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Critiques de Sophie Hannah (229)
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Meurtres en majuscules

Première enquête de la série signant le retour d'Hercule Poirot.🔎





Hercule Poirot, en retraite décide de passer quelques jours loin de son appartement. Comme il ne fait rien comme personne, il prend pension dans une maison en face de son appartement et déjeune chaque semaine au Pleasant Coffee House lorsque sa logeuse s'absente.

Lors d'une de ses soirées au Pleasant, surgit brutalement une femme apeurée, craintive. Hercule Poirot en gentleman (et par curiosité) entame la conversation avec cette mystérieuse jeune femme. Elle lui fait part de ses craintes de se voir assassinée puis se sauve brutalement.

Rentré à sa pension, Hercule Poirot inquiet découvre dans le salon son ami et inspecteur de Scotland Yard, Edward Catchpool déconfit : celui-ci revient de l'hôtel Bloxham où trois cadavres dans trois chambres distinctes ont été découverts.

Les deux affaires seraient-elles liées ?





Quel plaisir de retrouver Hercule Poirot dans une nouvelle aventure ! me dis-je avant d'entamer le livre. 😃 Ce personnage a permis à nombre de lecteurs de faire leurs premiers pas dans la littérature policière et c'est avec appréhension que j'attendais de découvrir ce roman. L'intrigue, l'ambiance, les personnages seraient-ils à la hauteur de l'original ?





Tout d'abord, grosse frustration rapidement : effectivement, les personnages culte de Miss Lemon, le colonel Hastings ou encore l'inspecteur Japp n'apparaissent pas.

Ensuite, j'ai trouvé l'Hercule Poirot proposé par Sophie Hannah trop caricatural, trop présomptueux, trop fanfaron. Ce trait de caractère est certes l'apanage d'Hercule Poirot dans l'oeuvre d'Agatha Christie, mais de manière plus subtile.





L'intrigue est certes dans la veine "casse-tête chinois" qu'affectionne Hercule Poirot.... mais que de longueurs, de répétitions, de bla-bla inutile... pour au final une solution complètement improbable - ou tirée par la moustache puisqu'il est question d'Hercule Poirot.😊





Bref, Hercule Poirot est certes de retour, mais la pâle copie ne vaut pas l'original. Ce roman est une pâle copie d'Agatha Christie sans subtilité, sans énigme. Sophie Hannah a tenté de rendre vie à Hercule Poirot et le résultat est plutôt grossier. Dommage....😕

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La mort a ses raisons

Second opus de Hercule Poirot repris par Sophie Hannah.🔎





Hercule Poirot et Edward Catchpool sont conviés pas Lady Playford chez elle. Arrivé sur place, après un accueil des plus étranges par le majordome Hatton, de la grossièreté de la part de la fille de Lady Playford, Hercule Poirot fait la connaissance des autres habitants de la maison puis assiste au dîner. Lors de ce dîner, Lady Playford fait une annonce des plus inattendue : elle vient de refaire son testament dans lequel elle déshérite ses deux enfants Claudia et Harry au profit de son secrétaire particulier, Joseph Scotcher.

Cette même nuit Joseph Scotcher est retrouvé assassiné.





Nous retrouvons dans ce pastiche tous les ingrédients qui ont fait la force de la sage d'Agatha Christie à savoir une intrigue complexe, un huis clos dans une résidence de charme, un meurtre sanglant et déroutant et un mobile des plus tordus. Mais franchement ? Cela ne vaut pas Agatha Christie dans le texte... Certes, Sophie Hannah a corrigé quelques lourdeurs de son premier roman en nous proposant ici un Hercule Poirot moins caricatural et prétentieux, mais... tout dans le roman me faisait penser à une plaisanterie.



Entre les personnages complètement dérangés avec le majordome Hatton silencieux et secret au possible ; Claudia Playford vulgaire et grossière ; son frère Harry complètement effacé et soumit à son épouse Dorothée qui elle-même est l'archétype de la cupidité. N'oublions pas le fiancé de Claudia qui est d'un égocentrisme sans nom ; Joseph Scotcher en hypocondriaque et manipulateur ... Bref, vous avez une belle fourchette de gens étranges... mais justement, trop, c'est trop pour rendre l'intrigue réaliste !! C'est à se demander si Hercule Poirot n'était pas invité dans un asile psychiatrique.



L'intrigue est plutôt bien pensée, mais le mobile final est dans la même veine que les personnages : complètement tordue. L'histoire est complètement tirée par les cheveux comme dans Meurtres en Majuscules. C'est irréaliste et invraisemblable, rendant de ce fait la lecture décevante. le lecteur se retrouve complètement déconnecté et passif .... suivant les événements au lieu de participer avec Hercule Poirot à l'enquête.





J'avoue ne pas avoir été époustouflée par cette histoire. Sophie Hannah permet à un grand personnage de revivre au travers de ses écrits, mais l'ambiance années 20, les personnages récurrents comme l'inspecteur Japp, le colonel Hastings, Miss Lemon et autres sont manquants. Les intrigues proposées par Sophie Hannah sont plus complexes et plus travaillées psychologiquement que celles d'Agatha Christie. Pour la détente on repassera.





Pour résumer, Hercule Poirot est de retour pour de nouvelles aventures. Pour ceux qui aiment ce personnage et Agatha Christie, la déception risque d'être au rendez-vous. Pour les autres, cela peut leur permettre de découvrir l'oeuvre originale.

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Meurtres à Kingfisher Hill

Hercule Poirot! Non mais Hercule Poirot, quoi !



S’il y a bien un personnage que je garde en tête depuis mes premiers émois de lecteurs, c’est bien lui ! Ce petit moustachu bedonnant, à l’orgueil aussi démesuré que sa moustache, m’a offert de sacrés bons moments de lecture!



Je me revois dans la petite bibliothèque de mon village ramener un bouquin d’Agatha Christie pour en reprendre un autre immédiatement et ainsi de suite pendant plusieurs mois !



Je n’avais qu’une envie, me laisser séduire par ce retour étonnant du détective cher à mon cœur.



En effet, Sophie Hannah, avec l’aval des héritiers de la reine du crime, écrit de nouvelles histoires d’Hercule Poirot et j’avoue que j’étais plutôt bien disposé. D’autant qu’apparemment , c’est la quatrième nouvelle enquête du détective belge qu’elle nous raconte. Je prenais donc le train en marche (nulle question d’Orient-Express ici) mais qu’importe puisque je connaissais déjà bien le Poirot.



Mais hélas, trois fois hélas, pour tout vous dire, ma bonne dame, ça ne l’a pas fait !



Ici, mon brave Hercule prend le bus. Poirot est dans un car et vlan, voilà qu’il en prend pour son grade, le détective de mon cœur. Il nous avait habitué à moyens de transports plus mythiques ... Et Dieu que ce trajet me paraît long. Il finira par arriver à Kingfisher Hill où évidemment des meurtres seront commis au coeur d'une famille anglaise aux petits secrets biscornus.



Là où Agatha créait en quelques mots une ambiance, avec une délicieuse ironie, plus pinçante que tranchante, Sophie Hannah trousse un cosy mystery un peu terne et qui pour moi, traîne en longueurs. C’est pas mal fait, c’est juste très classique et un poil caricatural. Peut-être aurai-je été plus réceptif s’il s’agissait d’un tout nouveau personnage et non une réécriture marketing d’un héros légendaire ...



Bref, moi, je m’en retourne lire Dix Petits Négres, enfin Ils Etaient Dix puisque c’est comme ça qu’on doit l’appeler maintenant. Tout fout le camp, ma pauvre dame ... Et comme un petit vieux qui se respecte, je vous dis que Hercule Poirot, ben, c’était mieux avant …
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Crime en toutes lettres

Sous la plume de Sophie Hannah autorisée par les héritiers d'Agatha Christie à écrire de nouvelles aventures d'Hercule Poirot, je décide de découvrir , dans une très belle édition alléchante , une nouvelle enquête du celèbre détective bien connu.

Cette fois, il est mal pris notre bonhomme.

Il voit arriver quatre personnes ayant reçu chacune une lettre signée de la main d'Hercule Poirot.

Ils sont accusés du meurtre de Barnabas Pandy, trouvé mort dans son bain à l'âge respectable de 94 ans.

Toutes ces lettres sont fausses.

Commence alors une enquête menée par Edward Catchpool, inspecteur à Scotland Yard, ami de Poirot et narrateur du récit : enquête menée en parallèle avec Hercule Poirot bien sûr.

Le personnage du célèbre enquêteur, ses manies de tout remettre en ordre autour de lui, son élégance, sont parfaitement respectées ainsi que l'époque.

Cependant, l'intrigue manque de sel même si, au début, j'étais de très bonne volonté pour faire vivre ma lecture.

J'ai trouvé le point manquant.

Agatha Christie arrivait à faire vivre chacun des personnages. On les soupçonnait les uns après les autres.

Ils avaient des mobiles sérieux et l'intrigue tenait toujours la route. Ici, l'ennui m'a gagnée.
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Meurtres en majuscules

Hercule Poirot est de retour !

L'auteur a eu l'autorisation des héritiers d'Agatha Christie de poursuivre les aventures du célèbre petit détective Belge.

Je n'ai pas été très enthousiasmée par cette enquête qui m'a paru extrêmement longue et embrouillée.

J'ai eu l'impression que Poirot et son comparse tournaient en rond pendant la moitié du roman, à ressasser inlassablement les mêmes faits.

Hercule Poirot est toujours aussi sûr de lui et il semble ici particulièrement vantard, et sa manie de ne jamais rien expliquer aux autres policiers avant la résolution finale est agaçante au possible.

Au final, la solution semble sacrément compliquée et très peu crédible.

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Crime en toutes lettres

Lecture abandonnée au bout d'une centaine de pages.

Je ne suis pas parvenue du tout à entrer dans cette histoire, trop longue à démarrer et qui me semble aussi molle que des nouilles trop cuites.

C'est le troisième roman de Sophie Hannah que je lis.

J'avais bien aimé "La mort a ses raisons", qui était un bel hommage à Agatha Christie et à son personnage vedette, mais j'avais été très déçue par "Meurtres en majuscules"que j'avais trouvé embrouillé et avec une fin peu crédible.

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La mort a ses raisons

Dois-je l'avouer, j'ai peu lu d'Agatha Christie. Je crois avoir eu la malchance de rencontrer Miss Marple en premier. Trop lent, trop botanique. Celui-là m'est plusieurs fois tombé des mains."Shoking isn't it?" Mais j'aime bien, de temps en temps, me détendre devant un épisode d'Hercule Poirot. Personnage hors du commun s'il en est : un peu dandy, un peu distant et peu discret. Ne comptez pas sur moi donc pour comparer la version de Sophie Hannah et celle de son illustre ancêtre morte et enterrée, "stone-cold dead" suivant la belle expression de Dorro Playford. Ce serait d'un vulgaire. Tout livre mérite d'être lu dans l'absolu. Il me semble intéressant de noter que le narrateur n'est pas Poirot "himself" mais son ami Edward Catchpool de Scotland yard.



Ceci dit j'ai lu cette aventure dans la langue de Shakespeare, la version française porte le titre ahurissant de "La mort a ses raisons." Or Shakespeare apparait dans cette histoire dont le titre anglais "Closed casket" est étrangement lié à la résolution de ce crime, par ailleurs non moins étrange. Jugez plutôt : la victime Joseph Scotcher ayant annoncé de longue date avoir atteint un stade avancé d'une maladie incurable semble avoir été assassiné non pas une fois (comme l'on dit dans la patrie du fameux détective), mais deux. "Amazing" (et non pas shocking cette fois) !



Sept fois tourner sa langue dans sa bouche (et non celle de sa voisine), voilà le conseil que nous donne la principale protagoniste Lady Athelinda Playford : "One ought not to use words carelessly, or even spontaneously. […] never once have I used a word or words that I have not carefully chosen."p.136 Conseil à prendre au pied de la lettre venant d'une romancière de policiers fussent-ils pour ados. C'est bien habile de la part de Sophie Hannah d'utiliser ce personnage pour mettre en garde le lecteur peu attentif et annoncer ainsi plusieurs des procédés utilisés dans le roman. Le tour de passe passe n'en est que plus délectable.



Il est des milieux qui ne sont point au milieu. Telle est la maisonnée de la théâtrale Lady Playford où ceux à demeure en son manoir finissent par jouer la comédie, abusivement acteurs d'un drame dont elle pensait maîtriser toutes les ficelles, mais dont seul Poirot saura démêler l'écheveau. Il est bien cavalier^^ de ma part de vous dire avoir pu non seulement l'accompagner mais le devancer. Arrivant avant lui à découvrir le coupable par une prospection intuitive proche de la sienne mais échafaudant un motif plus noir encore : tuer par simple plaisir du jeu. Je suis allé jusqu'à imaginer une fin à la Shakespeare, digne de Roméo et Juliette, celle-ci existe en effet mais il vous faudra prolonger par vous-mêmes.



Un très bon moment de détente avec ce policier qui sort de l'ordinaire. Attention cependant, pour en profiter pleinement, il vous faudra faire travailler au mieux vos petites cellules grises car Sophie Hannah vient de placer la barre haut et l'annonce par l'entremise de Lady Playford. "I'm afraid I don't write for dimwits and nor will I, ever. I write for those capable of rising to an intellectual challenge." p.287. Tout ce que j'aime !^^
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La mort frappe aussi les gens heureux

Lecture abandonnée au bout d'une centaine de pages.

L'intrigue met trop de temps à démarrer, c'est lent, ça tourne en rond alors que l'enquête n'a même pas encore commencé et je m'ennuie.

Hercule Poirot est très imbu de lui-même, beaucoup plus prétentieux que dans les romans originaux. Je ne retrouve pas le style d'Agatha Christie.

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Meurtres en majuscules

Afin de célébrer la rencontre Belgique/Angleterre de ce 28 juin 2018, il me fallait un roman où un Belge tient tête à la Perfide Albion et qui de mieux que mon compatriote Hercule Poirot aurait pu accomplir le traditionnel 1-0 ?



Un Hercule Poirot oui, mais hélas pas de ma chère Agatha Christie… Et son style à elle était inimitable, inégalable et ses solutions introuvables tant elles étaient brillantes et hors codes du polar.



Pourtant, Sophie Hannah a réussi à rentrer dans les pantoufles de la mère Agatha en ce qui concerne son personnage et ses ambiances so british.



Donc, je ne vais pas bouder mon plaisir de retrouver mon cher Poirot dans une nouvelle enquête, aidé en cela par Deadpool !



Ah non, pardon, je confonds, il est aidé par Catchpool, de Scotland Yard, un gars un peu coincé, n’aimant pas voir des morts suite à un traumatisme enfantin et possédant ce fameux sens de l’honneur des anglais qui fait tellement soupirer Poirot.



Ça va me causer des ennuis, mais je n’ai pas réussi à trouver la solution des trois meurtres dans trois chambres d’hôtel et durant toute l’enquête, je me suis faite balader, promener et finalement entubée, le tout royalement !



Là, sûr que Holmes va soupirer devant mon manque flagrant d’observation et de collecte de tous les indices semés au gré de l’enquête de son collègue Poirot.



D’ailleurs, j’ai trouvé ce premier roman mettant en scène Hercule bien plus élaboré que le suivant, qui possédait une intrigue moins tarabiscotée que celle-ci qui, elle, bouscule le lecteur et les codes habituels du roman policier.



En prime, dans le second opus (La mort a ses raisons), je ne retrouvais pas mon Poirot habituel, il était changé par rapport à celui de dame Christie, une sorte de Canada Dry comparé au véritable qui lui, était un pur malt belge ! Oui, on produit du whisky en Belgique et paraît qu’il est extra (pub gratuite).



Même si notre petit détective ne sera jamais la copie conforme A.O.C de celui de A. Christie, cela va sans dite, mais au moins, ici, il fait plus vrai avec ses petites manies bien connues des habitués.



Et puis, le final est comme je les aime chez Hercule Poirot avec tout le monde rassemblé devant le petit homme et sa belle moustache pour enfin apprendre que le coupable était le colonel Moutarde dans la bibliothèque avec le chandelier, mais ne version plus élaborée, plus recherchée, plus poussée et à laquelle vous n’auriez jamais pensé.


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La mort a ses raisons

Sophie Hannah a eu l’autorisation de la famille d’Agatha Christie de reprendre le personnage d’Hercule Poirot dans ses livres, le pari était risqué mais le résultat est réussi.

Les ingrédients habituels sont tous présents : une dizaine de personnages regroupés pour un week-end dans la propriété de Lady Playford, une célèbre écrivain de romans pour enfants, un meurtre ou du moins l’hypothèse d’un meurtre en préparation, une ambiance tendue suite à une révélation inattendue le soir au dîner, et bien sûr une enquête policière menée par Hercule Poirot et l’inspecteur Catchpool, qui est le narrateur de cette histoire.

Les personnages sont fouillés, les décors bien plantés, il y a même les plans de la maison avec la disposition des pièces au début, ce qui est bien pratique pour se repérer, le style ressemble à celui d’Agatha Christie, l’énigme à résoudre est tordue à souhait et sa résolution pas aussi simple qu’il n’y paraît.

J’ai plongé avec délice dans ce roman, et j’ai suivi les déductions d’Hercule Poirot avec un véritable plaisir.

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Meurtres en majuscules

Dernièrement le récit d'un sympathique héro gaulois moustachu sur l'autobiographie d'un certain César, enflamma la petite communauté babeliotte au point de recueillir en fort peu de temps un grand nombre de critiques, 84 à ce jour. Cette fiction prétendant rectifier une omission volontaire dans le chef du dit César à des fins de propagante fait elle-même l'impasse sur LA phrase du document en question, jetant du même coup un discrédit impardonnable sur cette tentative de réécrire l'histoire : Horum omnium fortissimi sunt Belgae ( littéralement « De ceux-là les plus braves sont les Belges», souvent traduite littérairement en français par « De tous les peuples de la Gaule, les Belges sont les plus braves. ) Commentaires sur la Guerre des Gaules de Jules César. Ref wikipedia.



Je dois avouer avoir lu plusieurs mais pas l'entièreté de ces critiques, je suis persuadé que pas une ne s'est posée la question : à qui profite le crime ? Or donc, fort de cet exemple récent, je m'attendais du fait à bien plus de cent critiques sur Meurtres en Majuscules par Sophie Hannah. Déception : c'est un quasi non événement, un oubli criminel passant inaperçu ? Et pourtant, la voilà qui ressuscite méritoirement le héro principal d'Agatha Christie, apparu dans pas moins de 33 romans et 52 nouvelles et de notoriété planétaire.



En 1975, la mort d'un des plus connus des détectives littéraires faisait la une du New York Times! "Hercule Poirot, le célèbre détective belge est mort." ref. AFP relax news : RTBF 16/9/2014 13h51



Quelle bonne surprise de le retrouver dans une aventure encore inconnue. Je vous encourage donc à faire appel à vos petites cellules grises pour suivre une enquête bien alambiquée que Scotland Yard ne peut résoudre sans Hercule Poirot qui a, par ailleurs, lui aussi, de bien belles moustaches !
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Crime en toutes lettres

Pour les inconditionnels du détective belge, Hercule Poirot, lire ses nouvelles enquêtes écrites par Sophie Hanna, ce n’est pas la même chose.



Ça en a la couleur, ça y ressemble, mais c’est du Canada Dry© mis à côté d’un vieux whisky qui a passé du temps dans son fût de chêne.



N’allez pas croire que ce soit mauvais, le Canada Dry© est d’ailleurs mon soda préféré ! Malgré tout le talent de l’auteure, il lui est impossible de faire comme Agatha Christie.



La première chose qui frappe, ce sont les différents personnages qui semblent futiles, guère approfondi, légers. Ceux d’Agatha Christie avaient baignés dans leur jus, les sauces étaient relevées, épicées, vous nappaient le palais, tandis qu’ici, hormis le gamin, Timmy, ils avaient tous l’air d’avoir baigné dans un bouillon Knorr industriel, comme si l’auteur avait manqué de tendresse pour eux.



Les deux premiers personnages étaient même à baffer : invectivant Poirot, à qui ils reprochaient l’envoi d’une lettre horrible, où ce dernier les accusait d’un crime, aucun des deux n’a pris la peine d’écouter le détective leur jurer de ses grands dieux n’avoir jamais écrit pareille lettre.



Ils étaient tellement dans leur trip, versant leur fiel sur le détective et sur tout le monde dans leur entourage, sans écouter un traitre mot de Poirot, que sur le moment, j’ai pensé à deux acteurs de caméras cachées jouant un rôle et je m’attendais presque à voir jaillir monsieur Zygo ou Marcel Béliveau, hilares, d’avoir réussi à piéger Hercule. Loupé.



Dans les critiques lues, certains reprochaient un récit trop long à se mettre en place, je ne leur donnerai pas tort, ça avance lentement, mais je n’ai pas ressenti cette lenteur de mon côté.



J’ai pris plaisir, malgré tout, à suivre Hercule Poirot, même si ce n’était qu’une copie du vrai et qu’il m’a semblé, à certains moments, un peu fadasse aussi, comme s’il lui avait manqué ces fameux jus de cuisson made in Christie et qui lui donnaient un goût hors du commun, irrésistible, celui que David Suchet su lui donner quand il lui prêta ses traits.



Dans ce troisième tome des nouvelles enquêtes, pour la première fois, l’on va parler de la peine de mort, avec d’un côté ses adeptes et de l’autre son détracteur. Comme toujours, dans ces discussions-là, c’est tout ou rien et chacun est certain d’avoir raison, là où Poirot mettra plus de tempérance, là où moi je suis souvent le cul entre deux chaises.



Il y aura beaucoup d’hypocrisie ensuite, mais ça, c’est normal face à l’être humain qui n’est pas à une contradiction près et qui nous la joue ♫ Je retourne ma veste, toujours du bon côté ♪. L’analyse finale de Poirot sera un joli petit moment, car il mettra les mots qu’il faut sur pareille hypocrisie. Il n’y avait, hélas, pas de gorille pour entraîner cette personne dans le maquis…



Une autre chose m’a un peu dérangée, c’est les sentiments amoureux de certains qui étaient un peu trop too much.



Que vous gardiez de bons souvenirs d’un amour de vacances, c’est normal, mais que vous restiez amoureux fou, pendant des années, d’une femme que vous n’avez connu que trois jours, là, ça devient plus tiré par les cheveux (ou alors, c’était un super coup au lit), limite ado amouraché qui n’a pas su évoluer et à mis sur un piédestal cette femme.



Contrairement aux originales, cette enquête de Poirot ne m’a pas fait pousser des cris en découvrant la résolution de l’énigme car, sans être banale, elle ne cassera pas la baraque comme ont peu le faire celle de la reine du crime.



Malgré tout, je saluerai tout de même l’ingéniosité de l’auteure qui, si elle n’a pas réussi à nous offrir un vrai Hercule Poirot (mission impossible), a tout de même tenté le tout pour le tout afin de s’en approcher au plus près (mais il manquera toujours les sauces made in Agatha) et pour nous offrir une enquête qui sortait des sentiers battus, sans pour autant révolutionner le polar.



Mitigée je suis. D’un côté, j’ai apprécié ma lecture, sans pour autant qu’elle me transporte et de l’autre, je suis un peu déçue des personnages qui n’avaient pas d’envergure, dont certains étaient exaspérant (je demande qu’on les tue dans le prochain roman) et que mon cher Poirot n’était pas tout à fait tel que je l’ai toujours connu.



Ce n’est pas du polar haut de gamme, mais ce n’est pas la merde littéraire que je pensais, au vu des différentes critiques lues (et qui m’ont fait rire, surtout le coup des escargots dans le compost).



Malgré tout, l’auteure aurait pu mieux faire au niveau des personnages qui auraient dû être soignés, surtout les vieilles filles.


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Meurtres en majuscules

J'avoue avoir été plus que septique à la sortie de ce roman. D'abord toucher à Agatha Christie ! et oser faire revivre son personnage d'Hercule Poirot alors que sa créatrice avait choisi de le supprimer, à mon plus grand désarroi !

J'ai eu beau tenter d'être objective, la lecture de ce roman fût une torture.

Ca manque de descriptions importantes alors qu'il y a beaucoup trop de fioritures sur des choses sans importances.

Le personnage d'Hercule Poirot est vide de sens et d'émotions.

A partir de la moitié du livre, on nous dévoile aux comptes gouttes la fin et c'est interminable. Une vraie torture, on est à cent mille lieux des romans de la grande dame du crime.

Par pitié pour les personnes qui n'ont jamais lu d'Agatha Christie et qui ont lu ce roman là, ne restez pas sur ce roman et lisez un VRAI roman d'Agatha Christie.



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Meurtres en majuscules

Voilà qu'Hercule Poirot, personnage créé par Agatha Christie, fin limier à l'allure de dandy et à la moustache impeccablement cirée, connu pour résoudre les enquêtes les plus ardues grâce à ses petites cellules grises, reprend du service. En effet, le petit-fils de la reine incontestée du roman policier a donné carte blanche à Sophie Hannah – auteure anglaise de polars – pour écrire une nouvelle histoire mettant en scène ce cher Poirot.

Cette nouvelle enquête se déroule à Londres où le détective à la retraite passe quelques semaines de vacances dans la pension de famille de Madame Blanche Unsworh. En se rendant au Pleasant's Coffee House afin d'y savourer un des meilleur café de Londres (ne lui parlez surtout pas de thé!), il n'aurait jamais imaginé que ce lieu serait le point de départ d'une affaire à laquelle il prendrait part.

Tranquillement installé devant sa tasse de café donc, Poirot semble perdu dans ses pensées quand une jeune femme fait irruption dans la pièce, complètement affolée. Elle ne tarde pas à s'asseoir près de Poirot et se confie à lui d'une manière confuse. On voudrait l'assassiner... Une phrase interpelle le détective juste avant qu'elle parte précipitamment : « Je vous en prie, que personne ne leur ouvre la bouche ».

Lorsqu'il rentre à la pension, son voisin de pallier, Edward Catchpool, qui n'est autre qu'un jeune inspecteur de police, lui dit quelques mots sur des meurtres qui viennent d'être commis dans un grand palace londonnien. Trois victimes ont été retrouvées dans trois chambres d'un grand hôtel, une à chaque étage, tous dans la même position, un bouton de manchette en or enfoncé dans la bouche avec le même monogramme : PIJ. Evidemment, Poirot fait le rapprochement entre ces meurtres et les mots dits par la femme du Pleasant's Coffee House.

Sans perdre de temps, l'ancien détective propose son aide au jeune inspecteur. Il deviendra vite son mentor, dirigeant lui-même les opérations dans les rues de la capitale, arpentant les couloirs de l'hôtel Bloxham, envoyant Catchpool en éclaireur dans le village où tout a dû commencer bien des années auparavant qui renferme de vieux secrets, des commérages et autres jalousies. Fidèle à son habitude, le détective interroge chaque protagoniste lié à l'affaire, relève les moindres détails, ordonne les faits à la manière d'un puzzle et expose avec habileté la vérité dans un grand final où il se met en scène devant tous les personnages liés de près ou de loin aux meurtres.

Une enquête bien ficelée, un détective qu'on est ravi de retrouver avec ses petites manies et sa suffisance, du suspense, des fausses-pistes et autres rebondissements, l'humour anglais... deux bémols tout de même : certains dialogues obsolètes à mon goût et une scène finale beaucoup trop longue et quelque peu alambiquée.


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La mort a ses raisons

— Non, Hercule Poirot n’est pas mort ! Vous avez vu son hommage chez Jean-Pierre Foucault ? Non ! Alors Hercule Poirot n’est pas mort ! Hercule, si tu nous regarde… Les lecteurs sont formidables (avec la voix d’Alain Chabat imitant Jacques Martin).



Damned, un Hercule Poirot que je n’avais pas lu ! Comment diantre cela se faisait-il ? Impossible pourtant !



Ouf, mon honneur est sauf, c’est un Hercule Poirot pastiche ! Heu, il m’avait semblé que la mère Agatha l’avait tué pour ne pas qu’il lui survive ?



Oui, mais ses héritiers ont donné la permission à Sophie Hannah de le faire revivre. Moi je dis « Génial », même si c’est le détective du 221b Baker Street mon préféré, j’ai toujours adoré lire un Poirot.



Dès le départ, on est plongé dans les affres de la famille de lady Athelinda Playford et le repas familial pris en son domaine de Clonakilty n’a rien d’un souper tranquille où tout le monde papote gentiment. Dès le départ, les piques fusent, les méchancetés volent et elles volent bas.



Comme chez la mère Agatha, nous avons des personnes réunies dans un lieu « clos » qui, ici, en l’occurrence, est la propriété assez grande de lady Athelinda (auteure de livre policier pour enfants) et une dizaine d’invités, qu’ils fassent partie de la famille ou pas, et, comme en dessert, un meurtre !



Dans la troupe des invités, nous avons quelques personnages bien trempés, dont la fille de lady Athelinda, Claudia, qui a un horrible sale caractère et qui en veut à la terre entière; son fiancé qui est assez cynique et totalement in love d’elle; Dorro, la belle-fille qui est à baffer avec ses interventions à l’emporte-pièce et son mari, Harry, son mari et vicomte de Playford qui est mollasson.



Plus les autres que je ne citerai pas mais qui sont tous bien campés en peu de mots et dont certains ont une présence plus que d’autres tant leur personnalité est exécrable. J’adore.



L’enquête est telle qu’aurait pu nous écrire la mère Agatha, la résolution n’est pas simple et la solution est plus recherchée qu’on ne pourrait le penser de prime abord. Comme dans le canon Herculéen, on réunira tout le monde, personnel compris, pour tout expliquer et arrêter celui ou celle, ou ceux qui ont tué.



Donc, faut l’acheter et le lire ? me direz-vous, la bave aux coins des lèvres… Essuyez déjà la bave, merci.



Si vous êtes à la recherche d’un bon whodunit où la solution finale est complexe et les personnages bien trempés, alors, lisez-le. Mais si vous voulez lire du Poirot dans le texte, refaites-vous le canon, c’est-à-dire les écrits de madame Christie !



Pourquoi ? Parce que j’ai trouvé mon Hercule Poirot différent de l’original. Soit l’auteure n’a pas voulu copier l’original et c’est tout à son honneur, mais moi, j’aurait aimé avoir du vrai Poirot et pas un truc qui en a la couleur mais pas le goût.



Hercule Poirot donne l’impression d’être en retrait dans cette enquête, il doute, ce qui n’est pas dans ses habitudes, les explications viennent plus souvent des suspects que trouvé par notre génial petit détective belge, il ne passe pas ses journées à se lisser la moustache, à nous bassiner avec ses tenues, est moins orgueilleux que d’habitude, ne nous parle pas de ses petites cellules grises…



Bref, j’ai eu l’horrible impression d’être en train de déguster une canette de la célèbre boisson gazeuse qui avait la couleur de l’alcool mais qui n’en était pas. J’avais le flacon, mais pas l’ivresse attendue.



Un excellent roman policier whodunit pour ceux ou celles qui aiment ça, des personnages qui ne sont pas en retrait mais qui volerait presque la vedette de notre détective aux big moustache, un détective belge qui n’est pas "copie conforme" et qui manque d’épaisseur, au sens propre comme au figuré car sur la couverture, on dirait qu’il a perdu son ventre…



Faudra que je lise le premier pour découvrir si là aussi notre bon vieux Hercule Poirot est en retrait ou pas, et s’il est plus copie conforme ou toujours en version Canada Dry©.



PS : Autre chose qui m’a exaspéré, mais ça ne comptera que pour mon esprit tordu… La servante se nomme Phyllis et, pas une seule fois dans tout le roman, un des personnages ne colle LA conjonction qu’il faut pour nous donner un beau "Si Phyllis…. ".




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Meurtres en majuscules

Un très bon hommage à Hercule Poirot et ses petites cellules grises. On sent que l'auteure est une passionnée. L'enquête est bien tortueuse et m'a tenu en haleine jusqu'à la fin.

Quel plaisir de retrouver le petit monsieur à moustache ! J'espère que l'exercice sera renouvelé !
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Meurtres en majuscules

Ouf ! c est avec ce soupir libératoire que j ai refermé ce machin après avoir réussi non sans mal a l' achever ( c est le mot juste ) Je n ai rien reconnu dans ce bouquin ni le style d Agatha Christie pas toujours léger mais ne pesant pas 2 tonnes .Ni l histoire ,si les intrigues de la reine du crime sont parfois ( souvent? )a la limite du crédibles "Mort sur le Nil " Le Crime de l Orient Express " et bien d autres, ce scénario reste une bouillie peu compréhensible et indigeste , car le moins identifiable à son modèle est le héro du bouquin .L original on le sait est assez prétentieux , mais avec humour , là c est un mufle infatué de lui même , Poirot ,le vrai , se moque gentiment de Japp ou d' Hastings il ne les écrase pas de son mépris , ni ne les rabaisse à plaisir par sa grossièreté intellectuelle lourdingue Certes mon Hercules ramène souvent ses petites cellules grises ,comme d autres leur fraise ,mais jamais il ne sous entend que ses compagnons d enquêtes en sont dépourvus comme Catchpool dans cet opus dans lequel prend plein la tête , de plus le fait de faire écrire le récit par ce pauvre policier mal traité par un crétin sadique ne m a pas vraiment convaincu . Enfin les révélations emberlificotées , obscures , abstruses absconses, bref idiotes de la fin sont tout sauf croyables .Il y a toutefois un point commun entre l original et le gribouillis , le petit belge à le chic pour échouer dans ses essais de marieuse des couples qu il veut mal- former , l autre aussi .Je connaissais donc Hercules Poirot et maintenant on nous offre Hercules Navet , non merc i!
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Meurtres en majuscules

En commençant ce roman, j’étais prête à ne pas lui faire subir de comparaison avec les intrigues d’Agatha Christie. Du moins c’est ce que je croyais car finalement je n’ai pas pu m’empêcher de le faire. L’intrigue ici n’est pas mauvaise, mais elle n’est pas aussi complexe que chez Agatha Christie où les événements anodins prennent autant d’importance que ce qui semble primordial et où tout s'entremêle. On a dans ce roman quelque chose de beaucoup trop linéaire : quand un détail pose interrogation, la réponse est apportée presque immédiatement et on passe au problème suivant.



En soi, ça ne me dérange pas. Mais quand Hercule Poirot est sur l’affaire, ça devient gênant car son talent à lui, c’est de noter les plus infimes détails et de collecter toutes les pièces du puzzle dans un environnement restreint mais dans lequel tout est lié. Pour, ensuite, grâce à un détail en particulier, les assembler et apporter la solution. Poirot n’est donc pas à sa place dans cette affaire qui implique trop de monde (il est question de plus de 100 personnes dès le début) et où tout se résout au fur et à mesure.



Mais, indépendamment du fait que Poirot n'est pas à sa place, certaines choses m’ont gênée. Par exemple, il y a des manœuvres qui sont inutiles : pourquoi faire déplacer un personnage pour apprendre des choses quand un autre, resté à Londres, les apprend également ; ça fait doublon dans l’enquête et à la deuxième fois l’information n’est en rien d’intéressante. Et je n’aime pas non plus cette manie de faire revenir les témoins plusieurs fois pour apporter un éclairage tardif sur un élément alors qu’ils auraient pu le faire dès le départ. Ça arrive presque avec chaque témoin alors qu’il n’y a pas de vraie raison pour qu’ils taisent les choses la première fois qu’ils en parlent. On dirait une manière assez grossière de créer des rebondissements pour faire durer le suspense et je n’apprécie pas le procédé. Je n’ai pas aimé non plus les explications apportées au meurtre, je les ai trouvées abracadabrantes et ça ne m’a pas du tout convaincue. En plus ça prend beaucoup trop de temps : la scène finale traîne en longueur et la solution à l’énigme est donnée sur plusieurs chapitres.



Ce que j’apprécie le plus chez Agatha Christie et que je trouve rarement dans d’autres romans policiers, c’est que je n’ai pas la sensation d’être emmenée sur une fausse piste : c’est mon interprétation des indices qui fait que je pars dans la mauvaise direction mais je ne me sens pas forcée par l’auteure. Ça tient en partie au fait que, chez Agatha Christie, le nombre de personnage est restreint et tout le monde est suspect, et jusqu’au dernier moment on peut s’accrocher à sa propre théorie sur l’identité du coupable. Dans ce roman, on est plus dans une enquête qui nous mène quelque part sans qu’il y ait une place pour notre propre opinion. Certaines personnes sont écartées d’emblée et on découvre les suspects tout au long de l’intrigue. Encore une fois, ça ne me dérange pas sur le principe, mais ça ne correspond pas à ce que Poirot sait faire et aussi à ce que je préfère lire.



De plus, si je me pensais capable de passer outre une intrigue différente, je savais que je ne supporterais pas un non respect de la personnalité de Poirot. Et malheureusement, je ne suis pas satisfaite par cet aspect… Déjà parce qu’on nous explique sans arrêt le caractère de Poirot et que ça devient très lourd : Poirot n’a pas besoin qu’on explique qu’il est méticuleux, ça se voit dans ses gestes et dans les questions qu’il pose, on n’a pas besoin de dire qu’il est suffisant, il le montre par son attitude. Poirot est Poirot, il n’est pas nécessaire d’expliquer en quoi il l’est. Ensuite parce qu’il explique tout son raisonnement au fur et à mesure alors que d’habitude, il ne fait que lâcher une petite phrase ou poser une question qui a priori n’a aucune importance. Là, il mâche le travail au lecteur.



Ce qui m’a dérangée également, c’est que Catchpool, qui est le narrateur, a un regard omniscient sur ce que fait Poirot. Il ne se contente pas de rapporter ce qu’il a fait, il détaille aussi ses paroles et ses pensées comme si il y était. Je trouve que cela rend l’ensemble assez confus dans le point de vue sur l’affaire et ça m’a gênée dans ma lecture.

Et puisque je parle de Catchpool : cet homme n’a aucun charisme ! J’ai toujours beaucoup aimé l'inspecteur Japp, le capitaine Hastings et Miss Lemon qui, même s’ils ont des rôles de faire-valoir, ont une vraie personnalité. Ce nouvel inspecteur est bien fade et son histoire personnelle ne m’a pas du tout intéressée.





Je suis donc assez déçue de cette lecture. La plume de l’auteure n’est pas mauvaise, même si certains mots n’ont pas leur place à cette époque (comme "vacherie"), et l’intrigue n’est pas à jeter non plus. Mais quand on mêle Hercule Poirot à l’enquête, il faut que tout soit à la hauteur du personnage et ce n’est pas le cas ici. Les enquêtes du célèbre détective sont nombreuses, il n’était pas nécessaire d’en écrire une nouvelle, surtout si celle-ci n’apporte rien et encore moins si elle écorne l’image de ce personnage mythique.
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Crime en toutes lettres



Un Hercule Poirot assez original. Du fait du mode d’entrée du détective mais aussi du mobile. Poirot reçoit la visite de plusieurs personnes ayant reçu une lettre signée de son nom les accusant du meurtre d’un vieil homme. Lequel est effectivement décédé mais selon l’enquête de façon accidentelle. Bien sûr ces lettres sont des faux et puisque l’on met son honneur en jeu il se mettre ses petites cellules grises au service de ce mystère.



Une écrivaine a eu l’audace de reprendre le personnage d’Hercule Poirot. Ce n’est pas si mal. Même si honnêtement je ne l’ai pas trouvé aussi bon qu’un vrai, le mobile m’a semblé étrange.



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Crime en toutes lettres

Hercule Poirot est accusé ! De quoi, au juste ? Non, pas de meurtres, il ne faut pas non plus exagérer, ce serait pousser trop loin la réécriture de ses enquêtes. Il est accusé d'avoir accusé quelqu'un de meurtres, ou plutôt, quatre personnes du même meurtre, excusez du peu. Si l'on connaît un temps soit peu le petit détective belge, on sait qu'il n'est pas du genre à accuser, comme ça, dans des lettres qui manquent terriblement de méthodes. Le pire est qu'il lui est très difficile de se faire entendre par certaines personnes, ce qui est cependant sûr est qu'il va, forcément, se mettre à enquêter. Pas forcément résoudre un meurtre que personne n'a déclaré comme tel, et surtout pas la police. Non, il s'agit pour lui de savoir, de déterminer qui peut se cacher derrière ses lettres anonymes, et qui peut avoir intérêt à semer le trouble dans l'esprit de ces quatre personnes, qu'aucun lien ne semble unir de prime abord.

Le roman n'est pas désagréable à lire, loin de là. Il m'a fait penser à toutes ses réécritures autour de Sherlock Holmes. On en manquait un peu du côté d'Agatha Christie, si ce n'est des œuvres qui la mettent en scène elle, dans sa jeunesse, et dans des œuvres de littérature jeunesse, justement. Je me demande d'ailleurs quand un éditeur se saisira de la jeunesse de Miss Jane Marple, qui a semé suffisamment d'éléments dans les enquêtes concernant sa biographie pour qu'elle puisse être partiellement reconstituée, partiellement imagée. Le problème est que ce livre est une réécriture, et que je suis certaine qu'Agatha Christie n'aurait jamais construit son intrigue ainsi. Tout simplement parce qu'il est des thèmes qu'elle n'a jamais abordés, du moins de cette manière, dans ces romans. Je pense, notamment, à celui de la peine de mort. Je pense aussi, dans une autre mesure, à sa tendresse pour ces personnages de vieille fille, ou encore au dynamisme qu'elle a su insuffler, au fil de son œuvre, à ces jeunes femmes prêtes à conquérir leur indépendance, aux antipodes des héroïnes de Patricia Wentworth, par exemple. Oui, l'avidité, les rancœurs, les jalousies prennent naissance dans les familles, et il n'y a pire haine que celle que l'on éprouve pour une personne que l'on voit tous les jours. Il n'y a pire, aussi, que de s'obstiner - la vengeance a encore de beaux jours devant elle, surtout si elle ronge, dévore complètement la vie de la personne qui l'éprouve. L'amour, même sincère, même désintéressé, peut faire commettre des erreurs. La vengeance en est toujours une, quoi qu'il arrive.

Un roman à lire, à condition d'oublier les modèles qui ont présidé à sa création.

Oui, j'ai presque oublié le personnage du policier que sa mère contraint à rencontrer une prétendante au titre d'épouse. Il faut dire que j'ai trouvé e nouveau narrateur très fade, même à la place d'Hastings ou de Japp, l'inspecteur qui a toujours épaulé Hercule Poirot.
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