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Citations de Sylvie Baron (267)


Couverte de blanc par les assauts du rude écir en hiver, vêtue de vert tendre en été et d’or fauve à l’automne, la Planèze vous enveloppe dès le premier regard de ses lumières violettes perlées de brume qui se perdent dans l’immensité du ciel. Le Plomb du Cantal, en toile de fond, semble la tenir dans ses bras comme un bon gros géant protecteur et vigilant.
On devine derrière ce paysage à la fois paisible et fascinant une terre pleine de mystères.
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Les habitants de la Planèze prétendent, non sans fierté, vivre au centre de nulle part.
Ce haut plateau basaltique formé par des coulées de lave du volcan cantalien dessine de vastes horizons clairsemés de haies, de murets de pierre sèche et de zones humides appelées « narses », royaumes des oiseaux migrateurs. Des espaces à perte de vue, ponctués çà et là de vaches rousses et de villages pittoresques, offrent une peinture changeante au fil des saisons.
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Les habitants de la Planèze prétendent, non sans fierté, vivre au centre de nulle part.
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Ce n’est pas la première fois que Joséfa entend parler de ce projet, mais le danger semblait si hypothétique qu’elle ne s’en était pas vraiment préoccupée.
Il y avait d’abord eu l’achat d’une partie du foncier par Greenbull, une entreprise minière aux ramifications internationales, puis des tests d’extraction en divers endroits marécageux. Autant de mauvais présages, compensés ensuite il est vrai par le classement de la zone en espace Natura 2 000. Un classement au final peu protecteur, destiné peut-être à endormir les velléités locales de contestation.
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L’objet de ce brouhaha est étalé sur le comptoir entre les pickles maison et les boîtes de thé ; on le retrouve aussi sur plusieurs tables, biffé la plupart du temps de grands traits rouges. Joséfa comprend que c’est une affaire d’importance en lisant le titre du journal La Montagne.
« La narse de Nouvialle va-t-elle faire carrière ? »
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Avant de pousser la porte de La Grenouille, elle ne peut s’empêcher de jeter un coup d’œil de l’autre côté de la place. C’est devenu une habitude depuis qu’elle sait que Reine officiait autrefois aux fourneaux du respectable restaurant du bourg. On allait jusqu’à dire qu’un mariage se préparait entre elle et le propriétaire des lieux, jusqu’à ce que…
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La Grenouille, drôle de nom pour un café, bar, épicerie, dépôt de pain et tant d’autres services comme on en trouve dans toutes les campagnes qui subissent les conséquences de la désertification et y résistent tant bien que mal en réinventant leurs lieux de vie. Malgré son enseigne fraîchement repeinte qui se balance au vent, un batracien allongé dans une flaque d’eau en train de lire le journal tout en fumant la pipe, l’endroit ne paie pas de mine.
Coincée entre l’église et un ancien commerce de vin désaffecté, sa devanture est étroite et sombre. En contraste total avec l’intérieur, une salle longue d’un vert éclatant en hommage sûrement au peuple des marécages. La partie bar-épicerie occupe le devant de la scène, les tables du fond s’organisent autour d’une cheminée en pierre, permettant au choix de s’enfermer dans sa bulle ou au contraire de discuter avec d’autres habitués.
C’est un lieu assez extraordinaire. Les gens viennent ici pour se restaurer, se retrouver, papoter. À côté du Tricot-Club, l’établissement propose aussi, selon les jours, des aides aux devoirs, des coups de pouce administratifs, des cours de guitare, de yoga et d’ornithologie, ainsi que la distribution régulière des produits de l’Amap locale. La Grenouille est une sorte de « maison bis », un refuge, un ventre chaud et accueillant.
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C’est au bourg de Valuéjols, « Valu » pour les habitués, situé au centre de la Planèze, que le tricot du mardi a vu le jour, à La Grenouille plus exactement.
La Grenouille, drôle de nom pour un café, bar, épicerie, dépôt de pain et tant d’autres services comme on en trouve dans toutes les campagnes qui subissent les conséquences de la désertification et y résistent tant bien que mal en réinventant leurs lieux de vie. Malgré son enseigne fraîchement repeinte qui se balance au vent, un batracien allongé dans une flaque d’eau en train de lire le journal tout en fumant la pipe, l’endroit ne paie pas de mine.
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Joséfa n’a jamais aimé tricoter, ses gros doigts se prêtent mal au maniement des aiguilles, son énergie s’accommode encore plus mal d’une station assise prolongée. Que le do it machin soit à la mode l’inciterait d’ailleurs plutôt à fuir immédiatement cette activité. Mais Joséfa est trop curieuse, sensible, humaine, ouverte aux autres pour laisser échapper cette possibilité de rencontres.
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C’est Alice, une fois de plus, qui l’a embarquée dans cette histoire de Tricot-Club. Alice Fromageot, architecte d’intérieur, fine, distinguée, bourgeoise et intello jusqu’au bout des ongles, s’est prise en effet d’une passion soudaine pour le tricot. Une activité manuelle d’un autre âge, revenue à la mode grâce au DIY, le do it yourself ou « faire soi-même », qui touche maintenant de plus en plus de domaines et est, toujours selon Alice, « tellement tendance ».
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Enfin, Joséfa a une passion, sa mobylette bleue, antique et cabossée, son destrier de bataille sur lequel elle parcourt les routes de la Planèze en filant dans le vent avec un orgueil démesuré.
Ce mardi-là, couchée, la tête dans le guidon, avec son blouson orangé gonflé par le vent, elle a une drôle d’allure sur sa Motobécane poussive et fatiguée : on dirait une grosse abeille butineuse.
Comme d’habitude, une fois sur sa selle, moteur en action, Joséfa redevient une enfant, ne songeant tout simplement qu’au bonheur présent, à cette sensation de liberté, cette soif de rouler au-delà de l’horizon que lui donne son petit deux-roues semblant lui-même respirer à pleins poumons l’air vif de la Planèze.
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En me levant, j'aime bien choisir des mots oubliés dans le dictionnaire et les promener un peu toute la journée. Ça leur fait plaisir. Tu connais le mot
« vespéral » par exemple ?
- Non !
- Ça signifie « du soir». Si je dis qu'on va préparer le repas vespéral, c'est quand même plus joli que le dîner
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D’un coup, elle retrouva le sourire. Ce sourire de soleil qu’il aimant tant, qui creusait les fossettes du bonheur sur ses joues et faisait singulièrement battre son cœur.
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Comment peux tu supporter de t'enfermer toute ta vie dans une boîte, dans un espace où le soleil se lève et se couche pour rien. C'est à se demander s'il existe une vie avant la mort. Plus la société est moderne, moins elle a de temps. Plus on est riche matériellement, plus on devient pauvre en ressource temporelle et plus les gens sont stressés. Je n'ai pas d'argent mais je vis bien mieux que toi. J'ai la notion du temps. Le jardin oblige à la patience, car on ne peut semer aujourd'hui et réclamer demain. Toi, tu cours sans cesse, tu ne te poses jamais, tu te noies dans des tas de choses inessentielles. Sais tu qu'en 1900, une maison moyenne comportait 400 objets différents. Aujourd'hui, elle en compte environ 10 000. Cette augmentation énorme fait qu'on a moins de temps pour s'occuper de chaque objet, on n'est pas plus heureux pour autant. Tu voudrais que j'achète un autre manteau, mais mon anorak est loin d'être usé, il me suffit largement. Je refuse d'entrer dans ces codes imposés par la société de consommation.
- si toutes mes clients étaient comme toi, je ne ferais pas fortune ! J'ai l'impression qu'avec ce raisonnement un seul parapluie suffirait pour toute ton existence.
- pour être honnête, je crois plutôt que je n'en achèterai aucun. J'ai toujours eu un faible pour les capuches.
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Je marche toujours sur la pointe des pieds. Qu'est-ce que tu veux, c'est plus fort que moi ! j'ai l'impression très nette que les livres bavardent entre eux dès que j'ai le dos tourné, je ne voudrais surtout pas interrompre leurs conciliabules. Ça te paraît probablement absure, mais j'aime assez imaginer un orgueilleux classique dire un petit nouveau qui ne lui cèdera pas sa place sur le présentoir de caisse ou au contraire qu'il s'en fiche, car il est sûr d'y revenir très vite.
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Joanne Servier, que tout le monde ici appelle Jo, en est la principale représentante. Les autres se méfient de ses jugements, de ses analyses psychologiques et de ses interprétations parfois extravagantes. Si la jeune femme admire sans réserve l’inventivité de l’écrivaine, elle aime mettre le doigt sur ce qui fait mal dans son œuvre, comme une certaine xénophobie, un antisémitisme primaire, des déclarations discutables sur la colonisation ou l’hérédité. Joanne s’intéresse particulièrement aux personnages féminins et se félicite, sans qu’on sache trop pourquoi, que les femmes soient aussi fréquemment meurtrières que les hommes.
Bref, le contraire d’une lectrice de tout repos.
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Sa devise phare, « Un coup de moins bien, un Agatha et ça repart »
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Odile est une fan de la Grande Dame du Crime. Elle connaît son œuvre par cœur. À la médiathèque, un coin spécial lui est consacré. Tous ses romans sont mis en valeur sur une étagère recouverte de velours noir, en plusieurs volumes pour les plus importants, sans oublier les éditions avec gros caractères pour les malvoyants et même quelques adaptations en bandes dessinées pour ceux qui ont une préférence pour le genre.
C’est bien sûr l’auteure qu’elle recommande le plus.
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Ici, à Marcolès, c’est naturellement autour d’Odile qu’ils se réunissent. Tous les mardis, à 20 heures précises, en référence au fameux Club du mardi qui, dans la nouvelle d’Agatha Christie du même nom, réunit autour de son héroïne Miss Marple un groupe de détectives amateurs.
Car Odile est une fan de la Grande Dame du Crime.
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Odile est une manipulatrice qui s’ignore.
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