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Critiques de Sophie de Baere (422)
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Les ailes collées

17 mai 2003, Paul épouse Ana. Cette dernière lui a réservé une surprise. Elle lui demande de fermer les yeux. Quand il les ouvre, ils sont tous là. Tous, ce sont ces êtres avec qui il partage des souvenirs. Ce sont ses amis : ceux de l’école de danse, ses collègues enseignants, ses anciens voisins, son ami d’école primaire. Et parmi eux, il y a Joseph, qu’il n’a pas vu depuis près de vingt ans. « Paul écoute le chant surgissant du passé » (p. 14), celui de l’été 1983, celui de la rencontre entre Joseph et lui.





Dès le début du roman, j’ai senti que l’auteure allait me bousculer, me raconter une histoire douloureuse, me montrer que l’humain est cruel et que «la vie est quelquefois obscène » (p. 202). Paul raconte les douleurs de l’enfance, au sein d’un foyer déchiré. Il revit les émois de l’adolescence, période à laquelle on aspire autant à se cacher qu’à être remarqué. A cet âge, chaque différence est une entaille dans l’acceptation ; certaines d’entre elles gravent des marques profondes et laissent des cicatrices irréversibles : un bégaiement, une inclination, un geste, un élan, etc… et la foule se déchaîne. Le silence fait aussi mal que les mots, l’impassibilité détruit autant que les coups. La fusion des violences, des blessures et des attentes mène à une explosion intérieure, qui conduit elle-même à la destruction. Parfois, les sentiments s’expriment dans ce qui est tu, les preuves se dissimulent dans ce qui n’est pas su par celui qui espère un signe. L’immobilisme peut n’être qu’apparent, la froideur n’est pas toujours le miroir des sentiments, mais pour celui qui en est l’objet, cela fait mal.





L’existence de Paul a vacillé en une soirée. Avec sensibilité, Sophie de Baere décrit l’ouragan qui s’est abattu sur lui. Une douleur en a entraîné une autre, tel un engrenage sans fin. Hélas, lorsque la foudre s’est abattue, ses repères étaient déjà fragiles et sa confiance en lui était déjà ébréchée. De plus, ceux qui auraient dû l’aider, se sont retirés de la scène, les victimes sont devenues coupables et les adultes ont démissionné.





Pourtant, au sein de cette détresse, l’amour est présent. Il est amoureux, amical, familial, charnel, maladroit, empêtré, enfoui ; il est, également, incandescent, superbe, véritable et profond. Il laisse des stigmates, mais aussi des émotions et des souvenirs passionnés. Les ailes collées se détachent et permettent de s’envoler, puis de se poser là où on doit être.





Pendant ma lecture, j’ai eu la sensation de vagues qui me transvasaient d’un rivage à l’autre. La mer était calme, ensuite le vent se levait, suivi de la tempête, puis l’immensité bleue s’apaisait, avant que le cycle ne reprenne. A la fin, avec un sentiment de nostalgie, j’ai rejoint la plage des coteaux, celle où Paul et Joseph se sont connus. Je n’avais pas envie de refermer ce roman, pour lequel j’ai eu un gros coup de cœur.




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Les corps conjugaux



Ce roman me laisse assez perplexe.On ne peut nier l'évidence, ce livre se lirait bien d'une traite, ce que j'ai à peu près fait, sauf que le début qui ressemble étrangement à du déjà lu, ainsi que l'écriture m'ont fait croire un bon moment à un "feel good", donc pour moi ça partait mal.

Mais soudain, un coup de tonnerre dans le récit, et là on entre dans une autre dimension; une tragédie belle comme du Racine qui se développe un long moment pour retomber dans une situation pour le moins scabreuse.

Il serait dommage de raconter cette histoire qui parle d'amour, mais quel amour!

Sophie de Baere dans son premier roman "La Dérobée"écrivait déjà sur des relations

difficiles dans lesquelles la mort rôde, et dans "les corps conjugaux", s'il n'y a que des victimes, il y a 2 morts tout de même, mais enrobés dans une écriture légère qui n'émeut point.

On nage dans des eaux interdites, au beau milieu d'un des derniers tabous de notre civilisation. S.de Baere le pose ainsi , tout de go. Complètement désinhibée, ou avec un brin de perversité? Je me pose encore la question.

Merci aux Edts J.C.Lattés et à NetGalley pour leur confiance renouvelée.
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Les corps conjugaux

Alice est une petite fille , une jeune adolescente très belle , elle fait la fierté de sa maman qui l’a fait participer à tous les concours de beauté qui existent , sa beauté , les nombreux prix reçus sont pour sa mère , une revanche , une victoire sur leur petite existence sans but , sans argent .

Très vite , Alice se rend compte qu’elle n’a pas envie de continuer dans cette voie , cette vie stérile , dans cet univers de paillettes , de faux semblants.

Contre toute attente , elle décide de prendre sa vie en mains et de partir à Paris faire des études , ce que sa mère et sa sœur ne comprennent pas .

A Paris , la jeune femme fait la connaissance de Jean , très vite , les deux jeunes gens , tombent amoureux , se marient et ont une fille .

Le bonheur est au rendez vous , enfin pour Alice .

Et pourtant quelques années plus tard , Alice part du domicile conjugal où elle semblait vivre heureuse , comblée , elle abandonne sa fille qu’elle adore .

Que s’est il passé qui l’oblige à un changement de vie aussi radical ?

Ça je ne le dévoilerai pas ...

J’ai eu une claque en lisant ce roman , je ne m’attendais pas du tout à ce retournement incroyable de situation .

La quatrième de couverture parle de dernier tabou , c’est tout ce que je peux en dire pour garder le mystère .

Une très belle écriture mais je me suis demandée pourquoi l’auteur aborde un sujet si particulier.

Lisez le pour vous faire votre propre avis .

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La Dérobée

Antoine ne voit plus Claire



Sophie de Baere nous offre un roman d’initiation à l’envers. Lorsque Claire retrouve Antoine, son amour de jeunesse, l’introspection est douloureuse. Le passé vient fracasser son présent.



Claire a fait sa vie. Lorsqu’elle fait le bilan, à quarante ans passés, elle n’a pas à se plaindre. Certes, il n’y a rien de très exaltant à se retrouver responsable de caisse sur une aire d’autoroute, à partager son quotidien avec François, un mari qui n’est guère attentionné – l’usure du couple a fait son travail – et une fille qui, de jour en jour, s’éloigne davantage d’elle. Reste l’assurance de couler des jours tranquilles au soleil de Nice. Jusqu’au jour où son passé lui revient en pleine figure.

Antoine, son amour de jeunesse, a choisi de s’installer dans l’appartement vacant de son immeuble en compagnie de Paola, son épouse. Dans la boîte à souvenirs, les premiers émois, l’amour éternel que l’on se jure, les plans sur la comète…

«Le 7 juillet 1987, Antoine Riedman est entré en moi calmement, sans tumulte. Comme s’il ne faisait que se conformer à notre destin. Et cet instant limpide est resté à jamais inscrit dans ma mémoire de midinette comme celui d’une promesse éternelle.»

Mais le temps des rêves prend fin le jour où elle fait la connaissance du père d’Antoine. L’avocat la rejette en trois phrases glaçantes. Puis, en autant de gestes équivoques, la réduit à un objet de plaisir et rien d’autre. La belle histoire de la fille ordinaire qui s’éprend d’un jeune d’une classe sociale plus élevée s’achève brutalement. Antoine disparaît du jour au lendemain, ne répond plus aux lettres, s’efface de sa vie. Ne reste que la tristesse, la douleur et un sentiment de trahison, d’abandon.

Il n’en reste pas moins que ce retour ravive les plaies, mais aussi la belle histoire. Claire peut-elle croire Jacques Brel lorsqu’il affirme qu’«on a vu souvent rejaillir le feu d'un ancien volcan qu'on croyait trop vieux»? En tout cas elle a envie d’y croire à nouveau, de pimenter sa vie trop terne à son goût. «Presque trente ans plus tard, je redeviens sa chose.»

Ce qui peut ressembler à un banal adultère prend bien vite une autre tournure. Le passé de Claire et d’Antoine est aussi marqué par un fait divers sordide, l’assassinat d’une jeune fille de dix-sept ans tout près de l’endroit où ils se retrouvaient pour s’aimer.

Sophie de Baere, avec un sens aigu de la construction, nous livre peu à peu les indices qui vont permettre de reconstruire le scénario de ce drame. Suivant Claire dans ses réflexions, on partage le tumultueux maelstrom de ses pensées, tour à tour exaltées, tour à tour désespérées. Jusqu’à un épilogue digne d’un thriller.

Voilà ce que j’appelle des débuts de romancière réussis !




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Les ailes collées

Je clôture ce livre, ce magnifique roman, le coeur serré mais tellement enchanté d'avoir parcouru chacune de ses pages.



Une histoire bouleversante, qui aborde un large éventail de thèmes que je me garderais bien de dévoiler ici, tant il m'a été appréciable de les découvrir au décours de ma lecture. La plume de l'autrice est aussi simple qu'elle est incisive. Elle décrit avec beaucoup de finesse et de talent l'être humain, les méandres de son esprit et de ses réflexions. Les joies, les souffrances, les peurs, l'amour, la colére, les regrets... Tout y passe, un véritable tourbillon d'émotions que l'on traverse avec le personnage principal, Paul, mais aussi avec les différents personnages secondaires. En refermant ce roman je suis sûr d'une chose, la merveilleuse capacité de résilience de l'être humain n'a d'égale que son extrême cruauté.



Il existe un vraie talent à savoir retranscrire la VIE, sur du papier et à fortiori a travers des personnages fictif. En levant le nez de mon livre, je n'aurais pas été étonné de voir Paul traverser mon salon le regard dans le vague perdu dans ses pensées. Pour moi, il s'agit d'un véritable don.



Ce livre est une merveille.













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Les ailes collées

Après avoir été très touchée par ses deux romans précédents, "La Dérobée" (2018) et "Les corps conjugaux" (2020), je ne pouvais passer à côté de ce troisième opus au titre qui évoque un envol empêché, une liberté mise à mal.

Nous suivons les pas de Paul pendant deux périodes marquantes de sa vie, à l'adolescence en 1983-1984 puis après son mariage en 2003-2004.

Paul, 14 ans, est un adolescent mal dans sa peau, bègue, sensible, seul. Il ne se sent pas aimé et pas compris ni par son père qui le rejette car il a honte de ce fils qui lui ressemble si peu, ni par sa mère trop envahie par l'amour trahi qu'elle porte à son mari. Un jour apparait Joseph, 15 ans, qui a vécu une vie de bohème avec sa mère et une amitié très forte se noue entre les deux adolescents qui permet à Paul de prendre de l'assurance, d'être lui-même. Mais un évènement contraint Joseph à partir au Canada chez son père; Paul reste seul face au harcèlement, aux insultes, à la violence de ses camarades de classe jusqu'au drame.

Nous retrouvons Paul le jour de son mariage avec Ana, enceinte. Celle-ci a voulu lui faire plaisir et a invité tous ceux qui ont compté dans la vie de Paul dont Joseph, installé dans la région comme charpentier. Et toute son adolescence lui saute au visage, les sentiments qu'il a tenté d'enfouir pendant 20 ans refont surface avec encore plus de force.

Sophie de Baere retrouve des thèmes qui semblent lui être chers : la difficulté d'être parents, l'adolescence cabossée, le premier amour qu'on ne peut oublier, qui remplit tout l'espace. S'y ajoutent le harcèlement scolaire, l'indifférence des adultes de l’Éducation Nationale qui donnent au roman ses pages les plus terribles, les plus éprouvantes qui m'ont rappelé le très fort "Raisons obscures" d'Amélie Antoine.

L'auteure prête toute sa sensibilité à ses personnages et nous offre de magnifiques portraits complexes, loin de tout manichéisme, d'hommes, de femmes et d'adolescents qui se débattent comme ils peuvent dans une vie qui ne fait pas de cadeau.

De très belles pages, où la sensualité s'exprime avec poésie, sont consacrées aux premiers émois, aux premiers désirs adolescents. D'autres, très émouvantes, nous rappellent que notre adolescence ne peut être oubliée, enfouie, enterrée et qu'un jour un évènement important (deuil, mariage, naissance) nous y replongera, nous obligeant à l'affronter et souvent à la comprendre, à l'accepter. La musique, très présente, est un vecteur de souvenirs qui se réveillent avec les premières notes de chansons qui ont scandé notre passé, comme une madeleine de Proust auditive.

Magnifique roman qui confirme, s'il en était besoin, une très belle plume qui parle si bien à nos émotions.
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Les corps conjugaux

Voici un roman époustouflant… un incroyable et bouleversant hymne à l’amour…

Impossible de résumer cette histoire que je ne voudrais en aucun cas déflorer. Il suffit de dire que cette lecture m’a emportée, remuée et émue au point qu’il m’a été difficile de lire les derniers chapitres tellement poignants. J’ai dû m’accrocher pour ne pas littéralement fondre en larmes devant ces pages magnifiques qui explorent les recoins les plus secrets et mystérieux de l’âme humaine et décrivent des émotions terribles, violentes, profondes avec une justesse rare. Quelle plume ! J’en frémis encore. Très belle entrée en littérature.

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Les ailes collées

Il faut s’attendre, en entrant dans ce roman, à tout délaisser pour le dévorer, envoûté par l’écriture si juste de Sophie De Baere. Depuis cette ville balnéaire de la côte d’émeraude, elle compose un cocktail de thèmes de société, pour nous dépeindre un monde impitoyable, notre monde, avec réalisme et sensibilité.



Il y a d’abord le harcèlement scolaire qui est LE problème de société actuel et existait déjà en 1983, lorsque commence cette histoire. L’acharnement d’un groupe, le laxisme des enseignants, le déni des parents, tout y est et tout contribue à la détresse des jeunes « différents ».



Il y a aussi cette famille qui ne s’aime pas, ou du moins qui ne montre pas ses sentiments. Et pourtant l’amour est là, animal, instinctif mais enfoui, parce qu’on ne montre pas ces choses-là. Une impossibilité peut-être, une faiblesse sans aucun doute. Alors les enfants, les adolescents, souffrent seuls, de ce manque d’amour qui les fait entrer dans le monde totalement démunis.



Il y a l’homophobie, sociétale et inébranlable, qui veut que l’on soit « dans la norme » pour s’intégrer, pour réussir sa vie. Et si le piano que joue Paul est une marque d’excellence, la danse ça l’est moins pour un garçon ; mais bon, disons qu’avec Travolta ça peut encore passer.



Et surtout, ce qui explose dans ce roman, c’est LE grand amour, celui qu’on ne vit qu’une fois et qu’on ne dépasse jamais, celui qui va rythmer notre vie, la détruire parfois parce que rien n’a autant d’importance que cette passion. C’est la mère, pour le père qui la trompe et la délaisse, et c’est Paul et Joseph qui s’attirent comme des aimants depuis leur première rencontre à 14 ans.



Mais tout semble n’aboutir qu’à l’échec, tout vient s’échouer sur le mur d’une vie rugueuse et sans joie. Pourtant ce qui est beau dans cette histoire, c’est cette flamme qui subsiste même lorsque que vingt années passent et qui continue de briller, immuable. J’ai juste regretté que les personnages se dévoilent si tardivement, le père notamment, car nos sentiments se sont déjà construits, faussés certainement.



Un roman puissant et déchirant, fait de chapitres courts et de pages qui défilent sans que l’on s’en rende compte, un roman qui nous aspire dans un tourbillon d’émotions d’où jaillissent la révolte, la passion et l’espoir.
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Les ailes collées

Anna pense faire une bonne surprise à Paul pour leur mariage, elle a invité à son insu ses vieux copains de collèges, dont Joseph, qu’il n’a plus revus depuis vingt ans, mais elle ne sait pas qu’elle ouvre la boite de Pandore. Cette rencontre le replonge dans l’été 1983, il a quatorze ans, vit dans une famille bourgeoise entre un père fuyant et une mère qui noie ses chagrins dans l’alcool. Enfant il était bègue, son père brillant dentiste et adjoint au maire en a honte, il le considère comme un échec. Paul a peu d’ami et grandit tant bien que mal avec sa petite soeur dans une famille sans amour et sans communication. Puis un jour de juillet, il rencontre Joseph sur la plage, un adolescent solaire, ouvert aux autres et doué pour le bonheur. L’amitié est immédiate et le rayonnement de Joseph rejaillit sur Paul qui devient enfin un élève populaire… jusqu’à ce soir de janvier 1984 où lors d’un anniversaire, les deux garçons qui se croient seuls échangent un baiser, mais leurs camarades les surprennent et l’enfer s’abat sur eux.



J’ai découvert ce livre en version audio grâce à Audiolib et Netgalley, il est lu par Bernard Gabay. J’ai d’abord été surprise par sa voix grave puisque la majorité du roman se passe quand Paul est adolescent, mais en fait elle s’accorde très bien à la gravité de cette sombre histoire. Il nous transmet très bien les souffrances et le désespoir du héros. Car il ne s’agit vraiment pas d’un roman léger. Paul grandit sans amour, doit prendre soin de sa petite soeur car les parents ont démissionné. Son amitié pour Joseph finit mal, Joseph s’enfuit et Paul se trouve confronté à un harcèlement scolaire d’une violence terrible.



Toute sa vie Paul s’interroge sur son identité sexuelle, est-il homosexuel ou pas ? Joseph est-il un accident d’adolescence ou son seul amour ? Dans son milieu ce genre de question ne se pose pas et entraîne le rejet. Pareil pour Joseph dont le père est un Juif orthodoxe. Cette thématique domine une grande partie du livre. Elle ne me passionne guère et j’ai eu de la peine à entrer dans cette histoire dont le début est très lent. Le harcèlement scolaire est aussi au centre de l’intrigue, les camarades des deux garçons sont totalement homophobes et le font savoir avec une très grande violence, Paul subit un véritable martyr qui durera des mois, jusqu’à l’été 1984, il se dénouera aussi dans la violence. J’ai trouvé ces scènes excessives, accentuées encore par l’aveuglement des parents. Le manque de soutien et d’écoute à l’égard de Paul m’a révoltée. on dirait que tous les adultes ont démissionné. Certes les choses n’étaient pas aussi ouvertes qu’aujourd’hui, mais quand même, 1984 ce n’est plus le moyen âge.



Je n’ai pas aimé du tout la fin, que je trouve trop facile, une manière de mettre les problèmes sous le tapis sans répondre aux questions, en plus elle ne m’a pas surprise, je m’attendais à ce tour de passe-passe. Malgré les excellentes chroniques, j’ai un avis mitigé sur ce livre. Les personnages sont aussi trop caricaturaux à mon goût, ils manquent de nuances, tout comme les situations, on est dans un monde en noir et blanc qui ne me convainc pas. Le contexte historique est trop peu exploité et les évènements trop prévisibles, l’idée de départ était excellente, mais le résultat n’est pas à la hauteur à mon avis. La rencontre magique avec ce roman n’a pas eu lieu.



#LesAilescollées #NetGalleyFrance !


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Les ailes collées



Deux époques.



1983, l’âge des Chamallows et des Car en sac, des premières pelles, des premières cigarettes, des premières boums et des premiers émois.

L’âge aussi des rencontres qui changent une vie.

Paul et sa jeune sœur Cécile grandissent dans l’ombre d’un père qui a cessé d’aimer leur mère et d’une mère qui se consume d’amour pour un homme qui ne l’aime plus.

Garçon solitaire, bègue et chétif, Paul s’efforce de donner le change, de s’intégrer auprès de ses pairs et de s’occuper de Cécile du mieux qu’il le peut.

L’amitié de Joseph, qui est tout ce qu’il n’est pas, lui ouvre les portes de la reconnaissance, de la fantaisie, du bonheur simple d’être ensemble et d’être soi.

Un instant d’abandon, et cet équilibre précaire est brutalement détruit. Paul entame alors une lente descente en enfer.



2003, l’âge des choix raisonnables. Cécile, puis Paul, tentent d’échapper au modèle parental et à la lourde chape qui pèse sur leurs frêles épaules.

Mais on ne se défait pas si facilement de ses rêves, de ses fantasmes, ni de son identité réelle.

Surtout lorsque le passé refait brutalement surface.



Depuis l’enfance Paul a les ailes collées par son éducation bourgeoise, le déni parental, la honte et la peur du qu’en dira-t-on. Restera-t-il à jamais empêtré dans un simulacre de normalité, ou bien parviendra-t-il à prendre son envol et à vivre sa vraie vie ?



Des thèmes qui prennent aux tripes, une plume sensible et juste, des chapitres courts qui insufflent du rythme au récit : ce magnifique roman, déjà récompensé par le Prix Maison de la presse 2022, mériterait d’autres distinctions
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Les ailes collées

Ma chère Sophie, généralement je commence mes chroniques avec un petit résumé du roman pour mettre en appétit mes lecteurs. Cependant, pour vous, j'ai décidé de bousculer mes habitudes comme votre roman m'a bousculé et bouleversé. J'ai la chance de vous suivre depuis le début : "La dérobée" puis "Les corps conjugaux"..



Deux coups de coeur pour vos précédents romans, jusqu'à aujourd'hui où vous sortez "Les ailes collées". Pas de suspense, votre nouveau roman est un énorme coup de coeur comme on n'a rarement en tant que lecteur. Ce genre de roman qui reste gravé, ce genre de roman où on se demande comment passer à autre chose après.



Ma chère Sophie, vous voilà au sommet de votre art car ce roman : quelle force, quelle puissance, quel talent ! Paul et Joseph sont à jamais gravés dans ma mémoire !



Cette plume qui ne change pas depuis "La dérobée" monte en puissance : délicate, fluide, d'une intense émotion, qu'il est impossible de lâcher votre roman jusqu'à la dernière page, et quelle page que la dernière de votre roman !



17 mai 2003 : Paul et Ana se marient, pour faire plaisir à son mari, Ana retrouve et invite d'anciens amis dont un certain Joseph : le passé resurgit, les bouleversements profonds, les souvenirs douloureux, un amour enfouit et l'été 1983 est sous nos yeux, dans nos mains !



Mais quel grand, très grand roman ! Pas besoin de long résumé et long discours pour vous donner envie de lire ce roman aux sentiments sincères et brutes. Courez chez votre libraire, acheter, lisez, choyer ce roman ! Sophie, je crois bien vous avoir fait ici une terrible déclaration d'amour et vous le méritez amplement !
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Les corps conjugaux

Alice est belle, très belle. Sa mère vit sa jeunesse par procuration : elle la fait poser pour des publicités et la fait participer à des concours de beauté. Un jour, Alice dit non à l’existence que sa mère lui impose et part étudier à Paris. Silvia ne lui a jamais pardonné cet abandon.





La jeune femme rencontre Jean et c’est l’amour fou entre eux, ils étaient faits pour se rencontrer. De leur union, naît une fille, Charlotte, et ils se marient, lorsque la petite a dix ans. La cérémonie est aussi l’occasion de retrouvailles : depuis son départ du domicile familial, c’est la seule fois qu’Alice revoit sa mère. A la suite d’une discussion entre elles deux, la mariée abandonne son foyer.





Quelques jours avant de lire ce roman, je disais à mon époux, que je refusais de lire des livres qui traitaient de certains sujets et je lui donnais la liste de mes tabous. Ne jamais s’avancer…





Comment une mère peut-elle quitter son enfant et le laisser grandir avec ce sentiment d’abandon et de culpabilité ? Il est difficile de se construire avec ces bases. Pourtant, lorsque l’on connaît la raison, on comprend qu’un acte qui apparaît comme une trahison peut être une preuve d’amour. Le bonheur était trop grand, «L’ogresse m’a tout pris. Mon enfance. Mon mariage. Ma fille. Ma dignité. », ne restait que la fuite.





Alors que nous savons les origines du départ d’Alice, Jean et Charlotte, eux, n’en ont pas connaissance. Pendant longtemps, ils espèrent son retour. Et moi, lectrice, quels sont mes sentiments au sujet de cette histoire qui va à l’encontre de mes convictions ? Je suis désemparée, tourneboulée, déstabilisée et déchirée. Je m’imagine, à la place des personnages et, tel un métronome, je fais un choix, puis un autre, et je reviens au premier. Et pendant que je tergiverse, les personnages continuent leur vie et les drames s’enchaînent, sans que je puisse réagir. Je ne juge pas et je ne sais pas ce que moi, j’aurais fait. Je pleure et je rage après ces destins qui auraient pu se poser, partout ailleurs, dans le monde. Il est si vaste !





La suite sur mon blog...




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Les ailes collées

Paul est un jeune collégien timide qui ne s’épanouit pas dans sa petite famille aux codes bourgeois. Quand il rencontre Joseph au hasard sur la plage, c’est le choc. Il est marqué et séduit par l’indépendance d’esprit et l’assurance de son nouvel ami qui vit dans une caravane une vie de voyage et de bohème auprès de sa mère Iris.



Mais dans les années 80, les tristement nommées « années SIDA », une relation si puissante entre deux hommes choque. Paul et Joseph se font surprendre par leurs camarades et la haine se déchaîne. Alors que Joseph part, Paul endure brimades et humiliations, un bizutage permanent d’une violence inouïe, aux yeux de tous, notamment des adultes.



Bien plus tard, Paul tombe amoureux d’Ana, le souvenir de Joseph s’est affaibli avec le temps. Mais quand ce dernier revient dans la région, Paul se souvient et son désir renaît.



Un texte extrêmement poignant sur la force du désir et des sentiments, sur la différence et l’intolérance. La lecture est parfois ardue car les sévices subis sont à peine croyables. L’empathie a été immédiate et totale me concernant et ce roman parvient à nous faire ressentir les émotions de ce jeune homme attachant, de l’adolescence jusqu’à l’âge adulte. Sophie de Baere se glisse avec conviction et finesse dans la peau d’un autre. Bravo !



Entre le roman social et le récit initiatique, ce texte sonne juste.



Je recommande cette lecture, touchante jusqu’aux toutes dernières pages.
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Les corps conjugaux

Depuis ma lecture de Les ailes collées j’avais très envie de lire les deux romans précédents de Sophie de Baere.

C’est chose faite avec Les corps conjugaux (2020).



Ce roman m’a fait penser à un album de photographies, que l’on prenait plaisir à feuilleter, pour y retrouver des souvenirs enf(o)uis ou y déceler quelque ressemblance avec un(e) aïeul(e).



Sur ces photos on voit Silvia jeune, à Naples. Silvia et son amoureux, le beau Giovanni, devenu son mari et le père de ses enfants.

Silvia et ses trois jeunes enfants, Alessandro, Alizia et Mona. Après les avoirs abandonnés, le père est mort.

De nombreuses photos de la petite Alizia, qui se fait appeler Alice.

Alice si jolie que Silvia l’habille en poupée, la fait grimper sur les podiums afin qu’elle soit élue reine de beauté.



Puis Alessandro meurt, Alice trouve le courage de quitter le nid et l’emprise maternelle.



À Paris elle rencontre Jean, une évidence. De cette union parfaite naîtra une fille, Charlotte. Bonheur absolu.



Mais un jour, sans prévenir, Alice prend de nouveau la fuite, laissant derrière elle un mari et une enfant éplorés.



Je ne peux en dire plus sans déflorer l’intrigue.

Une intrigue pas totalement crédible, mais superbement portée par la plume tantôt sensuelle et caressante, tantôt acide et mordante, absolument hypnotique, de l’autrice.



Ce roman parle d’amour. Maternel, fraternel, filial, charnel, fou.

Il parle aussi de secrets, de mensonges, de fuites et de sacrifices.



Beaucoup aimé !
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La Dérobée

Un vrai sens de la narration. Une plume poétique qui se laisse parfois embarquer dans des images incongrues. Des personnages complexes que l'on a envie de suivre.

Un tout inégal, des retournements pas toujours crédibles. Des passages trop rapides ou passés sous silence au détriment du rythme de l'histoire.

Un bon moment en dépit de cela
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Les ailes collées

Paul a bien du mal à grandir et à trouver sa place au sein de cette famille dysfonctionnelle, une mère folle amoureuse de son mari, qui la trompe et l'ignore tant qu'elle finit par se réfugier dans l'alcool, et une petite sœur qu'il essaie de protéger. Alors quand il rencontre le charismatique Joseph Kahn, élevé sur la route et dans un van par une mère hippie anticonformistre, c'est une amitié façon coup de foudre qui va naître, voire même un peu plus. Mais dans une petite ville de campagne dans les années 80, il ne fait pas bon être différent et Paul va en payer le prix fort.



J'attendais beaucoup de ce roman, en ayant lu de multiples critiques élogieuses et ayant vu sa note record sur Babelio, et en même temps je ne savais pas trop à quoi m'en tenir car j'avais essayé de ne pas trop retenir, voire de zapper, la partie descriptive des critiques. J'ai d'abord été séduite par les premières pages intrigantes qui instaurent une atmosphère lourde : quel est vraiment le sujet du roman, cette mère amoureuse déçue, mariée trop jeune et se noyant dans l'alcool, ce père absent que l'on sent plein de violence rentrée ou ce jeune enfant mal aimé qui rêve d'une autre famille et d'une mère qui serait réellement présente pour lui ? Et puis au fur et à mesure que les pages défilaient et que le sujet se recentrait sur Paul, son amitié avec Joseph qui se transforme petit à petit en attirance et le désastre qui va faire suite à la révélation de leur amour, j'ai commencé à m'ennuyer. J'ai trouvé cette histoire très répétitive et assez prévisible, le harcèlement que subit Paul est certes horrible mais on voit venir les événements longtemps avant et on a du mal à croire que aucun des adultes présents ne se préoccupe un minimum du jeune garçon.



J'ai continué ma lecture en me disant que peut être la 2nde partie qui se passe 20 ans plus tard et raconte la vie de Paul devenu adulte, jeune marié et bientôt papa, apporterait des clés permettant de faire décoller l'histoire et de l'apprécier. Malheureusement j'ai trouvé que ce n'était pas le cas. Les personnages restent figés dans les portraits que l'auteure en a dressé au début, j'ai vite eu l'impression de tourner en rond, de ressasser toujours la même chose, cet amour tellement grand que Paul ne peut l'oublier au point qu'il va à nouveau remettre sa vie en jeu, sa relation compliquée avec sa mère décrite tantôt comme victime, tantôt comme incapable de s'occuper de ses enfants. Je l'avoue, cela m'a vite lassée et le style assez particulier de l'auteure, ses phrases courtes, souvent saccadées et se répondant en écho d'un paragraphe à l'autre ont également fini par m'agacer à force de répétitions.



Au final je termine déçue. Les ailes collées n'est pas un mauvais roman mais il n'a pas su m'emporter, peut être n'était-ce pas le bon moment pour moi ? Je l'ai trouvé très long, très lent, alors même que ma lecture était rapide et surtout j'ai eu l'impression de sujets déjà beaucoup débattus et lus sur lesquels il aurait été possible de faire beaucoup mieux alors que cette histoire n'apporte finalement pas grand chose. Un avis à contre courant de la plupart des critiques sur Babelio, dommage pour moi qui m'attendait à une belle découverte !
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Les ailes collées

Sorti en début d'années en format papier, ce livre avait suscité un grand nombre de chroniques élogieuses. Pour ma part, j'étais passé à côté mais j'ai pu me rattraper avec la version audio.



Lorsqu'il revoit Joseph, Paul se souvient des évènements qui ont bouleversé son destin. Dès lors, ses secrets refont surface et amènent avec eux les remords et les regrets.



Même si la complexité de la famille et l'enfance sont au coeur de l'histoire, ce texte est surtout une ode à la différence. Il est aussi un constat de la difficulté à se faire accepter tel que l'on est. La société a des normes autoproclamées et si un individu ne rentre pas dans les clous, il est de suite mis de côté. Pour ne pas dérangé ce mode de pensée, la plupart des gens préfèrent souvent taire leur véritable nature qu'affronter la vindicte populaire. La tranquillité vaut parfois mieux que la liberté.



« Les ailes collées » est une boule d'émotion qui vous écrase l'estomac. Sans jamais tomber dans le pathos, l'autrice arrive avec brio à créer une empathie envers son héros. Tout son parcours chaotique devient le nôtre. L'injustice du monde nous agresse alors jusque dans nos tripes. Certaines scènes sont si douloureuses que j'en ai serré les poings, impuissant !



Pour ce qui est de l'écoute, la voix de Bernard Gabay accompagne avec délicatesse la brillante écriture pleine d'humanité.



Avec sa fragilité exacerbée, cette histoire va titiller votre sensibilité et vous émouvoir aux larmes. Sophie de Baere nous offre un roman intense sur la complexité de l'amour sous toutes ses formes. Ma première lecture de cette écrivaine ne sera pas donc la dernière tant elle m'a chamboulé. Je vous exhorte à genoux à lire ce coup de coeur d'une puissance émotionnelle folle, qui vous marquera au fer rouge !
Lien : https://youtu.be/twHAS6W7znU
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Les ailes collées

C’est le jour de son mariage pour Paul. Ana, sa jeune femme lui a préparé une surprise : réunir ses anciens amis d’école. Et parmi eux se trouve Joseph Kahn. Avec Joseph, c’est tout l’été 1983 qui remonte à la surface et les liens qui se sont tissés entre les deux jeunes adolescents. C’est la lumière qui est venue de cette relation mais aussi l’ombre qui l’a peu à peu détruite. Vingt ans plus tard que va-t-il se passer entre Paul et Joseph, que reste-t-il de cet été ?



Sophie de Baere découpe son récit en deux parties. Elle nous raconte tout d’abord cette année 1983 où tout a basculé pour Paul. Sa rencontre avec le charismatique Joseph, qui le sort de sa torpeur familiale et qui le tient éloigné d’une mère alcoolique et d’un père coureur de jupon, va transformer son adolescence. Car l’amitié entre les deux jeunes garçons va se muer en tendre amour. « Parce que c’était lui, parce que c’était moi » semble parfaitement s’adapter à l’histoire de Paul. La relation entre Paul et Joseph est unique, lumineuse, transcendante. Mais leur histoire va bientôt être découverte par leurs camarades de classe et leur vie va devenir un enfer : harcèlement, violences verbales et physiques… En ces années 1980, années de l’apparition du SIDA, il n’y a aucune indulgence à attendre, ni de la part des plus jeunes ni de la part des adultes.



La seconde partie est consacrée à la vie d’adulte de Paul et à la relation qui se renoue avec Joseph, une fois les deux hommes remis en présence.



Le postulat de départ est prometteur, le traitement un peu moins réussi. L’histoire semble tourner en rond et surtout l’ensemble des événements qui arrivent sont prévisibles. Le lecteur éprouve du mal à s’attacher aux personnages malgré tout ce qui leur arrive. Le contexte des années 1980 semble aussi assez mal exploité. A part une brève allusion au SIDA, qualifié à l’époque de « cancer gay », on pourra déplorer qu’il n’y ait aucune contextualisation. Le roman se résume à une bête et méchante vendetta menée par une bande d’adolescents idiots contre des jeunes garçons amoureux et une ville qui ferme les yeux sur ces exactions, comme si l’homosexualité était une justification suffisante pour les harceler.



Le tout manque de profondeur, de psychologie et d’analyse. Les événements s’enchainent, simplement, pour amener le lecteur à une conclusion sans surprise. On pourra largement sauter quelques pages sans perdre le fil du récit tant tout se répète. Pas de belle surprise donc, malheureusement.
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Les ailes collées

Superbe roman tout en finesse. D’une grande sensibilité.

15 ans que Paul et Joseph ne se sont pas vus. 15 ans où chacun a tracé son chemin, fait ses choix, a construit sa vie.

Paul et Joseph se retrouvent. Et les repères volent en éclat, les doutes s’installent et les langues se délient.

Un ouvrage sur la force de la filiation, du temps qui passe, de la parole qui se libère et des liens amoureux.

Sophie de Baere gagne encore en maturité avec ce dernier roman. Sa plume posée, délicate et juste fait des ravages. Superbe
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Les ailes collées

Paul se rêvait musicien, handicapait par les mots qui ne sortaient pas comme il fallait et qui l'excluaient dans la cour de récré, il s'est réfugié dans les livres jusqu'à sa rencontre avec Joseph. D'autant que chez lui, il ne pouvait trouver le réconfort espéré ente un père absent et une mère qui attendait ce dernier en essayant d'oublier cette absence. Entre les deux adolescents, l'entente est immédiate, une amitié forte va commencer mais leur chemin se séparera jusqu'à leurs retrouvailles au mariage de Paul orchestré par Ana. Les souvenirs douloureux affluent car après le départ de son ami la vie de Paul va basculer, cette rencontre va alors influencer le présent. 



J'ai commencé les premières pages tranquillement en me demandant d'où venait tant d'enthousiasme car finalement ce roman abordait un sujet de société qui se retrouve désormais régulièrement en littérature, même si cette fois nous basculions dans les années 80. La violence, la terreur, le déni des adultes étaient certes abordés avec beaucoup de justesse, faisaient mal aux trippes mais pour autant il m'a fallu plusieurs pages pour être happée par ce roman mais ensuite c'est en apnée que je l'ai dévorée ne pouvant plus le quitter et c'est bouleversée que je l'ai refermé. L'autrice aborde avec perfection, l'amour sous toutes ses formes parfois maladroit parfois silencieux, celui qui fait souffrir mais qui vous fait vous sentir vivant. 

Un très beau roman dans lequel je suis rentrée doucement, embarquée avec des personnages forts, des silences pesants et un dénouement bouleversant! La plume de l'autrice est belle, juste et vous offre une palette d'émotions intenses, elle nous rappelle l'importance d'accepter nos enfants tels qu'ils sont, d'être présent pour eux et de les sensibiliser pour que demain ils puissent vivre sans danger et que leurs ailes se déploient! A découvrir! Merci aux Editions J.-C. Lattès d'avoir accepté ma demande de lecture #lesailescollees #netgalleyfrance
Lien : https://leslecturesdemamanna..
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