Thierry Robberecht

Ce polar a pour cadre encore une histoire de satanisme dans une Amérique décidément bien puritaine. Le premier tome assez réussi dans son concept, il plante le décor et multiplie les scènes choc aussi bien de crime que de sexe.



Malgré une histoire qui se suit sans déplaisir, on a le sentiment que la qualité n'est pas au rendez-vous surtout au regard du second et dernier tome. Les cadrages sont pourtant bien étudiés et les dessins sont corrects bien qu'imprécis dans le détail.



Hélas, le scénario multiplie des rebondissements tout à fait prévisibles. Nous assistons à une vulgaire série B dont le final est franchement pathétique. J'ai senti beaucoup de potentialité mais qui a été mal dirigée. C'est une série gore qui ne fera pas honneur au genre. Sauf erreur de ma part, celle-ci s'arrête au tome 3.

: L'aventure s'articulera surtout autour de la jeune héroïne anglaise Elisa Baker, 15 ans, et son grand tempérament.

Ses particularités: intuitive, hackeuse, fine détective sur les enquêtes ( non-autorisées) de son père, employé de la Reine à Scotland Yard. Dernière caractéristique: Elisa est en fauteuil roulant.

Comme elle le dit si bien, ses méninges roulent et cavalent aussi bien que les jambes qu'elle n'a plus.



C'est son acolyte et meilleur ami, Charles, qui nous racontera, à la manière d'un Watson.

Nous pourrons affirmer que les deux amis se complètent, Charles est aussi sensible et frileux à enfreindre les règles qu'Elisa est téméraire à les contouner afin de rendre plus palpitante sa vie d'élève.

L'aventure se partagera entre leurs vie scolaire et l'enquête que son père lui a interdit de mener.

Elisa est une forte personnalité pour son âge et Charles ne dissimulera pas sa fierté d'être l'ami d'un esprit aussi brillant.



L'enquête est aussitôt démarrée dès les premières pages: le corps d'un inconnu est passé au travers d'un vitrail et trouvé au pied d'une église.

L'affaire n'est évidemment pas accidentelle mais criminelle, nous, lecteurs, le savons en lisant.

Le duo s'apprêtera à faire un peu l'école buissonnière afin de récolter quelques indices à leurs niveaux.

Les cheveux de la victime ont viré au blanc. Sûr qu'elle a dû avoir la frousse de sa vie avant le grand plongeon.

Que pouvait-elle bien faire à se promener fermer le soir au public?



L'auteur Thierry Robberecht tendra à rendre crédible l'activité des deux enquêteurs en herbe, nous décrivant en détail les obstacles attachés aux déplacements d'Elisa.

Cela rappellerait presque l'emblématique " Homme de fer", série tv américaine des années 60 que seuls les grands lecteurs auront bien-sûr en mémoire, avec son enquêteur en chaise roulante avec son équipe.

Le duo d'ados ne tarderons pas à mettre le doigt sur un détail qui pourrait les mener vers le faiseur de frousse.

Et nous ne serons pas sur un niveau de lecture où les jeunes enquêteurs devront juste élucider une affaire de vol ou d'escroquerie, le semeur de frousse cherchera aussi leur mort, quitte à utiliser des armes contendantes, ce qui permettra de définir le niveau de lecture.

C'est un polar ado court, très accessible et distrayant. L'intrigue se tiendra.

Le bien mal acquis ne profitera jamais, il n'y aura pas de prescription pour le crime, comme vous pourrez le constater.

Bonne lecture.

Un petit poussin bien impatient veut sortir très vite de son œuf, puis mangé très vite comme les grands, aller à l’école avec les autres et dormir avec les adultes…

Une histoire pour démontrer qu’il faut être patient et surtout que l’on ne peut pas tout faire quand on est petit ; il faut prendre son mal en patience.

Une histoire plutôt simple mais plaisante avec un petit poussin bien attendrissant.

Un policier efficace qui traite autant des relations entre jeunes que des risques encourus lorsqu'on intègre un réseau de trafiquants. Le récit alterne un narrateur omniscient et des extraits du journal intime du personnage principal qui est victime de harcèlement. Le suspens est entretenu sur la nature de la cause du revirement de situation qui a entrainé l'intégration du jeune... Une heure de lecture plaisir.

Mon petit dernier est toujours aussi fan des loups et heureusement, la littérature jeunesse ne manque pas de livres avec cet animal qui est un symbole dans les histoires pour les enfants. Et on peut dire que les auteurs ont beaucoup d’inspiration.

Ici, le loup sort d’un livre et se retrouve dans une bibliothèque où il tombe nez à nez avec un chat. Le problème c’est que sa taille est à l’image du livre d’où il sort, très petit. Et le chat ne devrait faire qu’une bouchée de ce minuscule loup qui n’a d’autres choix que de se faufiler dans un autre livre pour lui échapper...

L’idée est vraiment sympathique car le loup va vivre quelques mésaventures pour pouvoir « s’insérer » dans ces livres. Je regrette que l’auteur ne soit pas aller au bout de son idée (le livre aurait évidemment pas eu le même format et la même densité mais bon...). La conclusion est tout de même sous la forme d’un clin d’œil amusant.

Deep Maurice est un robot sophistiqué très sympa qui n'aime pas son physique et qui a l'avantage d'avoir des sentiments humains. Il est associé à un agent secret à savoir Gologan, plantureuse jeune femme qui maîtrise les arts martiaux. Ils agissent dans le cadre d'une division secrète de l'ONU. Ils luttent contre un être malfaisant à savoir Raz qui est une sorte de grand super méchant qui rêve de dominer le monde.



Les intrigues des 3 volumes sont plutôt assez classiques. Le premier volume explore le Japon des Yakusas, le second aborde les sectes américaines, le dernier s'intéresse à la pollution de l'espace avec les satellites usagers du temps de la guerre froide. Il n'y aura sans doute pas de 4ème album...



Le public visé est manifestement celui des moins de 18 ans dans la plus pure tradition de la ligne claire chère aux Editions Casterman. La lecture est agréable mais c'est vite oubliable. L'achat n'est absolument pas indispensable. Un travail honnête mais sans plus...

Quelle belle histoire emplie de tendresse... On suit ici une petite fille qui fête ses 5 ans et voudrait retourner dans le ventre de sa maman. Il faut dire qu'elle ne manque pas d'arguments !

La fin est très mignonne avec une maman dont le bidou est déjà occupé et une petit fille rassurée.

C'est un bon livre pour préparer les enfants à l'arrivée d'un petit frère ou d'une petite sœur, tout en délicatesse. Mais aussi tout simplement pour accompagner l'enfant qui grandit et qui a parfois besoin de se sentir rassuré.

Bel album qui traite du mensonge et de la culpabilité qui en découlent.

Le texte, écrit à la première personne (pour permettre une meilleure identification du jeune lecteur) réserve la part belle aux dialogues qu'ils soient extérieurs ou intérieurs pour décrire le mal-être de Lucas.

Les belles illustrations très colorées matérialisent les sentiments du petit héros sous la forme d'une boule bleue qui grossit jusqu’à devenir un énorme éléphant bien difficile à maîtriser. Elles traduisent parfaitement la culpabilité et les regrets qui pèsent sur les épaules de ce petit garçon.

L'épilogue reste attendu mais se révèle libératoire pour l'enfant avec une disparition tangible et observable de la boule bleue "témoin" donnant par la même l'idée morale que l'honnêteté est toujours préférable à la punition si on veut se respecter soi-même.

Cet album est un bon médiateur pour aborder un sujet sensible mais nécessaire avec des jeunes enfants.

Un camp de réfugiés s'est "installé" (bien grand mot) près de chez Elsa. Aucune perspective d'avenir sur place pour ces hommes, femmes, enfants, ce n'est qu'une étape après tant d'autres avant d'atteindre le Royaume-Uni - l'histoire se passe en 2018. Cette jeune fille de 14 ans est curieuse d'en savoir plus, d'autant que ses parents ne semblent pas prêts à rejoindre les Associations qui tendent la main aux nouveaux venus. Elsa s'introduit dans le campement, fait connaissance avec une famille syrienne, aimerait les aider. Mais comment ?



L'auteur sensibilise les jeunes lecteurs à ce sujet d'actualité en faisant un tour assez complet de la question : exil pour fuir la guerre, long trajet périlleux, manque de structures d'accueil, soutien de bénévoles et d'associations, interventions récurrentes des forces de l'ordre pour disperser les regroupements (car les gouvernements craindraient l'effet d'appel d'air ?), expéditions sauvages de nationalistes... Et ce rappel salutaire : la France s'est peuplée au gré de migrations, au fil du temps.

« Je suis certain que ça n'existe pas, un vrai Français. (...) Nous sommes tous issus de mélanges. Tous les peuples de la Terre ont migré à un moment de leur histoire. Pour des raisons économiques, parce qu'ils avaient peur ou faim ou froid ! »



Cette histoire peut sembler un peu naïve, raccourcie, mais on ne va pas faire lire 'Entre deux mondes' d'Olivier Norek, ni même 'Dans la jungle' de Didier Daeninckx à des enfants de 10-12 ans.

Malgré la simplicité apparente, l'auteur parvient à nous émouvoir, et même à nous surprendre à la fin.



Ce roman pour jeunes adolescents fait partie de la série 'Le Feuilleton des Incos', qui « met en lien des auteurs et des classes ou groupes de lecteurs. (...) Animation encadrée par un adulte enseignant, bibliothécaire ou animateur de centre de loisirs, (... son) but est de permettre aux enfants de découvrir les coulisses de la création d'un livre grâce à un système de correspondance avec un auteur et d'une lecture par épisodes d'un roman en cours d'écriture. »

Dommage que les échanges entre l'auteur et les jeunes lecteurs ne soient pas relatés en postface comme dans un autre titre de cette série que j'avais lu.

Malgré un style littéraire académique, avec des descriptions assez longues qui me font davantage penser à un texte informatif que narratif, j’ai globalement apprécié le roman pour deux raisons majeures : les thèmes abordés et la fin de l’histoire.



Tout d’abord, les sujets choisis sont dans l’air du temps. L’auteur nous fait prendre conscience que l’homme a bafoué la nature, n’a pas tenu compte des signes alarmants et, par conséquent, a tué la Terre. Il en est responsable. Il en subi donc les conséquences. L’une de celles-ci est l’exil.



Le deuxième thème abordé lié au précédent est tout aussi actuel, c’est celui des migrants. Pourquoi ces hommes quittent-ils leur planète ? Ont-ils le choix ? Pour quelle raison les dirigeants de Reborn ne souhaitent-ils pas laisser passer ces clandestins ? Est-ce justifié ?



Certes, le roman ne répond pas à toutes les questions… mais il reste intéressant car il ouvre le débat tant sur la problématique du climat que sur l’actualité des migrants.



Pour terminer, la fin de l’histoire est inattendue même si elle est un peu invraisemblable…



En conclusion, ce roman est intéressant grâce aux thèmes abordés et au rebondissement final. Par contre, les descriptions objectives et plutôt longues ne m’ont pas plu. En outre, les personnages expriment peu ou maladroitement leurs sentiments ; je ne m’y suis donc pas attachée. C’est un peu dommage.
Lien : https://www.aliceaufildespag..

Amusant ce loup tombé d'un livre de la bibliothèque de la chambre de Zoé; le chat le guette et il cherche désespérément un livre où entrer pour sauver sa peau, mais ce n'est pas si simple

C'est l'histoire d'un loup qui est centré sur son apparence : il doit toujours être tiré à 4 épingles afin de terroriser tous les autres animaux. Mais un jour, le grand Malheur s'abat sur lui : il perd de sa superbe....Comment va-t-il faire ?

J'ai adoré cet album dynamique, agréable. A travers lui, les concepts du culte de l'apparence, de la différence, de l'importance que l'on accorde au regard de l'autre sont clairement expliqués et de façon simple pour nos enfants. Il montre aussi que ce ne sont pas forcément toujours les plus forts qui gagnent à tous les coups et que l'entraide est utile !

Les illustrations sont également magnifiques, les couleurs sont parfaitement dosées et en harmonie avec le texte. Le Loup a une tête trop marrante, les autres animaux sont tout en rondeur et j'ai eu un coup de coeur pour les poules... Un conte au second degré pour évoquer des sujets importants...

Un album tout mignon aux illustrations très douces.

Le loup a déchiré son pelage en poursuivant une brebis. Rose comme un cochon, il est la risée des animaux. Heureusement il va être aidé par une couturière qui changera son mode de vie.

J'aime quand les auteurs jouent avec l'image d'Épinal du loup. On voit ici l'importance de l'apparence dans le respect dû au loup. Il faut dire que le héros est particulièrement élégant !

On peut en profiter pour discuter de la différence grâce aux moqueries des autres loups et des différents régimes alimentaires. Une jolie découverte.

J'ai trouvé cette image de la culpabilité très chouette, car elle permet au enfant de visualiser ce concept plutôt abstrait et plus difficile à expliquer que les émotions de base comme la colère ou la tristesse.

Ici, un jeune garçon met sur le dos de sa sœur sa bêtise, soit la vitre brisé par son ballon. Punie à sa place, la petite sœur en veut beaucoup à son grand frère. Une sensation déplaisante prend forme en lui, lourde et encombrante, comme un gros éléphant. Plus le temps passe, plus l'éléphant prend de la place et empêche le jeune garçon de se concentrer sur les divers aspect de sa journée. Lorsque le souper arrive, maman a fait une mousse au chocolat, le dessert préféré de sa petite sœur, qui en est privée à cause de lui. Devant son désarroi et avec ce gros éléphant VRAIMENT inconfortable, le jeune garçon avoue. Si Papa n'est pas très content, il est tout de même fier que son fils lui aie dit la vérité.



Donc, un bel album qui montre l'importance de dire la vérité, surtout quand on a accuser quelqu'un d'autre et que celui-ci soit puni à sa place. J'aime que l'album montre la conséquence à la fois physique et psychologique générée par le mensonge et associé à la culpabilité. C'est concret, c'est parlant. Et les dessins sont beaux.

Il est important de parler du harcèlement scolaire et plus largement des moqueries, même aux très jeunes enfants. Ce livre est un album de plus dédié à ce sujet, et nous allons suivre, durant quelques pages, une petite fille qui a « perdu son sourire ». Nous comprenons rapidement qu’elle l’a perdu parce qu’un élève de son école se moque d’elle…



Il y a très peu de texte, des images qui peuvent peut-être être un peu dures mais qui sont tout de même adaptées, selon moi, à un jeune âge. Je n’ai d’ailleurs pas vraiment accroché à ses illustrations, un peu trop sombres à mon goût.



Ce n’est pas un ouvrage que j’ai adoré mais j’ai trouvé que c’était une bonne approche pour évoquer la thématique du rejet de l’autre et des moqueries auprès des enfants. Ainsi, je le recommande dans ce cadre-là.

Un album sympathique pour rappeler que noël est, et doit rester, un moment de partage.

La couverture n'est pas très attrayante. Elle nous montre une ouverture, un genre de trou noir. Il faut dire ce qui est, ce n'est pas très motivant. Heureusement que la quatrième de couverture donne plus envie! Par contre, une fois lu, vous comprendrez ce que signifie cette couverture assez simple.



Nous sommes dans le futur, un futur pourtant pas si éloigné. La Terre n'est plus habitable, les eaux la recouvre en quasi-totalité. Les hommes ont décidé de trouver au plus vite une planète habitable afin de pouvoir sauver l'humanité. Cette planète, située dans une autre galaxie, se nommera Reborn, pour une renaissance. Des villes luxueuses y sont bâties toutes nommées par les lettres de l'alphabet grec. Cependant, seuls les hommes les plus riches peuvent se permettre de s'acheter les billets, hors de prix, pour rejoindre la planète tant convoitée. Chuong est un jeune garçon vietnamien issu des quartiers pauvres. Bien entendu, lui et sa famille n'ont pas les moyens d'embarquer. Pourtant, ses parents vont réunir une somme considérable afin de pouvoir embarquer dans une navette illégale menée par un passeur. Une fois arrivés sur Reborn, le combat est loin d'être terminé pour Chuong, sa famille, et tous les autres pauvres embarqués. En effet, ils sont considérés comme "invasifs", c'est-à-dire des personnes arrivées illégalement sur la planète et ne disposant pas d'un dispositif d'identité intégré. Ils seront donc traqués... Chuong va traverser diverses épreuves et être confrontés à différentes personnes qui vont l'aider ou au contraire tenter de le renvoyer sur Terre. Il s'installera à Epsilon, une des principales grandes villes, dans une alvéole d'une ancienne confiturerie. Chuong est un petit garçon plein de ressources, déterminé à survivre et courageux. Malgré les épreuves, il se battra jusqu'au bout pour tenter de légaliser sa situation et celle des autres invasifs.



Mon avis complet se trouve sur le blog ;)
Lien : http://lecoindeslecturespart..

Le jument a un seul poulain, la truie vient d’avoir trois porcelets, Maman poule vient d’avoir dix poussins.

Dix petits poussins identiques, ils sont tous petits et jaunes.

Benjamin se demande comment sa maman va bien pouvoir le reconnaître, alors il se dit qu’en faisant des bêtises, elle le remarquera.

Un album loufoque sur les bêtises, mais surtout l’amour à toute épreuve d’une maman, parce que c’est évident que même en faisant des bêtises, les enfants restent toujours nos petits poussins, et que l’amour est malgré tout inconditionnel, quoi qu’il arrive.

Tendre et magique, Thierry Robberecht et Ginette Hoffmann démontrent aux enfants tout en douceur que l’amour que porte une maman est éternel, mais surtout qu’il n’est pas nécessaire de vouloir se faire remarquer en faisant des bêtises, une maman aime tous ses enfants, de la même manière.

Ça commence comme une enquête policière et terminé par une sorte de leçon de moralité comme quoi il faut accepter les différence car elle peuvent même sauver des vie...



Cette histoire est bien tourné. On est de suite dans le vif du sujet et on arrive à se poser des question sur quel va être la suite du roman. Ce n'est pas forcément prévisible et le sujet change de ce qu'on eut lire habituellement

Livre jeunesse ou il y a un côté fantastique dystopie sur fond d'enquête policière où on retrouve beaucoup de xénophobie envers les nouveaux arrivants sur la planète et ce côté liée à la brutalité de certaines personnes face à la différence

Personnellement j'y ai trouvé également une critique des hommes riches qui tentent d'obtenir le pouvoir à tout prix quitte à écraser les petites gens ou même leur famille