Chevreuil, Sébastien Gendron
Burlesque et déjanté du pur jus Gendron !! Mais pas que … Sous-jacentes les dérives de notre société, le joujou de l’auteur.
Il sait tourner en ironie des situations malheureusement parfois dramatiques.
Pas de temps morts !!
Agréable moment !!
Voilà ce que nous dit notre serial lectrice sur le dernier Sébastien Gendron. Perso je suis d’accord avec Kris mais, tout de même, j’aimerai vous en dire un peu plus sur cette lecture qui moi m’a totalement emballée. Gendron c’est un total délire jouissif.
Mais alors que nous raconte » Chevreuil «
Connor Digby, un auteur britannique, a retrouvé l’amour avec Marceline et s’est installé dans un village français depuis quelques années. Mais sa vie n’est pas tranquille car ses voisins se mettent soudainement à le détester, il est confronté à des policiers puis à des hommes de main et un chevreuil hante les forêts alentour, affolant les chasseurs du coin. Connor est décidé à résister.
Si vous n’avez jamais lu de Sébastien Gendron il faut réparer cette erreur tout de suite.
Ce que j’aime chez cet auteur c’est le politiquement incorrect. Il dit tout haut ce que beaucoup d’entre nous pense tout bas et en plus il grossi le trait.
Aussi parfois il nous fait penser à des référence littéraire et cinématographique qui vous parleront sans doute. Car il y a chez Gendron du Audiart dans les dialogues, du Lautner dans la façon de mettre en scène ces personnages.
Ce que l’on aime aussi chez notre auteur c’est qu’à partir d’un joli bordel foutraque, il construit une histoire toujours touchante, un brin lyrique et surtout jubilatoire.
Il faut dire qu’il ni à pas qu’un chevreuil dans ce polar, on y retrouve tout un tas de choses singulières et de personnages hétéroclites à commencé par un zoo ultra-tech, d’une Cadillac, et d’un -chalumeau désherbeur thermogène. De l’autre coté on retrouve une rousse pulpeuse, une employée municipale souffrant du syndrome de la Tourette mais pas que, un écrivain anglais en manque d’inspiration et un village entier qui a voté extrême droite au dernière élection municipale et nationale aussi et qui attend 2027 avec impatience. Ah j’allais oublier, il y a aussi un autre bestiaire en la personne d’un lion, d’un cochon, oui un cochon entier à gagner (premier lot de la loterie du village) sans oublier un termite et une fourmi…ou l’inverse.
Moi tout cela ça m’a rappelé les livres d’Exbrayat que j’ai tant aimé adolescente. On retrouve ici le combo gagnant de notre auteur disparu : Amour, haine, humour, sens du rythme et du suspense, personnages hauts en couleur. Et comme chez son illustre prédécesseur ici ça fonctionne aussi du tonnerre. Il y a aussi ce petit côté roman picaresque, on a affaire à une sacré bande de détraquer du cerveau et de malhonnêtes aussi. Et on aime le langage parfois fleuri et le style enlevé de notre auteur. Et puis bien sûr il y a du sexe juste ce qu’il faut, mais un peu façon Frédéric Dard tout de même
Mais derrière tous ces beaux hommages et les autres diverses références, il y a surtout un constat alarmant : La connerie prend la pouvoir et avec elle une horde de fachos bas du plafond , xénophobe bien entendu mais aussi homophobes et mysogynes à souhait. Bref tout cela ne nous promet pas des lendemains qui chantent. Pourtant cette lecture a été réjouissante voire jubilatoire. Et rire ça fait du bien ou le mal passe !
Il a raison notre auteur, comme lui je crois que la comédie est un excellent vecteur pour passer ce message urgent. : Comme Conor et Marceline résister à la folie ambiante et montante, ne vous laisser pas bercer et berner par des sirènes qui chantent faux. Rester sur vos gardes et à l’occasion relisait le Poulpe…. Pourquoi « Mort à Denise » par exemple
Et . Ce qu’il vous faut savoir aussi, c’est que quand Sébastien Gendron défouraille, il y a des chances de tout finisse éparpillé façon puzzle si vous voyer ce que je veux dire
Alors merci pour dce total délire et moi j’attends avec impatience le second opus de ce Chevreuil s’il doit y en avoir un !
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