Je tiens à remercier les éditions Cherche Midi pour l’envoi de ce roman.
Publié initialement en 2018 en version numérique et fort de son succès, le roman » Sortez-moi de là « de Sonia Dagotor s’est refait une petite beauté pour revenir en ce mois de mai 2020 !
Concours de circonstance ou bien signe du destin, lire ce roman après les semaines difficiles que nous venons tous de passer apporte une vraie bouffée de légèreté et d’optimisme. Personnellement, je suis intimement convaincue que la lecture d’un livre n’arrive jamais par hasard…
A l’aube de ses trente-six ans, Madeleine Jourdan n’a jamais quitté son village natal auvergnat. Sortie du système scolaire à quinze ans, elle vit seule avec sa mère Marie. S’appuyant l’une sur l’autre sans jamais laisser libre cours à la moindre émotion ni échange de tendresse, elles cohabitent plus par habitude et nécessité que par complicité.
p. 11 : » J’ai passé mon adolescence dans la plus grande ignorance des relations humaines. «
Alors, lorsque sa maman décède, c’est tout le monde de Madeleine qui s’écroule. Elle prend conscience qu’elle n’a désormais plus aucune famille et qu’elle devra vivre seule à jamais. Mais en se rendant chez le notaire pour régler les dernières formalités elle prend connaissance qu’elle vient d’hériter en plus de la maison de Besse, d’un appartement en plein cœur de Paris !
p. 18 : » Alors, voilà. J’ai tous ces papiers à vous faire signer. La maison de Besse est à vous. Et l’appartement de Paris aussi.
-Euh… pardon ? Qu’avez-vous dit ? Un « appartement », maître ?
-Vous n’êtes pas au courant que vous avez un appartement dans la capitale ? «
Madeleine n’a jamais quitté son village alors Paris… c’est impensable. Le notaire va lui remettre une lettre que sa mère lui avait écrite juste avant de mourir. Cette mère si discrète et introvertie va pourtant trouver les mots pour la convaincre définitivement de tenter l’aventure.
p. 26 : » Madeleine, mon unique enfant. Je souhaite te confier une mission. […] Maintenant que tu es libre, je veux que tu fasses tes valises et que tu quittes le village, que tu montes à Paris et que tu vives vraiment. Que tu VIVES ! Tu comprends ? Tu verras, Paris est magique. «
Ni une, ni deux, Madeleine monte dans le premier train, une valise très légère en main. Elle qui n’a jamais pris soin d’elle ni de la manière dont elle s’habille sent les regards se poser sur elle. Son look détonne dans ce nouveau paysage urbain. Plus elle se rapproche du but, plus l’inquiétude monte. Jamais elle ne s’était projetée autrement que vivant avec sa mère au village.
p. 36 : » Sauf que des projets, je n’en ai aucun moi ! Je vis au jour le jour. Je ne me suis jamais projetée plus loin que le lendemain. Avec maman, on se contentait de tellement peu que je me suis habituée à mettre toutes mes envies de côté. Je me trouve complètement inutile, effacée, sans personnalité et sans intérêt. «
Mais Maddie va découvrir que sa mère ne l’a pas envoyée à Paris sans raison. Elle va faire des rencontres qui vont bouleverser sa vie.
p. 95 : » Je comprends que cela puisse te faire un choc. Je pensais que ta mère t’avait parlé de moi. «
Entre scènes cocasses et rencontres émouvantes, le lecteur est embarqué avec Maddie dans son aventure parisienne et dans l’aventure de sa vie. Maddie va passer du statut de vieille fille un peu paumée à femme urbaine épanouie, et pourtant c’était loin d’être gagné !
p. 121 : » Depuis que j’ai posé les pieds dans cette ville, chaque minute m’a apporté son lot de découvertes. «
Un agréable moment de lecture, bien que d’un registre lointain de mes préférences littéraires. Ce n’est pas un roman qui marquera ma vie de lectrice passionnée sur le long terme, mais il est arrivé au moment opportun. La morale que je souhaite retenir de cette lecture est l’importance de dire aux gens qu’on aime qu’on les aime justement, avant de ne plus pouvoir leur dire. Il est parfois bon de mettre de côté ses rancœurs et sa fierté…
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