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Critiques de Sophie Brocas (196)
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La Sauvagine

"La sauvagine" est le troisième roman de Sophie Brocas sur les 4 qu'elle a écrits, que je lis. J'avais tout particulièrement été séduite par "Le baiser" dont le personnage principal était cette sculpture de Brancusi qui se trouve sur une tombe du cimetière du Montparnasse à Paris et qui fait l'objet de bien des convoitises. Par ailleurs, dans ses deux romans précédents, les personnages féminins imaginés par l'auteur sont des femmes battantes, courageuses malgré les vicissitudes de la vie.

La Sauvagine, c'est un quartier ouvrier qui entourait une usine de fabrication de rayonne qui a fait faillite. La plupart des anciens habitants sont partis, remplacés par des "bobos" qui ont complètement transformé l'âme du lieu, gommant ainsi ce qui en faisait son âme.

Mado, fille et petite fille d'ouvriers, y vit toujours. Célibataire, 33 ans, serveuse dans un restaurant, ne déroge pas à cette lignée. Elle gagne une très grosse somme au loto, ce qui la met mal à l'aise, elle qui galère avec son salaire de misère et trois mois après, elle apprend qu'elle a une leucémie. Seul son frère, Léon, de vingt ans son aîné, peut la sauver par un don de moelle, mais ils se haïssent et ont coupé tout contact entre eux.

Sa maladie va l'obliger à régler ses problèmes, à faire remonter à la surface les non-dits qui empoisonnent ses relations avec son frère, combattre le sentiment d'infériorité qu'elle ressent vis-à-vis des nouveaux habitants du quartier et trouver sa voie.

Ce roman aborde les relations fraternelles empoisonnées par la jalousie, la place dans la fratrie qui assigne des rôles , parfois inconscients, difficiles à assumer, les antagonismes de classe par incompréhension et méconnaissance mutuelles. Une place est également accordée au rôle des livres, de la littérature dans l'ouverture au monde et à soi.

Les personnages sont réalistes, avec leurs fêlures et la difficulté de se coltiner avec la vie et ses problèmes. Le style est simple, fluide et rend ce roman très agréable à lire.

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Camping-car

Ce livre inattendu m'a fait passer un bon moment. Je l'ai reçu dans une première box "Kube", j'avais demandé une lecture détente, avec des personnages hauts en couleur.

On suit ici trois sexagénaires: Moz, Alexandre et Jeannot. Tous les trois sont liés par une très forte amitié depuis leur jeunesse; comme tout le monde, ils ont leur lot de bonheurs et de malheurs. Pour aider l'un d'entre eux qui se trouve justement au creux de la vague, ils décident de partir tous les trois pour une virée en camping-car.

Ce voyage va être l'occasion pour chacun d'entre eux de réfléchir, de se retrouver face à lui-même et de prendre des décisions.

Si les premières pages ne m'ont pas passionnée, je me suis néanmoins vite accrochée à l'histoire. La vie de ces hommes dont je me trouvais si éloignée au début m'a parlée. Je les ai compris, j'ai été solidaire.

Les quelques figures féminines de l'histoire sont également bien brossées, criantes de vérité.

Camping-car est un beau livre, c'est le livre de la vie de tout un chacun. Il est simple, sans artifice, il est vrai.
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Le Cercle des femmes

Saga familiale presque un peu trop classique à mon goût.. 4 génération de femmes, leurs amours, leur difficulté de s'engager...

Néanmoins très bien écrit, j'ai surtout aimé l'aspect qu'on découvre chacune des personnages à travers leurs histoires. Se lit facilement, mais je m'attendais quand même à un peu plus
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Le baiser

abandonné a la page 130 sur 180 désolée. pour moi simpliste et factuel. l'époque n'est pas décrite. la psychologie des personnages et leur relation ou sentiments non plus. j'ai eu l'impression de lire un long article de journal c'est tout. lorsque l'on a lu 'une femmes de delbee...le baiser ne vaut pas plus qu'une étoile. déçue.
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Le baiser

Quelle superbe roman! S. Brocas invente ici une histoire autour du fait divers bien réel et actuel : une tombe au cimetière Montparnasse , celle d'une jeune fille suicidée au début des années 20, qui est surplombée par une sculpture et pas des moindre, celle du fameux Brancusi. Les œuvres de ce dernier valent aujourd'hui des millions d'euros! Les descendants de cette jeune fille d'origine russe estiment que la sculpture funeste leur appartient et veulent donc la séparer de la tombe.... Néophyte dans le genre je ne connaissais ni cette actualité ni, cet artiste contemporain du Douanier Rousseau, Giacometti et tant d'autres!

Donc voilà un décor bien planté sur fond de fait réel, j'étais déjà bien ferrée par le côté historique mais il y a en sus une approche artistique et surtout polémique !

Je n'ai pas été déçue! Madame Brocas que j'ai découvert ici, a une écriture magnifique, un don pour la description des sentiments, on est embarqué! Elle alterne donc un récit contemporain à savoir la lutte juridique d'une avocate tentant de faire classer cette oeuvre aux monuments historiques préservant ainsi la sépulture dans son ensemble et le journal intime de la suicidée jeune fille souhaitant devenir médecin et vivre comme une femme libre dans une époque où seul un "bon mariage" pouvait assurer une vie de bonheur à la gente féminine de ce début du 20 ème siècle...

L'auteure m'a conquise! je me suis mise en recherche d'information sur cet artiste aux mains d'or Constantin Brancusi, ses oeuvres sont magnifiques et avant-gardistes ! Le personnage tout aussi attirant, je me dois de dégoter rapidement une biographie!

Bref...je crois que j'ai aimé!ahaha ;)
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Le Cercle des femmes

Qui dit rentrée littéraire dit également premier roman, c'est le cas pour "Le cercle des femmes" de Sophie Brocas.

J'annonce tout de suite la couleur : je ne vais pas faire dans la dentelle.

Certes, ce livre se lit très rapidement, il est court et les pages se tournent facilement, mais dans le fond il est plutôt creux, truffé d'absurdités et de platitudes, avec un scénario aussi prévisible qu'un éléphant dans un couloir de métro.



A l'occasion de la mort de son arrière-grand-mère, Lia, jeune vingtenaire, retrouve sa mère et sa grand-mère dans la maison familiale pour les obsèques.

Mais cette famille de femmes est maudite : depuis plusieurs générations le sort s'acharne sur elles : au même âge elles ont une fille qu'elle élèvent seule car le géniteur a fini par fuir ou a été mis de côté : "Le secret est un poison. Il s'instille partout, crée une lourdeur qu'on ne parvient pas à identifier, qui se lègue d'enfant à enfant sans même qu'on puisse le détecter. C'est en cela qu'il est dangereux. Surtout lorsque chaque génération de femme donne naissance, presque au même âge, à une fille. C'est comme un cercle vicieux, une malédiction que les inconscients se transmettent.".

Il y a donc un tabou qui règne dans cette famille, un secret qui agace au plus haut point Lia : "Il faut sans cesse leur tirer les vers du nez pour connaître l'histoire de la famille. Comme si cela n'avait aucune importance de savoir d'où l'on vient. Comme s'il fallait laisser dormir le passé. Elles m'énervent.".

Toutes ces femmes sont incapables d'aimer mais elles ne savent pas pourquoi, et c'est là qu'est un des tours de force risibles de l'auteur : sans le savoir elles le pressentent !

Et puis Lia, ça commence à l'agacer cette attitude, car c'est son petit monde et ces femmes qu'elle a idéalisées qui s'écroulent : "On croit les connaître. On les prend pour des ancres auxquelles on peut s'accrocher par gros temps. On leur fait confiance. Ils sont prévisibles. Ils rassurent. Et puis voilà que sans crier gare ils se mettent à dériver, emportés par d'invisibles courants sous-marins qu'ils cachaient au fond d'abysses noirs. Les voilà qui ne résistent plus à leurs fractures souterraines. Les voilà autres.".



La quatrième de couverture est extrêmement bavarde, limite elle raconte tout de l'histoire mais bon, j'y ai cru et je me suis dit que tout ne serait peut-être pas aussi simple.

En fait si, le secret est vite dévoilé, et c'est là que les incohérences se succèdent.

Même si l'informatique n'existait pas à l'époque j'ai du mal à croire que les mairies ne faisaient pas des recherches pour vérifier si les personnes n'étaient pas déjà mariées (parce l'arrière-grand-père il a eu la belle vie !).

Ensuite j'ai eu énormément de mal à croire que l'arrière-grand-père puisse être encore en vie, ce qui est pourtant le cas.

Certes, il est plus que centenaire, jusque là rien d'anormal, sauf qu'il est rescapé d'Auschwitz, et qu'il n'était déjà pas dans sa prime jeunesse quand il y a été interné.

Là, désolée, mais je n'y crois plus une minute et ça m'a même quelque peu agacé sur les bords que l'auteur prenne autant de liberté.

Le personnage principal de Lia est également agaçant, avec son côté petite fille gâtée qui se la joue rebelle vis-à-vis de sa famille et qui se positionne en grande sauveuse de la tradition familiale.

C'est plutôt une tête à claque dont je n'apprécierai pas forcément de croiser le chemin, tout ou presque tourne autour de son nombril, je n'aime pas que l'on positionne ainsi en victime un personnage littéraire quand il est également le narrateur de l'histoire.

Je passe sur la fin absolument soupe au lait et la morale à deux balles, ça ne vaut pas la peine d'en parler.

Passons à la plume de Sophie Brocas maintenant.

Pas de grande révolution et ça ne casse pas trois pattes à un canard, c'est écrit de façon fluide pour rendre la lecture facile mais c'est truffé de banalités et de phrases toutes faites sur l'amour à l'image de celle-ci : "La passion, c'est une faim sans limite, un excès sans fond, un besoin désespéré d'être aimé.".

Au final je suis déçue par ce premier roman qui ne contient rien qui a pu retenir mon attention, si ce n'est une couverture judicieusement choisie par la maison d'édition.



"Le cercle des femmes" de Sophie Brocas est un premier roman qui ne mérite pas que l'on s'attarde dessus, aussitôt lu et aussitôt oublié il ne marque pas les esprits tout comme le paysage de la rentrée littéraire 2014.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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Le baiser

Ne connaissant pas l’œuvre avant de lire Le baiser de Sophie Brocas, j’ai eu envie de voir si elle existait ou non et à quoi elle ressemblait. Pioché sur le site du Conseil d’Etat : « Le 5 décembre 1910, Tatiana Rachewskaia, jeune femme russe de 23 ans étudiante en médecine à Paris a mis fin à ses jours. Ses parents ont acheté une concession perpétuelle au cimetière du Montparnasse et une sculpture d’un couple enlacé pour orner la tombe, réalisée par Constantin Brancusi, jeune sculpteur roumain alors totalement inconnu. »

A partir de cet évènement historique bien réel, Sophie Brocas nous invite à suivre les pas de Camille, avocate parisienne qui exerce dans un célèbre cabinet. Sa vie est rythmée comme du papier à musique. Elle travaille sans relâche, ses journées de congés non pris s’accumulent, elle s’habille de la même manière depuis des décennies... Rien ne la prédisposait à abandonner cette routine pour découvrir le mystère de ce baiser de Brancusi sur la tombe d’une jeune russe inconnue. Le roman alterne deux époques : la vie de Tatiana en 1910 et les raisons qui l’ont amenée à commettre ce geste irréparable ; de nos jours, la quête de Camille pour découvrir à qui appartient la célèbre sculpture. Il est question d’art, d’amour, de la place des femmes dans les années 1910, du rapport au travail… Belle description de l’époque. J’ai beaucoup apprécié le style. Une nouvelle fois, je suis sous la charme d’un roman de Sophie Brocas.

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Camping-car

Camping-car m’a été envoyé à l’occasion d’une promotion : un livre offert pour deux achetés dans la même collection. J’ignorais totalement celui que j’allais recevoir. Pas vraiment emballée par le titre ni la quatrième de couverture, j’ai profité d’une journée grise de l’été pour embarquer dans le camping-car avec trois sexagénaires, amis et complices de longue date. Au cours de la route, des révélations se font jour qui rendent les personnages sympathiques et touchants par leurs failles ou leurs faiblesses. Sur la route de la vie, la soixantaine est un tournant pas toujours facile à négocier pour les hommes. Sophie Brocas l’aborde avec humour et délicatesse. Un roman facile à lire et qui, somme toute, fait passer un moment agréable.
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Le baiser

Le Baiser est une fiction plaisante, bâti sur une réalité et un mystère à plusieurs pistes. Une tombe, une merveilleuse sculpture, une jeune suicidée, un artiste célèbre, une bataille juridique entre la famille de la suicidée et l’État français.

La tombe au cimetière du Montparnasse est celle de Tania Rachewskaia, aristocrate russe exilée à Paris qui mit fin à ses jours en 1910, à vingt-trois ans. La sculpture est "Le Baiser", œuvre épurée et suggestive d'un jeune artiste roumain encore inconnu à cette époque : le désormais très célèbre et très coté Brancusi, mort en 1957 à Paris, enterré à quelques tombes d'écart de Tania. La bataille juridique entamée en 2005 par la famille contre l’État français n'est toujours pas résolue en 2020.

Sur cette histoire véridique et passionnante, Sophie Brocas bâtit un roman porté par deux héroïnes, Tania, la jeune russe, femme de passions, femme d'un autre temps et Camille, femme d'aujourd'hui, femme libérée mais si fragile sous sa carapace de juriste.

J'ai découvert avec plaisir le roman et avec intérêt l'histoire véridique. Sophie Brocas restitue avec justesse l'époque en bascule des années 1900 et les enchevêtrements du droit funéraire, de la propriété artistique, des politiques culturelles d’État.

Une seule chose me chiffonne, la fin abrupte. J'espère que la conclusion de la bataille juridique donnera lieu à une suite tout autant fantasque.





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Camping-car

Trois amis, au début de la soixantaine, décide de partir quelques jours en camping car pour remonter le moral de l'un deux. Chacun va se confier sur la vie qu'il mène et les problèmes qu'ils devront résoudre avant de rentrer. Un bon roman mais sans plus.
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Le Cercle des femmes

Trois générations de femmes se retrouvent pour l'enterrement de leur aïeule. Elles découvrent, en rangeant la maison et les souvenirs d'Alice un secret de famille totalement inattendu. Cela va remettre en question la vision de la famille et de l'amour qu'a Lia, la plus jeune, arrière-petite-fille de la disparue.



J'ai beaucoup aimé ce livre. Sa lecture est fluide et agréable, il est bien écrit et je me suis bien retrouvée dans les réactions et les sensations des protagonistes : ce besoin de rapprochement couplé à cette envie de hurler sa colère et son chagrin; ces discussions et ces évocations de souvenirs communs si symptomatiques des moments de deuils; ce soulagement puis cette révolte consécutive à l'enterrement, surtout dans ce contexte de secret dévoilé.



A partir de ce moment, la deuxième partie du livre orientée sur les explications de ce secret m'a moins touchée personnellement. Mais j'ai poursuivi ma lecture avec autant d'intérêt. J'aime les choix narratifs de l'auteur : elle passe successivement par chacune des personnes de la famille pour développer les explications de ce secret et on en découvre les répercussions très différentes sur chacune : la fille, la petite-fille, l'arrière-petite-fille, la meilleure amie... Et la fin, bien qu'un peu rapide à mon goût, m'a bien convenu.



Bref, une histoire que j'ai beaucoup aimée, un choix que je ne regrette pas et une très bonne lecture pour ceux qui apprécient les histoires familiales réalistes.
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La Sauvagine

Un court roman épistolaire mais riche de tant d'histoires.

L'histoire d'une femme, d'une famille, d'une ville, d'une région.

Mado écrit une longue lettre, dans laquelle elle raconte ses malchances et sa chance. En effet, Mado a de la chance, elle vient de gagner 220000€ au lotto, juste avant d'apprendre qu'elle est atteinte de leucémie.

Dernière enfant d'une famille d'ouvriers issue d'un quartier populaire d'une ville ouvrière construite autour de l'usine qui a fermé ses portes.

Elle raconte sa famille dysfonctionnelle, les privations parentales pour cette petite dernière chérie, la dure relation avec un frère de vingt ans son aîné et la place que tout ce petit monde occupe dans la société.

Et pourtant ce roman de 188 pages n'est rempli que d'amour, de pardon et de bon sens populaire. Un vrai moment de lecture rassurant et revigorant.

Mais à qui Mado écrit-elle?

Ça vous le saurez à la fin du livre!

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Camping-car

Nouveau coup de cœur pour un roman de Sophie Brocas dont j’apprécie la profondeur dans les thèmes traités et la légèreté dans la forme.

Moz, Alexandre et Jeannot se sont rencontrés aux Vieilles charrues à Carhaix quand ils étaient jeunes. Près de 40 ans plus tard, ils sont toujours amis. Aussi quand l’un d’eux traverse une zone de turbulences, pour lui remonter le moral, ils décident de s’offrir une virée avec le camping-car que Jeannot bichonne. Cette pause dans leur quotidien leur permettra de réfléchir à leur vie à ce tournant qu’est la soixantaine. Il est question d’amitié entre hommes, d’avancée en âge, de fidélité dans le couple, que faire avec ses émotions, de relation et reconnaissance au travail, de choix de vie, d’amour… J’ai été très touchée par chacun des trois personnages. Encore un moment de lecture fort agréable.

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Le baiser

Camille est une parisienne qui vit une vie de routine immuable. Elle est avocate au sein d'un grand cabinet et excelle dans son travail, mais n'a aucune ambition, sauf celle de faire son travail du mieux possible. Elle n'a pas d'amis, pas d'amoureux, et son principal loisir est le tricot.

Tatiana, est une jeune fille de la bourgeoisie russe du début du XXème siècle, qui a été envoyé, par sa famille, à Paris pour contrer ses idées révolutionnaires. Sous la surveillance d'une tante, elle rêve d'émancipation.

Ces deux femmes vont être réunies par le sculpteur Brancusi, et l'envie de liberté de l'une va réveiller l'autre.

Un très bon roman où l'on apprend plein de chose sur l'art, sur le droit et sur l'histoire.

Une belle histoire de femmes, d'amour et de combats.



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Le Cercle des femmes

Chaque famille détient des secrets de famille et j'ai voulu connaitre le sort de quatre générations de femmes dont le comportement se répètent: elles font fuir les hommes.

Ce sera Lia, l'arrière petite-fille de mamie Alice qui va rompre l'héritage d'un traumatisme affectif. Grâce aux lettres adressées à son mari Pierre alors qu'il était considéré comme mort, Lia va se rebeller contre l'amour étouffant qui entrave la liberté d'autrui.

L'auteure décrit avec justesse la transmission transgénérationnelle qui engendrent des problèmes destructeurs.

La prise de conscience de Léa sera salvatrice car en brisant la loi du silence elle permettra aux générations futures de se détacher des poids que sont les secrets de famille.

Un bon livre en biblio thérapie.
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Le baiser

Quelle lecture ! J'ai adoré ce roman que j'ai littéralement dévoré.

J'adore ce genre de roman où il y a une réalité historique, où l'on apprend des choses sur une époque, des artistes, l'Histoire…

En plus, j'ai découvert une grande auteure que je ne manquerais pas de suivre. En effet, Sophie Brocas a une belle plume : elle sait dépeindre les sentiments, elle sait toucher le lecteur et raconter une époque. Son style est efficace.

Le récit alterne avec d'un côté le journal d'une jeune russe, Tatiana, exilée à Paris, au début du XXème siècle et de l'autre avec l'histoire de Camille Ravani, jeune avocate qui enquête sur l'œuvre d'un célèbre sculpteur, Brancusi, dont la sculpture orne la tombe de Tatiana.

Dès le début, l'auteure crée ainsi une attente : pourquoi la jeune Tatiana est-elle morte si jeune ? Comment est-elle morte ?

Ce qui est fascinant dans ce récit, c'est que ce sculpteur a réellement existé et ses œuvres sont encore exposées. Le procès autour de cette sculpture, "le Baiser", est d'ailleurs encore en cours.

J'ai donc découvert ce sculpteur et j'ai appris à aimer son œuvre à travers les descriptions de Sophie Broca. Je dois dire que sans cela, je pense que je n'aurais pas prêté beaucoup d'intérêt à l'artiste. C'est un grand personnage de l'Histoire de l'Art qui a rencontré les plus grands : Man Ray, le douanier Rousseau, … C'est un artiste dans toute sa splendeur, préoccupé avant tout par son art.



"Le Baiser" est une très belle histoire d'amour. Mais c'est aussi une histoire sur l'émancipation de la femme car Tatiana, comme Camille, va découvrir que la femme peut se libérer des règles de la société.

J'ai beaucoup aimé l'évolution de Tatiana. Son histoire rappelle celle de la princesse Anastasia, ou celle d'Anna Karénine. On a d'ailleurs un clin d'œil car Tolstoï est l'oncle de Tatiana et il va, d'une certaine manière, influer sur la vie de la jeune fille.

Ce livre m'a fait penser au très beau roman de Valérie Trierweiler (et oui!) sur l'histoire d'amour qui a uni le peintre Gustav Klimt à Adèle Bloch-Bauer.

Très belle lecture. Merci Babelio et les éditions "J'ai lu" pour cette lecture.
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Le baiser

En janvier 2019, l’Express titrait « Une famille russe et l’Etat français se font la guerre à propos d’une sculpture de Brancusi. » Au même moment, le roman de Sophie Brocas sortait en libraire.



Camille, avocate d’affaires au quotidien réglé au millimètre près, se voit un jour confier une affaire par un voisin, directeur des cimetières de Paris. Elle va devoir sortir de sa zone de confort pour répondre à cette demande qui l’ennuie prodigieusement. Mais au fur et à mesure de ses recherches, elle découvrira l’histoire d’une jeune fille russe, l’artiste dont elle ignorait jusqu’au nom avant ce jour et plongera dans l’Histoire de l’Art du débute du 20e siècle.



Bâti autour d’une mystérieuse œuvre d’art, ce roman passionnant m’a transportée. Sophie Brocas nous tricote maille après maille un roman riche en suspens et fascinant. Mêlant réalité et fiction, histoire et art, il se lit comme un thriller tout en enrichissant le lecteur d’informations intéressantes mais jamais pesantes par leur académisme.



Nous découvrons le Paris de 1910, l’art moderne qui prend son envol avec Brancusi, le Douanier Rousseau, Matisse mais aussi les bouleversements musicaux de Satie ou Stravinski, sociétaux avec Léon Bloom ou encore des féministes dont la célèbre Voltairine de Cleyre. Un Paris où se réfugient de plus en plus de Roumains ou de Russes fuyant pour les uns, des conditions de vie très difficiles, pour les autres les risques d’un emprisonnement, ou pire, à l’heure où la Révolution russe se prépare.



Toutes ces informations nous sont données par Tatiana, princesse russe envoyée par sa mère, chez sa tante à Paris, croyant ainsi la soustraire aux influences néfastes des révolutionnaires et de son grand oncle Tolstoï ayant plongé la famille dans une infamante disgrâce. Au prix de beaucoup de tractations, Tatiana s’inscrit à la faculté de médecine afin de disposer d’un peu de liberté. Elle confie alors à son journal ses découvertes, ses émotions, ses colères et ses espoirs.



J’ai aimé le prétexte à cette histoire, la manière dont l’auteure l’a traitée et ces deux beaux portraits de femmes qui s’entrecroisent. A un siècle de distance, l’une et l’autre sont en quête de liberté, d’indépendance et de justice. J’ai adoré.



Une histoire inachevée puisque dans la vraie vie, rien n’est tranché en ce qui concerne la sculpture, puisqu’aujourd’hui, en art, seul compte le profit.
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Le baiser

Sophie Brocas est une excellente conteuse, capable de nous faire croire que l’histoire qu’elle a créé est parfaitement réelle.



Ce roman met en scène Camille, avocate pointilleuse dont la vie extrêmement bien réglée prend un nouveau tour lorsqu’elle est contactée par le directeur des cimetières de Paris car un marchand d’art semble vouloir s’accaparer la statue Le Baiser de Constantin Brancusi qui orne la tombe de Tatiana Rachewskaïa au cimetière du Montparnasse.

La jeune femme, morte en 1910 à 23 ans et son rapport avec l’artiste éveillent très vite la curiosité de Camille qui voit là une occasion de prendre un peu le large de sa vie un brin austère.



L’histoire se raconte à deux voix. D’un côté le journal intime de Tatiana nous livre quelques informations sur la vie de la jeune russe exilée à Paris chez une tante vieux jeux. Tatiana côtoie le monde des artistes bohèmes (Brancusi donc, mais aussi Satie, Man Ray, le Douanier Rousseau). Elle goûte à cette liberté qui flotte encore dans l’air parisien et aux changements qui s’opèrent dans la société.

En parallèle, on suit l’enquête que mène Camille mais aussi sa transformation de jeune femme légèrement coincée en une personne un peu plus libre, comme si Tatiana lui transmettait un peu de sa jeune fougue.



Sophie Brocas se base sur une réalité, la statue de Brancusi est effectivement au cœur d’un imbroglio juridique, et invente autour une histoire d’amour en recréant toute une époque.



Le roman questionne sur la propriété d’une œuvre d’art, sur sa transmission, sur la valeur marchande qu’elle représente.

A travers le portrait en miroir de Camille et Tatiana, Sophie Brocas dresse aussi le portrait de deux femmes fortes et indépendantes.

Un bon moment de lecture qui mêle habilement fiction et réalité.

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Le Cercle des femmes

Lia déterre le secret bien enfoui d'Alice, sa bisaïeule, qui vient de trépasser. Cette découverte détruit la mythologie familiale qui a influencé la destinée sentimentale des femmes de la lignée. C'est en fouillant la mémoire ancestrale, en libérant la parole et en laissant sortir sa colère, que Lia réussi à rompre le cercle des répétitions transgénérationnelles. Elle va ainsi cesser de subir la " malédiction " pour pouvoir aimer tout simplement.

Le thème du secret de famille, largement vu et revu, ne se renouvelle pas dans ce roman très ordinaire. Le récit n'est pas porté par une écriture particulièrement originale qui aurait pu éveiller en moi une petite étincelle d'intérêt J'ai trouvé le style très plat, sans saveur et parfois même un peu mièvre. Le rythme languissant a fini par être soporifique et j'ai du me faire violence pour terminer l'histoire des femmes de la tribu Palin dont aucune ne m'a touchée.Le manque de relief de l'écriture de Sophie Brocas dessert son propos, ce qui est dommage car son analyse des mécanismes inconscients de transmission mère-fille aurait pu être intéressante.
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Le Cercle des femmes

Ce roman c'est l'histoire d'un non-dit au sein d'une famille. En effet l'arrière-grand-mère Alice a caché que son mari n'était pas mort mais était parti pour une autre femme. Alice a passé sa vie a raconté que son mari et père de sa fille Solange était un héros de la résistance mort dans un accident de voiture alors que Solange était bébé.



Ce qui m'a le plus surpris dans cette histoire, c'est l'absence d'hommes. On assiste à un huis-clos entre trois générations de femme. Les hommes sont à peine présents et n'ont pas souvent pas le beau rôle.



On suit la découverte des secrets au travers des yeux de Lia, l'arrière-petite-fille. On comprend grâce à son récit que les mensonges d'Alice ont impacté par la vie de Solange, d'Agnès et de Lia sans le vouloir. On se rend ainsi compte des effets des mensonges et non-dit sur plusieurs générations.



Au fil des pages, Lia évolue. Son enquête pour découvrir les secrets de cette famille est une initiation. Elle se construit une personnalité et apprend qu'elle n'est pas comme sa mère ou sa grand-mère. Elle apprend à ouvrir les portes qui se présentent afin d'être heureuse même si le chemin vers le bonheur n'est pas sans douleur.



Les autres femmes sont importantes même si Solange m'a souvent énervé. Par contre j'ai adoré Marie, la meilleure amie d'Alice, qui est toujours pleine de vitalité et de bons conseils pour Lia.



C'est donc un beau roman sur les secrets de famille mais aussi sur la construction d'identité.
Lien : http://sariahlit.blogspot.fr..
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