AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Thibault Bérard (304)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Carmen & Oscar - Le Goût des croquettes

Cet album, très coloré, d'un format adapté aux tout-petits montre deux chats inséparables et décrit leur vie quotidienne, semée de clins d’œil humoristiques.

Cette histoire de fraternité évoque la joie du partage et ses limites. Les chats découvrent les tentations qui les séparent momentanément et prennent conscience de leur individualité en se cachant mutuellement leurs envies égoïstes. Le récit prête à sourire car il présente le point de vue de la sœur et du frère à hauteur de chat. Les petits lecteurs de maternelle s'identifieront parfaitement à ces deux personnages facétieux.

Les illustrations modernes aux couleurs contrastées attirent le regard et les héros sont très expressifs. Elles apportent souvent un supplément riche en humour et permettent une exploration ludique face au texte assez dense.
Commenter  J’apprécie          00
Il est juste que les forts soient frappés

Un livre très touchant qui aborde un sujet tout à fait d'actualité, celui du cancer et de la fin de vie.



Le style d'écriture est résolument contemporain et très agréable à lire. On rit avec ce couple, on pleure avec lui, on est soulagé lorsqu'il y a une bonne nouvelle et on est dépité lorsqu'une mauvaise nouvelle pointe le bout de son nez. Ce livre fait parfaitement passer les emotions des personnages au lecteur.



Le ton est juste, le trait n'est pas forcé et donc l'ensemble tient parfaitement la route et est extrêmement réaliste.



Ce genre de livre sur ce thème, c"est toujours un peu compliqué pour plusieurs raisons. Déjà, c'est un thème largement abordé dans la littérature contemporaine et puis il est difficile de ne pas sombrer dans le pathos.

Pas ici, l'auteur ne tombe pas dans le piège, le trait n'est pas forcé et c'est bien agréable.



Il s'agit donc d'un livre émouvant à découvrir. le thème (pas très joyeux) est déjà vu et revu mais le style d'écriture agréable, les protagonistes attachants et le realisme sans excès de l'ensemble en fait un bon roman.
Commenter  J’apprécie          80
Il est juste que les forts soient frappés

La force d'un homme se mesure à ses faiblesses.

Sarah (elle se fait appeler Sarah) et Théo forment un couple parisien gentiment bobo. Elle a vécu des choses pas drôles dans sa jeunesse. A la limite de se foutre en l'air, elle a été aidé par une dame psy. Lui est un doux rêveur, amoureux des super-héros. Leur vis va basculer à l'arrivée du crabe qui frappe Sarah lors de sa seconde grossesse. Le couple va devoir lutter contre la maladie. Un bon roman sur ce combat dans lequel sont abordés les relations avec les amis, les infirmières, les médecins. A la fin, l'arrivée de Chloé dans la vie de Théo m'a semblé inappropriée, un peu limite compte tenu du contexte. Il me semble que Théo avait été un super héro jusque là.

Un roman bien écrit qui parle de la maladie et de la mort mais aussi de l'amour, de l'amitié et tout ces petits riens qui composent chacune de nos vies qui - selon l'auteur - sont toutes extraordinaires. Il est urgent d'être heureux.
Commenter  J’apprécie          11
Il est juste que les forts soient frappés

Je viens de refermer ce livre et je suis sans voix, chamboulée, le cœur serré, les larmes aux yeux. Ce livre est un condensé d'émotions, de toutes les émotions qu'un être humain peut ressentir. Et c'est magnifique qu'un livre puisse faire cet effet là ! L'histoire est absolument bouleversante, injuste, cruelle et en même temps lumineuse et pleine d'espoir. Je ne sais comment en parler pour retranscrire mon plaisir de lecture mais lisez ce livre et profitez de la vie ! Merci Thibault Bérard, vous avez un sacré talent ! Et ce titre...
Commenter  J’apprécie          10
Il est juste que les forts soient frappés

Sarah est morte. Pourtant, dans ce premier roman de Thibaut Bérard, elle nous fait une visite guidée de son plus proche vivant. C'est le privilège de l'amour, celui de Théo avec qui elle a partagé sa vie.

Jeune fille, elle ressemblait à Sandrine Bonnaire dans "Sans toit ni loi" d'Agnès Varda mais la rencontre surprenante avec une psy lui a permis de ne plus avoir envie de se flinguer chaque matin. Cela explique son envie d'aimer et d'être aimée même s'il lui arrivait parfois de dire devant ses amis témoins qu'elle allait mourir avant 40 ans, réminiscence de sa jeunesse de punkette.

Le bonheur elle va le vivre avec Théo, ce jeune homme foufou qu'elle appelle Lutin et qui sous ses airs de déconneur est un grand amoureux. La naissance du petit Samuel va les combler. Quand arrive Camille quelques années plus tard la situation va changer puisqu'on découvre à Sarah une tumeur qui met sa vie en danger.

Théo résume la situation à leurs proches : maladie, très grave, cancer, ne pas compter sur une guérison, avancer étape par étape, accouchement prématuré, commencer la chimio ; se préparer au pire, tous ensemble.

Pourtant, face à ce putain de cancer ils décident de se battre comme des super-héros.

Face à l'adversité Théo voit des signes partout et pense à cette expression "Il est juste que les forts soient frappés" comme un défi qu'ils sont capables de relever et qui donne ce drôle de titre au roman. Je comprends très bien cela. Cela veut dire qu'ils endurent ça parce que justement ils en sont capables.

Et le plus incroyable c'est qu'ils vont y arriver. La fête pour l'anniversaire de la quadragénaire en est la preuve même si on sait dès le départ que c'est un sursis puisque Sarah va mourir à 42 ans.

Alors quand une tumeur revient, signalée par des essoufflements et une grosse fatigue, la combativité de Sarah en prend un coup face aux séances de chimio qui l'attend. Théo, lui, ne veut pas baisser les bras malgré la vie épuisante qu'il doit mener entre l'hôpital, le travail, les enfants.

Jusqu'au jour où il rencontre Cléo.

Bon, je ne vais pas raconter la fin cousue de fils blancs qui m'a beaucoup énervée parce qu'elle gâche cet excellent roman mais comme par hasard, à partir de ce moment-là, Théo va être d'accord avec Sarah qui a envie que ça cesse, qui a envie de mourir.

Sarah, de son nuage, lui trouve des circonstances atténuantes mais quand même, le fait qu'il n'ait aucun sentiment de culpabilité me semble assez improbable.

Alors que j'ai dévoré ce livre qui aborde le sujet triste de la fin de vie avec beaucoup d'humour je regrette que ça ne soit pas un « sans faute » avec cette fin qui n'est pas à la hauteur du reste.





Commenter  J’apprécie          132
Il est juste que les forts soient frappés

C'est une histoire sur la maladie, sur la mort mais aussi et surtout une histoire bouillonnante de vie. L'histoire inoubliable de Moineau et Lutin, de Sarah et Théo. Elle, la fille qui broie du noir, lui, l’éternel optimiste.



L'histoire d'un combat acharné pour vivre.



Un récit dont on connait l'issue dramatique dès les premières pages. En effet, Sarah, décédée, nous conte sa propre histoire en toute franchise et sans enjoliver la réalité. Il y a les hauts, les bas, la souffrance, l'espoir et les désillusions. Sans oublier les moments heureux du quotidien, avec Théo et les enfants, et cela, malgré un ciel qui s'assombrit brutalement.



C'est l'histoire d'un couple ordinaire, auquel on ne peut que s'attacher, et qui doit faire face au pire. Mais, ce livre est avant tout un concentré d'amour, arme essentielle dans cette bataille enragée où Sarah ne fera jamais face seule.



C'est un roman qui vous fera vibrer, pleurer sans aucun doute, mais sourire aussi. Une histoire tragique mais également étonnamment lumineuse et pleine d'espoir.



Des mots forts, débordant d'humanité, intenses et à aucun moment larmoyant. Une lecture qui m'a chamboulée, bouleversée, laissé le cœur en miettes.



Une magnifique ode à la vie, qui nous prouve que celle-ci vaut vraiment la peine d'être vécue.
Lien : https://mesechappeeslivresqu..
Commenter  J’apprécie          70
Il est juste que les forts soient frappés

C'est le roman de l'amour.



Ces mots me sont tombés dessus alors que je tournais la dernière page d'Il est juste que les morts soient frappés, hébétée, sonnée, dévastée, ravie, attendrie.



C'est le roman de l'amour, sous toutes ses formes, dans toutes ses errances et ses imprévisibilités, son art de surgir là où on ne l'attend pas, sa capacité inouïe à s'adapter à tout et à n'importe quoi, à vouloir tout puis son contraire selon ce que son instinct lui dicte, à avancer, tout simplement.



C'est le roman de l'amour qui débarque et change tout, celui qui se déploie et transcende, celui qui illumine et rend reconnaissant, celui qui s'en va et ne saurait être retenu, celui sans lequel on se sent incapable de poursuivre le petit bout de vie qu'on s'est construit, celui qui a toujours su se réinventer, parfois même en dépit de soi-même.



C'est une histoire tissée d'un peu de vérité et d'énormément de véracité, un récit qui veut tout dire et y parvient merveilleusement bien, guidé par une narratrice omnisciente, absente, envahissante, attendrissante, bienveillante, dont l'ombre portée unit tous les événements décrits en une harmonie incroyablement tendre.



C'est le roman des évidences.

Celle de la souffrance.

Des espoirs déçus.

Des mauvaises blagues dont on s'arme pour faire face aux épreuves.

Du pouvoir infini de la musique, des mots chuchotés, des rituels magiques et des petits surnoms.

De ce qu'on ne s'attendait pas à partager.

De la reconnaissance.

De la violence.

Des lendemains dont on ne voulait pas mais qu'on se surprend à embrasser.



C'est l'histoire d'un couple, lui tellement jeune, elle qui se croyait condamnée au malheur et aux désillusions, deux forts qui s'ignorent, s'apprennent à vivre ensemble et se rendent plus matures et plus légers à la fois.

C'est une histoire qui aurait dû durer toute une vie, qui ne le pouvait pas, qui a trouvé son terme, dans les larmes, les regrets, mais aussi et surtout une forme d'acceptation.

Non pas l'acceptation de l'injustice, de la maladie, plutôt celle du changement, de la transmission, de l'héritage.



C'est le portrait d'une femme qui a existé tellement fort aux yeux de ceux qui l'aimaient qu'elle ne disparaîtra jamais tout à fait.

Une narration d'un cynisme délicieux, toujours enrobé d'un certain enthousiasme.

Une fureur à laquelle on a choisi de trouver du sens, à défaut de pouvoir la rendre juste et explicable.



Une voix qui a l'inflexion grave et chère des voix qui se sont tues, qui aimait se dire qu'elle ne se ferait d'illusions sur rien ni personne, mais qui a malgré tout appris à s'abandonner, à offrir, à faire confiance.



C'est surtout ça, en fait.



Il est juste que les forts soient frappés, c'est une histoire de la confiance, même et surtout de celle qui aurait toutes les raisons de refuser de s'offrir.

C'est apprendre à se lever le matin malgré tout.

A s'autoriser à vivre en dépit du reste, des jugements, des pronostics, des conventions.

A s'approprier ce dont on sait intiment qu'il donnera son but à son existence.



C'est une histoire de maladie, d'au revoir, de ce qu'il y a entre les deux, une histoire de gens qui souffrent, qui se réparent, qui se disent au revoir, jamais tout à fait vraiment.

C'est l'histoire de la lumière qui revient toujours.

C'est une histoire d'amour.




Lien : https://mademoisellebouquine..
Commenter  J’apprécie          20
Il est juste que les forts soient frappés

Sarah est morte. Dans un univers inconnu elle nous parle et nous raconte sa vie d'avant, et sa rencontre avec Théo, qui lui fait oublier ses difficultés à vivre et à être heureuse. Suivent alors de belles années avec l'arrivée d'un petit Simon puis, trois ans plus tard, une nouvelle grossesse. Mais on découvre alors que Sarah souffre d'un cancer du thymus, extrêmement invasif et inopérable. Mais le couple refuse de céder au désespoir. Ils sont jeunes, drôles, et savent puiser dans leur complicité l'énergie pour endurer les traitements. Le récit ne fait l'impasse sur rien, effets secondaires de la chimio ou moments de découragement, mais avec élégance et discrétion. Non plus qu'il fait l'impasse sur la possibilité, pour l'accompagnant, de chercher dans d'autres bras les forces dont il a besoin pour continuer. Dans les récits ou témoignages de bataille menées contre cette maladie, on parle finalement assez peu des aidants, et notamment des conjoints. Comment tiennent-ils le coup ? Ici, le choix a été fait de ne rien omettre du désir de vie de Théo, qui parvient à le concilier avec sa présence auprès de Sarah. Ce pourrait être une trahison, c'en est loin, et d'ailleurs cette nouvelle relation qu'entame Théo est racontée par Sarah sans aucune jalousie ni souffrance. Ce récit, dont le sujet aurait pu rebuter, a l'intelligence de faire une grande place au bonheur et à la capacité de vivre.
Lien : http://usine-a-paroles.fr/le..
Commenter  J’apprécie          20
Il est juste que les forts soient frappés

Ça bouillonne de vie, et pourtant ça parle de mort. Ça raconte Sarah, aussi. Sa vie son oeuvre, son passé de punkette prompte à se jeter sous les roues d'une voiture, sa vie adulte, son amour de toujours avec Théo. Dès le début on sait. On est rencardé par une autre Sarah, celle qui depuis là-haut nous explique qu'elle n'aspire qu'à se libérer, mais sitôt qu'on pense à elle ici-bas, la voilà ramenée dans sa cellule de glaise.

C'est un peu le paradoxe entre la vie et la mort selon elle, si l'on fait tout pour que l'on se rappelle de nous ici-bas, là-haut on cherchera surtout à se faire oublier pour atteindre la sérénité.

Ici il y a surtout Théo qui pense à elle. C'était quand même sa femme Sarah, la mère de ses enfants, l'amour de sa vie, lui le feu follet décalé de la réalité, qui se croit invincible. On lui doit le titre, « Il est juste que les forts soient frappés », parce qu'ils étaient forts tous les deux, forts forts et forts, extrêmement forts, et si une saloperie de crabe de la pire espèce vient les frapper à eux c'est presque un honneur selon son code à Théo, car eux seuls peuvent le combattre. Sarah tempère pas mal ses ardeurs, elle lui dit souvent qu'il est trop con, ce qui le fait rire. Voilà pour les deux, ils fonctionnent un peu comme ça dans leur couple. Deux personnages magnifiques, attachants c'est peu dire, romantiques à souhait même si modernes en tout. On les aime forcément, on rit et on pleure avec eux et leurs copains, leur petite famille. Même si Sarah nous a prévenus qu'il faudrait pas.

Bon. Un super roman donc. Oui, sans aucun doute. J'ai passé un très bon moment de lecture qui fonctionne à merveille puisque j'ai été embarqué dans l'aventure, j'ai ri, j'ai même pleuré je vous dis. Sauf que voilà. Une impression très subjective (et injuste) de déjà vu aux entournures (« Mon désir le plus ardent », ou un peu plus éloigné « Nos étoiles contraires ») et ce même si l'auteur y ajoute sa patte bien sûr (pour ne pas dire sa propre histoire), par exemple le choix de la narratrice depuis là-bas est top et malin, à ne pas avoir à justifier la vision omnisciente.

N'empêche, quand je serai là-bas justement, c'est à dire dans très longtemps j'espère, à croiser Sarah que je remettrai sans hésiter comme la véritable héroïne de ce livre, parce que de là-haut on se rappelle de tout et on reconnait tout le monde, je la saluerai et la remercierai pour le moment passé ici-bas en sa compagnie le temps d'un livre, mais aussi pour le souffle plein de fougue et de vie.
Commenter  J’apprécie          613
Il est juste que les forts soient frappés

Quel livre !

Je savais en l'ouvrant que le sujet n'était pas facile, le personnage de Sarah nous l'annonce d'ailleurs d'emblée : elle va mourir

C'est un roman mais je savais aussi via les réseaux sociaux que l'auteur avait vécu la même épreuve et cela m'avait suffisamment marquée à l'époque pour que je m'en souvienne.

Même si la mort rôde tout au long du livre c'est pourtant une histoire de vie, d'amour, d'espoir, de courage, de solidarité, c'est magnifique !

J'ai souri, j'ai frémi, j'ai pleuré, et les personnages vont m'accompagner pendant un certain temps c'est sûr.

Un très beau premier roman
Lien : https://pagesdelecturedesand..
Commenter  J’apprécie          00
Il est juste que les forts soient frappés

Un style moderne et un parti pris fort : dès le départ on sait que Sarah est morte et c’est elle qui raconte l’histoire.

La toute première partie est bien tournée : effectivement Théo et Sarah sont si parfaits, l’histoire de leur histoire d’amour est si belle, les petits noms qu’ils se donnent si mignons...qu’on est forcément envieux...

Et bim....le destin les frappe. J’ai eu peur que le récit, à la lumière des débuts de cette histoire d’amour si parfaite tombe dans le sentimentalisme et la niaiserie. Il n’en est rien, j’ai dévoré le livre en 1 soirée, accrochée par cette histoire, portée par le récit de Sarah, lucide et réaliste. Que vais-je retenir de cette lecture addictive et si rapide? Un sentiment profond que le bonheur est précieux, éphémère, une envie de célébrer la vie et une espérance. Un livre plein de lumière malgré le sujet tragique et triste.

Un magnifique premier roman de Thibault Bérard.
Commenter  J’apprécie          40
Il est juste que les forts soient frappés

En littérature, et c'est cela qui est bon, certains sujets qui de prime abord peuvent sembler sombres, deviennent lumineux. Certains livres peuvent aborder la mort et être une ode à la vie. Il est juste que les forts soient frappés, le premier roman de Thibault Bérard est de ceux-là.

L'auteur aborde le thème du cancer et met en voix l'histoire de Sarah, une jeune femme d'une quarantaine d'année qui a rencontré la Faucheuse trop tôt, bien trop tôt.



Et bien non, il n'est pas juste que les forts -comme les moins forts d'ailleurs- soient frappés. Mais qu'il est juste et beau de laisser une trace de celle qui a été arrachée aux siens. Vous l'aurez compris, dès les premières pages l'issue est connue. Même si une main de fer l'a agrippée aux cheveux et tirée en arrière, même s'il a tout fait pour la retenir, le cancer a vaincu et l'a foudroyée. Pour autant, ne vous y trompez pas, Il est juste que les forts soient frappés n'est pas un roman plombant, bien au contraire, il incarne la vie et nous démontre qu'au bout du chemin, il y a le soleil.



Ce roman est empreint d'une telle légèreté et d'une telle grâce bouleversante, qu'on en ressort que plus vivant. Il faut bien reconnaître que la plume punchy de Thibault Bérard, son écriture résolument contemporaine, factuelle et dépouillée y sont pour beaucoup, tout comme son parti pris. En effet, c'est par l'intermédiaire de la voix de Sarah, que l'auteur a choisi de nous narrer son histoire. Elle raconte d'abord avec beaucoup d'humour et d'amour sa rencontre avec Théo, le joli bastringue dans lequel les deux tourtereaux évoluent jusqu'à l'arrivée des enfants. Vient ensuite le temps du combat. C'est alors avec justesse, pudeur et dignité qu'elle évoque sa bataille, ses séjours à l’hôpital, ses traitements, l'espoir, puis sa rechute, sa colère, sa lassitude et puis son abandon. Elle aborde également l'impact de la maladie sur l'entourage, ce quotidien à gérer en plus des émotions et de l'angoisse des proches. Bien que rien ne nous soit épargné, ce récit débordant d'humanité est aussi doux que brut, sombre que lumineux, triste et qu'optimiste.



Il est juste que les forts soient frappés est un premier roman réussi, un conseil, lisez-le, vous n'en sortirez que plus vivant !


Lien : https://the-fab-blog.blogspo..
Commenter  J’apprécie          60
Il est juste que les forts soient frappés

Vloush

« Brusquement ça fait VLOUSH !, une main de fer vous agrippe aux cheveux et vous tire en arrière ». « Cette cellule est le lieu où les vivants nous ramènent quand ils pensent à nous un peu trop fort ». Cette main, c’est celle de Théo qui retient Sarah.

Sarah est morte et c’est sa voix qui raconte l’histoire.

Sarah est un peu paumée et sa rencontre avec Théo fut le coup de foudre et de pied qui lui ont permis de remonter à la surface, de vivre, d’aimer et être aimée. A eux deux, ils ont construit un couple amoureux, puis une famille heureuse avec l’arrivée d’un petit garçon. La vie est belle, Sarah a trouvé un équilibre.

Elle, qui disait qu’à quarante ans, elle serait morte (ce qui lui a valu une grosse gifle), les fêtent avec tous ses amis. Un bonheur n’arrivant jamais seul, une nouvelle grossesse se profile… Une petite fille est attendue.

Et paf ! La tuile, la grosse, très grosse tuile. Une tumeur maligne a envahi le thymus de Sarah. Une tumeur très maligne et maline puisqu’elle s’est faufilée dans un endroit inopérable.

Ils ne baissent pas les bras, non, ils entrent en lutte, en résistance. Théo vit à deux cents à l’heure, se démultipliant pour offrir à son Moineau et à Simon, leur fils, un visage et un esprit positif. Ils ont gagné !! la tumeur a tellement régressé que Sarah peut être opérée. Ils gagnent quatre ans d’un bonheur démultiplié. Le crabe revient et ils repaertent au combat avec une petite Camille en prime. Théo est toujours là, palliant à tout, malis le Moineau va s’envoler.

« Sarah, murmure Précieuse, prenez le temps de respirer. C’est bientôt fini vous savez. Prenez le temps de respirer ». Cette phrase m’a émue. Un ange-infirmière, Précieuse de surcroît, aide Sarah à passer le gué pour l’au-delà. La personne aimée, par sa présence, retient au fil ténu de la vie et Précieuse est là pour délier ce fil.

Sarah raconte tout, même lorsque son Lutin (Théo) tombe amoureux d’une autre alors qu’elle est en soins palliatifs. Une pulsion de vie qui ne l’empêche pas d’aimer d’amour son Moineau (Sarah).Les enfants sont parties prenantes de la maladie et de l’agonie de leur mère, Théo ne cache rien et c’est bien.

Thibault Bérard, comme beaucoup, j’ai usé une boîte de mouchoirs, mais, comment dire, mes larmes étaient des larmes d’un presque bonheur tant votre écriture est lumineuse dans la noirceur des évènements, gaie dans sa tristesse. Vous m’avez fait entr’apercevoir, en gardant toute proportion, les affres qu’ont connu mon mari lors d’évènements similaires (dont il ne parle pas), vous vous en doutez, avec une fin heureuse. Tout comme j’ai mieux perçu les réactions de notre ami, venu nous présenter, après un veuvage des suites d’une longue maladie, plus que court pour nous, sa nouvelle compagne.



Ce n’est pas un livre sur la maladie et la mort, mais un livre d’amour, un livre sur la vie.

Myriam, je te remercie de me l’avoir prêté.

Coup de cœur




Lien : https://zazymut.over-blog.co..
Commenter  J’apprécie          120
Il est juste que les forts soient frappés

****,*



La voix de Sarah s'élance. Elle demande le repos, elle appelle la paix. A travers ses mots, au delà de la mort, elle évoque sa vie, ses amours et cherche à refermer la porte. Cette jeune femme a perdu son combat contre le cancer. La force noire n'aura pas suffit... La vitalité de son chevalier non plus... Restent les moments doux, forts et beaux, qui réchauffent et aident à se détacher...



Entre larmes et sourires, le premier roman de Thibault Bérard est un texte qui touche, qui émeut, qui bouleverse...

Mais détrompez-vous, ce roman est avant tout un hymne à la vie. Celle qui bouscule, qui étonne, qui transforme. Cette lumière chaude et enveloppante qui nous porte et nous dépasse.



Thibault Bérard a le don des mots. Il a le ton juste quand il parle d'amour et de rage, de joies et de souffrances, de miracles et de destin.

Il nous emporte avec lui aux côtés de Sarah et Théo, ces êtres gracieux, frappés de plein fouet mais accrochés l'un à l'autre.



L'écriture de Thibault Bérard est le chant de la vie, qui ne finit jamais et qui nous tient tous par la main. Une petite mélodie, fragile et puissante, qui parfois vacille mais ne s'éteint que dans l'oubli...



Repose en paix Sarah. Nous veillerons sur ton histoire, la chérirons et la partagerons pour que ton courage ne soit pas vain... Et pour qu'elle illumine de vie nos jours...



*Sélection 2021 #68premièresfois 6-22*
Lien : https://lire-et-vous.fr/2021..
Commenter  J’apprécie          381
Il est juste que les forts soient frappés

Avant Théo, Sarah était en vrac et avait tout le temps besoin de sa psy. Avant Sarah, Théo passait son temps à faire l’idiot pour amuser la galerie. Et puis Sarah a rencontré « Lutin », ce gamin de six ans son cadet. Et puis Théo a rencontré « moineau » qui lui a donné l’envie de devenir « responsable ». Ces deux-là se sont reconnus instantanément et vont s’aimer à la folie. Même si il faut toujours se méfier du bonheur, qui ne nous est que – très rarement – accordé pour la vie … Mais, bon, comme le dit régulièrement Sarah : « moi, de toute façon, je vais crever avant quarante ans ! » …



Viendra le temps de la joie et la naissance de Simon. Viendra le temps de la maladie et la naissance de Camille. Viendra le temps des larmes, après le terrible diagnostique du « Dr House », et viendra le temps du combat en compagnie de la formidable « Dr Quinn » …



Un magnifique premier roman de Thibault Bérard, qui ne s’en est pas tenu à cette seule tentative et nous a livré la suite dans un deuxième opus (« Les enfants véritables ») que je ne manquerai pas de lire ! Son écriture est superbe, sincère, tragique et – paradoxalement – emplie d’humour. Les mots sont justes : dans ce récit il n’y a pas de place pour la « langue de bois » … Une douloureuse et néanmoins lumineuse histoire d’amour, qui n’est pas sans me rappeler – avec beaucoup d’émotion – celle, lue il y a une cinquantaine d’années, lors de mon adolescence … (« Love Story »)
Commenter  J’apprécie          120
Il est juste que les forts soient frappés

Gros gros coup de cœur. Ce roman m'a littéralement touché, bouleversé et émerveillé. Sarah personnage principal est atteinte d'un cancer inopérable. On la suit ainsi que son amoureux Théo dans cette bataille. Malgré un sujet difficile, ce roman est doux, lumineux et positif. On n'en ressort pas indemne mais néanmoins heureux et reconnaissant à l auteur de nous avoir embarqué avec les personnages dans ce dur combat.
Commenter  J’apprécie          00
Il est juste que les forts soient frappés



C'est tout de suite un titre qui vous interpelle et vous emporte dans un texte douloureux mais dont on ne retient que sa luminosité et sa rage de vivre !



Il nous conte l'histoire de Sarah, "le moineau "un peu écorché par la vie et de Théo, "le lutin", virevoltant et solaire. Dès le début du livre, nous savons que Sarah est morte à 42 ans. De l'endroit où elle est, elle prend la parole et nous raconte leur histoire avec une grande franchise . Leur rencontre, leur amour grandissant et solide, l'arrivée de Simon, leur fils et alors qu'elle est enceinte de Camille, le terrible verdict qui compromet l'avenir de Sarah.

Au lieu de s'écrouler, ils décident , comme des super-héros de se battre contre la maladie, de lutter grâce à la force de leur amour. Ils se sentent capables de tout surmonter mais "l'oiseau aux ailes noires "plane au-dessus d'eux.



Inspiré de son histoire personnelle, l'auteur a choisi un angle de narration original qui permet d'éviter le pathos et le larmoyant ; tout de suite , le drame est annoncé par la voix de Sarah elle-même et devient la voix de sa propre vie, avec lucidité, tendresse et colère.

Leur couple , en pleine tourmente, décide de rester dans la vie et de regarder toujours la lumière au bout du tunnel . Ils veulent à tout prix voir grandir Simon et Camille avec leur maman , entourés de leurs amis et familles fidèles et présents.

C'est une magnifique histoire d'amour qui renverse tout sur son passage, d'une force puissante mais aussi délicate et enveloppante comme lorsqu'ils se câlinent et s'envolent tous les deux !

Il y a de nombreuses références musicales comme Aerosmith et cinématographiques comme le film inoubliable de Franck Capra : " la vie est belle", le refuge quand tout va mal.

On y croise des amis formidables , des parents attentionnés qui vont les entourer ; ils savent organiser de grands moments de convivialité qui ponctuent ce lourd combat.

Thibault Berard, grâce à son écriture sincere et légère , nous transmet une profonde humanité, une fougue contagieuse et son amour pour la vie, en passant du rire aux larmes.

Ou comment transformer un drame en un tourbillon d'émotions lumineuses et d'espoir . Son mot d'ordre : rendez votre vie extraordinaire !



Merci aux 68premieresfois et aux Éditions de l'Observatoire pour cette lecture.















Commenter  J’apprécie          100
Il est juste que les forts soient frappés

Plus d’un an, c’est le temps qu’il m’aura fallu pour enfin réussir à écrire une chronique sur mon tout premier coup de cœur de l’année 2020, Il est juste que les forts soient frappés. Une année entière pour digérer ce texte, sa force, sa beauté et pourtant plus d’un an après il me hante encore de même que le panel d’émotions fortes que j’ai ressenties à la lecture de chaque page.



Sarah et Théo se rencontrent. Puis Sarah et Théo s’aiment vite, fort, éperdument, joyeusement. De cet amour naît Simon d’abord puis Camille. Mais la vie n’est pas juste, la vie n’aime rien de plus que l’équilibre. Et le bonheur de Théo et Sarah est trop grands, trop forts, trop déséquilibré. Il faut remettre les choses dans l’ordre. Et voila le cancer qui grignote Sarah à une vitesse alarmante. Mais quand on aime on est optimiste par nature non ? Alors le couple refuse de céder et se lance à corps perdu dans un combat au cours duquel leur amour et leur courage seront leurs meilleurs alliés.



Il est toujours si compliqué d’écrire un avis sur un roman que l’on a aimé aussi fort. Mais je vais essayer de vous expliquer pourquoi il faut absolument lire ce livre. Si je l’ai acheté c’est avant tout parce que son auteur est également un incroyable éditeur de littérature jeunesse et que j’étais plus que curieuse de découvrir son tout premier roman. Et bien laissez moi vous dire qu’en plus d’être un excellent éditeur Thibault Berard est également un excellent auteur dont le talent narratif est mis au service de personnages aussi réalistes qu’attachants.



Commençons donc en parlant de Sarah. Sarah est la narratrice de cette histoire et dès le début nous savons comment toute cette histoire va se terminer pour elle. C’est une jeune femme que l’on regarde mûrir, grandir, s’apaiser puis se battre avec le courage des lionnes. On aime son humour un peu noir, son côté rebel et ses émotions à fleur de peau. Et puis il y a Théo. Théo est aussi optimiste que Sarah est pessimiste, aussi rêveur qu’elle est terre à terre. Mais c’est quand il est obligé d’être sérieux, fort, d’arrêter de plaisanter pour affronter la réalité qu’on l’aime encore plus. Quant à leur histoire d’amour elle a la puissance des tragédies de la réalité, douloureusement véridique, ce qui la rend presque légendaire.



Il faut un village pour élever un enfant dit le proverbe. Mais c’est une véritable armée qu’il faut pour combattre la maladie. Alors bien sûr on aime aussi tous les personnages secondaires de cette histoire : le médecin pas très optimiste mais toujours honnête de Sarah, la famille, les amis qui veulent y croire eux aussi, qui refusent de se laisser abattre. Il y a les enfants aussi : Simon le petit prince si mature pour son âge et Camille qui se bat elle aussi alors qu’elle vient à peine de naître. On les aime tous parce qu’ils s’aiment si fort et nous donnent l’impression nous aussi de faire partie de cette armée, de prendre part à se combat.



Et juste comme ça, leurs victoires sont aussi un peu les nôtres. Il y a tant de thématiques traités dans ce roman : l’amour, le deuil, l’abnégation, la mort, la maladie, la maternité... C’est un roman sur la mort, nous le savons dès les toutes premières lignes de l’œuvre. Mais en réalité c’est un hymne à la vie dans ce qu’elle a de plus beau, de plus tragique, de plus fort, de plus éphémère et donc de plus précieux.



Mais la véritable force de ce roman ce sont les très nombreuses émotions par lesquelles passent les personnages et nous avec. Il y a de la joie, du bonheur, de la tendresse, de la colère, de la tristesse. On a beau savoir comment tout ceci va se terminer dès le début du roman, on n’en reste pas moins secoué par l’injustice de ce que subissent les personnages. Et comme les fleurs parviennent à pousser même à travers le béton, Thibault Bérard nous rappelle que tant que les souvenirs perdurent et que les étincelles de vies illuminent même les moments les plus sombres, nous avons de la chance d’être en vie.



Cette chronique, comme je le craignais, ne rend honneur ni au livre en lui-même ni a l’expérience de lecture que j’en ai eu. C’est un livre beau où l’on rit bien souvent pour ne pas pleurer, même si on fini par pleurer quand même. Et pourtant on sort de cette lecture avec l’impression d’être plus en vie que jamais. C’est un sublime premier roman, percutant, puissant et magnifique porté par une plume à la fois juste et très visuelle. Une chose est sûre, ce livre vous retournera et vous hantera longtemps encore après les derniers mots lus.
Lien : http://mabibliothequerose.bl..
Commenter  J’apprécie          100
Il est juste que les forts soient frappés

Roman qui aborde la maladie d'une manière originale dès la préface.

Livre bien écrit mais qui traite d'un sujet grave avec une dimension à mon sens un peu pathologique.

Ce livre n'a pas vocation à distraire. Personne déprimée ou trop sensible s'abstenir
Commenter  J’apprécie          10
Il est juste que les forts soient frappés

C’est toujours quelque chose de sortir d’une lecture remué et soufflé. C’est plutôt rare et c’est ce que j’ai ressenti à la fin de ce roman de Thibault Bérard. Une bonne claque en bonne et due forme.



On suit Sarah, une jeune femme de 37 ans qui va devoir faire face à la maladie, à un cancer. C’est d’ailleurs elle qui raconte à la première personne ce qu’elle va vivre. Le lecteur est embarqué dès le début dans ce roman avec ce ton unique d’un personnage que l’on n’est pas prêt d’oublier. Un mélange de gouaille et de gravité finement dosé. On suit aussi tout un petit monde qui gravite autour d’elle et qui va tenter de l’aider à traverser ces épreuves.



On ne tombe pas dans le pathos et l’auteur parvient régulièrement à retranscrire avec beaucoup de justesse ce que va vivre cette femme et sa famille. Très fort.
Lien : https://lesmafieuses.wordpre..
Commenter  J’apprécie          70




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten


Lecteurs de Thibault Bérard (1071)Voir plus

Quiz Voir plus

Jouons avec Clark Gable

D'après le roman Night Bus de Samuel Hopkins Adams, Gable triomphe dans l'un des premières comédies loufoques (screwball comedy) du cinéma. Ce film américain réalisé par Frank Capra en 1934 avec Claudette Colbert s'intitule:

Paris Roubaix
New-York Miami
Los Angeles San Francisco

8 questions
16 lecteurs ont répondu
Thèmes : acteur , hollywood , cinema , adapté au cinéma , adaptation , littérature , culture généraleCréer un quiz sur cet auteur

{* *}