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Critiques de Sophie de Baere (422)
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Les ailes collées

Le titre "Les ailes collées" est une belle métaphore pour exprimer ce que va vivre Paul que l'on suit de son adolescence jusqu'à l'âge adulte.

Paul est un adolescent qui vit avec sa petite sœur, son père volage et sa mère qui se réfugie dans l'alcool. Tout n'est pas simple et s'il est un excellent élève, il va malgré tout avoir une scolarité difficile, compliquée car victime de harcèlement.

Le harcèlement est lié à une histoire d'amour, une passion qui va être brisée car non comprise, non acceptée. Nous sommes au début des années 80 et si aujourd'hui les choses ont un peu évolué ce livre n'est malheureusement nullement daté et l'histoire de Paul fait malheureusement sans doute écho à des histoires actuelles.

Le livre commence en 2023 par le mariage de Paul avec Ana qui lui a fait un cadeau surprise, elle a invité deux amis d'enfance Pierre-Henri et Joseph . Puis on replonge à l'été 83 où Paul à 14 ans.



Je n'aime pas forcément faire des comparaisons mais j'ai, à plusieurs moments de l'histoire, pensé à Philippe Besson. Lécriture est tout aussi sensible, à fleur de peau, délicate, tellement réelle. Mais ici il y a aussi de la cruauté, de la rudesse quasi insoutenable.

La bêtise des Hommes n'a vraiment pas de limite. Ce livre est un drame, une passion dramatique dans une société intolérante obtue et donc faussement ouverte. La mère de Joseph en est un bon exemple et une figure intéressante.

Et puis il y a aussi les relations complexes au sein de la famille même de Paul. Tout ne se voit, pas tout ne se dit pas et pourtant il y a tant à dire, tant d'amour... C'est un roman qui mérite bien le prix des lecteurs obtenu en 2023 .

L'histoire de Paul est poignante , si seulement cela pouvait faire réfléchir un peu mais j'ai des doutes.les personnes qui vont être sensibles à cette histoire sont déjà convaincues de l'horreur du harcèlement, quant aux autres....
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Les ailes collées

Y a t-il une meilleure occasion qu'un mariage pour reprendre contact avec de vieux amis que l'on a perdu de vue ?



En pensant faire une belle surprise à son futur époux, Ana décide d'inviter après leur cérémonie de mariage des amis d'enfance de ce dernier. Parmi eux se trouve Joseph devenu charpentier qu'il n'a pas vu depuis l'adolescence. Cette rencontre va être le déclencheur d'une introspection qui risquerait bien d'ouvrir une boîte de Pandore oubliée depuis de nombreuses années... Est-ce que que les ailes de Paul pourront se redéployer facilement?



Lauréat du Prix de la Maison de la Presse, "les Ailes collées" est un roman bouleversant où les souvenirs oubliés se révèlent aussi violents que douloureux. On y découvre des thèmes forts et marquants qui rappellera sûrement des souvenirs à un bon nombre de ses lecteurs...



J'ai beaucoup aimé découvrir cet ouvrage sous la forme d'un livre audio car Bernard Gabay a réussi à me faire ressentir les émotions de notre jeune Paul devenu depuis adulte. Malgré sa dureté, la plume de Sophie De Baerre est passionnante mais je pense qu'il faut quand même découvrir cette œuvre dans de bonnes dispositions car elle est puissante et assez marquante émotionnellement.



Je tiens à remercier Audiolib, Sophie De Baere et Netgalley France pour cette découverte dont je me souviendrai un sacré moment et qui traite de sujets qui sont généralement laissés de côté...
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Les corps conjugaux

* Pendant quelques instants le monde se tait.



Ce sont les derniers mots de ce livre qui m'a bouleversé et fortement troublé.



Sans le savoir Alice et Jean vont connaître un Amour hors du commun, un amour communion, un amour indissociable de leur deux corps et de leurs deux âmes.



S'ensuivra l'opprobre et le jugement sans appel de leur entourage.



Tels Zeus et Héra, Osiris et Isis leur amour resplendira dans une vie remplie d'épreuves qui leur paraîtront insurmontables et leur chemin sera pavé de renoncements et de douleurs.



Ils seront considérés comme des monstres, mais leur amour sera si puissant que malgré tout, il ne cèderont pas à la morale des Hommes.



"L'amour serait plus fort que tout, plus fort que la morale et les interdits".



"On ne peut pas contrôler l'amour ... où alors, ce n'est pas de l'amour.



Un livre qui se lit et se vit avec intensité !







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La Dérobée

*****



Claire a une petite vie... Banale, classique, sans originalité, sans éclat... C'est elle qui le dit, et cela lui convient. Elle est l'épouse de François, employé de banque, et mère de Victor et Solène, pour qui elle donnerait tout mais dont elle n'est pas très proche. Elle travaille dans une épicerie sur une aire d'autoroute et a peu d'amies. Tout aurait pu continuer comme ça, sans vague, si elle ne croisait pas son grand amour, son amour fou, celui de sa jeunesse, Antoine, qui vient d’emménager dans l'appartement au-dessus de chez elle, à Nice. Lui reviennent alors les souvenirs, ceux qui ont fait battre son cœur, ceux qui l'ont vu grandir et ceux qui finalement l'ont éteinte...



Sophie de Baer signe ici un magnifique premier roman. A la fois tendre et cruel, il met en lumière les premiers amours, les plus innocents, les plus vrais, mais ceux aussi qui peuvent à jamais rendre terne les suivants.



Claire a aimé, et aime encore passionnément Antoine, dont elle n'a plus de nouvelles depuis plus de vingt ans. Ils se sont rencontrés dans le petit village de Claire, alors qu'Antoine, parisien, y venait chaque été.

Suite à la mort accidentelle de son frère, Claire est une enfant qui s'efface, qui n'existe pas. Auprès d'Antoine, elle respire, elle revit. Mais un drame va bouleverser ses étés heureux et elle perdra alors l'homme de sa vie.

A 40 ans, croyant que sa vie lui suffit, elle va revenir sur sa jeunesse, sur cet homme et son père, sur les drames qu'elle a vécu. Et si son quotidien n'était finalement pas suffisant ?



Avec beaucoup de justesse, avec des mots choisis et pesés, Sophie de Baer nous touche et nous émeut à travers le regard qu'elle fait glisser sur ses personnages. On tourne les 236 pages de ce roman avec avidité, avec soif de plus, toujours plus... Des chapitres courts, des sentiments volés au temps, des personnages blessés pour qui rien n'est calculé... Et au final, un roman lumineux...



Un immense merci aux 68 premières fois pour cette sublime découverte...
Lien : https://lire-et-vous.fr/2018..
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Les ailes collées

« Cet été 1983, les plaisirs se vivaient à la chaîne. Des petits pois d'insouciance que les deux garçons écossaient à toute vitesse »

Paul et Joseph, c’est une histoire d’amitié. De reconnaissance. D’amour. De peau. D’essence. La rencontre de deux solitudes.

Paul et Joseph, c’est avoir 14 ans en 1983. L’adolescence dans tous ses états. Une envie d’ailleurs. C’est une rencontre qui marque une vie.

Mais « La jeunesse peut être une guerre silencieuse, un champ de bataille ou des enfants sont capables de tuer a bout portant leurs camarades. »

C’est ce que les 2 garçons vont découvrir à leurs dépens…

Les mots sont forts, la plume sensible.

Finalement, ça ne se raconte pas. Ça se lit 😉
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Les ailes collées

C’est au sein d’un cocon bourgeois et sans joie d’un couple bancal que nous faisons la connaissance de Paul, le fils aîné. Quatorze ans en 1983, réservé, bègue, lisse. Il fait la connaissance de Joseph Kahn, adolescent comme lui, élevé par une mère hyppie dans un camping.

Les deux garçons deviennent inséparables. Joseph est charismatique, il fascine Paul, son sort paraît enviable à côté du sien, grandissant entre un père absent, adultérin et une mère toujours amoureuse qui noie son chagrin et sa solitude dans l’alcool, obligeant Paul à s’occuper de sa petite sœur Cécile dont il essaie de préserver l’insouciance de l’enfance.



Paul a donc les ailes collées, on se prend à rêver qu’elles se déploient.



Avec ces quelques lignes, je ne vous ai presque rien dit car ces trois cent cinquante pages m’ont chamboulées, Paul m’a bouleversée avec sa sensibilité, ses émois, sa rage, ses doutes, son courage.



Ce roman n’est pas facile à lire, il nous fait souffrir, il révolte, mais qu’est-ce qu’il est beau et bien écrit !

Le style est simple, les chapitres courts s’enchaînent avec une fluidité naturelle, on glisse d’une temporalité à une autre sans bosse ni creux. Et puis, quel réalisme de la part de Sophie de Baere !



Les ailes collées, un gros coup de cœur qui fait mal et pourtant du bien aussi.

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Les ailes collées



17 mai 2003.

Paul semble fier. Il regarde avec amour et admiration la belle et frêle Ana qu'il vient d'épouser.

Un mariage simple, en comité restreint. Seuls les parents proches et les meilleurs amis sont invités à partager ce grand moment de bonheur.

Ana a peut-être jugé que c'était insuffisant, alors pour faire une belle surprise à son cher et tendre, elle a retrouvé et invité quelques amis d'enfance.

Ana jubile mais ne se doute pas un instant qu'un des invités va singulièrement troubler son mari et que la sérénité de son couple en sera complètement bousculée.

Car Joseph, c'est le feu passionnel qui a éclairé l'adolescence de Paul.

Paul, cet enfant non désiré par une mère devenue alcoolique et un père qui préfère la chasse à une vie de famille qu'il tente de fuir par tous les moyens.

S'annonce alors un interminable flash-back (ou analepse) sur l'enfance douloureuse de Paul qui à force d'accumuler les clichés m'a donné le sentiment de dériver insidieusement vers les rives de l'apitoiement.

Un flash-back qui précède un retour en 2003 en deuxième partie et donne toute sa justification à la reminiscence des sentiments de Paul envers Joseph.



Sophie De Baere dénonce ici de manière fort louable les problèmes liés à la maltraitance, l'homosexualité ou encore au harcèlement chez les enfants. Malheureusement, j'ai toujours eu la sensation de rester en marge de cette histoire, n'ayant jamais pu trouver la moindre anfractuosité pour m'accrocher à un récit manquant de beaucoup trop d'authenticité à mon goût.

Et la "rare poésie" annoncée en quatrième de couverture, qui à mon avis a contribué à renforcer l'aspect déjà bien trop romancé de cette histoire, a définitivement eu raison de moi.

J'ai ainsi relevé un florilège d'expressions que j'ai trouvées complètement hallucinantes pour un roman multi-primé et autant plébiscité.



"La maîtresse attendait quelque chose de lui et il faisait ce quelque chose"

"Avançant son front pour laisser à son grand frère le soin d'y coudre un baiser (...)"

"Car c'était là toute la beauté de Blanche : être un pont qui tangue"

"(..)cette attente qui ruisselle en silence"



Parfois, il faut se rendre à l'évidence. Quand ça ne veut pas coller...













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Les ailes collées

Eté 1983, Paul a une quinzaine d’année. Il est bègue et a beaucoup de difficultés pour se faire des amis. Elève doué, premier de sa classe, son père Charles est dentiste et adjoint au maire, sa mère Blanche est femme au foyer et alcoolique. Il s’entend bien avec sa sœur Céline sa cadette, avec qui ils s’inventent des mondes fabuleux.

C’est l’été de la rencontre, celle qu’il va faire avec Joseph, un gamin de son âge, extraverti, à l’aise avec tout le monde, qui vit dans une caravane avec sa mère, une hippie fumeuse de joints. Dès lors, le monde va s’ouvrir à Paul. Il va faire parti de la bande, celle de Richard le meneur et côtoyer les filles, Isabelle, Nathalie…

C’est l’été où l’adolescence de Paul arrive à un tournant qu’il n’aurait jamais soupçonné…

« Les ailes collées » est un roman à la forme légère, bien écrit mais au fond grave. L’auteure soulève des thèmes dont l’actualité s’est faite l’échos : la cruauté des enfants, le jugement et le harcèlement jusqu’au suicide. Au-delà des passages dont la mièvrerie ne fait qu’affaiblir la tension dramatique de cette histoire, Sophie De Baer raconte avec beaucoup d’humanité la tragédie que vivent beaucoup de jeunes LGBT qui se découvrent.

C’est un bon roman pour la plage qui se lit d’une traite et on ne risque pas une céphalée.

Prix maison de la presse 2022, pris des lecteurs 2023.

Editions J.-C. Lattès, Le Livre de Poche, 374 pages.

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Les corps conjugaux

L’amour tabou



Sophie de Baere confirme son talent avec un second roman qui suit le parcours d’une jeune fille bien décidée à réussir sa vie. Mais au lendemain de son mariage, tout s’effondre…



Après La dérobée qui signait des débuts réussis en littérature, Sophie de Baere confirme son talent avec ce second roman qui nous réserve à nouveau un lot d’émotions, quand une belle histoire d’amour plonge dans le drame. Mais n’anticipons pas. Nous partageons le quotidien d’une famille d'immigrés napolitains. Le père est couvreur, la mère couturière. Alice, la narratrice, vit avec son frère aîné Alessandro, handicapé mental et sa sœur Mona. Un quotidien d’autant plus difficile que son père a fui le domicile familial quand elle avait neuf mois, puis est décédé en tombant d'une échelle 12 ans plus tard.

Alors sa mère n’a qu’un rêve, donner à sa fille un avenir plus reluisant. Elle ne ménage pas sa peine pour la parer des plus beaux atours, pour faire de sa beauté un atout. Le 21 juillet 1983 – Alice a alors seize ans – Silvia Callandri tient sa revanche de macaroni, sa fille vient d’être élue Miss Sainte-Geneviève. Le début d’une carrière de modèle et de reine de beauté. Mais une carrière plus dictée que voulue, tout comme les études d’esthéticienne qu’elle entame sous l’injonction maternelle.

«Et puis Alessandro meurt. Mon frère, le tiot. Celui qui déposait le ciel sur la terre. L'enfant éternel qui hurlait l'alphabet et les jours de la semaine sous le vent mauvais de la route toute proche.» L’enfance d’Alice part avec son frère. Désormais, c’est elle qui choisit sa vie, même si cela doit faire de la peine à sa sœur.

À l'orée de ses 20 ans, elle part pour Paris où elle cumule un emploi de standardiste dans un magasin de literie et des cours du soir. Mais rien ne va se passer comme prévu. Elle rate son bac de quelques points et se retrouve au chômage. Trop fière pour rentrer en Normandie, elle va trouver du réconfort auprès de Jean, son voisin enseignant. Une nouvelle vie qui commence, conjugale.

Alors que tombe le mur de Berlin elle met au monde Charlotte. Des années de bonheur l'attendent, ternies par la rancœur de sa mère et les soucis de sa sœur Mona, qui se retrouve fille-mère, sans oublier l’attaque cardiaque de sa mère à la veille de son mariage.

Tout bascule quelques jours plus tard, lorsque Silvia décide de solder les comptes et va livrer à Alice les secrets de famille. Et ils sont terribles. La déflagration va provoquer des dégâts irrémédiables: «L'ogresse m’a tout pris. Mon enfance. Mon mariage. Ma fille. Ma dignité.»

Le récit se scinde alors en deux. On suit d'une part l'errance d'Alice, qui ne peut affronter son mari et sa fille, et qui choisit la fuite. Avec l'aide de Mona elle va se construire une nouvelle vie.

Et d'autre part le parcours de Charlotte et de son père, qui ont longtemps espéré le retour d'Alice, sûrs de son amour pour son mari et sa fille. Au fil des jours, ils devront pourtant se résigner sans comprendre. Leurs efforts pour découvrir la vérité ne seront pas couronnés de succès. Si Charlotte avait porté plus d'attention à la représentante en cosmétiques... Deux vies suivent leur chemin, mais restent reliées par un fil invisible qui ne va pas se rompre...

Grâce à cette construction, Sophie de Baere a réussi à instaurer une tension permanente. Les personnages sont constamment sur le fil du rasoir. Les émotions, de plus en plus vives, empêchent les acteurs de ce drame de s'engager vraiment, de vivre «normalement» et même de vivre. La définition du terme tabou, «ce que l’on ne doit pas toucher», prend ici tout son sens. Tragique et infranchissable.


Lien : https://collectiondelivres.w..
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Les corps conjugaux

*****



A 18 ans, Alice ne veut plus de ce corps objet que sa mère lui attribue depuis toujours. Finis les concours de beauté, les séances d'essayage et les garçons d'un soir, attirés par son physique uniquement. Elle quitte sa campagne, son petit village de Bolbec, et monte à Paris. Sa mère le vit comme un abandon et la raye de sa vie. Reste Mona, sa sœur aînée, qui maintiendra un lien dans cette famille désunie. Puis Alice rencontre Jean, et c'est l'amour fou, l'évidence, le sens de sa vie. La naissance de Charlotte fait d'Alice une femme et une mère comblée. Quelques années plus tard, le couple se marie... Et tout bascule...



Sophie de Baere n'est pas une auteur inconnue pour moi. Son premier roman, La dérobée, avait été un coup de cœur. C'est donc en confiance que j'ai ouvert Les corps conjugaux. Je ne sais pas à quoi je m'attendais, mais certainement pas à cette sublime lecture !!



L'histoire est surprenante. Le secret familial qui, une fois révélé, fera basculer les personnages est juste bien mené. On apprend à aimer Alice, Jean, Charlotte... On se surprend à croire à ce conte de fée. On affectionne particulièrement Alice, qui avance dans sa vie de femme, alors qu'elle était une adolescente blessée et peu sûre d'elle. Et une fois qu'on est ferré, le couperet tombe. Et on ne peut plus rien y faire : le sang se glace, les sens sont retournés et on cherche l'air pour tenter de reprendre son souffle...



Mais au-delà de ce drame, au-delà de ce couple anéanti, de cette famille déracinée, de cette enfant meurtrie, c'est l'écriture qui est parfaitement maîtrisée. Comme pour son premier roman, Sophie de Baer pose les mots à leur place, chaque phrase sonne juste. Les émotions sont tout autant décuplées par la poésie de l'écriture que par la façon dont on entre dans l'histoire.



On ne ressort pas indemne à la lecture d'un roman de Sophie de Baer. On en est plus riche... On en est grandi...



Merci à NetGalley et aux Éditions JC Lattès pour leur confiance...
Lien : https://lire-et-vous.fr/2020..
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Les ailes collées

Un des plus beaux romans que j'ai lus dans ma vie et j'en ai lu beaucoup!

Ana aime Paul. Le jour de leur mariage, elle a invité plusieurs anciens amis de Paul en surprise pour lui faire plaisir . Parmi eux Joseph, son meilleur ami au collège dont il n'a plus eu de nouvelles depuis 20 ans après un baiser dans le noir.

La plume de Sophie de Baere est belle, fluide et simple . Elle nous livre une bouleversante histoire d'amour, s'érige contre le harcèlement scolaire, nous fait ressentir les émois et les peurs adolescentes comme je les avais rarement lus. Elle nous donne à voir plusieurs facettes de l'amour avec un grand A. Un immense coup de coeur.
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Les ailes collées

Un roman touchant sur les non-dits, l'intolérance, le harcèlement et l'amour malgré tout.

Avec des chapitres courts, l'auteur nous parle de Paul, adolescent dans les années 80 puis, dans la seconde partie, trentenaire qui vient de se marier ; Ana est enceinte.

Il y a de la violence, des secrets de famille, des parents négligents, des adultes peu courageux, des préjugés et finalement des difficultés à aimer.

Il y a également du désir, un frère et une soeur qui se soutiennent et de la résilience.

La plume est élégante et intime.

Le récit est nostalgique, un brin pessimiste et poignant.

Un roman émouvant.



Lu dans le cadre du Prix du Livre de Poche 2023

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Les ailes collées

Foncer à l’aveugle dans un roman dont on n’a jamais entendu le nom de l’auteure et dont on ignore le sujet, peut être hasardeux, ou merveilleux.

C’est la deuxième option pour moi. Je ressors éblouie de cette lecture pleine de douceur et de bienveillance malgré la gravité des sujets abordés.

L’histoire commence par le mariage de Paul et d’Ana. La fête bat son plein, tous les convives savourent ces moments de bonheur partagés avec les nouveaux époux. Arrivent quelques invités soigneusement et secrètement choisis par Ana parmi les anciens amis de son époux. Parmi eux, Joseph.

Sophie de Baere nous ramène 20 ans plus tôt lorsque Paul et Joseph n’étaient que des enfants.



Je n’en dirai pas plus tant il est difficile de parler de ce livre. Il est tellement mieux de le lire pour découvrir une histoire magnifique, triste et lumineuse.

L’écriture de Sophie de Baere est parfaite et colle parfaitement aux sentiments de ses personnages.

« Les ailes collées » est un magnifique roman d’une grande sensibilité qui parle des qualités humaines et des empêchements que les autres nous imposent. C’est aussi un roman sur la vie, le destin, sur comment on grandit et comment on choisit de grandir, ce qu’on veut faire de sa propre vie.



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Les corps conjugaux

Alizia vit avec une mère possessive (qui rêve d'en faire une reine de beauté), sa soeur Mona et son frère Alessandro dans un village de Normandie où elle se sent à l'étroit. A 20 ans, elle quitte sa province pour Paris où elle rencontre Jean en qui elle reconnaît rapidement son âme soeur. Après des années de vie à deux et un enfant, elle l'épouse...et le quitte dans foulée... Voilà un roman qui m'a bien plu. J'ai aimé l'histoire d'amour tragique d'Alizia et Jean et plus particulièrement la délicatesse de l'auteure pour aborder un sujet délicat. Par contre, le comportement d'Alizia et le regard souvent dévastateur de son entourage m'a parfois étonnée. Mais la plume limpide, aérienne et sensible de Sophie de Baere m'a totalement réconciliée avec les passages moins appréciés et j'ai lu ce roman avec beaucoup de délectation. Merci à Netgalley et aux Éditions J.C. Lattès pour l'envoi de ce roman. #Lescorpsconjugaux #NetGalleyFrance
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Les ailes collées

*****



Paul vit l’un des plus beaux jours de sa vie. Il devient l’époux protecteur, bienveillant, tendre et attentionné d’Ana. Rencontrée 3 ans auparavant, il est tombé sous le charme de cette jeune femme souriante, simple et éprise de liberté. Ils ont des projets. Paul a oublié la peur, la honte, la douleur. Il a tout enfoui et croit sincèrement en une vie paisible. Pourtant, quand il aperçoit Joseph, cet ami d’enfance, ce garçon au passé lourd et chargé, c’est un violent retour en arrière… Paul rejoue alors cette époque sombre qui l’a mis à terre…



C’est le roman que j’attendais le plus… Entre l’excitation de retrouver l’écriture sublime de Sophie de Baere et l’appréhension d’aimer cette histoire autant que les 2 précédentes… Les ailes collées est tout simplement une réussite… Je remercie NetGalley et les Éditions JC Lattès pour leur confiance.



Sophie de Baere explore une fois encore les amours interdits. Elle nous offre le récit de vies brisées, de vies bousculées, de vies rapiécées. Elle nous fait cadeaux de personnages attachants et attachés.



Paul, adolescent, attend l’amour. Il rejette l’image que forme le couple de ses parents, deux êtres qui se blessent, qui s’attendent, qui se repoussent. Sa mère, amoureuse d’une ombre, le peine. Son père, éternel absent, attise sa colère.

Quand il rencontre Joseph, c’est un souffle nouveau, de liberté, de force, de fierté. Pourtant, il causera aussi la douleur, la honte, l’effacement de soi…



Le troisième roman de Sophie de Baere est parfaitement maîtrisé. On se laisse porter par ses mots, par cette petite musicalité qui vous berce dans son monde… Et puis, de ces ailes collées, on s’émeut, on s’attendrit, on se bouleverse. On espère tellement fort qu’elles vont se déployer, se révéler, s’épanouir… On se promet de ne jamais laisser glisser le silence, de ne jamais abandonner à son sort un corps qui se cherche et qui souffre, de ne jamais oublier de s’aimer…
Lien : https://lire-et-vous.fr/2022..
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Les ailes collées

Qu'il est difficile de mettre des mots sur des sentiments aussi forts une fois sortis d'une lecture qui à tout chamboulé à l'intérieur de nous...



Tant d'émotions me traversent en refermant ce livre...



Sophie réussis avec brio à nous transporter auprès de ses personnages.



Les chapitres sont extrêmement courts et vous poussent à tourner davantage les pages qui suivent.



Le titre "Les Ailes collées" prend tout son sens une fois la lecture entamée.



Cet ouvrage fait partie des romans engagés, qui a ici pour thème l'homosexualité et le harcèlement.



Cette solitude... nous pouvons la vivre même si nous sommes entourés.



"Alors, petit à petit, Paul avait appris à faire avec. Au fond, cette indifférence entre le reste du monde et lui ne le gênait pas vraiment ; elle l'accompagnait depuis si longtemps qu'il avait fini par la voir comme une amie, une protectrice."



Les mots utilisés sont impactants et résonnent jusqu'à en faire des échos.



"Tous deux élevés dans le culte du non-dit, ils découvrent l'incroyable puissance de la parole, se délestent peu à peu des bavardages stériles..."



Si je pouvais mettre au-delà de 5 étoiles, je le ferais. Cette lecture m'a énormément marqué et je ne suis pas prête de l'oublier, et encore moins prête à lâcher la main de Paul. Ce personnage restera de ceux dont on croise la route et dont on veut garder auprès de soi encore très longtemps.
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Les ailes collées

J’avoue, j’ai cédé à la tendance en empruntant Les ailes collées à la médiathèque. Mais c’est une déception, malgré la belle écriture parce qu’il n’y a rien de ce que j’aime : apprendre quelque chose, réfléchir, des personnages profonds et de l’espoir, même si la vie parfois vous enlève tout.



Paul se marie, une vie heureuse est devant lui, enfin ! Mais c’est sans compter Ana, sa femme qui a voulu lui faire la surprise de retrouver ses anciens amis. Parmi eux, Joseph Kahn. Ils se sont rencontrés adolescents, sont devenus les meilleurs amis du monde, puis tout a basculé.

L’intrigue est sombre, sans espoir.



Les thèmes sont nombreux et actuels : harcèlement scolaire, homosexualité et amours destructrices.



Je ne me suis pas attachée aux personnages, brossés à la va-vite même s’ils ont des caractères particuliers. Et pour tout dire, je me suis ennuyée.



J’ai aussi aimé la structure aux chapitres courts.


Lien : https://dequoilire.com/les-a..
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Les corps conjugaux

Chère Sophie,

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Lorsque j’ai refermé ton livre, il y avait comme une persistance, cette boule au fond de ma gorge, ce nœud serré d’émotions qui nait de ces textes profonds et bouleversants.

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Tout a commencé dès les premiers mots, et déjà cette sensation qui prend aux tripes, celle qui rebondit après chacune des phrases lues, qui t’accroche le cœur, enfièvre ton esprit et tu es là, tu t’enivres de ce texte, tu laisses chaque ligne s’immiscer en toi.

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Tu sais que ça va être fort, tu te connais, tu tentes même de résister un peu, tu penses que tu vas fractionner ta lecture, comme avec ces carrés de chocolat que tu savoures l’un après l’autre, mais que tu découpes avec concentration, méthodiquement, un peu pour aujourd’hui, le reste pour demain…Et puis non, c’est la gourmandise ultime du lecteur, tu n’es que pulsion, toujours plus, l’envie insatiable, ce ravissement contre lequel tu ne sais pas lutter.

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Alors les pages se tournent, la vague t’emporte, tu ne peux plus t’arrêter. Trop brillant, trop puissant, impressionnant, tu es submergée, ce livre c’est la passion, c’est l’amour plus fort que tout, c’est la tragédie en apothéose, dans ce qu’elle a de plus noble, de plus beau, de plus douloureux mais en même temps si magnifique, la sincérité des sentiments qu’aucun sacrifice ne peut éteindre.

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Et tu voudrais crier parfois, éloigner cette douleur que vivent les personnages, mais tu sais, c’est comme cela que cela doit être, tu entends les intentions de l’auteure et tu soupires un peu, vibres, respires plus fort parfois, et tu reconnais que le talent est là, dans ce récit dont tu ne souhaites changer aucune ligne, dans cette poésie et cette écriture si lumineuse, splendide et incroyablement parfaite.

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Voilà Sophie, juste ce message pour te dire que j’ai aimé ton livre, tellement mais plus encore que ce que je pourrais te dire.
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Les corps conjugaux

J'avais énormément aimé son roman "Les ailes collées" qui était un coup de cœur. Et c'est sans aucune hésitation que je me jette sur un autre de ses romans.



Et quelle claque ! Je ne m'attendais pas du tout à ça. Mais, vraiment pas du tout.



Le début du livre me semblait aller beaucoup trop vite dans le temps, bien que je n'aime pas trop traîner en début de roman, parce que j'aime être embarqué presque immédiatement.

Du coup, ça a failli être un gros point négatif. Mais il y a un effet waouw qui chamboule tout le cours de l'histoire. Et c'est ce waouw qui est devenu le gros point négatif.



Ce roman m'a clairement dérangé.



Bien que j'aime la plume de l'auteure, l'histoire en elle-même est extrêmement dérangeante et abusée selon moi... C'est un sujet casse-gueule... Ça passe ou ça casse. Et bien chez moi ce n'est malheureusement pas passé.



De plus, je n'ai pas accroché avec les personnages, chose qui est extrêmement rare pour moi.



C'est dommage...



Je ne peux vous en dire plus que la 4eme de couverture. Et je ne peux pas non plus divulguer le sujet principal qui m'a dérangé car ce serait spoiler.



Je continuerai tout de même à lire les romans de cette auteure sans tenir rigueur de celui-ci. Car la plume de l'auteure reste belle malgré le sujet de cette lecture.



Je suis clairement à contre-courant vis à vis des autres billets. Et j'en suis désolée.



Faites-vous votre propre avis les amis. Mais moi, je suis passé à côté.
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Les ailes collées

Très belle lecture mais difficile aussi ...



L'autrice écrit tout en sensibilité l'histoire de Paul, jeune homme harcelé, humilié et si peu soutenu par ses parents et le camp professorial.

On est vraiment bouleversée par tous les évènements, par le désarroi, la solitude de ce jeune homme.

Le titre très poétique reflète parfaitement cette jeunesse empêchée, brisée que beaucoup traverse que ce soi comme Paul, ne pas être dans la norme et devoir grandir, se construire malgré tout.



L'amour frappe lorsque l'on ne s'y attend le moins et si celui-ci sort en plus de la norme, il est difficile de le vivre intensément, entièrement.



L'autrice fait vivre son protagoniste sur 20 ans, ce qui nous permet de constater que le jeune homme a pu construire sa vie malgré ses blessures, ses drames d'enfance, tant au niveau social que familial.

C'est encourageant même si ce roman est difficile à lire, entre incompréhension, colère et hébétude face aux réactions de chacun.



Une lecture que l'on n'oublie pas.
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