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Critiques de Sophie Hannah (229)
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Meurtres à Kingfisher Hill

Intrigue policière alambiquée comme les aimait Agatha Christie.

L'histoire est plutôt bien menée...mais je me suis un peu ennuyée vers la moitié du livre...Pourquoi je ne sais pas trop. C'est sans doute lié aux personnages peu sympathiques (les occupants de Kingfisgher hill) même si cela arrive souvent dans les romans d'Agatha...difficile à dire.

Bref une déception et surtout de l'ennui.
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Meurtres en majuscules

En 1975, Hercule Poirot quittait la scène après une ultime enquête. Depuis, le détective belge a été revu dans de nombreux épisodes de série télévisée et quelques long-métrages mais, à l’exception de la novelization de la pièce de théâtre BLACK COFFEE publiée en 1999 par Charles Osborne (qui procéda de la même manière pour plusieurs autres œuvres dramatiques de Christie), nous en étions sans nouvelles.

Tout change en 2014. Sophie Hannah, poète et écrivain anglaise (né en 1971) se voit choisie pour poursuivre les aventures de Poirot. Cette première « nouvelle » enquête se déroule en 1929. Poirot, réfugié de la Grande Guerre, y est encore au début de sa carrière de détective quoiqu’il ait déjà résolu plusieurs épineuses affaires. Nous sommes, dans le « canon », entre LE TRAIN BLEU et LA MAISON DU PERIL. Hastings (qui, en réalité, n’apparait que dans huit des romans originaux) en est absent, remplacé ici par le jeune policier Edward Catchpool, lequel sert de narrateur principal à l’intrigue.

Cette dernière débute par la visite d’une jeune femme terrifiée, Jennie, à Hercule Poirot, en vacances à quelques centaines de mètres à peine de son logement londonien. Le récit de Jennie s’avère plutôt incohérent mais il en ressort qu’elle se sent menacée de mort tout en excusant par avance son futur assassin. Poirot aimerait l’aider mais la demoiselle s’enfuit. Bien évidemment, le détective, aidé d’Edward Cathpool, prend l’enquête en main et relie rapidement cette visite impromptue à un étrange triple meurtre ayant eu lieu à l’hotel Bloxham. Les victimes ont été découvertes dans une position similaire, à trois étages différents, et chacune a un bouton de manchette placé dans la bouche. Pour Poirot aucun doute n’est possible, le bouton manquant est destiné à Jennie, future quatrième personne à tomber sous les coups du mystérieux criminel.

Poirot se montre ici toujours aussi fier de ses petites cellules grises. Sûr de lui et suffisant, il tente de guider le jeune Catchpool mais se refuse à répondre à ses questions où à lui servir la solution sur un plateau. Le jeune policier aura donc parfois bien du mal à supporter le petit Belge plutôt avare d’informations.

On retrouve le défaut coutumier d’auteurs comme John Dickson Carr qui n’hésitent pas à interrompre les explications afin de retarder les révélations. Les romans de Christie se montraient cependant plus « coulant » et moins alambiqués en dépit des énigmes développées parfois très complexes. Ici, Sophie Hannah semble ne pas pouvoir se restreindre et son bouquin s’étire sur près de 400 pages. C’est beaucoup, surtout lorsque les explications finales en occupent une large part.

On sent qu’Hannah veut bien faire mais elle rate, en partie, le coche : au lieu d’un plaisant ping pong verbal elle assomme le lecteur sous des bavardages incessants, au lieu d’une intrigue tortueuse explicité en quelques lignes elle propose un récit plutôt convenu (on devine rapidement plusieurs twists narratifs) mais rendu extrêmement tordu par les épuisantes explications de l’interminable climax.

Poirot lui-même ne semble pas au mieux de sa forme, en dépit de sa prétention coutumière certaines de ses déductions apparaissent capilotractées…à sa décharge le plan d’ensemble du criminel semble lui aussi hasardeux, relativement stupide et fort peu crédible.

Bref, dans l’ensemble, MEURTRES EN MAJUSCULE s’avère fort moyen, pour ne pas dire médiocre. Il eut sans doute fallu élaguer une bonne centaine de pages, resserrer l’intrigue, mieux équilibrer le récit (on comprend beaucoup de choses rapidement puis le livre semble faire du sur place jusqu’à la conclusion…ais-je déjà mentionné à quel point elle était interminable ?) et rendre Poirot un poil plus sympathique (la pédanterie caractérise le personnage mais doit-on n’en retenir que ses aspects les plus agaçants ?) pour obtenir un roman divertissant. Sans être un complet ratage, MEURTRES EN MAJUSCULE ne peut donc que décevoir.


Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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Meurtres en majuscules

Reprendre un monument tel qu'Hercule Poirot une tâche bien ardue. Sophie Hannah s'y essaye ici avec l'autorisation des héritiers d'Agatha Christie, et propose une nouvelle enquête du fameux détective belge.





Difficile de couper à la comparaison entre le Poirot d'origine et ce Poirot nouvelle version, même en tentant de s'en affranchir à la lecture. Et force est de constater que la comparaison n'est pas forcément flatteuse dans l'ensemble. Si nombre de codes sont repris, notamment pour l'explication finale avec regroupement des suspects et long monologue du détective, ce récit à la première personne mené par un nouveau personnage a du mal à véritablement convaincre. On y retrouve surtout un Hercule Poirot à la limite de la caricature, dans un style très familier, tant par son discours que par ses réactions, bien à l'opposé du personnage original.





On se laisse certes emmené par une enquête prenante et plutôt bien écrite mais le résultat final, si globalement correct, souffre décidément de l'ombre de la reine Agatha Christie et reste juste ça... correct. On passe un bon moment sans être transporté plus que ça finalement.
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Pas de berceuse pour Fanny

Alice Fancourt et son époux, David, sont les heureux parents de la petite Fanny, âgée de 15 jours, quand Alice s'octroie sa première sortie de la maison familiale où ils vivent avec la mère de David, Vivienne et le fils de David, Félix, né d'un précédent mariage qui s'est terminé tragiquement puisque la femme, Laura a été assassinée.

Alice rentre chez elle après 2 heures d'absence et quelle n'est pas son effroyable découverte lorsqu'elle se rend compte que le bébé dans le lit n'est pas le sien. Fanny a disparue alors qu'elle était sous la surveillance de David...



Un thriller rempli de questions, d'incertitudes et de doutes!

Impossible de deviner le dénouement, trop d'ambiguïtés sur certains points...

Des passages un peu pompeux où on a l'impression de relire la même chose mais dite autrement.

Mais quel hâte de connaitre le fin mot de l'histoire tellement on se torture le cerveau!!!
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Meurtres en majuscules

Une lecture ennuyante au plus haut point ! Oui, on y retrouve Hercule Poirot et ses manières alambiquées mais il lui manque une âme, il semble être une caricature de lui-même. Et que dire du narrateur, ce policier de Scotland Yard maladroit, naïf et peu brillant. Nous sommes loin d'Hastings ou de Mrs. Oliver... L'intrigue elle-même se développe avec une lenteur digne d'un escargot et la solution, ma foi, me laisse sur ma faim : trop tarabiscotée.
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Meurtres en majuscules

Hercule Poirot est dans une pension à Londres, accompagné de l’inspecteur Catchpool, lorsque trois meurtres sont commis dans un grand hôtel. Lui, qui non loin de sa vie habituelle, avait décidé de se reposer et de mettre de côté ses petites cellules grises, le voilà fort bien obliger de reprendre du service et ceci accompagné de son nouvel amis! Ces trois meurtres sont quelques peu énigmatiques, en effet, à trois étages différents de l’hôtel Bloxham, un meurtre a été commis ; et dans chacune des bouches des victimes, un bouton de manchettes avec les initiales PIJ a été retrouvé.



Ces victimes ont-elles un lien quelconque ? Que faisaient-elles dans cet hôtel ? Que signifient donc ces initiales ?



Et bien vous pouvez compter sur Hercule Poirot pour percer ce mystère !







J’ai été agréablement surprise par ce livre que j’ai dévorée plus vite que je ne le pensais ! Quoi de mieux que de revenir de vacances et de lire un Hercule Poirot !



Mais cette fois-ci, ce n’est pas la plume d’Agatha Christie mais celle de Sophie Hannah qui m’a emmené à côté d’Hercule Poirot !



Sophie Hannah tient toutes ses promesses : bien que ce ne soit pas l’écriture (à l’identique) d’Agatha Christie, elle s’en rapproche tout de même et nous emmène dans cet univers anglais, dans cette ambiance si connue des romans d’Agatha Christie. De nombreuses descriptions et personnages : voilà ce qu’il ne fallait pas oublier, à tel point que lors de la lecture, vous pouvez vraiment tout vous imaginer ! C’est un vrai travail d’analyse, des descriptions, une enquête à mener avant l’écriture la vraie !



Et quant à ce fameux Hercule Poirot, Sophie Hannah, l’a laissé tel qu’il est, fidèle à lui-même et à ses petites cellules grise, s’exprimant à la troisième personne du singulier, toujours propre sur lui avec le souci du détail!



L’enquête en elle-même est « magiquement » bien ficelée, le respect des conventions est là et le rebondissement ne cesse de nous faire réfléchir ! « Mais si ce n’est pas lui, qui est-ce ? »



Et comme dans chaque Hercule Poirot, nous avons cette fameuse scène : une pièce, les protagonistes, et l’analyse d’Hercule Poirot !!



Alors, cette affaire sera-t-elle résolue ?



Retrouverez-vous l’Hercule Poirot d’Agatha Christie que vous aimiez tant ?



Personnellement, je suis conquise et ravie ! Tout en respectant le travail d’Agatha Christie, Sophie Hannah a su continuer, prendre le flambeau sans dénaturer les personnages ou encore l’ambiance « Hercule Poirot ». C’est un réel travail d’écriture, de recherche et de respect des règles ! C’est un livre qui mérite d’être encré dans le Monde d’Hercule Poirot !


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Meurtres en majuscules

Des petites cellules grises, une moustache inimitable… Hercule Poirot est de retour ! Les héritiers d’Agatha Christie ont en effet accepté qu’un auteur (Sophie Hannah) écrive une nouvelle aventure du célèbre détective. Voici donc ce dernier enquêtant, aux côtés de l’inspecteur Catchpool, sur trois meurtres commis simultanément dans le prestigieux hôtel Bloxham, à Londres.



L’enquête, qui plonge ses racines dans des évènements survenus une dizaine d’années auparavant dans un petit village nommé Great Holling, est toutefois plutôt difficile à suivre. Il faut vraiment s’accrocher lors de la résolution de l’intrigue, laquelle traîne en longueur ! En outre, si le personnage de Poirot est globalement fidèle à celui mis en scène par « la reine du crime », j’ai trouvé que ses défauts (son côté hautain, cassant) avaient été un peu accentués. Une impression mitigée donc, au final, concernant ces « meurtres en majuscules »…

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Pas de berceuse pour Fanny

J’ai l’impression d’être très souvent en désaccord avec les gens. Quand tout le monde adore un livre, moi je suis déçue et quand tout le monde critique, je me retrouve à beaucoup aimer. C’est le cas pour ce thriller. Je n’irai pas jusqu’à dire qu’il est parfait, la fin est assez vite découverte je trouve mais sinon, j’ai trouvé l’idée très bonne.



Alice a accouché d’une petite fille, Fanny, il y a deux semaines. Alors qu’elle s’absente quelques heures, en rentrant, elle est certaine que le bébé qui se trouve dans le berceau n’est pas le sien. Son mari assure que si. Mais Alice sûre d’elle, alerte la police. Contrairement à des avis que j’ai pu lire, j’ai beaucoup aimé la construction du roman. On alterne les chapitres où Alice rentre à la maison, ne reconnaît pas sa fille etc à celui de la police une semaine plus tard où Alice et ce bébé ont disparu. Cette construction est très bonne puisque en terminant un chapitre, on veut savoir la suite mais l’auteure nous pousse à attendre un chapitre de plus. Ce qui fait que avant de dormir, on continue, on continue, quitte à faire nuit blanche. Qui a raison ? Alice ? Le mari assurant que ce bébé est le leur ?



En tant que lecteur, les chapitres concernant Alice nous sont livrés avec la première personne du singulier. Nous avons donc ses pensées les plus intimes, nous serions alors plus aptes à croire de ce fait en Alice. Mais très vite la police, son mari et même sa belle mère dévoilent qu’elle a auparavant subi une grave dépression suite à la mort de ses parents. De plus, la dépression post-partum est très vite une nouvelle piste. Donc qui a raison ? Alice subit-elle une dépression ? Ou a t’elle au contraire toute sa tête et raison ? De plus, cette enquête va très vite en ouvrir une autre, une qui remonte au passé de son mari. Autrement dit, je ne me suis pas du tout ennuyée. J’avais envie de découvrir ce qui s’est passé et qui disait la vérité.



J’ai aimé le personnage d’Alice, à travers ses émotions, ses pensées, on peut facilement se mettre à sa place. En revanche, l’auteure a réussi à me faire détester des personnages. Cela pourrait être perçu comme négatif mais cela ne l’est pas. Une auteure qui arrive à vous faire aimer ou détester des personnages est un bon auteur. Je préfère cela aux personnages fades, sans personnalité. Certaines scènes sont terribles, notamment la scène du bain glacé qui m’a fait froid dans le dos.



Enfin, la fin est tout de même prévisible arrivé à un certain moment de l’histoire. Vu que nous avons le point de vue de la police, on comprend vite à quelle conclusion ils sont arrivés et ils ne se trompent pas. C’est le gros point négatif du roman. Autrement, j’ai beaucoup aimé ce thriller.
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Meurtres en majuscules

Sophie Hannah a réussi un de mes fantasmes : écrire un roman mettant en scène Hercule Poirot avec la bénédiction du petit-fils d'Agatha Christie. Je dis respect!

Comment donc résister à la lecture de Meurtres en majuscules? Hercule Poirot is back mes amis! Sa fine moustache, son allure maniérée, ses petites manies et surtout ses petites cellules grises m'ont incroyablement manqué! J'étais partagée entre l'émotion et un sentiment de crainte. Crainte que tout ceci n'était qu'un doux rêve. Je n'avais pas envie de me retrouver face à un nouveau "La mort s'invite à Pemberley" (qui a dû traumatiser bon nom d'austiniens et d'austiniennes. Moi, en tout cas, j'ai été traumatisée. Pour plus de détails, je vous renvoie à ma critique sur ce sujet).



Revenons-en à nos moutons. Dès les premières pages, ça s'annonçait mal. J'ai eu du mal avec le style d'écriture de Sophie Hannah, très différent de celui de notre Reine chérie. Là où Agatha Christie nous embarquait tout de suite dans l'histoire, Sophie Hannah prend son temps pour planter le décor. Et vous savez quoi? Finalement, ce n'était pas une si mauvaise idée que cela.



Lors du "prologue", nous découvrons Hercule Poirot, en train de dîner tranquillement dans un petit restaurant quand une femme déboule à l'intérieur, totalement paniquée, persuadée qu'elle va mourir très prochainement. Jusque là, l'histoire ne casse pas trois pattes à un canard. Mais voilà qu'au chapitre suivant, le style narratif change du tout au tout. Nous passons au point de vue subjectif, à la première personne, qui, si j'ai bonne mémoire, n'a été utilisé qu'une seule fois (le Meurtre de Roger Ackroyd). Ici, le narrateur n'est pas un médecin mais un inspecteur de Scotland Yard, connaissance d'Hercule Poirot (attendu qu'ils partagent la même pension londonnienne).



Notre inspecteur, qui joue ici le rôle de sidekick très souvent dévolu à Hastings, est bien embêté car une drôle d'affaire vient de lui tomber sur les bras : Dans un hôtel prestigieux, trois cadavres ont été découverts dans leurs chambres respectives, situées à trois étages différents, fermées à clé. Un bouton de manchette portant les initiales PIJ a été découvert dans la bouche de chacun des cadavres.

Alléchant n'est-ce pas?



Comme je le disais précédémment, le début de l'histoire m'avait un peu refroidi. Mais en réalité, il s'agissait du temps d'adaptation nécessaire pour passer du style de la Reine du Crime à celui de sa dauphine. Et je peux vous dire avec certitude que Sophie Hannah mérite bien ce statut. Car elle ne cherche pas à ressembler à Agatha Christie, loin de là! Elle s'approprie les personnages, à l'instar de Jo Baker (Une saison à Longbourn). Et on finit par se laisser prendre au jeu de l'enquête.



Un petit reproche cependant : la fin. Oui, je sais, je suis très pénible mais ici, la fin n'est pas bâclée ou ratée ou minable ou mauvaise ou médiocre. C'est juste que la révélation finale est très rocambolesque à mon goût. Je me suis fait balader du début jusqu'à la fin mais au final, je trouve que cela manque de panache.



En tout cas, que vous soyez fan d'Agatha Christie ou simplement amateur de bons romans policiers, je vous conseille Meurtres en majuscules. Vous y trouverez votre compte.
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Meurtres en majuscules

Quel ennui... Pourtant j'aime l'original !
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Meurtres en majuscules

Le personnage d’Hercule Poirot créé par Agatha Christie en 1920 dans La mystérieuse Affaire de Styles, est mort le 6 août 1975. C’est le New York Times qui l’apprend au monde entier, sidéré, dans une nécrologie sur deux colonnes : Agatha Christie a autorisé la parution de la dernière aventure du grand détective belge, Poirot quitte la scène, durant laquelle il trouve la mort.



Un personnage de roman est éternel, et des millions de lecteurs ont savouré les romans et les nouvelles qui ont conféré à Hercule Poirot ses « titres » de gloire, s’il fallait jouer avec les mots. Si, du temps d’Agatha Christie, c’était sur scène que ses aventures étaient jouées, et plus tardivement au cinéma, il faut bien admettre que la sympathie du public a considérablement augmenté à l’égard de Poirot grâce à la série télévisée en 13 saisons, inaugurée en 1989, et terminée en 2013, dans laquelle l’acteur David Suchet a donné toute l’ampleur qui convenait au détective.



La profondeur de son interprétation, dans Le Crime de l’Orient-Express, Les Quatre, Poirot joue le jeu, Les Travaux d’Hercule et bien entendu Poirot quitte la scène, la mise en scène remarquable de ces épisodes, ont apporté à ses fans des moments inoubliables et des sentiments poignants. Beaucoup de larmes ont coulé quand, grâce aux yeux du capitaine Hastings, le corps convulsé d’Hercule Poirot, sans vie, fut révélé aux téléspectateurs.



Alors, fallait-il ajouter aux 33 romans et 51 nouvelles (que Le Masque vient aussi de republier dans une version intégrale, Hercule Poirot, Nouvelles complètes, 25€), un volume supplémentaire, qui n’aurait pas été retrouvé dans le coffre-fort de l’Hydropathic Hotel à Harrogate, signé par la romancière morte en 1976, mais par Sophie Hannah, bien connue au Royaume Uni pour ses six polars psychologiques, qui fut désignée par le petit-fils d’Agatha Christie pour écrire Meurtres en majuscules, une aventure qui vient s’insérer dans la chronologie des précédentes ?



La réponse, pour les puristes intégristes, sera définitivement : non. La réponse pour les puristes curieux, avides de sentir à nouveau crépiter les petites cellules grises de leur héros, sera : oui. Un oui qui n’avait rien d’un blanc-seing, mais qui se fonde a posteriori sur la lecture d’un roman qui fait honneur à la logique criminelle d’Agatha Christie et d’Hercule Poirot, et à la profondeur psychologique des personnages de Meurtres en majuscules. Les fans du détective, à son image, auraient été implacables s’il en avait été autrement. "On doit faire attention aux questions que l'on pose aux poseurs de questions", et aux lecteurs de polars aussi!



Pour se faire une opinion, il suffit de rejoindre Poirot, un certain jeudi, à 19h30, au Pleasant’s Coffee House, où le détective déjà à la retraite va en être tiré par l’irruption d’une femme en danger. C’est avec l’inspecteur Catchpool, de Scotland Yard que sera résolue une intrigue des plus sombres, où la noirceur humaine ne fait de place à aucune pitié. Meurtres en majuscules est un roman réussi, qui a la grâce de faire revivre Hercule Poirot, pour le bonheur de ses amis. Qu’en dira celui qui connaît le mieux Hercule Poirot, David Suchet, qui l’a incarné durant 24 années ? Un dernier mystère…


Lien : http://tmblr.co/Z4Dxcn1Qv9ogE
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Meurtres à Kingfisher Hill

Sophie Hannah a été choisie par les héritiers d'Agatha Christie pour reprendre le personnage d'Hercule Poirot, et créer ainsi de nouvelles aventures, non plus avec le fidèle Hasting mais avec l'inspecteur Catchpool.

Reprendre le style et le talent d'Agatha Christie était un pari risqué et personnellement, après avoir lu quatre ouvrages de cette auteure, je suis peu convaincue.

En 2014, j'ai lu "Meurtres en Majuscules", dont je ne me souviens pas du sujet, en dehors du fait que ce livre ne m'a pas trop marqué ni dans un sens, ni dans un autre.

Dernièrement j'ai lu "La mort a ses raisons" et j'ai fini par m'accrocher à l'intrigue, même si au départ, ce n'était pas gagné.

Ensuite j'ai lu "Crime en toutes lettres" que j'ai trouvé lourd, mais lourd, ennuyeux et long et du coup j'ai lu la moitié puis la fin pour savoir qui était le coupable mais je n'ai pas pu continuer. Je n'y trouvais aucun intérêt.

Et enfin je viens de terminer "Meurtres à Kingfisher Hill".

Que dire ?

Comme les précédents, j'ai eu du mal à m'investir mais tout comme "la mort a ses raisons", j'ai fini par m'accrocher à l'intrigue et à lire le livre jusqu'au bout.

Dans ma jeunesse, j'ai pratiquement lu tous les "Agatha Christie", et certains dernièrement, soit près de 50 ans plus tard, et le style de cette auteure, sa fluidité, les dialogues de ses personnages, le scénario, tout me séduit de nos jours, comme voila presque un demi-siècle. C'est la magie d'Agatha Christie, la seule, l'unique.

Sophie Hannah est sans doute très talentueuse, mais je pense que son style serait plus révélateur, avec un personnage qu'elle aurait créé de toutes pièces, lequel serait sa propre marque de fabrique, son empreinte littéraire, mais ce n'est que mon avis évidemment.

En pastichant Hercule Poirot, elle n'arrive pas à sublimer ce personnage et à le rendre aussi attrayant que le faisait sa créatrice, cette chère Agatha.

Ce n'est pas que je n'aime pas les pastiches, puisque je me souviens avoir lu tous les pastiches d'Arsène Lupin, écrits par Boileau-Narcejac, lesquels pasticheurs restaient dans la lignée de son concepteur Maurice Leblanc.

Encore une fois, ce n'est que mon avis, que je ne demande à personne de partager.

Le mieux est de se faire sa propre opinion, donc je vous invite à lire les ouvrages de Sophie Hannah, reprenant le personnage d'Hercule Poirot et de comparer avec vos souvenirs de lectures, du personnage d'Agatha Christie.

Quoiqu'il en soit, bonne lecture à tous !


Lien : https://www.sherryyanne.com/..
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Pas de berceuse pour Fanny

Il n'y a rien à sauver dans ce roman noir, c'est assez rare mais je ne suis allée au bout de ma lecture uniquement pour m'assurer que je ne me trompais pas !

C'est complètement alambiqué, les personnages qui valaient d'être creusés restent en surface, l'énigme est sans grande surprise, les personnages plus irritants qu'intéressants et le tout n'est même pas bien écrit.

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Meurtres à Kingfisher Hill

L’auteure qui m’a fait entrer dans la grande cour de la littérature policière, c’est Agatha Christie. Par l’extraordinaire, Ils étaient dix. À douze ans, c’était un cadeau de communion, un des plus beaux cadeaux que l’on m’ait fait finalement, je me souviens avoir eu le souffle coupé par son ingéniosité narrative, l’ingéniosité de son intrigue et le charme rétro de son écriture. Depuis, j’ai eu le temps de lire le reste de son œuvre, mais Ils étaient dix restera, à mes yeux, avec peut-être Le crime de l’Orient-Express, sa meilleure œuvre. Et la découverte d’Agatha Christie restera un de mes meilleurs souvenirs littéraires. Encore aujourd’hui, j’ai une affection particulière pour la romancière anglaise, et ses détectives, Hercule Poirot, Miss Marple. Ce sont les romans que je relis quand j’ai besoin de réconfort. Une valeur refuge.





Et puis, contrairement à d’autres ayants droit, les héritiers de la romancière, en l’occurrence son petit-fils Mathew Prichard, ont décidé de continuer à faire vivre l’œuvre de leur aïeule en ressuscitant Hercule Poirot. J’imagine qu’ils ont capitalisé sur le fait que ses lecteurs, et nous sommes quelques millions, auraient la curiosité de lire ces romans. Ce en quoi ils ont eu raison, puisque nous en sommes déjà au quatrième tome. En effet, ont déjà été publiés Meurtres en majuscules, La mort a ses raisons, Crime en toutes lettres, que je n’ai pas – encore – lus. L’auteure anglaise qui s’est attaquée au monument littéraire, Sophie Hannah a elle-même été choisie par les héritiers pour reprendre la suite. Meurtres en majuscules, le premier tome, a été publié en 2014, soit près de 39 ans après qu’Agatha Christie a décidé d’enterrer son détective.



Il faut tout de même se rappeler qu’Hercule Poirot est mort dans Hercule Poirot quitte la scène mettant fin à un cycle démarré par La mystérieuse affaire de Style, avec les regrets infinis de ses fervents admirateurs, moi la première. La série est donc censée être close. Mais ils ont décidé de revenir bien en arrière. Et d’accoler à notre Poirot mondial, comme bien souvent sa créatrice le faisait, un compagnon de route, évidemment, nettement moins futé que notre modeste détective, ça ne surprendra personne. À l’instar de l’inspecteur Japp, que les habitués connaissent, c’est un détective de Scotland Yard, l’inspecteur Edward Catchpool. Nous ne sortons pas des clous de notre chère auteure britannique





Passons au roman en lui-même. Nous n’arrivons pas directement en plein milieu d’une scène de crime car Sophie Hannah procède à la manière d’Agatha Christie: elle commence par la mise en place progressive du cadre de l’intrigue, la mise en contexte des personnages de l’histoire criminelle. Elles se font ici par le biais d’un voyage en bus, plutôt animé et houleux, d’Hercule Poirot et Catchpool. Déjà apparaissent les ombres de victimes potentielles, de meurtres, d’une menace de mort: la peur, l’effroi émergent doucement mais surement, la promesse du crime est presque tenue et le talent d’Agatha Christie commence à renaître sous la plume de Sophie Hannah. Rien de très concret jusque-là pourtant, ce n’est qu’une mise en bouche, un avant-goût du drame, qui reste à venir même si les dés sont déjà jetés. Effectivement, et encore sur ce point notre jeune auteure britannique est restée fidèle à Agatha Christie, le contexte est celui d’une grande famille anglaise – dysfonctionnelle – le père tyrannique, la mère sous emprise, les trois enfants qui pâtissent de la situation. Et je pense notamment à Rendez-vous avec la mort, Témoin muet ou encore Le noël d’Hercule Poirot. L’un des enfants, le préféré ici, meurt assassiné. J’imagine que l’on pourrait se dire que justement l’auteure est restée trop proche des traces de son aînée anglaise, mais justement, la difficulté de reprendre une œuvre telle que celle d’Agatha Christie – et un personnage aussi immuable qu’Hercule Poirot – est de trouver un juste équilibre entre fidélité à l’œuvre, quitte à en être excessivement proche peut-être, et la tentation de donner un second souffle à l’œuvre originelle, et vouloir trop s’en détacher, quitte à être accusée de la trahir. Personnellement, j’aime ce parti pris de fidélité envers l’œuvre tout en inventant un nouveau compagnon d’aventure à Poirot, sorte d’hybride de Japp et d’Hastings, c’est effectivement pour cela que j’ai apprécié ce roman, je craignais vraiment que Sophie Hannah prenne trop de libertés.



L’intrigue est en effet assez tortueuse pour être mise au crédit d’Agatha Christie, le suspens est savamment entretenu avec ses fausses pistes et ses retournements de situation, et le dénouement sous forme de réunion informelle avec un Poirot qui connaît son heure de gloire en détricotant le fil de son enquête clôt avec bonheur les investigations. La psychologie et les relations des personnages sont soigneusement fouillées, j’ai retrouvé d’autres éléments connus de tout amateur du détective belge et de sa créatrice, Kingfisher hill la grande demeure, qui abrite ses secrets, et qui se révèle être au moins aussi importante que ses personnages, les rivalités et les dissensions fraternelles exacerbées par des parents inéquitables. Et le plus important, évidemment, notre duo de détectives composé d’un Hercule Poirot malin, fier et arrogant, fidèle à lui-même, comme on l’aime et de son complice, l’inspecteur Catchpool. L’ensemble enveloppé de cette atmosphère anglaise qui donne tout son charmes aux romans d’Agatha Christie. Il est vrai qu’il manque peut-être cette touche surannée, un peu désuète et poussiéreuse, d’une autre époque, de ce charme anglais qui donne aux romans d’Agatha Christie une tonalité unique et incomparable. Mais Agatha Christie n’est plus là.



J’avais très peur, avant de m’attaquer à ce roman, d’être déçue parce que pour moi, Hercule Poirot, c’est un mythe indétrônable. Mais, après des heures passées, il y a quelques années, à lire et relire les romans de la reine du crime, je crois pouvoir dire que Sophie Hannah a su retrouver cette saveur si typique aux romans de l’auteure anglaise. Evidemment, je vais me laisser tenter par les trois précédents romans!
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Meurtres à Kingfisher Hill

Hercule Poirot est invité à Kingfisher Hill par Richard Devonport qui souhaite que le célèbre détective enquête sur la mort de son frère et innocente sa fiancée qui s’accuse du meurtre. Hercule Poirot accepte ce nouveau défi proposé à ses petites cellules grises et c’est accompagné de l’inspecteur Edward Catchpool qu’il prend place dans le car qui doit les amener sur les lieux. Mais le voyage ne va pas se passer sans encombres et l’arrivée à Kingfisher Hill va révéler bien des surprises.



De rebondissements en fausses pistes, Poirot navigue avec son flair habituel au milieu d’une famille aux comportements étranges et de personnages cachant tous de nombreux secret. 



Non, il ne s’agit pas d’un manuscrit secret de la reine du crime mais du quatrième opus écrit par la seule auteure que les héritiers d’Agathe Christie ont autorisé à écrire de nouvelles aventures pour le célèbre héros à moustache. 



Je ne tomberai pas dans la comparaison entre l’original et la suite car je ne suis pas une assez fine connaisseuse d’Agatha Christie pour trancher. J’ai tout simplement retrouvé avec plaisir la plume de Sophie Hannah que j’avais découverte avec Crimes en toutes lettres.



L’auteure sait donner tout ce à quoi le lecteur s’attend en suivant une enquête d’Hercule Poirot : un détective génial et sûr de lui, un acolyte un peu perdu que Poirot se plait à taquiner sur sa lenteur d’esprit, des secrets de famille, un décor typiquement anglais, quelques pointes d’humour, des pistes qui s’entremêlent, un dénouement qui réunit tous les protagonistes pour la révélation ultime. 



C’est plaisant et très divertissant, parfois un peu alambiqué et à la limite du crédible mais les passes d’armes entre Poirot et les suspects sont savoureuses.



Un excellent moment de lecture. 
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Meurtres en majuscules

Une nouvelle enquête d'Hercule Poirot!????

Au final assez déçue par cette promesse. Le nom d'Hercule Poirot est bien utilisé, mais ce n'est pas lui. Le personnage n'a pas le caractère, le "look", le raisonnement ou le mode de vie du héros d'Agatha Christie. Il se serrait retirer quelque temps du monde envahissant, logeant dans une petite pension (en face de sa maison?) se prenant d'affection pour un jeune policier Catchpool. Nous sommes en 1929 et il est à la retraite....

Passé ces inutilités de protagonistes, l'intrigue aurait pu être intéressante si elle ne tournait un peu trop en rond. Ainsi, 3 cadavres sont découverts dans 3 chambres fermées d'un hôtel classieux de Londres. D'abord inconnus, on découvre qu'ils résident (ou ont résidé) dans un petit village où une décennie auparavant un drame s'est produit.

Voici nos 2 comparses lancés sur la piste du meurtrier, le temps étant compté puisque dès le 1er chapitre, une jeune femme a annoncé à Hercule Poirot qu'elle allait mourir( de la même main).

Entre le personnel de l'hôtel, les habitants (actuels ou passés) de province, les figures actuelles, on est parfois un peu perdu dans ce monde et les cachoteries de l'un à l'autre et réciproquement sont assez lassantes.

Le dénouement à la façon Poirot (tous les suspects au même endroit) est original mais un peu tarabiscoté....

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Crime en toutes lettres

Tout d’abord un grand merci aux Editions du Masque et à Netgalley pour ce partenariat que j’ai beaucoup apprécié. Il m’a permis de découvrir une nouvelle enquête d’Hercule Poirot, que j’ai trouvée plus agréable à lire que les originales, en tout cas moins datée puisque écrite aujourd’hui, même si l’intrigue se déroule en 1929.



En rentrant d’un diner en ville, Hercule Poirot est abordé par Sylvia Rule, une femme très en colère après avoir reçu une lettre du détective l’accusant d’avoir tué Barnabas Pandy, elle affirme son innocence avec force et pense qu’un certain Eustace est derrière cette histoire. Elle ne laisse même pas le temps à Poirot abasourdi de se justifier. Il pense avoir affaire à une folle et ne veut plus y penser. Mais à peine arrivé chez lui, son valet lui apprend que John McCrodden l’attend au salon. Il a reçu la même lettre et affirme aussi ne pas connaître M.Pandy et encore moins l’avoir tué. Il est en bisbille avec son père, un juge fervent partisan de la peine de mort, qui ne le laisse pas mener sa vie à sa guise. John pense que son père est derrière cette histoire et qu’il veut ainsi le forcer à étudier le droit pour se défendre face à cette accusation risible. Il dit avoir renvoyé la lettre déchirée à son père et exprime sa colère à Poirot sans lui laisser le temps de s’expliquer.



Le lendemain c’est Annabel une jeune femme triste et abattue qui lui rend visite après avoir reçu la même lettre. Barnabas Pandy était son grand père, il est mort dans son sommeil à l’âge de nonante quatre ans et n’a pas été assassiné, donc l’accusation est fausse. Annabel écoute le détective et répond à toutes ses questions. Il est touché de la tristesse et de la détresse de la jeune femme et pense qu’il y a anguille sous roche. Un quatrième larron se manifeste après avoir reçu la même lettre, mais surtout le juge McCrodden est furieux de cette fausse accusation lancée contre son fils, qu’il aime beaucoup contrairement à ce que croit l’intéressé. Hercule Poirot se lance donc dans cette enquête avec son ami l’ispecteur Catchpool.



Il y a peu d’action (il y aura tout de même un meurtre) et beaucoup de déductions. C’est un polar classique vraiment très agréable à lire. J’ai trouvé l’assassin avant la fin, mais uniquement parce que je me suis dit que les autres faisaient des coupables trop faciles. Je ne lis pas des polars pour élucider des meurtres, je laisse ce soin à l’enquêteur, mais pour le plaisir de lire une histoire. Et celle-ci est vraiment très bien montée, on est tout de suite pris dedans. L’enquête avance peu à peu jusqu’au dévoilement final. Poirot met au jour petit à petit un terrible complot motivé par la vengeance, comme bien des crimes.



Le texte est moins daté et donc plus agréable à lire que les romans originaux d‘Agatha Christie. Les réflexions sur la peine de mort sont très intéressantes et malheureusement toujours d’actualité dans de trop nombreux pays.



Un polar tout à fait passionnant à ne pas manquer pour les fans du genre.
Lien : https://patpolar48361071.wor..
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Pas de berceuse pour Fanny

Ça commençait bien, malgré le fait que je ne sois pas trop fan des thrillers (même si j’ai pu en apprécier de très bons dans le passé…) : un bébé échangé dans des conditions louches, une belle-famille loin d’être limpide, un ancien meurtre….



Et puis finalement tout ça commence à être un tantinet long, le double effet de narration (un coup c’est la mère un coup le détective qui s’acharne sur cette enquête) est bien pensé mais n’apporte finalement pas grand chose à l’histoire.

Et puis surtout, je ne sais pas si c’est moi ou si c’est universellement tordu, mais il y a un détail bien particulier que je n’ai pas du tout compris !!! Tout à coup y’a un personnage qui sort d’on ne sait où, je ne sais toujours pas de qui il s’agit !



Bon puis la fin est un peu… pffff (je n’en dirai pas plus pour ne pas spoiler, mais je n’en pense pas moins)
Lien : http://www.agoaye.com/mes-le..
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Meurtres en majuscules

C'est un peu la mode ces dernières années des suites officielles bénies par les héritiers. On pourrait citer La Maison de Soie (le nouveau Sherlock Holmes) d'Anthony Horowitz, ou encore Solo, une nouvelle aventure de James Bond de William Boyd , probablement parce que les éditeurs sont de vilains trouillards pensant que ça se vendra mieux qu'une oeuvre originale...et voilà qu'on s'attaque aussi à Agatha Christie. J'étais curieuse, je suis renseignée, mais je ne suis pas convaincue.

Tout d'abord, comme dans La Maison de Soie, cela souffre de certains anachronismes, pas tellement dans les événements, je suis bien sûre que notre époque n'a pas inventé tant de concepts que cela, mais dans leur évocation. Jamais Doyle n'aurait écrit sur l'un des sujets de la Maison de Soie, et j'aurais été très surprise de lire une femme de pasteur quasi athée chez Agatha Christie! Si un auteur moderne veut écrire une suite de ce type, il ne suffit pas de reprendre le nom et l'époque d'un personnage célèbre, il y a bien d'autres particularités de l'écriture d'une époque qui doivent être restituées pour que ce soit réellement une enquête d'Hercule Poirot!

En ce qui concerne l'enquête, justement: les règles du whodunit ne sont pas du tout respectées, pas de huit clos et de listes de suspects comme le veut la tradition. Très peu, ou trop de suspects, en fait, est-ce qu'il faut soupçonner la centaine de personnes dans l’hôtel ce soir là, bien trop, ou les trois quatre qui semblent liées à l'affaire, bien peu? L'énigme en elle-même finit par sembler tirée par les cheveux lors de la révélation finale, avec beaucoup trop de hasard heureux ayant permis aux criminels de mener leur plan à bien , et manque de la simplicité des révélations d'Agatha Christie, où tout d'un coup semblait clair et simple.

Cela reste un polar distrayant, on tourne les pages pour savoir la fin, mais pas quelque chose que je recommanderai forcément. Un fan d'Agatha Christie sera probablement déçu et un lecteur débutant de polar ferait mieux de lire un Agatha Christie, justement!
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Pas de berceuse pour Fanny

J'ai éprouvé plusieurs difficultés à la lecture de ce livre. La première est l'alternance des personnages sur lesquels l'auteure se focalise. En soi, sur n'importe quel autre livre ce n'est pas un problème, mais sur celui-ci, Sophie Hannah ne se contente pas de montrer les évènements de chaque point de vue mais elle fait varier les époques. Avec Simon Waterhouse, la narration est de mise. Nous pouvons suivre l'enquête en même temps que lui. Quand nous voyons les choses à travers les yeux d'Alice, on passe à l'utilisation du "je" et nous faisons un bond de quelques jours dans le passé. On en vient même à découvrir le carnet de note de Simon, retrouvant ainsi la première personne mais cette fois-ci ce n'est plus Alice bien évidemment, et par la même occasion nous repartons à nouveau en arrière. Difficile de jongler avec tous ces paramètres. Point positif, l'auteure ne nous noie pas sous les descriptions mais elles sont malgré tout suffisantes. Pour cause, les décors varient peu, ainsi nous sommes peu amenés à voyager, ce qui participe à la sensation d'oppression que l'on peut ressentir à la lecture de ce livre.

Alice, jeune femme au passé difficile, est le seul intérêt réel de ce livre à mon sens. Le tout étant de comprendre sa psychologie, puisque, bien évidemment, même si au fond nous la croyons, on ne peut s'empêcher de se demander si elle ne se trompe pas. David, son mari, a-t-il raison en assurant que le bébé est bien Fanny ? Toujours est-il que le personnage d'Alice est attachant dès le départ, on ne peut qu'essayer de se mettre à sa place et de comprendre sa douleur.

David constitue le deuxième facteur qui rend se livre oppressant. Lui qui semblait si aimant, si gentil, va rapidement montrer de nouvelles facettes de sa personnalité. Une personnalité sombre qui nous fait craindre le pire pour la petite Fanny.

Simon Waterhouse pour sa part reste un mystère à mes yeux, l'auteure semble vouloir nous faire comprendre beaucoup de choses à son sujet. Elle tente d'entourer son personnage de mystère mais pour autant, à la fin du livre, on reste sur notre faim puisqu'elle ne répond à aucune question qu'elle nous a amenés à nous poser...

Parmi tout ces personnages, car il y en a d'autres, la mère de David semble la plus connectée à la réalité. Elle tente d'éviter tout parti pris, et n'exclut aucune possibilité concernant la disparition potentielle de sa petite-fille.

L'énigme reste impénétrable jusqu'au bout. Au final, ce que l'on découvre est surprenant. Cependant, si l'auteure sait nous surprendre, pour autant, le livre est peu crédible. En effet, la surprise tient plus au chemin pris pour faire tomber le coupable du livre qu'à l'identité du coupable lui-même. Un chemin très alambiqué et franchement tiré par les cheveux. Difficile de croire à une telle mise en scène pour obtenir un tel résultat...

Au final je suis donc bien déçue de ce livre que j'avais déjà eu beaucoup de mal à lire avec le style utilisé. Je ne pense pas revenir vers cette auteure un jour.
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