Sophie de Baere

On est en 2003 .

Ana et Paul viennent de se marier .

Ana et Paul ont l'air amoureux et Ana porte en elle le fruit de leur amour .

Ana est heureuse et elle veut faire plaisir à Paul en lui réservant une surprise de taille pour ce jour qu'elle veut inoubliable .

Elle a invité son ami Joseph qu'il avait en primaire et dont il était inséparable .

Un ami qu'il a perdu de vue depuis 20 ans .



Lorsque Paul revoit Joseph c'est un choc .Tout le passé refoulé lui revient en pleine figure et il a du mal à rester naturel devant sa femme qui ne connaît pas son passé .



On est en 1983 dans la famille de Paul.

Ses parents ne se comprennent pas ,sa mère s'évertue à aimer son père malgré l'évidence qui crève les yeux . Son père est un égoïste, il ne sait pas aimer, il ne sait pas communiquer, il ne sait pas vivre en famille, il multiplie les aventures extra conjugales dont tout le monde est au courant au village .

Sa mère noie son chagrin dans l'alcool et le père de Paul préfére quitter le foyer familial.

La mère de Paul sombre peu à peu dans une dépression et elle est incapable de s'occuper du bien-être de ses enfants.



Paul en plus d'être un petit garçon chétif et timide a un problème d'élocutions qui le fait bégayer pour le plus grand bonheur de ses persécuteurs .

Il est le souffre-douleur de sa classe, humilié, persécuté, violenté physiquement comme moralement .Il cherche de l'aide de la part des professeurs mais il n'en trouve aucune étant donné que les parents de ses persécuteurs sont haut placés dans le village.

Même au sein de l'école il est pris à parti, dans les vestiaires, dans les toilettes, plus rien ne les arrête...

Dès qu'il est à leur portée, ils lui tombent dessus systématiquement, c'est dans leurs habitudes, ils s'en vantent et quoiqu'il arrive, ils ne sautent aucun jour pour le tourmenter.



Paul cache tout à sa famille, son père est parti et sa mère n'est plus que l'ombre d'elle même, il n'y a que sa petite soeur qui comprend tout mais beaucoup trop jeune pour s'imaginer à quel point son tourment est grand ...

Il ne se passe pas un jour sans qu'il ne soit la risée de sa classe, il ne sait pas comment il tient encore, il ne mange plus, il n'a plus de joie de vivre, il dépérit petit à petit ...

Puis un jour Joseph un enfant qui vient de la communauté des gens du voyage débarque dans sa classe .

C'est un garçon rayonnant, positif, charismatique et naturel qui ne se laisse influencer par personne.

Ils se comprennent au premier regard, ils s'entendent à merveille, ils se rejoignent après les classes et parlent de musique, de danse, de voyage, et de leurs familles . Paul admire son copain Joseph . Ils se font du bien mutuellement et deviennent inséparables .



Mais un drame va les séparer, un drame dont tout le monde va être mêlé et qui va entacher leur belle amitié ...

Un drame qui va creuser les malentendus et multiplier les quiproquos ...

Un drame qui va les pousser à partir chacun de leurs côtés... Paul à partir de ce moment là va faire table rase du passé pendant 20 ans .



C'est un livre noir, l'histoire est dure, révoltante, émouvante et éprouvante .

Pendant toute la lecture on a la rage qui prend le dessus et qui se transforme en tristesse quand ça touche les enfants ça nous touche forcément ...

A la fin du livre , on trouve un peu d'amour finalement dans le cœur de certains personnages mais c'est trop tard , le mal est fait 🥲(en tout cas pour moi )

La plume de l'auteure est belle et poétique malgré l'histoire de harcèlement , il est Impossible que ce livre ne vous laisse indifférent(es) ...

Ce roman est incroyablement dur et magnifique à la fois. Je ressors extrêmement émue, bouleversée et enchantée de cette lecture. Que d'émotions, j'ai eu plus d'une fois envie de pleurer, le ventre retourné.

Sophie de Baere se saisit des mots avec une telle force, une telle beauté pour aborder des sujets difficiles. Le roman est très bien construit, les chapitres sont courts, l'écriture est fluide et travaillée, les pages tournent toutes seules, nous sommes embarqués par la poésie des mots qui décrivent puissamment l'amour et l'insoutenable. Et ce titre, incroyablement, douloureusement beau.

Un récit plein d'humanité qui restera profondément gravé en moi.

C'est avec le coeur chamboulé et qui saigne que je referme les pages de ce magnifique roman "les ailes collées".



L'écriture de SOPHIE DE BAERE m'a submergée, dévastée et éblouie, oui ces verbes ne sont pas trop forts.

C'est quasiment sans temps mort que j'ai englouti les 400 pages de ce roman.



Il commence en 2003, où à l'occasion de son mariage Paul est amené à revoir Joseph un ami d'enfance invité par son épouse pour lui faire plaisir.



Ensuite l'histoire débute en 1983. On fait connaissance avec les différents personnages, profondément humains.

J'ai souvent été émue, souvent eu les yeux brouillés par les larmes, souvent eu envie de crier ma rancoeur.



C'est un roman que vous devez absolument découvrir rien que pour la plume admirable de SOPHIE DE BAERE.



Elle aborde des thèmes qui ne peuvent que vous émouvoir.

J'aurai aimé poursuivre encore ma lecture au côté de Paul et Joseph............

Les ailes collées de Sophie de Baere

J.C. Lattès



J’ai tardé à poser mes mots sur ceux de Sophie de Baere. Peut-être pour retenir cette histoire encore un peu... car c’est avec beaucoup de talent que l’auteure conte son histoire aussi poignante qu’addictive.

Pour commencer, je voudrais dire que c’est l’histoire d’une rencontre. De celle qui chamboule toute une vie, au premier regard.

Paul est un jeune garçon malingre, il est bègue, il aime la dance et la musique. Son père n’aime que la chasse et la solitude, sa mère boit son malheur, indifférente au reste du monde. Autant dire que la photo de famille s’effrite pour peu que l’on en gratte un peu le vernis.

Paul est maltraité par ses camarades qui voient en lui un vilain petit canard. Alors quand il devient le meilleur ami de Joseph, ce garçon rieur, sympathique, solaire et libre, beaucoup de portes s’ouvrent à lui. Du jour au lendemain, il devient respecté et recherché mais voilà, de l’amitié à l’amour, il y a peu !

1984, l’homosexualité est mal vue, un sujet tabou, une tare...

Paul va subir l’opprobre, lire le dégout sur les visages. L’exil au sein de sa propre famille. Se reconstruire, ailleurs.



C’est le jour de son que Paul retrouve Joseph. Les certitudes de Paul s’effondrent, son mariage est en sursis.



Le passé simple, temps du récit, alterne avec des séquences « présent » et cela renforce la narration de l’histoire jusqu’à la rendre addictive et bouleversante !

Combien les relations humaines sont difficiles, la communication erronée quand elle n’est pas impossible, l’homosexualité a encore du chemin à parcourir et l'apparition du SIDA n'arrangera rien. Mais c’est aussi le sujet du harcèlement et les répercussions que cela engendrent, pour les victimes, pour les bourreaux et pour ceux qui laissent faire.



Prix des maisons de la presse et amplement mérité !

Coup de cœur.

Certains romans peuvent être conseillés les yeux fermés, ils conviendront à la majorité des lecteurs. Les ailes collées de Sophie de Baere fait partie de cette catégorie. Une très belle plume, un thème fort aux accents dramatiques, une confusion des sentiments qui n’est pas sans rappeler le chef-d’oeuvre de Stefan Zweig, font que ce roman est difficilement critiquable.



Pourtant mon avis est un peu plus nuancé que la plupart des critiques lues depuis sa sortie. Si je reconnais bien à ce livre toutes les qualités énoncées précédemment, il m’a manqué un petit quelque chose tout à fait personnel. Bercée par les mots de Sophie de Baere, je crois que j’ai été à certains moments un peu endormie par la musicalité de ses phrases. L’alignement des mots savamment orchestré a suffit à mon plaisir jusqu’à ce que je me rende compte de trop nombreuses fois que je n’avais pas intégré ce que je venais de lire. Au détour d’une scène clé j’étais souvent obligée de faire machine arrière pour comprendre comment on en était arrivé là. Parfois un paragraphe à relire suffisait, parfois il me fallait reprendre plusieurs pages.





Ca n’est pas la première fois qu’une plume me paraît trop évanescente pour moi. Et quand j’y suis confrontée, je ne parviens pas, malgré tous mes efforts, à rester concentrée sur l’histoire. Evidemment c’est très frustrant d’avoir affaire à un livre avec de belles qualités littéraires et de ne pas parvenir à en apprécier toutes les subtilités mais c’est ainsi. Il y a des plumes qui me happent et d’autres qui me laissent un peu au bord du chemin. Je retenterai l’expérience avec Les corps conjugaux que je viens d’acheter en poche, sait-on jamais si dans un autre contexte Sophie de Baere saura cette fois me prendre dans ses filets si délicats.
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Les ailes collées, un roman sur toute la complexité de l’adolescence avec le rapport aux parents et la découverte de l’amour et de la sexualité. Période charnière où les chemins se précisent avec la personnalité.

Paul ne sait pas qui il est. Son enfance est chaotique entre des parents qui ne semblent plus s’aimer, un père qui fuit le domicile conjugal pour ne pas avoir à supporter la déchéance de son épouse dans l’alcool, une mère aimante mais submergée par la vie et qui ne se bat plus.

Paul lui ressemble. Il accepte les brimades de ses camarades de classe. Les coups vont s’enchaîner jusqu’à cette rencontre qui marquera sa vie.

La rencontre de deux adolescents en mal d’amour. L’amitié qui va au-delà des principes bienséants d’un milieu, d’une époque … et qui va aggraver la situation déjà en déséquilibre de Paul.

On va les séparer. Ils vont se retrouver. Paul n’a pas trouvé la sérénité. Il a fait des choix, il est rentré dans les rangs. Mais cette barricade est bien fragile et un regard suffit pour qu’elle se fissure. Il va aller au bout de tout, de son couple, de ses relations avec sa mère, découvrir quel homme était son père, découvrir la paternité à son tour et surtout au bout de sa relation avec ce bel adolescent croisé un soir sur la plage.



Autant Sophie de Baere m’avait séduite avec Les corps conjugaux, autant ici, malgré une plume toujours aussi incisive, je n’ai pas retrouvé la même profondeur dans les personnages. Je dirai presque que trop c’est trop pour aller à l’essentiel.



Je garde un avis très mitigé quand à l’histoire, mais convaincu par l’écriture.



« Qu’il est doux de prendre l’air et de se moquer d’hier. »

Quelle lecture!! Quelle plume surtout! Que d'émotions dans ce livre dont l'histoire nous prend aux tripes, nous tord le coeur et nous noue le ventre.

Je dois avouer que je me suis auto-spoilée en ouvrant au hasard, mauvais hasard car je suis tombée juste sur les quelques lignes des révélations de la mère... Néanmoins cela n'a pas gâché mon plaisir de lecture, et puis ce n'est pas non plus le dénouement. Enfin, ça m'apprendra!



Alice est une jeune femme solitaire, qui vient d'une petite ville de Normandie, avec une mère tout sauf aimante, une sœur qui a laissé tomber tous ses rêves... Un milieu très populaire, pauvre intellectuellement, mais tout ça nous est révélé sans pathos, sans victimisation non plus. Alice décide de quitter cette misère et d'aller vivre à Paris. Elle y rencontre Jean, et vit avec lui un amour extraordinaire, quand les cœurs et les corps s'accordent à la perfection. De cette union naît Charlotte, et 10 ans plus tard, toujours en plein bonheur, les amoureux se marient.

Le lendemain, Alice disparaît brusquement... Une fuite, un meurtre?



Tout prend alors une autre tournure, et ce n'est pas tant le récit en lui-même qui l'emporte mais bel et bien les émotions, la poésie de cette si belle écriture. C'est bouleversant, c'est magnifique, original aussi et tellement bien pensé.

Les personnages s'engluent dans leurs sentiments, on est au plus profond de leur ressenti. Il y a très peu de dialogues, très peu de descriptions, et c'est parfait comme cela. Juste de l'émotion brute.

A lire absolument.

Claire fait partie de ces femmes dont l'histoire semble écrite dès le départ tant elle est banale. Elle n'a rien de particulier, se fond dans la masse des ados de son âge, elle souffre en silence de l'ambiance pesante qui règne à la maison depuis que son frère de 14 ans s'est noyé lors d'une sortie scolaire, mère dépressive, père silencieux et absent à tout contact.

Comment, dans ces conditions, ne pas être tout simplement éblouie lorsque Antoine la remarque, la recherche, flirte avec elle dans un recoin secret du bois sur la marche d'un vieux wagon rouillé ? Lui, le plus beau garçon du collège, élégant, sûr de lui, riche, que toutes les filles convoitent ! L'amour de jeunesse, fou et inconscient, va très vite prendre les couleurs de la plus triste des banalités : grossesse, départ du géniteur, avortement, colère parentale. Et la vie continue, morose et sans grande surprise ; un mari gentil et attentionné, François, deux enfants qu'elle aime mais tout au fond du cœur, l'intense sentiment de n'avoir rien réalisé des aspirations de la jeune Claire. Elle aura toute sa vie été agie au lieu d'agir elle-même.



Il faudra l'arrivée - étrange tout de même - d'Antoine dans un appartement voisin du sien, à Nice (mais qu'est-il venu faire si loin de chez lui et de leur histoire?), l'amitié surprenante qu'il s'attache à nouer entre les deux couples pour que Claire découvre qui elle est vraiment et ce qu'elle veut faire de sa vie.



Un drame épouvantable ressurgit du passé : le meurtre de la jeune Hélène, douce jeune fille venue passer ses vacances au même endroit qu'Antoine et Claire. Qui l'a violée et tuée? Bien sûr, c'est l'idiot du village qui a été accusé et mis en prison. Mais Claire revoit une scène affreuse entre elle et Claude, le très distingué père d'Antoine. Des mains qui s'insinuent, un viol évité de justesse. Et quand elle découvre les vêtements d'Hélène dans une cabane bien cachée, les noms des coupables potentiels lui viennent à l'esprit : Claude ? son fils Antoine ? Un affreux doute pendant des années.



La venue d'Antoine et de sa femme Paola remet tout en cause. L'amour d'enfance ne demande qu'à renaître, l'étrange prise de distance de leur fille Diane suppose des horreurs commises par son grand-père Claude, Paola perd pied. L'enquête sur un meurtre est doublée d'un drame familial.



Dans ce roman, l'auteure tient le lecteur en haleine grâce à ces éléments narratifs mais surtout aborde les ardeurs de l’adolescence, la difficulté à se réaliser soi-même, à échapper à la pesanteur du carcan social et familial. La fin m'a semblé un peu abrupte et trop romantique façon midinette. Il faut dire que j'avais sans doute choisi une autre option !



Un roman assez prenant dont on apprécie l'écriture à la fois soignée, précise et imagée. Un premier roman qui donne l'envie de voir paraître le deuxième !

Une très belle découverte !

J’aime découvrir de nouveaux auteurs et là je peux dire que j’ai rencontré une très belle plume. Au-delà de l’histoire de ce roman que j’ai trouvé très touchante, je suis vraiment tombée sous le charme de cette plume qui a travers des mots justes, biens choisis nous fait ressentir une multitude de sentiments.

J’ai beaucoup pensé à « arrête avec tes mensonges « de P. Besson car on y aborde des sujets comme les amours contrariées, la découverte des sentiments avec des mots merveilleux.

Je découvrirai donc avec beaucoup de plaisir d’autres romans de cette auteure !

Ce roman est une pure merveille. Une pépite à mettre entre toutes les mains. Je n’oublierai jamais cette lecture qui m’a profondément chamboulée.



Comment ne pas s’attacher à Paul, un garçon mal dans sans peau qui peine à trouver sa place. Ainsi qu’à Joseph, adolescent libre et insouciant. Leur rencontre va bousculer leur vie. Ils seront deux contre le reste du monde, plus forts, plus heureux. Ensemble, ils combleront les fêlures du passé, celles de Paul, blessé par une enfance sans amour. Jusqu’au drame, déchirant.



« Les Ailes collées », c’est le harcèlement scolaire, les non-dits, le dégout de soi, les critiques.

« Les Ailes collées », c’est la souffrance lorsque l’on a la sensation d’être une erreur de fabrication. C’est le sentiment d’abandon lorsque l’on demande une aide qui nous est refusée.

Mais « Les Ailes collées », c’est aussi la force de l’amitié et de l’amour qui font grandir la confiance et l’estime de soi. C’est goûter au bonheur et à la joie de vivre. Découvrir le respect, l’altruisme. Se sentir plus léger. Entier. Un mélange d’émotions intenses racontées par la plume sensible et poétique de Sophie de Baere.



Je n’ai qu’une chose à dire: ᴍᴇʀᴄɪ. Merci Sophie de Baere pour ce roman fabuleux.
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Paul vit dans une banlieue bourgeoise entre sa petite sœur, un père volage et absent et une mère alcoolique, quand Joseph arrive dans le voisinage. Un roman réaliste et dur sur l’adolescence, la découverte du désir, le harcèlement scolaire, l’homophobie, mais aussi un roman plein de tendresse, de compassion et de compréhension pour ses personnages. Des passages un peu attendus, mais un récit qui peut se lire comme un témoignage glaçant.

En très courts chapitres, comme des fragments, l’autrice retrace l’histoire de Paul et de Jacob, deux adolescents de 15 ans qui vont vivre un été qui bouleversera leurs vies.

L’écriture est douce et poétique, comme pour souligner, par contraste, la violence des sensations, la rugosité des relations et des sentiments.

L’histoire familiale est super bien campée et nous renvoie en mémoire des dizaines de familles similaires…

Le suspens est si fort que je n’ai pa pu lâcher ce livre, que j’ai lu en 2 jours.



Roman marquant, pour une écrivaine de grand talent : à lire !

Après une enfance provinciale ponctuée de concours de beauté, Alice monte étudier à Paris, où elle rencontre Jean. Un roman qui commence comme une histoire sociétale et une histoire d’amour et de poursuit comme une tragédie grecque. Récit de secret, de déchirement, de disparition et de résilience. Un roman plus dense et intense qu’il n’y paraît et qui ose aborder certains tabous avec compassion et sans jugement.

Ce livre est un coup de cœur

L’écriture est belle. Les courts chapitres s’enchaînent. On est pris par le récit. Les personnages sont attachants.



Sophie de Baere a su décrire les émois amoureux avec beaucoup de délicatesse. A force d’être dénigré, Paul renonce à ce qu’il aime, la musique, la danse. Le dégout de sa propre personne s’installe en lui un peu plus chaque jour.



Sujets abordés :

- Les liens filiaux

- Le harcèlement scolaire

- La découverte de sa propre homosexualité



C’est vraiment un très beau roman que je recommande vivement.

Ce roman est un joyau qui s'avale comme un sirop un après midi d'été.

J'ai été bouleversée par cette grande histoire liant Paul et Joseph.

Un roman hors du temps, unique. Une sublime histoire d'amour.

Merci à Sophie de Baere pour avoir retranscrit l'enfance avec cette justesse et cette sensibilité infinie.

Que dire de plus que ces nombreuses critiques élogieuses et bien méritées?...



Le jour de son mariage, Paul a la surprise de voir réapparaître son ami d'enfance, Joseph, et tout son passé lui revient à la figure. Paul est fils de chirurgien-dentiste, d'une mère tellement amoureuse de son père qu'elle s'en oublie. Quand elle s'aperçoit de ses incartades amoureuses, elle noie son chagrin dans l'alcool. Paul, lui, se débat au milieu de tout cela et essaie, tant bien que mal, de protéger sa soeur Cécile. C'est à ce moment-là qu'il rencontre Joseph, un drôle de garçon au charme aussi énigmatique que charismatique. Cette amitié va lui ouvrir des portes inconnues, et va aussi le pousser dans les bras et sous les coups de ses harceleurs au collège. Sa scolarité, sa vie, vont en être bancales. Quand enfin il rencontre Ana, sa vie prend une autre tournure; il s'apprête à devenir père quand il se marie. Mais les retrouvailles avec Joseph ne vont pas le laisser indemne.



Un très joli récit, raconté avec énormément d'émotion, qui ne peut pas laisser indifférent. Les phrases sont justes, coupantes, tranchées. La famille, qui devait être un lieu de refuge, devient l'endroit de tous les secrets, les non-dits, les hontes. Et puis, le temps passe et fait son oeuvre, détruit et raccommode.

C'est un presque coup de coeur pour cette histoire de famille et d'amitié, d'amour aussi et surtout, qui nous transporte et nous émeut.

Le jour de son mariage, Paul découvre la surprise que lui a faite Ana, sa femme : inviter des amis d'enfance qu'il n'a pas revus depuis....Parmi eux Joseph. La surprise est immense et replonge le jeune homme dans ses années d'adolescence, et plus particulièrement 1983/1984.



Paul, jeune garçon bègue, grandit dans une famille complexe, taiseuse... Son père est volage, sa mère boit pour noyer le désespoir de voir son amour la délaisser, et Paul et Cécile, sa soeur, grandissent tant bien que mal...

Puis vient la rencontre avec Joseph Kahn qui vit de façon bohème avec Iris, sa mère qui passe son temps à fumer de l'herbe, et son père, juif ultra orthodoxe qui vit à Toronto. Here comes the sun.... L'irruption de Joseph dans la vie monotone de Paul est un éblouissement : une alchimie forte lie les deux garçons, alchimie qui les dépassera lors d'une soirée d'anniversaire. Découverts lors de leur étreinte par les adolescents de leur collège, la descente aux enfers commence. Joseph disparait totalement de la circulation, tandis que Paul subira cette vague de haine, ce déferlement de violence de la part de ses pairs. Battu, humilié, maltraité, méprisé, Paul sera sauvé par ses parents qui l'envoient en pension pour fuir l'opprobre de cette petite ville de province. Mais en 2003, année de son mariage avec Ana, tout va voler en éclats...



Sophie de Baere a su comme personne décrire les affres de l'adolescence, les émois amoureux, les pulsions, l'amour absolu. Elle le fait avec délicatesse et nuance. Elle pose d'ailleurs parfaitementle problème du harcèlement scolaire, dont sont victimes 700 000 jeunes chaque année.

Elle évoque aussi la famille bancale, les solitudes qui s'entrechoquent, les apparences sociales de réussite qui masquent la souffrance avec une écriture ciselée, poétique, si juste... les courts chapitres s'enchainent, on est happé par le récit, par ses personnages si justes, si fragiles.

C'est un roman bouleversant que j'ai adoré et qui m'a beaucoup remuée. A lire absolument.

Intriguée par les nombreuses chroniques élogieuses au fil des ans, j’étais plutôt ravie de voir le dernier roman de Sophie de Baere figurer dans la sélection du Prix du LàC 2022. Malheureusement, la rencontre ne s’est pas faite. Autant le dire tout de suite: ma lecture fut un flop monumental.



Dans Les ailes collées (2022), son troisième roman après La dérobée (2018) et Les corps conjugaux (2020), l’autrice française Sophie de Baere se penche sur la maltraitance familiale, le harcèlement scolaire et l’homophobie à travers le difficile parcours de Paul, un adolescent sensible et différent, un fils négligé et mal-aimé, un camarade rejeté et brutalisé.



Bien que l’idée de départ soit prometteuse et les thématiques évoquées fort louables, Les ailes collées ne m’a absolument pas convaincue. Pire, il n’a su ni me toucher ni m’émouvoir malgré l’enchainement d’événements tragiques et la force de l’amour de Paul. La raison principale réside dans le style de Sophie de Baere que je n’ai, à mon grand regret, pas apprécié.



Le roman manque ainsi cruellement d’épaisseur, d’atmosphère, et s’apparente à mon sens à un enchainement de phrases courtes, très simples et souvent très factuelles. Dénué de toutes descriptions, le roman flotte dans un environnement géographique et temporel flou. L’utilisation explicite de dates très précises au début de quelques chapitres, le recours à certaines références musicales et habitudes alimentaires des années 1980 ou encore la mention du SIDA, le « cancer gay », ne suffisent en effet ni à donner corps au texte ni à rendre le contexte historique crédible: ces références sont peu subtiles et absolument pas exploitées. Quant à l’analyse psychologique, elle est quasi inexistante, rendant les personnages bien trop superficiels et caricaturaux. Enfin, l’histoire elle-même est répétitive dans la première partie (Here Comes The Sun / 1983-1984) et très prévisible dans la seconde (The Last Rose of Summer / 2003-2004).



Je suis consciente que mon avis est très sévère. J’aurais aimé qu’il en soit autrement.

J'ai trouvé ce roman il y a quelques jours dans ma boîte aux lettres sans aucune indication sur l'expéditeur, malgré diverses recherches, impossible de savoir de qui il venait !

Alors merci à cet(te) inconnu(e) pour cette très belle découverte !



Commencé ce matin, il fallait absolument que je le termine avant de me coucher. Il me fallait absolument connaître sa fin…

“Les ailes collées”, fait partie de ces romans poignants et bouleversants… Il a une noirceur rayonnante, et m'a captivé dès les premières phrases. Très vite, j'ai senti que cette histoire allait me toucher, me remuer. Dès lors, il m’était impossible de ne pas vivre, la tristesse et la souffrance ressentie par Paul.



2003.

Paul et Ana vont se marier et s'apprêtent aussi à devenir parents.

Ana veut faire une belle surprise à son futur mari, une surprise qui va replonger Paul vingt ans en arrière, à l'aube de son adolescence.



Été 1983.

Paul est mal dans sa peau. Timide, bègue et mal aimé, un père qui ne le “voit” pas et ne pense qu'à tromper sa femme, une mère qui a tout compris et noie au quotidien sa tristesse dans l'alcool…



… Et puis, il y a Joseph. Il est beau, il est libre, il est aimé de tous.

Dès lors, grâce à sa rencontre avec cet esprit bohème, la vie de Paul va prendre une tout autre direction…



Il y a de la passion dans la plume de Sophie de Baere. Elle griffe, elle écrit avec ses tripes, mais aussi beaucoup d'amour, de poésie et de sensibilité…

Je serai incapable, par mes simples mots, de retranscrire la façon dont Sophie m'a littéralement submergé dans cette histoire qui a beaucoup résonné en moi…



Pages après pages, l'émotion que j'ai ressentie montait, gonflait, alternant entre tristesse et colère.

Paul a subi tant de haine, tant de coups, je n'ai pu que compatir à son sort.

Et encore une fois, c'est la haine qui polluera un bonheur qui ne demandait qu'à s'épanouir.

Impossible de vous en dire plus sans trahir le récit.



Je me suis senti fragile à la fin de ma lecture, arrivée finalement beaucoup trop tôt.

On ne ressort pas entier d'un tel récit, d'une telle écriture…



“Les ailes collées” est le troisième roman de Sophie, après “La dérobée” et “Les corps conjugaux”.

Ma curiosité, me pousse tout naturellement à la connaître un peu mieux, à la découvrir un peu plus…



Un nouveau coup de cœur pour ce roman qui m'a fait revenir au cœur de mon adolescence…

Merci Sophie !
Lien : http://leressentidejeanpaul...

Paul est né dans une famille divisée. Son père trop souvent absent, accorde la majorité de son temps à ses maîtresses de passage au détriment de la vie familiale, et sa mère comble l’absence en noyant ses larmes dans les bouteilles d’alcool.

Alors Paul va chercher du réconfort là où il peut. Seulement voilà, Paul est bègue, il bute sur les mots et les copains d’école ne le ménagent pas.

Jusqu’au jour où il rencontre Joseph, un gamin du même âge que lui.

Entre Paul et Joseph, c’est le début d’une relation aux liens indéfectibles.

Et si la vie nous porte parfois à prendre des chemins différents, Paul sera pour Joseph comme un tatouage sur la peau. Joseph quant à lui, aura marqué Paul au fer rouge.

Et c’est cette brûlure qui va ressurgir le jour du mariage de Paul lorsque celui-ci retrouve parmi les invités, son copain d’enfance.

Nous sommes en 2003 et revoir Joseph ramène inéluctablement Paul à ses souvenirs de jeunesse. Un récit ponctué de Flash-back via les années 80 avec plein de références à ma propre jeunesse.



Je découvre Sophie De Baere et son écriture puissante portée par des mots justes. Elle manie les mots et les tournures de phrases avec un talent immense qui nous porte à voir de manière limpide les sentiments et les émotions de ses personnages.

Un livre qui aborde des thèmes forts et qui bouscule.

Et puis ce titre !!! ♥♥♥

Tellement bien choisi.

Combien, de nos jours encore, ont les ailes collées par les dictats des bien-pensants et du politiquement correct , par la peur de décevoir ceux que l’on aime ? Combien sont prisonniers de ses ailes collées qui les empêchent de prendre leur envol vers la vie qu’ils auraient eux même choisi ?

Très beau roman coup de cœur pour moi.

Merci à Astrid pour cette recommandation de lecture.