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Critiques de Sophie Chabanel (142)
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Le blues du chat

François-Xavier Tourtier meurt d’un choc anaphylactique pendant la soirée organisée en honneur de sa remise de médaille. À la fois arrogant et suffisant, cet ancien trader véreux qui a échappé à la prison en faisant accuser son subordonné, ne faisait clairement pas l’unanimité. Du coup, l’enquête de la commissaire Romano se complique sévèrement: le nombre d’invités multiplié par le nombre de toasts de la soirée, ça promet une belle prise de tête.

Sophie Chabanel nous emmène tambour battant derrière son enquêtrice de choc, Romano, féministe assumée et caractère bien trempé, mais qui n’hésite pas à materner ses coéquipiers, souvent déprimants, toujours décalés. J’ai passé un excellent moment de lecture, à la fois intelligent et très drôle. J’ai adoré le ton et la verve que l’autrice met dans chacun de ses personnages et je me réjouis d’avance de lire ses autres livres…
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La tragédie du chat

J’ai été surpris par ce livre, mais plutôt défavorablement surpris ; l’histoire vaut ce qu’elle vaut (mais j’avais trouvé le coupable : on ne la fait pas à un féru de polars comme moi !), mais j’ai été gêné par les longs papotages sur les pro, les anti, et les contre, les races dominées et races dominantes, les revanches supposées ou pas, et les règlements de comptes : il faut à certains moments s’accrocher pour poursuivre la lecture, pour comprendre ; ça ralentit l’action pour pas grand-chose, et ça énerve un peu ! Quand l’autrice écrit ; « C’est le racisme qui crée la race, mais c’est l’usage critique de la race qui permet de lutter contre le racisme. En gros, la race n’existe pas mais elle existe quand même. », est-on dans l’enquête, dans une pseudo-réflexion, une masturbation de l’esprit, ou dans une nébuleuse intellectuelle ?



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Comment j'ai  sauvé le monde

Dans ce roman nous suivons l’histoire de Rose, une adolescente pleine de passion pour la cause écologique mais aussi aux prises avec une période complexe de sa vie. Elle est pleine de doutes, de colère, d’incompréhension.



L’adolescence est une période particulièrement difficile et je trouve que l’autrice a réussi avec justesse à retranscrire toutes les émotions bouillonnantes de cette période.



Le projet de Rose nous montre que chaque geste responsable même petit peut changer les choses et les gens.



J’ai passé un chouette moment et apprécié le fait que l’on parle d’écologie responsable, ceux qui arrivent bien trop peu à mon goût en littérature.
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La tragédie du chat

Il s’agit du 4ème volet des enquêtes de la commissaire Romano. Pour moi c’est une 1ère, mais cela n’a pas gêné la compréhension de l’histoire.

L’histoire se déroule à Lille, dans le milieu du théâtre. L’acteur Mathieu Veran meurt en pleine représentation. Accident ou crime ? La commissaire Romano, aidé de son adjoint Tellier, mène l’enquête.

Un duo d’enquêteurs au caractère opposé qui fonctionne bien. Les personnages sont attachants.

Les situations cocasses, l’humour aurait pu me faire passer un excellent moment de lecture, mais les longueurs des dialogues, les redondances sur les thèmes de l’anti-racisme, l’extrême droite, les milieux extrémistes ont un peu gâché ma lecture. De plus, je ne trouve pas que cela apporte un plus à l’enquête, et cela alourdi et donne moins de fluidité au style d’écriture.

Un meurtre dans le milieu du théâtre donne de l’originalité à l’intrigue, et permet d’en apprendre un peu plus sur ce milieu. Une intrigue bien construite, qui reste simple.

Une lecture distrayante.
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L'Emprise du chat

Quelle lecture réjouissante !

Le quatrième de couverture est un peu trop « feel good book », j’ai craint que le roman soit un peu trop foutraque. Mais non.

Dès les premières pages, j’aime les personnages, qui ont déjà pris une substance et une personnalité propre. Je me trouve une âme soeur en Tellier, je me sens moins seule.

L’intrigue tient la route, et elle a été documentée. J’apprécie.



Mais ce qui m’a le plus emballée c’est cette écriture, très contemporaine, rigolarde et facétieuse malgré le sujet, et qui malgré tout tient en haleine.

Je pourrais qualifier cette écriture très actuelle, bourrée de références aux 21e siècle, d’écriture de pleine conscience : on ne dirait pas, mais il se pourrait qu’elle soit très travaillée. Tout est fluide et s’enchaine naturellement.

L’humour noir est manié avec élégance, et je n’ai pas eu trop honte de rire à des circonstances qui ne sont pas vraiment drôles, on est dans un polar ne l’oublions pas !



Sans en avoir l’air, l’autrice nous distille à chaque dialogue ou presque, quelques phrases frondeuses qui font réfléchir aux travers de notre société, des considérations féministes (p.48 « Avec toutes les empoisonneuses de l’histoire, la perte de prestige ne m’étonne pas […]. Tout ce que touchent les femmes finit par se dévaloriser ») à la conscience écologique, en passant par les travers sociaux plus ou moins à la mode. Sans compter les petits clins d’œil à la vraie vie : le passage sur le gaspacho et le taboulé sur le clavier sent tellement le vécu (et je compatis) !



Bref c’est drôle sans être bouffon, ça nous interroge sans être donneur de leçon, c’est un polar bien mené sans être plombant.

Je conseille, à mettre entre toutes les mains et peut-être sous le sapin !
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Le blues du chat

Le blues du chat, je l'ai lu le week-end dernier, et j'ai attendu pour rédiger mon avis. Mon actualité personnelle influence-t-elle mon jugement ? Peut-être. Il n'empêche : Ruru, le chat recueilli par la commissaire, est peut-être dépressif, mais c'est certainement une certaine catégorie de vétérinaire qui a trouvé le moyen de s'en mettre plein les poches pour des problèmes qui n'en sont pas réellement. Remontée, moi ? Oui, mais ce n'est pas contre l'autrice, elle ne fait qu'exposer un phénomène de société.

Le commissaire Romano enquête, et doit gérer aussi un supérieur qui a des idées très arrêtées sur le management, et elle des idées très arrêtées sur les manières de contourner les choses. La mort du banquier en plein cocktail ? Le pauvre. Il meurt de la manière la pire qui soit pour quelqu'un qui souffre d'allergie : son traitement n'a pas fait effet, parce qu'on l'a remplacé par un placebo. Le pauvre. Non, ne pensons pas à toutes les personnes qu'il a ruinées, à son associé qui est parti en prison à sa place, à sa femme pas si heureuse que cela. Non, pensons à ce pauvre homme riche parti trop tôt et qu'il s'apprêtait à inonder le marché avec des fours solaires. L'écologie, c'est cool, surtout si cela rapporte et permet de redorer son blason très très terni.

Oui, j'ai passé un moment très agréable grâce au commissaire, à ses hommes, et à ce pauvre Ruru contraint de maigrir.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Le blues du chat

En demandant ce roman à Babelio, je savais que ce serait un polar sans hémoglobine ou effets de terreur, et qu'il y aurait un chat et de l'humour. Donc ça m'allait.



Le lecteur a pu faire connaissance dans La griffe du chat de la commissaire Romano et de ses adjoints le capitaine Tellier et l'adjudant Clément. Tellier, aux réactions parfois étranges, qu'il faut manipuler avec doigté, et Clément, pas forcément très futé et efficace mais dévoué et obéissant. de plus dans son couple c'est lui qui se porte absent quand son gamin est malade, partage des tâches dont se réjouit (mais faut pas abuser) Romano la féministe.



Célibataire, 47 ans, Romano mène une vie où la gent masculine peut intervenir, mais pas trop longtemps. Elle est parfois borderline (son utilisation du gyrophare étant la moins grave, finalement) et n'hésite pas à bousculer (verbalement) les suspects ou ses collègues, et même son supérieur (en mode hypocrite). Elle a son franc parler:

"Ils ne sont pas obligés de colporter les propos nauséabonds de tous les abrutis sans conscience ni morale. Pour ça, on a déjà Internet."

"Un interrogatoire de nuit dans des bureaux vides, ça a toujours de la gueule."



Bon, mais qui dit polar dit (au moins ) un mort, non? L'ex-trader François-Xavier Tourtier s'y colle. Allergique à la crevette, le voilà qui meurt lors de la réception célébrant sa remise de légion d'honneur. Des suspects, mais bien plus sympathiques que le mort! Romano va cependant mener à bien son enquête, avec les rebondissements habituels. (je trouve juste que la personne coupable aurait pu régler le problème François-Xavier -un type plus qu'odieux, je le rappelle- sans le tuer, il existe des moyens autres et légaux)

On découvrira une veuve pas tellement éplorée, un amoureux écolo et transi, un prêtre fort regardable (et un évêque pas langue de bois), un grand père très classe et une voisine bien curieuse.



Bon, et le chat? le pauvre Ruru est assez spécial, mon amour des chats ne peut celer cette vérité...

"Payer un psy à mon chat? Alors que j'ai soigné mes névroses familiales en automédication, à coup de bière et de Nutella?"



En résumé : lecture fort plaisante, ça file tout seul, sans temps morts, on s'amuse bien.
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La griffe du chat

Qu'ont en commun Bailleul, un cadavre, un bar à chats, un persan de concours disparu, un trio d'ados à la « Jules et Jim », un mémorial de la Première Guerre mondiale et une vedette du petit écran ? Rien en apparence sauf Nicolas… Encore faut-il savoir quel lien les unit. C'est ce que va tenter de résoudre le commissaire Romano, jeune femme déterminée et indépendante qui gère son équipe avec une fermeté bienveillante.



Lorsqu'elle arrive sur les lieux, tout semble penser que Nicolas s'est suicidé. La détresse émotionnelle de sa femme qui pleure… son chat disparu… ferait presque penser à Romano qu'il a eu de bonnes raisons d'en finir. Mais n'est-ce pas justement ce qu'on voudrait lui faire croire ? Suspicieuse, elle va chercher dans les moindres recoins, dans chaque faille ce que l'on tente de lui cacher. Sa mort a-t-elle un lien avec son enfance ou la mort de son père ? Avec ses fréquentations ? Faisait-il de l'ombre à quelqu'un ?



L'enquête que nous donne à suivre Sophie Chabanel est aussi l'occasion de déambuler dans les rues de Lille, une ville que je connais bien et que j'apprécie, d'évoquer le passé de Bailleul, d'Arras, de l'Artois et du Nord en général, notamment les grandes batailles de la Première Guerre mondiale et de jeter un oeil critique sur les relations humaines dans lesquelles l'homme peut être parfois si vil et égocentrique.



J'aime me plonger quelques fois dans la collection « Cadre noir » du Seuil qui sort des codes du polar actuel, toujours plus noirs et plus sanglants, pour nous proposer des récits plus soft où pointe un brin d'humour.



J'ai rencontré l'auteure, Sophie Chabanel, au boulevard du polar et l'échange spontané et chaleureux que nous avons eu m'a donné envie de découvrir son premier polar. Elle sait y faire pour rendre ses personnages attachants, distillant au fil des pages des informations sur leur caractère et leur vie privée qui les rendent humains. J'ai particulièrement aimé sa commissaire caustique et franche cachant une certaine tendresse pour ses partenaires parfois un peu lourds. Atypique, elle renouvelle agréablement le genre et c'est pour moi le point fort du livre.



Elle sait aussi rendre une histoire attrayante en dosant les rebondissements et les effets. Quant à son écriture, elle est fluide et cinématographique, comme un bon téléfilm policier. Tout concoure à nous faire passer un agréable moment de lecture, le chat sur les genoux.
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La griffe du chat

J'avais envie de quelque chose d'un peu facile, et je ne peux pas résister aux histoires de chat, alors La griffe du chat me semblait la bonne idée du moment!

Tout commence par la mort d'un patron de bar à chats et la disparition d'un des félins. Suicide ou meurtre? Et si c'est le second, pourquoi diable, quand ce bonhomme dépressif semblait tellement inoffensif? Le fait le plus marquant à son sujet est la mort de son père en plein tribunal....vingt ans plus tôt!

Malgré le cadavre du début, on donne ici franchement dans l'humour, surtout grâce aux opinions plutôt tranchées de la commissaire en charge de l'enquête. Elle aime protéger ses adjoints, coucher avec des hommes pas trop collant et éviter les corvées fournies par son supérieur hiérarchique, rien que de très humain!

Alors, je ne vais pas prétendre que c'est profond, ou palpitant, mais cela se lit avec un certain plaisir, même si il est probable que cela ne se révèlera pas très marquant.

Pour un jour de flemme ou de farniente!
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Maraudes littéraires

Un témoignage à hauteur d'être humain, ça fait du bien. L'autrice, Sophie Chabanel a rejoint le Samu Social à Lyon pour ses maraudes littéraires.



Un livre aide à entrer en relation avec les hommes et les femmes qui se trouvent sans domicile dans la rue, à surmonter ses propres craintes de contact, et à découvrir des être pensants qui dans leur parcours de vie n'ont pas eu toutes les chances.



Un livre n'est pas non plus un remède miracle, mais il permet d'ouvrir une porte.



L'intérêt de cet ouvrage est que Sophie Chabanel s'implique, elle n'occulte pas toutes les questions que l'on peut se poser, les craintes qui inhibent la rencontre de l'autre que l'on ne connaît pas et qui vit dans une situation si éloignée de la sienne. Comme aussi l'interrogation de l'utilité d'un livre alors que les besoins élémentaires, comme avoir un toit, se nourrir, se sentir en sécurité ne sont pas satisfaits.

Elle nous parle de ses expériences de maraudes, des règles fixées, de l'engagement des bénévoles, d'une soirée de maraude ratée, du plaisir de revoir une connaissance sans abri. Sophie Chabanel prend aussi le temps de partager ses recherches sur l'origine de cette idée de maraudes littéraires.



Pour tous les amoureux de la lecture, un témoignage précieux qui peut inciter à franchir le pas de cette aventure de la rencontre autour des livres.
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Le blues du chat

Entre deux tomes de la saga « Les enfants de Poséidon » de Alastair Reynolds, je me suis offert un peu de détente avec le deuxième volume des enquêtes de la commissaire Romano, l’héroïne créée par Sophie Chabanel.

Cette fois, la commissaire et sa fine équipe enquêtent sur le décès d’un industriel lors d’un cocktail où il fêtait sa Légion d’Honneur : ce personnage, assez peu sympathique au demeurant, a succombé à une allergie à la crevette … qui n’était sans doute pas accidentelle !

Parmi les suspects, l’épouse du défunt, son associé, son ancien subordonné qui a apparemment séjourné en prison à la place de son patron, et un séduisant ecclésiastique.

L’intrigue policière est plutôt classique, avec ce qu’il faut de rebondissements et de fausses pistes, mais je dirais que pour moi, l’intérêt est ailleurs : c’est le personnage de Romano qui fait l’intérêt du livre (et je ne sais toujours pas son prénom !)

Sophie Chabanel manie un humour ravageur en nous montrant cette héroïne peu banale, qui piétine allégrement les conventions surtout quand elles sont un peu machistes, qui mène une vie sentimentale plutôt débridée sans beaucoup d’états d’âme, mais joue un rôle de mère attentive auprès de ses deux subordonnés et finalement leur permet de donner le meilleur d’eux-mêmes.

Le dénouement de l’enquête est plutôt inattendu, voire invraisemblable, mais peu importe : je me suis régalé des pointes d’ironie qui émaillent les chapitres, avec un peu de militantisme féministe, des réflexions percutantes sur notre mode de vie actuel, et un don particulier pour la formule qui fait mouche.

Le rôle du chat dans l’histoire est plutôt réduit, il accentue par contraste la pétulance et l’originalité de Romano.

Il me reste à me procurer maintenant le troisième tome, « L’emprise du chat »… dans lequel je trouverai peut-être le prénom de l’héroïne !

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La griffe du chat

La griffe du chat: un polar déjanté!

Des chats et de l'humour, il n'en fallait pas plus pour me convaincre de lire ce livre. Le propriétaire d'un bar à chat est retrouvé assassiné au milieu de ses félins. Mais le vrai drame pour sa veuve c'est la disparition de la star du bar: Ruru! il n'en faut pas plus pour agacer la commissaire Romano, flic de choc au cœur tendre.

je n'ai pas vraiment accroché à cette lecture. L'enquête par dans tous les sens (veuve, ex femme, ami d'enfance, maire de la ville...) et c'est parfois capillo-tracté. Les personnages sont intéressants mais j'avoue que je n'ai pas trouvé mon compte dans l'humour déployé par l'auteur.

#ChallengeMauvaisGenre2019

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Le principe de réalité

Sophie Chabanel témoigne ici des réalités sociales de la misère en France et des aberrations administratives pour s'en sortir. « Le principe de réalité » a pour sous titre « Dans le labyrinthe de l'action sociale »; c'est peu dire lorsque l'on lit avec empathie cet ouvrage poignant.

L'auteure raconte ses premiers pas, peut-être aussi ses derniers, dans le monde du logement social: « j'ai été salariée dans une association d'aide au logement. J'ai aidé quelques personnes, et vu de plus près la misère dans nos villes. J'ai découvert un système impuissant et des gens de bonne volonté, aux succès rares, modestes et précieux. Des courageux et des découragés, (…) certains qui allaient mieux, d'autres qui n'allaient nulle part. Et des complètements paumés, à qui il manquait un logement et tant d'autres choses. » Ces lignes résument assez bien les rencontres que cette diplômée d'HEC a pu faire tout au long de son parcours en compagnie des travailleurs sociaux, des bailleurs et des bénéficiaires.

Ce livre illustre de manière convaincante un secteur social malade de la gestion. Il me rappelle d'ailleurs l'essai du sociologue Vincent de Gaulejac qui décrit une société sclérosée par le même mal.

Sophie Chabanel raconte notamment comment, dans le champ de l'action sociale, elle doit se soumettre aux règles de rentabilité importées des entreprises privées.

Pour y être aussi, côté secteur public, il y aurait un tas d'anecdotes à raconter, plus par colère que par plaisir. Le social est en effet rongé par une gestion comptable qui laisse très peu de place à l'empathie, à l'écoute et à la solidarité. Les témoignages ne manquent pas et les institutions ne changent pas. Et on s'étonne que les Français se mobilisent et manifestent leur ras-le-bol !

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La griffe du chat

Rendons grâce aux éditions du Seuil de vouloir sortir le polar des ornières habituelles, c'est à dire le serial killer sadique ( je pense que quasi tous les cas de figures ont été évoqués, des bébés trucidés dans les ventres de leur mère aux violeurs de grands-mères en déambulateurs) ou des enquêtes nous plongeant dans les profondeurs les plus noires de nos sociétés. La collection "Cadre noir" a le mérite de publier quelques romans policiers alliant enquête et humour. Sophie Chabanel avec "La griffe du chat" entre dans ce cercle encore peu fréquenté. Pour les amateurs, on peut d'ors et déjà dire que nous sommes en dessous de l'excellent "Hôtel du Grand Cerf" de Franz Bartelt ou du piquant "Demain c'est loin" de Jacky Schwartzmann, parus l'an passé sous cette bannière.

Le cadavre du propriétaire d'un bar à chat ( concept venant du Japon où les consommateurs avalent leurs consommations tout en caressant des chats ) ainsi qu'un persan bien enrobé disparu suffisent à la commissaire Romano et à ses deux adjoints pour se rendre dans cet établissement lillois. Après avoir affronté une veuve éplorée par la disparition de son chat vedette, le cadavre, qui laisse à penser qu'il s'agit d'un suicide, ne va pas laisser indifférente l'enquêtrice vedette, flairant que rien ne semble clair dans cette histoire. Bonne pioche ! Malgré un habile maquillage, le médecin légiste démontre qu'il s'agit bien d'un assassinat. Sans beaucoup d'indices à se mettre sous la dent, l'enquête commence mollement et banalement en interrogeant l'entourage du mort dont le présentateur vedette d'une télévision privée...

Il faut bien reconnaître que l'intrigue, même si elle possède un point de départ plutôt rigolo, est loin d'être le point fort du livre. Elle va pas mal piétiner avant de s'accélérer assez artificiellement dans le dernier tiers, histoire de remplir le cahier des charges. Non, là ne se situe pas l'intérêt de ce roman, qui, stricto-sensu se rapproche d'un scénario planplan de téléfilm de deuxième partie de soirée. Ce n'est pas non plus l'humour plaqué dans cette histoire qui, même s'il est loin d'être désagréable, permet de s'attacher au récit. Il semble juste se contenter de pointer du doigt quelques petits travers de notre société et d'accentuer le caractère déjà passablement chargé des deux adjoints lourdauds de la commissaire. Ce qui fait que l'on tourne les pages de ce polar pas si noir, c'est son héroïne que l'auteure bichonne comme si elle était le prétexte majeur à l'écriture de ce roman. On s'attache très vite à cette célibataire caustique qui a acheté sur ses deniers des vélos d'appartement pour mettre dans son bureau du commissariat et sur lesquels tout le monde pédale lors des réunions ou qui peut acheter un billet pour Berlin pour aller rejoindre un mec croisé quelques jours avant juste pour le sexe. La commissaire Romano jouit d'un charisme, d'une liberté de vie et de ton comme on voit peu souvent dans un genre plus porté vers la testostérone masculine. Et du coup, on dévore le roman pour elle, l'intrigue passant au second plan.

Ces quelques coups de griffes pour ce premier roman policier de Sophie Chabanel ne doivent tout de même pas vous empêcher de découvrir son héroïne. Pas violent pour deux sous, drôle bien sûr sans pour autant être hilarant, il se lit facilement et saura vous faire passer un moment pas désagréable du tout. Un vrai polar de détente, à lire en caressant son chat.


Lien : http://sansconnivence.blogsp..
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La griffe du chat

En région lilloise, Nicolas Peyrard, patron d’un bar à chats, est retrouvé mort, suicidé selon les apparences. Mais quand il apparaît que cette mort est en réalité un meurtre, le commissaire Romano, chargée de l’enquête avec son équipe, se demande qui pouvait vouloir la peau de cet homme effacé, médiocre et soumis à une épouse tyrannique.

L’enquête suit son cours, avec quelques rebondissements, et nous aurions un polar somme toute assez classique, s’il n’y avait pas le ton résolument humoristique adopté par Sophie Chabanel.

Son héroïne, le commissaire Romano (il ne me semble pas avoir lu son prénom…) est un personnage de caractère : célibataire par choix personnel, elle multiplie les conquêtes sans s’attacher, jure comme un charretier, et mène son équipe un tantinet calamiteuse avec une énergie parfois teintée de bienveillance. Elle endosse la panoplie du flic viril, fonceur et volage, et ce décalage amène de nombreux sourires sur les lèvres du lecteur.

Ajoutez à cela un style alerte, un texte ponctué de dialogues percutants et de formules acérées, cela donne un polar à déguster comme une friandise … ou des croquettes pour chat !

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La griffe du chat

J’ai enfin trouvé le style d’humour qui me convient dans le genre policier ! Un propriétaire de « bar à chats » lillois est retrouvé mort, et le plus beau chat de l’établissement a disparu. La commissaire Romano et son adjoint mènent une enquête sur ce prétendu suicide où les personnages les plus bizarres ne sont pas toujours les suspects. Le scénario solide et les rebondissements maintiennent le suspense, mais le roman vaut surtout pour la galerie de personnages et pour la commissaire, très attachante, et que je retrouverai volontiers dans la suite.
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Le blues du chat

C’est un plaisir de retrouver la détonnante commissaire Romano et ses hommes, même si j’ai un chouïa moins adhéré à cette enquête. Les chats sont toujours en arrière plan, avec un nouveau Ruru en provenance du bar à chats de la première enquête (« La griffe du chat »), qui fait du gras dans l’appartement de Romano, au grand dam de la commissaire pour qui la forme physique est indispensable (« Elle avait muni son bureau, ainsi que la salle de réunion du rez-de-chaussée, de vélos d’appartement. Pédaler n’empêchait pas de réfléchir, au contraire. »). L’humour est encore bien présent !



On le retrouve bien sûr chez les enquêteurs, avec une Romano usant de son charme pour accélérer les investigations (« Le fait d’avoir couché avec un certain nombre de collègues d’autres départements améliorait spectaculairement la collaboration transversale interservices), de son pouvoir de manipulation pour embobiner son chef (Bertin) et de patience face aux « emportements verbaux de son adjoint » toujours prompt à défendre ses idéaux.

Les suspects ne sont pas en reste puisque l’on a un ecclésiastique (« à se mettre sous la dent ») beau garçon, confident (et plus si affinités?) de la veuve pas si éplorée ; une voisine jalouse qui espionne derrière les pots de fleurs de son balcon ;

un ancien collègue (rancunier?) qui a fait de la prison à cause du mort (mais qui se rattrape avec les ventes de son témoignage) ; sans oublier l’associé qui se retrouve seul à encaisser les futurs (juteux?) bénéfices d’une invention révolutionnaire : le four solaire (même s’il ne faut pas être pressé pour la cuisson quand on habite Lille).



J’ai trouvé que l’enquête était un peu longue à démarrer même si le point de départ est intrigant : comment l’assassin a-t-il provoqué le choc anaphylactique alors qu’il n’y avait pas de crevette dans les amuse-gueule ? Qui aurait pu remplacer les seringues d’adrénaline par de l’eau ? C’est lorsque Romano découvre le modus operandi (« une idée machiavélique »!) que mon intérêt s’est réactivé. J’aime aussi beaucoup les échanges avec Tellier, mélange d’oppositions et de complicité (« Ils avaient développé une capacité impressionnante à se comprendre sans se parler »). Quant à Clément, sa maladresse est à la fois drôle et touchante.



La particularité de cette enquête, c’est aussi la victime, un ex-trader qui se fait de plus en plus antipathique au fur et à mesure que l’équipe creuse son passé. Au final, Romano trouvera François-Xavier Tourtier plus détestable que son meurtrier, c’est dire. Ce dernier sera difficile à démasquer et les derniers chapitres offrent des retournements de position surprenants. Cela fait oublier les petites longueurs et donne envie de poursuivre avec l’équipe !
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La tragédie du chat

Le retour de Romano et Tellier dans un drame théatral sanglant ; l'arme du crime, un bout de scotch, un simple bout de scotch déplacé et un bateau est tombé plus bas que prévu sur la tête d'un auteur qui se trouvait au coeur d'une polémique sur les races. Il avait monté un spectacle avec des blackfaces et avait fait scandale. Il revenait avec une piece de théatre mais s'était attiré l'animosité de pas mal de personnes : alors notre duo parfois bancal va évidememt réussir à découvrir qui a fait quoi non sans quelques discours sur l'anti racisme et la difficulté de la tolérance, la facilité de l'intolérance. Alors, oui, c'est sans doute parfois un peu naif, comme si quelqu'un se parlait à soi en réfléchissant tout haut, mais l'autrice essaie et ce n'est pas toujours évident d'être le plus objective possible...

Même si le message est un peu occulté par un ultime pied de nez quand on découvre qui est réellement le meurtrier.

Intrigue légère mais pas que, les romans se densifient au fur et à mesure, les personnages sont drôles, vivants et émouvants, ce qui permet de pallier aux quelques défauts.

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La griffe du chat

Ruru a disparu ! Une enquête policière autour du suicide "déguisé" du propriétaire du bar à chats.

Ruru est perdu ! Des personnages attachants et une histoire plutôt drôle.

Ruru est réapparu ! une chute inattendue et étonnante.

Ruru est revenu ! Je ne suis pas la mère Lustucru mais j'affirme que ce chat n'était pas perdu !!!

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La griffe du chat

Agréable moment de lecture, un roman policier non gore, ouf; lu d'une traite en quelques heures.

Cela tourne autour d'une mort violente dans un bar à chats (il y en a un effectivement à Lille et aussi un bar à chiens) A première vue, il s'agit d'un suicide d'autant que le patron du bar était dépressif mais la balistique oblige à changer d'avis: il y a eu meurtre. Une histoire assez compliquée que le commissaire Romano va devoir éclaircir à l'aide de son équipe: Tellier et Clément: trois personnages aux caractères très différents: Clément zélé mais bêta; Tellier, séparé ,toujours très proche de son ex et qui défend ses principes contre les injustices du monde, et l'orthographe: ses soucis familiaux, notamment le harcèlement de sa fille le troublent dans son travail. Romano est un sacré personnage,

elle couche facilement, tombe amoureuse d'un mec pas clair qui a un rôle important dans l'affaire; il est un animateur télé reconnu, un tombeur et la star de la ville de Bailleul.

La première scène est hilarante: la veuve se lamente sur la fugue de son chat vedette, indifférente à la mort de son mari et une deuxième veuve surgit!

Un peu tiré par les cheveux peut-être, mais un roman déjanté qui procure un bon divertissement; je lirai volontiers le suivant!
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