par une plume poétique bien que froide.

Nous suivons Sœur (son prénom restera un mystère) qui, dans ce monde post-effondrement, ne supporte plus la dictature masculine qui limite fortement les libertés de chacun et notamment le droit d’enfanter.

Sa rébellion passe par la fuite.



A l’aide de flashback, nous allons assister à sa vie pré et post- apocalyptique puis à ce présent fait de restrictions, sa prise de conscience, son voyage puis sa découverte d’un village, refuge de femmes libres.



Texte fort, qui propose des pistes réflexions très intéressantes sur les luttes pour défendre nos valeurs et libertés, sur l’endoctrinement et où l’autrice met en opposition un état répressif VS un état providence, le tout avec beaucoup de nuances.



L’immersion dans la nature est parfaite. On a froid, on a chaud, on vit cette nature parfois hostile et parfois sublime au travers de cette jeune femme courageuse qui tourne le dos au nouvel ordre politique de l’Angleterre.



Peu d’informations pour nous situer l’époque et surtout les tenants et aboutissants qui ont conduits à l’effondrement du pays mais cela participe à l’atmosphère lourde et énigmatique globale.

Une certaine frustration persiste tant je voulais obtenir plus de détails sur le contexte politique et économique mais j’ai aussi apprécié suivre le cheminement de l’autrice via une construction fait d’archives pénitentiaires.





𝐄𝐧 𝐁𝐫𝐞𝐟 :



Immersif et sombre, soulevant des questions d’actualités, Sœurs dans la guerre est un roman ensorcelant qui nous bouscule et nous interroge sur la lutte pour nos libertés individuelles.
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L'atelier

Ce roman étrange m'a fait passer par tous les sentiments qu'un lecteur peut ressentir.

Je me suis retrouvée tour à tour captivée par ce que je lisais, puis totalement larguée avec des envies d'abandon, puis de nouveau captivée...

Ce que j'ai aimé, c'est l'écriture de l'auteure, sa manière de décrire et raconter les choses, l'ambiance et l'émotion qu'elle a réussi à instaurer.

Ce que je n'ai pas aimé, c'est le côté brouillon du récit, passant d'une chose à l'autre, d'une époque à l'autre, de personnages à d'autres, flou terriblement accentué par le manque de chapitres.

À chaque fois que j'étais bien dans le récit, je me perdais quelques pages plus loin avec une impression de ne plus rien comprendre...

C'est dommage car certains passages, notamment sur la déchéance du corps et de l'esprit, m'ont vraiment passionnée et marquée !
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La frontière du loup

Une biologiste experte des loups, Rachel Caine, est débauchée d'une réserve amérindienne par un richissime Lord anglais pour diriger la réintroduction du loup en Grande Bretagne, au sein d'une réserve naturelle à la frontière de l'Angleterre avec l'Écosse.

Rachel constitue une équipe de professionnels et de bénévoles et fait venir un couple de loups roumains, puis encadre la formation de la meute tout en gérant les inévitables frictions avec la population locale, ignorante et craintive.

Née au sein d'une famille dysfonctionnelle, avec une mère trop indépendante et peu affective et un demi-frère qu'elle ne connait pas bien, son retour en Grande Bretagne lui permet de renouer avec son frère. Enceinte, Rachel construit un nouveau foyer autour de son futur bébé et constitue une famille en parallèle avec la formation de la meute.

Ce roman est vraiment superbe: on se laisse emporter par une histoire totalement fictive (la réintroduction des loups, le contexte politique de l'indépendance de l'Écosse) mais rendue réelle par l'histoire personnelle de Rachel, qui se reconstruit et qui, petit à petit abat les murs de l'isolement affectif qu'elle a construit pour se protéger.

Un beau roman à mettre entre toues les mains (et merci Maman de me l'avoir offert).

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La frontière du loup

Rachel Caine, meilleure experte britannique des loups, est rappelée dans sa région d'origine par un grand propriétaire terrien qui veut réintroduire le loup gris dans son domaine qui jouxte l’Écosse.

Une telle opportunité ne se refus pas, même si la jeune scientifique va devoir renouer des liens familiaux distendus et problématiques.

Sarah Hall privilégie certes l'évolution de ses personnages humains , qui sont tous très denses, mais elle fait aussi la part belle à la Nature, sous toutes ses formes, ce qui nous vaut de superbes descriptions et l'utilisation d'un vocabulaire recherché. Ceux qui aiment les loups resteront peut être un peu sur leur faim, mais on ne lâche pas ce bon gros roman de 563 pages qui sait ménager des rebondissements et ne tombe jamais dans la facilité.
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La frontière du loup

Un roman objectivement -et subjectivement ;) - au-dessus de la mêlée, chez un excellent éditeur, Christian Bourgois, par un illustre inconnue (ou du moins qui est passée en dehors de mes radars !) dont il faut absolument parler.

Car il y a tout dans ce roman, des grands espaces, de l'émotion sans mièvrerie, et surtout une femme, Rachel, dans le sillage des loups, amoureuse de cette frontière perdue, au-delà de laquelle le sauvage prend toute sa place, la frontière du loup, qu'elle va s'acharner à ressusciter. Solitaire, mais pas tant que ça, forte, tant que ça, toujours, d'autant qu'elle devient mère, à sa grande surprise. Une femme louve, si j'ose, dans l'acceptation de ce qui est, tout simplement. Un roman et un personnage qui restent, vraiment, ne passez pas à côté, lisez Sarah Hall, elle le vaut bien.
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