Citations de Terry Pratchett (3843)
Le Praticien à Vimaire : "L'existence vous pose un problème parce que vous croyez que l'humanité se divise entre les bons et les méchants. Vous vous trompez, bien sûr. Il n'y a toujours que des méchants. Mais certains sont dans des camps adverses."
Comment vous appelez ces trucs au fond des rivières ?
- Des grenouilles.
- Des cailloux.
- Des gangsters malchanceux.
Mais il n'aurait jamais pu imaginer les horreurs dont le genre humain était capable. Les mortels semblaient particulièrement doués pour ça. C'était dans leur nature, apparemment. Le monde dans lequel ils naissaient démontrait son hostilité par mille détails et ils s'ingéniaient à encore envenimer la situation. Au fil des ans, Rampa avait eu de plus en plus de mal à accomplir des actes assez démoniaques pour trancher sur le fond perpétuel de méchanceté ambiante. A plusieurs reprises, au cours du dernier millénaire, il avait eu envie d'envoyer un message aux Tréfonds pour dire "Ecoutez, autant laisser tomber tout de suite, fermez Dis, le Pandémonium et tout le tremblement : on va s'installer en surface. On n'inventera rien qu'ils n'aient déjà mis en pratique et ils sont capables de trucs qui ne nous seraient jamais venus à l'idée, souvent avec des électrodes. Ils ont une chose dont nous manquons totalement : l'imagination. Et l'électricité, bien sûr".
N'est-ce pas un mortel qui avait écrit : " l'Enfer est désert et tous les démons sont ici " ?
"-LE POIDS N'A RIEN A VOIR LA-DEDANS. MON DESTRIER A PORTE DES ARMÉES ENTIÈRES. MON DESTRIER A PORTE DES VILLES. OUI, IL A TOUT PORTE QUAND IL LE FALLAIT, dit la Mort. MAIS VOUS TROIS, IL NE VOUS PORTERA PAS.
-Pourquoi donc?
-C'EST UNE QUESTION D'IMAGE.
-Parce que tu crois que c'est une bonne image, ça : le cavalier et les trois piétons de l'Apocralypse? dit la Guerre d'un ton irrité."
tout mage assez malin pour survivre cinq minutes a la jugeote nécessaire
pour comprendre que le pouvoir en puissance dans la démonologie est le
fait des démons. S’en servir à des fins personnelles reviendrait à
vouloir tuer des souris en leur tapant dessus avec un serpent à sonnettes.
( La Mort, qui s'exprime en majuscules, s'entretient avec un mage qui refuse de mourir.)
-- TU NE FAIS QUE RETARDER L'INEVITABLE !
-- La vie, c'est ça.
-- MAIS TU ESPERES Y GAGNER QUOI EXACTEMENT ?
-- Je resterai aux côtés de mon fils. Je le formerai (...), je l'aiderai à comprendre. Et quand il sera prêt, je guiderai ses pas.
-- DIS-MOI, fit la Mort, COMMENT AS-TU GUIDE LES PAS DE TES AUTRES FILS ?
-- Je les ai fichus dehors. Ils se sont permis de discuter avec moi, ils ne voulaient pas écouter ce que je pouvais leur apprendre.
"On dit souvent que les foules sont bêtes, mais elles ne sont la plupart du temps qu'embrouillées car, comme témoin oculaire, l'individu moyen est aussi fiable qu'un gilet de sauvetage en meringue."
Un adversaire mort ne sert à rien. Il ignore qu’il a perdu. Un vrai vainqueur a besoin d’un adversaire vaincu et qui le sait. On ne goûte pas de triomphe au-dessus d’un cadavre, mais un adversaire déconfit et qui le demeure chacun des jours restants de son existence triste et misérable prend une valeur inestimable
Ne jamais oublier que la foule qui s’enthousiasme à votre couronnement est la même qui applaudit votre décapitation.
C'est dans la nature des choses, ceux qui ont sauvé le monde d'une destruction certaine ne sont souvent guère récompensés car, comme la destruction certaine n'a pas eu lieu, le peuple n'est pas trop certain de la certitude du désastre annoncé et témoigne donc d'une certaine pingrerie lorsqu'il s'agit de prodiguer quoi que ce soit de plus substantiel que des éloges.
On les appelle parfois la Garde du Palais, le Guet ou la Patrouille. Quel que soit le nom qu'on leur donne, leur fonction dans toute oeuvre d'aventures fantastiques reste la même : vers le chapitre trois (ou dix minutes après le début du film), ils font irruption dans la pièce un par un et se font massacrer. Jamais on ne leur demande s'ils en avaient envie.
Le présent livre est dédié à ces hommes valeureux.
L'intelligence, c'est comme les jambes: quand on en a trop, on se fait des croche-pattes tout seul.
- Pourquoi faut-il que tu paniques tout le temps ? demanda DeuxFleurs avec irritation.
- Parce que tout le reste de ma vie vient de me défiler sous les yeux, et que ça n'a pas duré très longtemps.
Nounou Ogg se sentit gênée rien que d'y penser, réaction inhabituelle chez elle vu que la gêne lui venait d'ordinaire aussi naturellement que l'altruisme à un chat.
- Y a besoin d'une excuse pour déclarer une guerre ? fit Chicard. J'veux dire, pour qui ? Tu peux pas juste dire : "Vous avez plein d'fric et de terres, mais moi j'ai une grande épée, alors on partage tout d'suite, fissa "? C'est ce que j'ferai, moi, dit le caporal Chicque en fin stratège militaire qu'il était. Et je l'dirais même qu'après avoir lancé l'attaque.
L’incendie d’Ankh-Morpork eut un effet secondaire intéressant, en rapport avec la peau-lisse d’hache-sueur-rance : celle-ci s’envola de la ville par le toit ravagé du Tambour Crevé, fut poussée à grande altitude dans l’atmosphère du Disque-monde par le courant ascendant thermique subséquent, et atterrit à plusieurs jours et quelques milliers de kilomètres de là sur un buisson d’uloruaha des îles béTrobi. Les insulaires, des gens simples et rieurs, en vinrent à l’adorer comme un dieu, au grand amusement de leurs voisins plus blasés. Curieusement, les pluies et les récoltes dans les années qui suivirent connurent une abondance quasi surnaturelle, ce qui poussa la faculté des religions mineures de l’Université de l’Invisible à dépêcher une équipe de chercheurs. Leur conclusion : Comme quoi, hein ?
Le cerveau humain n'est pas équipé pour voir la Guerre, la Famine, la Pollution et la Mort quand les Quatre ne tiennent pas à être vus, et il est devenu tellement doué pour ça qu'il réussit souvent à ne pas les voir alors qu'ils sont partout autour de lui.
Les systèmes d'alarme, étant dépourvus de tout cerveau, se dirent qu'ils voyaient des gens à un endroit où ils n'auraient pas dû être, et ils se déclenchèrent à fond les balais.
On a longtemps cru que c'étaient les grands évènements qui changeaient le monde : les bombes géantes, les politiciens dérangés, les tremblements de terre catastrophiques, les vastes migrations de population... (…) En réalité, la théorie du Chaos nous apprend que ce sont les petites choses qui transforment le monde. Un papillon bat des ailes dans la jungle amazonienne, et donne naissance à une tornade qui ravage la moitié de l'Europe.
Il y avait des soi-disants satanistes qui mettaient Rampa mal à l'aise. C'étaient moins leurs actes que cette manie d'en attribuer la responsabilité aux Enfers. Ils imaginaient des horreurs qui, en mille ans, ne seraient jamais venues à l'idée d'un démon convenable, des actions ténébreuses et détestables que seul un cerveau humain en pleine possession de ses moyens pouvait concevoir, et ensuite ils bramaient : « C'est le Diable qui m'a poussé », pour obtenir l'indulgence de la cour. Alors qu'en fait, justement, le Démon pousse rarement les gens à faire quoi que ce soit : c'est inutile. (…) L'article authentique, la véritable grâce et le mal effroyable se trouvaient dans l'âme humaine...
Ce qui intéresse surtout les héros, c'est eux-mêmes.