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Éric Chédaille (Traducteur)
EAN : 9782267052466
280 pages
Christian Bourgois Editeur (12/01/2023)
3.05/5   10 notes
Résumé :
Dans son atelier de Burntcoat, gigantesque hangar perdu au milieu de la lande anglaise, Edith Harkness forge, soude et modèle des morceaux de bois et de fer afin de créer des oeuvres colossales. Pour cette sculptrice inspirée, elles incarnent l’énergie et la vitalité à leur apogée. Cette prédisposition lui vient de sa mère, écrivaine, dont le souvenir tendre guide son inspiration sans limites.
C’est dans ce lieu clos, à la fois espace de travail et laboratoi... >Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Lecture étrange. On voit très vite le style décousu, on se demande à toutes les pages, où cela va amener tout en voulant arrêter parce qu'on a l'impression de la juxtaposition de mots, de phrases, de sujets divers (l'art, la maladie de la mère, la pandémie, l'amour très physique - porno - avec son turc, etc) sans queue ni tête. Parfois des bouts de phrases comme ça, raccordés à quoi ? Des fois, pour les dialogues, il faut plusieurs phrases pour comprendre qui parle avec qui, parc que les va et vient mère-fille, amoureux, passé-présent s'entrecroisent sans cesse. Pour l'histoire centrale : une femme artiste qui nous parle à la fois de son métier, de ses amours et de son passé avec sa mère malade. Son atelier, c'est là où elle façonne la matière, mais c'est aussi sa vie, ses obstacles, sa résilience face aux épreuves. Pour le reste, peu d'attachement aux sujets, aux personnages et un questionnement continu du "pourquoi" ? Un livre sans grand intérêt lu jusqu'au bout : étrange disais-je ?!
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ce livre sort le 12/1/2023: pas encore de critique à confronter à la mienne sauf les propos de l'éditeur.
Ce livre m'a surprise...il commence par la fin mais on ne le découvre pas tout de suite...Edith, sculptrice célèbre, se prépare à exécuter une décision "Il est étrange de penser que je ne la (statue immense) verrai pas en place au sommet de mémorial" "quand elle sera enfin érigée, nul doute qu'il y aura des controverses...mais je n'aurai pas à me soucier des conséquences." Elle a pris ses dispositions...
Cinquante neufs ans, c'est vieux pour une porteuse saine.
Elle a ressenti de la fatigue mais "ça ne fait plus de doute à présent. J'ai de petites ampoules sur les palmures des doigts.Il y a ce lancinement profond, le coeur qui faiblit.Cela enfle à l'intérieur de moi.
Elle se prépare à mourir en aidant un peu le destin.
Après ces premières pages, on revient à l'enfance d'Edith (c'est elle qui raconte) " L'année de mes huit ans, ma mère mourut et Naomi survint" Après réflexion, j'interprète: la maman n'est pas morte de son très grave accident cérébral mais c'est l'aspect Naomi qui survit. Celle qu'elle était et celle qu'elle n'était plus.Des années plus tard alors que Edith fait un stage au Japon pour apprendre des techniques de bois brûlé, elle apprend le décès de sa mère: accident de voiture dont elle n'était pas la conductrice.
Retour au présent, elle évoque sans la nommer la pandémie qui est jugulée par la vaccination depuis quelques années mais elle est toujours porteur tandis que son compagnon en est mort.
Nouveau saut dans le temps: la rencontre avec Halit qui tient le restaurant où ses amies l'ont entraînée. Coup de foudre. Il a une double nationalité: sa famille a été expulsée.
Retour sur Naomi: elle confond les mots, commet des actes étranges; peu à peu son mari s'éloigne, il part voulant emmener Edith qui refuse. Elles déménagent dans un trou perdu; Naomi était autrice mais n'écrit plus, elle donne des cours (elle écrira un dernier livre après une amélioration)
Un passage sur le premier petit ami d'Edith devenu dangereux.
Vers la trentaine Edith a acheté une sorte de grand hangar pour y vivre et en faire son atelier car ses statues prennent beaucoup de place.
Une très grave pandémie survient, le confinement convient aux deux amants qui donnent libre cours à leur sexualité..."pour public averti!"
Hailit va succomber mais Edith survit et est suivie médicalement longtemps comme survivante, porteuse saine jusqu'à 20 ans après l'apparition de symptômes ; cela conduit Edith à une décision radicale.
Ce livre m'a surprise, un peu choquée parfois, je l'ai lu deux fois tant la construction (ou son absence) m'a perturbée. Les allusions à une pandémie réveillent des souvenirs récents. La sensualité est très présente et je me pose toujours la question du glissement de l'érotisme à la pornographie (voir l'épisode du tampon)
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Mon Dieu, qu'est-ce que je suis censé faire avec ça ? Celui-ci ne m'a clairement pas captivé. Et pourquoi ? Certainement pas le portrait d'une femme capricieuse, car l'artiste Edith dépeint par Hall est un personnage assez intéressant. Certainement pas le style, ou du moins pas tout à fait, car il est parfois cinglant, mais parfois aussi banal et cliché. Certainement pas le problème d'avoir affaire, comme enfant, à une mère qui, après un AVC, développe une façon assez brutale d'aborder les choses, sans compromis. Et bien sûr, ce n'est pas la description d'une pandémie dévastatrice qui n'est pas captivant (c'est, à ma connaissance, le premier roman pandémique que j'ai lu).
Alors, d'où mon déception? C'est peut-être la nature très clichée de la relation dévorante qu'Edith entretient avec le réfugié turco-syro-bulgare Halit : Halit est l'archetype du pouvoir masculin primitif tout à fait mystérieux, et les scènes de sexe sont très explicites, presque pornographiques. Cette explicité se trouve également dans la description de la détérioration de Halit et Edith en raison de la maladie ; le mot « pain porn » m'a traversé la tête. Et puis il y a les passages très flashy sur le talent artistique idiosyncrasique d'Edith; ici 'arti farti' a traversé ma tête. Enfin, il y a un certain nombre de passages (la visite du demi-frère du Canada, par exemple) dont je ne vois vraiment pas ce qu'ils font dans ce roman.
Je soupçonne que je fais une injustice à Sarah Hall, mais parfois j'avais vraiment l'impression de lire un roman ‘chicklit', éclairé d'un flair artistique et avec une sauce pandémique dessus.
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Ce roman étrange m'a fait passer par tous les sentiments qu'un lecteur peut ressentir.
Je me suis retrouvée tour à tour captivée par ce que je lisais, puis totalement larguée avec des envies d'abandon, puis de nouveau captivée...
Ce que j'ai aimé, c'est l'écriture de l'auteure, sa manière de décrire et raconter les choses, l'ambiance et l'émotion qu'elle a réussi à instaurer.
Ce que je n'ai pas aimé, c'est le côté brouillon du récit, passant d'une chose à l'autre, d'une époque à l'autre, de personnages à d'autres, flou terriblement accentué par le manque de chapitres.
À chaque fois que j'étais bien dans le récit, je me perdais quelques pages plus loin avec une impression de ne plus rien comprendre...
C'est dommage car certains passages, notamment sur la déchéance du corps et de l'esprit, m'ont vraiment passionnée et marquée !
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L'atelier est cet espace où l'artiste se retire pour son métier, c'est ce lieu du tout est en train de se faire ou se défaire. En quelque sorte, l'atelier est un lieu de repli, un lieu sans temporalité, une géographie bien personnelle. L'atelier, quand on est artiste, est un endroit ultime où tout est possible.

Burntcoat est ce lieu pour Edith, la sculptrice du roman de Sarah Hall. C'est un ensemble combinant lieu de vie et lieu de création. D'entrée on perçoit un mal qui ronge le corps de l'artiste. Un mal différent de l'AVC qui a transformé sa mère qui l'élève seule. La narration nous emmène aux origines de sa vocation, et de sa rencontre avec Halit, un chef immigrant avec qui elle va rester confiner chez elle lors d'une monstrueuse épidémie. Les deux amants vont apprendre à se connaitre, échanger, faire l'amour jusqu'à la fatalité.

C'est un livre sombre et déroutant, sorte de journal d'une femme mourante. Une artiste infectée qui se raconte, se libère par les mots. Il y a de forts moments dans ce livre, les souvenirs racontés, sa relation avec sa mère handicapée, son rapport à l'art, cette essentielle activité qui se voit ronger par la brutalité de la maladie, son amour pour cet homme qu'elle rencontre au restaurant. Il y a de la tendresse, de l'impuissance dans cette lutte acharnée pour se sauver. Sarah Hall aborde les fondamentaux de l'existence avec une grande puissance évocatrice. L'art englobe la vie. Les descriptions sont redoutables, tant celles sur le virus qui n'épargne personne, que celles sur les scènes érotiques des deux amants qui se transforment. L'art et la vie se confondent parfaitement dans une écriture lyrique et sensible nous questionnant sur notre finitude.

Sarah Hall nous offre un récit émouvant et intime, teinté d'espoir certes, et garni de grandes réflexions sur la création qui subliment la vie.
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critiques presse (1)
RevueTransfuge
14 février 2023
Une fois refermé, résumer l’intrigue du nouveau livre de Sarah Hall s’avère une tâche bien ardue. L’Anglaise a toujours pris soin de surprendre ses lecteurs
Lire la critique sur le site : RevueTransfuge
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Contre toute attente, la rupture ne l'avait pas tuée. Naomi se remettrait, lentement, anatomiquement, mais quelque chose de fondamental avait été perturbé par le processus de réparation- la bibliothèque complexe de la pensée, de la mémoire, de l'émotivité, de la personnalité. On lui sauva la vie; on ne put sauver son moi.
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The world doesn’t come back as it was before. The seas and mountains remain, the cities slowly fill up again, jets take off over ochre and turquoise aprons. Finance begins to move. Children are allowed to play together. Humanity is reestablished. There is grief, its long cortège; the whole world joins and walks. Such shock is both disabling and enlivening; everything before was a mistake. We will do it differently; we’ll repent. Consume less, conserve more, and make sense of our punishment. It’s been said the virus reached levels of superiority other pathogens never have. Like the vastation of ice ages, and condensed gene pools, language, blood and milk, it will evolve us. Of course, the old ways return. Our substance is the same; even with improving agents. We are our worst tendencies. We remain in our cast.
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Un aveuglement affecte les nouveaux amants. Ils évoluent dans l'atmosphère raréfiée de leur propre colonie, se fiant au sentiment et au ressenti, en créatures se consumant l'une l'autre, se bâtissant des abris faits de leurs espoirs. Les autres mondes n'existent plus. Je sais que j'ai éprouvé quelque chose alors que cela commençait, une compréhension, une prémonition, une ordonnance même. L'amour n'est jamais la même vieille histoire. Il croît dans la fertile obscurité.
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Se retrouver coincé avec un amoureux est une bénédiction; cela a l'intensité d'un rêve.
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L'Année de mes huits ans, ma mère mourut et Naomi survint
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