Citations de Tess Gerritsen (498)
- Un chat perd des centaines de milliers de poils en une seule année.
- Seigneur ! Ça en fait, des heures d’aspirateur.
L'inspecteur Thomas Moore détestait l'odeur de caoutchouc et, quand il enfila les gants en soulevant un petit nuage de talc, il eut un début de nausée. Cette odeur était pour lui liée aux aspects les plus déplaisants de son boulot et, comme le chien de Pavlov, dressé à saliver sur commande, il en était arrivé à l'associer au sang et aux fluides corporels qui l'accompagnaient inévitablement. Un signal olfactif qui l'avertissait de rassembler son courage.
Les hommes timides, on a tendance à les croire inoffensifs.
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On n'est jamais à l'abri d'un imprévu. C'est ce qui donne du piment dans l'existence. Parfois, il faut sauter dans le vide sans se poser de questions et faire confiance à la vie.
De l'autre coté de la vitre, les nuages de pluie avaient cédé la place à des éclaboussures de soleil et les trottoirs luisaient, propres comme des sous neufs.
— Qu’est-ce que je dois faire ?
Mon regard glisse sur ses épaules maigres, ses hanches si étroites qu’elles retiennent à peine son jean.
— Le problème n’est pas de faire, mais d’être.
Lentement, je m’approche d’elle. Jusque-là, je ne lui inspirais aucune crainte – après tout, je ne suis qu’une femme –, mais ce qu’elle lit dans mes yeux la fait reculer.
— Tu as peur ? dis-je d’une voix à peine audible.
Cette écervelée relève le menton et me lance d’un air de défi :
— Non !
— Eh bien, tu devrais.
À travers le bredouillis de ses sanglots, elle entendit une porte grincer. Cela venait du garage. Elle se redressa, la poitrine subitement gonflée d’espoir.
Il est rentré ! Il est venu me dire qu’il regrette.
Elle se leva si brusquement qu’elle renversa sa chaise. Étourdie, elle ouvrit la porte, s’avança dans le garage. S’immobilisa, papillonnant des yeux dans l’obscurité, décontenancée. Il n’y avait pas d’autre voiture que la sienne.
— Dwayne ? appela-t-elle.
Un rai de lumière attira son regard : la porte donnant sur le jardin était entrouverte. Mattie traversa le garage pour aller la fermer. Au moment où elle la poussait, elle entendit des pas derrière elle et se figea, le cœur affolé. Prenant conscience, à cet instant même, qu’elle n’était pas seule.
Elle commença à se retourner et l’obscurité vint à sa rencontre.
- C'est votre collègue ? (Maura Isles)
- Oui. Mlle Pulcillo. (Dr Robinson, archéologue)
- Elle a l'air d'avoir 16 ans tout au plus.
- Oui, étonnant n'est-ce pas ? Et douée d'une rare intelligence. Nous n'aurions pas pu organiser cet examen sans elle. Quand les avocats de l'hôpital ont tenté de nous en empêcher, c'est elle qui a réussi à les contrecarrer.
- Quelle raison aurait-on de refuser le scanner ?
- Tenez-vous bien... Cette patiente n'a pas pu donner son consentement éclairé.
- Ils exigeaient la signature de votre momie ?! s'esclaffa Maura, incrédule.
- Dans leur profession, toutes les petites cases doivent être remplies. Même lorsque la patiente est morte depuis vingt siècles.
— Les hommes n’aiment pas la routine, n’est-ce pas ?
— Tu te trompes, certains l’apprécient. Et même ceux qui ne l’apprécient pas dans un premier temps peuvent changer d’avis.
- Même si on l'envoie balader, le monde continuera d'exister, répondit-il avec un soupir. Il faudra bien rentrer un jour...
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Les cadavres étaient des sujets de discussion plus sûrs. Ils ne vous brisaient pas le coeur, ne vous décevaient jamais, ne vous laissaient pas seule le soir, contrairement aux amants.
- Bizarres, nous le sommes tous. D’une façon ou d’une autre.
- Ouais, mais on est bizarres normalement. Lui, il est pas normal dans sa bizarrerie.
Nous allons dans les endroits où nous nous sentons chez nous et nous nous sentons chez nous dans les endroits où nous allons.
Seuls mes fantasmes font de moi quelqu'un à part.
Même les monstres sont mortels.
Maura avait déjà affronté les journalistes à de nombreuses reprises, mais l’avidité de cette foule-ci lui faisait froid dans le dos.
D'abord, ils retirèrent les vilaines chaussures de cuir noir, fonctionnelles. Puis ils passèrent un moment à détailler les nombreuses couches de vêtements de la victime, se préparant à une tâche qu'ils n'avaient jamais effectuée auparavant : défroquer une religieuse.
Les coups avaient commencé à pleuvoir sur son crâne, son sang avait jailli, éclaboussant les prie-Dieu, et pourtant elle avait continué à tituber aveuglément jusqu'à ce qu'elle tombe à genoux, vaincue, aux pieds de son meurtrier. Mais celui-ci ne s'était pas arrêté pour autant. Il avait continué son pilonnage, lui broyant le crâne comme un oeuf.
- Il faut faire des choix. Des choix difficiles.
- Les choix important sont toujours difficiles.
- Rizzoli, répondit-elle à la première sonnerie, d'un salut aussi direct qu'une balle de revolver.