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Critiques de Thibault Bérard (304)
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Il est juste que les forts soient frappés

Quel bon bouquin !!!!

Il s'agit du récit post-mortem de Sarah, morte à 42, et qui voudrait bien qu'on la lâche du côté des vivants.

Pour cela, dans sa zone de transit , entre la vie et le droit au repos éternel, elle nous narre le récit des dernières années, de sa belle et folle histoire d'amour, de ces années où elle aura été plus vivante que jamais, tenue qu'à un fil parfois.

Et c'est extra !

Roman très cinématographique et vraiment bien écrit, roman qu'on ne lâche pas.

C'est époustouflant que de savoir se mettre ainsi dans la peau d'une femme, d'une mère, d'une amante alors qu'on est homme. Bravo, Thibault Bérard !

Par de circonvolutions ni grandiloquence, pas d'effets de style qui crèvent l'écran et fatiguent. L'auteur est tout en profondeur et vérité, en justesse et fantaisie ; quel plaisir de le lire !!

Je viens de découvrir qu'il y a une suite, que la vie reprend ses droits et c'est tant mieux.
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Il est juste que les forts soient frappés

Il est juste que les forts soient frappés

Thibault Bérard

roman (premier)

Les Editions de l'Observatoire, 2020, 293p.







C'est un roman autobiographique dans lequel l'auteur relate l'histoire tragique de son couple, mais sur un mode à la fois optimiste, réaliste, dramatique et légère, de manière à composer un hymne fougueux à la vie, à l'amour absolu, à l'amitié fidèle. La mort ne sera pas victorieuse. Les événements se passent dans les années 2000. Le choix de la focalisation est original ; la narratrice est la femme du couple, Sarah, qui parle alors qu'elle est morte, et elle parle pour enfin trouver le repos chez les morts. Il faut que ceux qui l'ont aimée la laissent partir complètement. Comme elle est encore avec eux, elle voit comment ils vivent.

La narratrice commence par parler du temps d'avant son mariage, quand elle était une « petite conne », adolescente rebelle, punkette, désespérée et cherchant à mourir. Elle se jette devant une voiture dont la conductrice est une psychiatre qui saura la remettre sur les rails. Cependant, elle reste convaincue qu'elle mourra avant ses quarante ans. A trente ans, elle rencontre Théo, un jeune homme de six ans son cadet, qui est en léger décalage avec la réalité. Tous deux sont passionnés de musique et de cinéma, lui est fou du film La vie est belle de Capra réalisé en 47, et non de celui de Bellini, et elle a pour morceau culte Hey Jude. C'est le coup de foudre. Théo lui donne le goût de vivre et la stabilise. Elle est son « Moineau », parce qu'elle est consciente de ses failles, il est son « Lutin » parce qu'il est un chien fou qui ne connaît pas ses faiblesses. Ils sont entourés de copains. Les parents de Théo ne voient pas d'un bon œil cette union : leur fils aime une suicidaire ! Théo et Darah décident d'avoir un enfant, même si cette responsabilité implique qu'ils voient moins leurs potes. La grossesse se passe au mieux. Naît un fils. Leur bonheur est à son comble. Ils veulent en avoir un deuxième. Cette seconde grossesse est difficile. Sarah est épuisée. Alors qu'elle en est au septième mois, les médecins lui diagnostiquent un cancer sévère qui attaque ses poumons. Il faut faire sortir l'enfant et enlever le poumon atteint. C'est la lutte contre la maladie. Théo devient complètement adulte, gérant son boulot, les soins à donner aux enfants, même si sa famille l'aide beaucoup, et les visites quotidiennes à l'hôpital. Une illumination saisit Théo : il est juste que les forts soient frappés, parce que deux autres êtres jeunes, moins forts qu'eux, n'auraient pas pu faire face à cette maladie cruelle.

Sarah s'en sort, l'oncologue la dit même guérie. Quatre ans de bonheur fou, et peut-être excessif, ce qui justifierait le malheur selon la pensée grecque, s'ensuivent. Elle fête ses quarante ans.

Hélas, le cancer attaque à nouveau, cette fois-ci la colonne vertébrale. Sarah perd l'usage de ses jambes. Elle sait que l'issue sera fatale, Théo aussi.Mais ils luttent, ils veulent y croire, elle, ne veut pas quitter ses enfants dont l'aîné nourrit de la colère contre la maladie.

Alors que les jours de sa compagne sont comptés, Théo rencontre Cléo dont le prénom est très proche de celui de Théo.

La narratrice parle de façon très humaine de sa maladie, de ce qu'elle ressent, de ce que Théo peut ressentir. Ainsi, devant leur propre souffrance, les attentats contre Charlie Hebdo leur paraissent moins importants. Faire de Sarah la narratrice permet que Théo soit vu de l'extérieur, et que soit conté son calvaire sans qu'il et que l'auteur en soient gênés, et que la première place soit donnée à Sarah, la principale victime, celle qui meurt, celle que Théo aimera à jamais, celle qui veut que son Lutin connaisse le bonheur après elle.

C'est un livre prenant, très émouvant. Les personnages happent le lecteur. Les références musicales, cinématographiques, littéraires ont beaucoup d'intérêt. Que l'action ait lieu dans les années qu'on a vécues fait qu'on se sent un peu comme le pote du couple.









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Il est juste que les forts soient frappés

C'est le roman de l'amour.



Ces mots me sont tombés dessus alors que je tournais la dernière page d'Il est juste que les morts soient frappés, hébétée, sonnée, dévastée, ravie, attendrie.



C'est le roman de l'amour, sous toutes ses formes, dans toutes ses errances et ses imprévisibilités, son art de surgir là où on ne l'attend pas, sa capacité inouïe à s'adapter à tout et à n'importe quoi, à vouloir tout puis son contraire selon ce que son instinct lui dicte, à avancer, tout simplement.



C'est le roman de l'amour qui débarque et change tout, celui qui se déploie et transcende, celui qui illumine et rend reconnaissant, celui qui s'en va et ne saurait être retenu, celui sans lequel on se sent incapable de poursuivre le petit bout de vie qu'on s'est construit, celui qui a toujours su se réinventer, parfois même en dépit de soi-même.



C'est une histoire tissée d'un peu de vérité et d'énormément de véracité, un récit qui veut tout dire et y parvient merveilleusement bien, guidé par une narratrice omnisciente, absente, envahissante, attendrissante, bienveillante, dont l'ombre portée unit tous les événements décrits en une harmonie incroyablement tendre.



C'est le roman des évidences.

Celle de la souffrance.

Des espoirs déçus.

Des mauvaises blagues dont on s'arme pour faire face aux épreuves.

Du pouvoir infini de la musique, des mots chuchotés, des rituels magiques et des petits surnoms.

De ce qu'on ne s'attendait pas à partager.

De la reconnaissance.

De la violence.

Des lendemains dont on ne voulait pas mais qu'on se surprend à embrasser.



C'est l'histoire d'un couple, lui tellement jeune, elle qui se croyait condamnée au malheur et aux désillusions, deux forts qui s'ignorent, s'apprennent à vivre ensemble et se rendent plus matures et plus légers à la fois.

C'est une histoire qui aurait dû durer toute une vie, qui ne le pouvait pas, qui a trouvé son terme, dans les larmes, les regrets, mais aussi et surtout une forme d'acceptation.

Non pas l'acceptation de l'injustice, de la maladie, plutôt celle du changement, de la transmission, de l'héritage.



C'est le portrait d'une femme qui a existé tellement fort aux yeux de ceux qui l'aimaient qu'elle ne disparaîtra jamais tout à fait.

Une narration d'un cynisme délicieux, toujours enrobé d'un certain enthousiasme.

Une fureur à laquelle on a choisi de trouver du sens, à défaut de pouvoir la rendre juste et explicable.



Une voix qui a l'inflexion grave et chère des voix qui se sont tues, qui aimait se dire qu'elle ne se ferait d'illusions sur rien ni personne, mais qui a malgré tout appris à s'abandonner, à offrir, à faire confiance.



C'est surtout ça, en fait.



Il est juste que les forts soient frappés, c'est une histoire de la confiance, même et surtout de celle qui aurait toutes les raisons de refuser de s'offrir.

C'est apprendre à se lever le matin malgré tout.

A s'autoriser à vivre en dépit du reste, des jugements, des pronostics, des conventions.

A s'approprier ce dont on sait intiment qu'il donnera son but à son existence.



C'est une histoire de maladie, d'au revoir, de ce qu'il y a entre les deux, une histoire de gens qui souffrent, qui se réparent, qui se disent au revoir, jamais tout à fait vraiment.

C'est l'histoire de la lumière qui revient toujours.

C'est une histoire d'amour.




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Il est juste que les forts soient frappés

Quel livre !

Je savais en l'ouvrant que le sujet n'était pas facile, le personnage de Sarah nous l'annonce d'ailleurs d'emblée : elle va mourir

C'est un roman mais je savais aussi via les réseaux sociaux que l'auteur avait vécu la même épreuve et cela m'avait suffisamment marquée à l'époque pour que je m'en souvienne.

Même si la mort rôde tout au long du livre c'est pourtant une histoire de vie, d'amour, d'espoir, de courage, de solidarité, c'est magnifique !

J'ai souri, j'ai frémi, j'ai pleuré, et les personnages vont m'accompagner pendant un certain temps c'est sûr.

Un très beau premier roman
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Il est juste que les forts soient frappés

Je viens de refermer ce livre et je suis sans voix, chamboulée, le cœur serré, les larmes aux yeux. Ce livre est un condensé d'émotions, de toutes les émotions qu'un être humain peut ressentir. Et c'est magnifique qu'un livre puisse faire cet effet là ! L'histoire est absolument bouleversante, injuste, cruelle et en même temps lumineuse et pleine d'espoir. Je ne sais comment en parler pour retranscrire mon plaisir de lecture mais lisez ce livre et profitez de la vie ! Merci Thibault Bérard, vous avez un sacré talent ! Et ce titre...
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Il est juste que les forts soient frappés

"Il est juste que les forts soient frappés", car oui tout le monde peut être touché, et surtout les plus forts comme Sarah et Théo qui pourraient soulever des montagnes tous les deux.



Ce roman dont l'écriture est très contemporaine est un coup de poing, une folle aventure, crue et dure, mais où se mêlent toutes sortes d'émotions. C'est simple, je passais du rire aux larmes en un claquement de doigts.

Car ce que Sarah, le personnage principal, veut montrer, c'est la renaissance après le drame, montrer que tout n'est jamais perdu.

Dans ce livre, Sarah s'adresse directement au lecteur, elle raconte son histoire et la façon dont sa vie a évolué: de la jeune punkette de 20 ans, à sa rencontre avec Théo, la naissance de leurs deux enfants et enfin ses derniers souffles, ses derniers instants entourée de ceux qu'elle aime. Néanmoins le récit n'est pas fait pour implorer la pitié, je dirais même qu'au contraire c'est une ode à la vie, et c'est une chose qui m'a énormément plu.

On trouve beaucoup de maturité chez les deux protagonistes car ils comprennent le sens de la vie, qui peut se montrer très cruelle, mais ils l'affrontent de toutes leurs forces, ensemble main dans la main.



Au final ce premier roman de l'auteur est une véritable réussite, hormis quelques passages de longueur il est un des livres m'ayant le plus procuré d'émotions.
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Il est juste que les forts soient frappés

Il est juste que les forts soient frappés est un livre que je n'oublierai jamais.

J'ai même du mal à trouver mes mots pour décrire cette boule de vie et d'optimisme insufflée par les personnages alors même qu'on le sait dès le premier chapitre, Sarah va mourir de son cancer.

Elle apprend la très mauvaise nouvelle de sa maladie alors qu'elle n'a que 37 ans, qu'elle est enceinte de 7 mois et maman d'un petit garçon.

Énorme claque pour le couple composé de Théo, gentiment nommé Lutin, et Sarah, moineau, la narratrice.

Jusqu'alors insouciants, fantaisistes et plein de vie, le jeune couple ainsi que leur fils, se retrouve frappé de plein fouet. Très très peu d'espoir de rémission ou de guérison pour la jeune Sarah, le docteur dit «House» est formel et franc, mais Théo et Sarah vont décider de se battre, et vont gagner bien des batailles.

Les personnages ont de l'humour, de très bons amis, une famille plutôt unie et une très grande dose d'optimisme et d'énergie.

Je suis tout de suite rentrée dans la vie de ce jeune couple fort sympathique et amoureux. C'est très vivant, on a l'impression d'être là, avec eux. On retient son souffle, on expire quand ça va mieux, on pleure quand ça va mal. Car oui, fait très rare, j'ai pleuré et aussi ri à la lecture de ce roman.

Rien ne nous est épargné de la maladie, mais le fait que la narratrice raconte l'histoire depuis sa mort, apporte un certain recul à toutes ces horreurs.

Je n'ai rarement lu un récit aussi empli de vie, d'amour, d'humanité, alors que les principaux sujets en sont le cancer et la mort.

Plus qu'une histoire de mort, plus qu'un drame, c'est une histoire d'amour, légère et profonde à la fois, qui ne sombre jamais dans le niais.

Merci à Thibault Bérard pour ce magnifique roman, d'une force incroyable, qui m'a bouleversée.

Pour l'instant, mon livre préféré lu cette année.

Sélection Prix Cezam 2021.



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Il est juste que les forts soient frappés

Très touchant. Belle écriture, j'ai ressenti toutes les émotions vécues par les protagonistes : joie, peur, colère, impuissance, détermination, épuisement. J'ai cheminé dans l'histoire comme si j'en faisais partie.



Un roman d'amour qui fait du bien, malgré la fin qui quoique anticipée est tout de même crève-cœur.



Petit agacement : l'auteur utilise abondamment le "name dropping". Pour moi, cet apport aux texte n'ajoute aucune valeur à la belle histoire.
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Il est juste que les forts soient frappés

Un livre époustouflant. D'une beauté sans faille. Un livre qui fait réfléchir sur la vie, qui en présente ses problèmes et sa durée inconnue de tous.

Beaucoup d'émotions m'ont traversé au fil de cette lecture, un livre entre rire et larmes, emplis d'espoir et d'une poésie incroyable.
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Il est juste que les forts soient frappés

La voix qui se raconte n’est pas ordinaire. Elle vient des limbes. Cette voix, c’est Sarah. Femme rayonnante, balayée par le cancer nous livrant sa grande histoire d’amour avec Théo. Elle, le moineau, persuadée qu’elle ne vivrait pas après 40 ans. Lui, le lutin, l’optimiste à toute épreuve. Mais comme un bonheur n’arrive jamais seul, la maladie a décidé de s’en mêler à l’aube de la naissance de leur deuxième enfant.

En écrivant son histoire, Sarah œuvre à l’acceptation de sa mort. Pour elle et lui. Elle veut que Théo retrouve goût à la vie, qu’il récupère cette joie qui l’animait avant que le cancer ne gâche tout.



« Accordez-moi ce temps, que je n’ai plus devant moi, pour revivre des heures qui ont été celles du début, de l’envol, du jaillissement, de la naissance, de l’attente, de l’espoir, de l’imprévu, de l’inconnu ; de l’inédit. »



Il est juste que les forts soient frappés est le premier roman de Thibault Bérard, qui s’est inspiré de sa vie personnelle pour l’écrire. Le pari était fou. En choisissant une voix de femme, cela lui a permis de rester à bonne distance du sujet. Ce roman, c’est la maladie, la mort et paradoxalement la vie. Il ne vous laissera pas indifférent, vous passerez du rire aux larmes. Le cancer, Thibault Bérard en fait un sujet lumineux nous transportant dans un couple unit, se lançant à corps perdu dans un combat contre la Grande Faucheuse. Un roman qui fait du bien, sauve et nous fait aimer la vie. Car oui, la vie est une aventure.



Article paru dans le journal "Le Mans ma ville" N°199 du 27 mai au 2 juin 2020
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Il est juste que les forts soient frappés

Sarah a toujours eu un fond dark. Adolescente punkette, elle ne se pense pas faite pour le bonheur. Mais lorsque, à 30 ans, elle fait la connaissance de Théo, de 6 ans son cadet, toutes ses certitudes volent en éclat. Théo, à ce point solaire et pétillant qu’elle le surnomme Lutin, apprivoise son Moineau. L’amour et le bonheur sont si présents, que 3 ans plus tard Sarah le convainc d’avoir leur premier enfant. Et à la fin de la deuxième grossesse, une bombe éclate : Sarah a un cancer. Quatre années s’écoulent jusqu’à sa mort, 4 années d’hôpital, de Théo qui court partout, de batailles contre la mort, de soutien des ami.e.s, du professionnalisme des soignant.e.s.



Comme pour tous les témoignages de drame, il est impossible de donner un avis sur l’histoire. Car sous ses airs de roman, c’est bien sa propre histoire que Thibault Bérard raconte ici. Une catharsis littéraire, trop intime pour juger.



On ne peut qu’être bouleversée par ce qu’a traversé Théo/Thibault Bérard. En donnant la parole à sa compagne décédée, il laisse un beau témoignage de leur histoire, de leur couple, de leur famille, de leur passage sur Terre.

C’est un texte étonnant, bien écrit, émaillé de métaphores et de références culturelles (Nick Cave, La vie est belle de Capra) qui l’ancrent dans notre réalité.



Connaissant de loin la suite de l’histoire, cela était une sensation très étrange d’en découvrir plus en détails une autre facette.

Si la trame de ce roman pouvait me faire penser au début à Mon désir le plus ardent de Pete Fromm, tout comme la fougue et le lien incroyable qui unit chaque couple, ce roman-ci est à la fois plus réaliste et moins tire-larmes. On le quitte avec une furieuse envie de vivre et d’aimer.

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Il est juste que les forts soient frappés

Sarah l'annonce dès le premier chapitre. Elle est morte. A 42 ans, c'est injuste. Mais elle a perdu son combat face au cancer... le lecteur est prévenu. Alors Sarah raconte son histoire, son entrée fracassante dans le monde adulte, sa rencontre avec Théo l'amour de sa vie, et puis l'arrivée de leurs enfants, avant l'attaque sournoise du crabe... C'est alors que débute un long combat contre la maladie. Un combat presque sans répit et surtout perdu d'avance...



C'est un roman bien écrit. La plume de l'auteur est enjouée, drôle et pétillante, malgré la tristesse du sujet. Le roman sonne juste, et pourrait en ébranler plus d'un, pas étonnant quand on sait que l'auteur s'est inspiré de son histoire personnelle pour écrire ce livre...



En revanche et pour des raisons qui me sont propres, je suis restée très imperméable aux émotions en lisant ce roman... Sans doute est-il est un peu trop le miroir de mon histoire...
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Il est juste que les forts soient frappés

Immense coup de cœur pour cette lecture coup de poing ! Avec des mots d'une extrême justesse et beaucoup d'humanité, Thibault Bérard retrace le parcours d'une femme atteinte d'un cancer du poumon... mais pas que. D'adolescence écorchée vive, d'adulte punk et de ère de famille adoucie, nous faisons la connaissance de Sarah à travers son vécu. Elle nous parle comme si nous, lecteurs, étions ses potes. Elle nous montre ses enfants, véritables soleils de sa vie, mais surtout Théo, son compagnon envers et contre tout.



Le vécu de cette terrible maladie est raconté sans fards et retranscrit parfaitement les différentes émotions éprouvées par notre héroïne. Le tout est jalonné de moment que j'ai trouvés très poétiques, portés par un Théo un brin en décalage avec la réalité, qui parvient à nous faire sourire dans les moments les plus sombres. C'est avant tout l'histoire de leur amour. Un amour pur, un amour sain, un amour sans limite. Un amour plein de vie !



Un roman solaire et percutant, porté par une plume sublime et une bande-son de très bon goût. Je vous recommande vivement ce livre !
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Il est juste que les forts soient frappés

Pour un premier roman, Thibault Bérard fait fort.

Sarah, punkette de 20 ans, est un être déchiré, persuadée de mourir à l'âge de 40 ans. Mais quand elle rencontre Théo, sa vie va changer. Ils vont vivre pleinement, emplis d'un amour tellement fort que leur vie sera en permanence joyeuse et remplie de bonheur. Quand Sarah tombe enceinte, c'est l'euphorie pour eux. Ce petit être nommé Simon, sera pour eux la lumière de leur vie. Quand Sarah attend leur second enfant, une fille qu'ils vont appeler Camille, leur vie va basculer car Sarah est atteinte d'un cancer du poumon. Le pronostic est mauvais.

Mais ils vont de battre, fort de leur amour tellement fort.

J'ai beaucoup aimé cette jolie histoire, qui n'est absolument pas triste. J'ai ressentie avec Sarah, tous ses sentiments, ses rancoeurs, ses frustrations et ses peurs. On parle beaucoup de résilience sur les réseaux sociaux. Sarah en est un exemple. Le cancer nous rend fort, même lorsqu'on sait que l'issue en sera un beau jour, fatal ; mais en attendant, il faut profiter de la vie, de ses proches de sa famille. Il faut savourer chaque instant.

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Il est juste que les forts soient frappés



Sarah , jeune femme écorchée vive , rencontre Théo .

C’est l’amour fou , elle est bien obligée d’y croire et de laisser tomber ses défenses .

Ils deviennent Moineau et Lutin , forment un couple solide par la force de leur amour vrai , intense , immense , incroyable !!!

Simon arrivera , fruit de cette passion , Camille plus tard mais prématurée car Sarah est malade .

Ce pourrait être , et c’est une catastrophe , mais ils vont se battre ensemble , Théo va puiser dans toutes ses réserves pendant 4 ans pour continuer le mieux possible .



Grand livre sur le sursis , sur le sentiment amoureux , sur la rage de vivre .

Grand livres sur l’amitié et l’entraide .

Grand livre bourré d’humour , écrit par un auteur que je découvre , au talent fou , qui se met merveilleusement bien dans la peau d’une femme , Sarah , la narratrice .

Grand livre sur l’amour ,qui permet de sauver la vie de Théo quand celle de Sarah s’envole .

Grand livre dont on ne peut se détacher, les larmes plein les yeux .

Grand livre que l’on ne peut oublier.

Grand livre précieux .

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Il est juste que les forts soient frappés

Un livre sur le thème du cancer dont la narratrice est morte, n'est probablement pas l'accroche idéale pour inciter les lecteurs à se plonger dans ce roman de Thibault Bérard. Mais un grand roman n'est pas défini par son histoire mais par la manière dont elle est traitée. Dans ce livre, il y a surtout la vie, fragile et périssable, mais dont certains instants sont des diamants indestructibles, il y a aussi l'amour inconditionnel, celui qui ne laisse aucune chance au profond désespoir. En plus, le style est limpide et précis, il brille souvent de touches d'humour comme dans la vie réelle où la frontière entre bonheur et malheur reste floue, on a l'impression de vivre cette histoire aux côtés d'amis proches. Et des amis, ça ne s'oublie quand on referme un livre… Bonne lecture
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Il est juste que les forts soient frappés

Il est juste que les forts soient frappés de Thibault Bérard a reçu tous les éloges : lumineux, fort, doux… J’ai eu irrésistiblement envie de découvrir à mon tour ce texte. J’ai été émue par ce roman bien plus que ce que je ne l’aurais jamais cru.



Une fois n’est pas coutume, la fin du roman nous est révélée dès le début. Car là n’est pas le sujet de ce livre. On sait donc d’emblée que Sarah va mourir. En fait, quand elle prend la parole en tant que narratrice, elle est déjà morte. Elle s’adresse alors directement à nous, lecteur et lectrices, pour nous raconter son histoire. Une sorte de jeu se met en place entre elle et nous, une complicité qui donne beaucoup de saveur au roman.



Il est juste que les forts soient frappés ne parle pas uniquement de la maladie de Sarah. Au contraire, il raconte la vie qui continue malgré tout. S’ils doivent inventer un nouveau quotidien, mener un combat avec force, rage et désespoir, Sarah et son mari Théo continuent d’avancer comme ils l’ont toujours fait, au rythme de la musique, des rires et de leur amour. À deux, ils illustrent la force presque invincible du bonheur.



Lire la suite sur : https://lesmarquespagedunecroqueusedelivres.wordpress.com/2021/05/19/il-est-juste-que-les-forts-soient-frappes-thibault-berard/
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Il est juste que les forts soient frappés

Le sujet de ce premier roman de Thibault Bérard ne met que quelques pages à plomber l’ambiance. La narratrice, décédée au début de la quarantaine, nous parle en effet d’outre-tombe pour revenir sur sa vie et sur son combat contre un cancer qui ne lui a jamais offert beaucoup de perspectives de guérison…



Pourtant, au début, on découvre que Sarah est surtout victime d’un coup de foudre nommé Théo, avec qui elle décide de fonder une famille. Si l’arrivée d’un premier enfant comble leur bonheur, la découverte d’une tumeur galopante lors de la seconde grossesse les plongent très vite en enfer…



« Il est juste que les forts soient frappés » est une histoire totalement injuste, qui oblige une femme enceinte d’à peine quarante ans à combattre une terrible maladie, tandis que son compagnon se voit obligé de tenir le coup pour leurs enfants…



L’originalité de ce premier roman de Thibault Bérard se situe au niveau de la narration, car la jeune femme nous raconte sa descente aux enfers depuis l’au-delà. Malgré un sujet particulièrement sombre, l’auteur parvient tout de même à offrir un brin de lumière à ses lecteurs. Il y a tout d’abord le recul offert par cette narratrice déjà décédée, puis il y a son envie d’également mettre en lumière les beaux moments de sa vie. L’injustice, la maladie et la mort doivent du coup régulièrement laisser un peu de place à l’humour, à la tendresse, à l’amitié et à l’amour, transformant par moments le récit en une ode à la vie. J’ai juste eu un peu de mal avec le personnage de Cléo, qui ne me semble pas rendre service au récit…



Beau, cruel et triste !
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Il est juste que les forts soient frappés

Trois mots : Coup de cœur. C’était incroyable. J’étais remplis d’émotions tout le long du roman. Chaque phrase est une poésie, on le sent que l’auteur a voulu créer quelque chose de symphonique à lire. La plume est parfois un peu brute, mais les mots sont fort. On va vivre la vie de Sarah, à travers ce qu’elle meme nous raconte. On va là découvrir par ses mots à elle, mais on va découvrir Théo. L’homme de sa vie. L’homme qui a grandit avec elle, mûrit, mais qui est aussi devenu le père de leur de leur deux enfants. Un pilier, une moitié, et un amour unique et sincère.

Déjà, quand tu lis le résumé tu sais à quoi t’attendre, y’a 0 surprise.. mais quand tu lis le livre, même si tu sais à quoi t’attendre, tu ressens mille choses aux creux de ton cœur, que c’est difficile de ne pas fondre d’amour. D’amour et de tendresse. Les épreuves de la vie peuvent être compliquées, mais elles surviennent souvent quand on s’y attend le moins, surtout dans le cas de Sarah.. les épreuves de la vie, peuvent te forger mais aussi te faire abandonner. Elles peuvent nous souder, mais aussi nous séparer. Ce genre d’épreuves peuvent nous dépasser, mais on peut aussi la dépasser. C’est ce que ce roman nous raconte. C’est ce qu’il nous fait comprendre, nous fait voir, nous fait vivre. Incroyable, c’est le mot que j’ai choisi pour décrire ce roman. Brusque et fort, sont ceux que je choisi pour vous donnez envie de le lire.
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Il est juste que les forts soient frappés

Sarah nous raconte sa rencontre avec Théo, leur vie, ses deux grossesses et surtout son combat contre le cancer. C'est au cours de sa seconde grossesse qu'elle se sent de plus en plus essouffler et fatiguer. Le couperet tombe : cancer intolérable. Nous alors suivre son combat d'un côté et Théo qui gère les enfants et ce qu'il peut de l'autre. Mais dès les premières lignes du livre, nous savons nous lecteur que la lutte est vaine.



Je comprend que beaucoup de lecteurs aient pu aimer cette lecture, mais pour moi c'est tout le contraire. Je n'ai jamais réussi à entrer dans l'histoire, à aimer le personnage de Sarah, à apprécier la légèreté que l'auteur a voulut mettre dans cette histoire. Non décidemment ce récit met passé au dessus de la tête !
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