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Citations de Thomas Bernhard (414)


Quand les gens me demandaient qui avait déjà reçu ce Grand Prix, je disais à chaque fois : que des trous du cul, et quand ils me demandaient de citer ces trous du cul, je leur citais toute une série de trous du cul, qui leur étaient tous inconnus; ces trous du cul n'étaient connu que de moi !..
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"Je [Wertheimer] n'arpente que l'asphalte, la campagne, je ne l'arpente pas, cela m'ennuie prodigieusement et je reste assis dans la cabane." Il appelait cabane le pavillon de chasse de quatorze pièces hérité de ses parents.
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LA MÈRE
je haïssais tout dans cet homme
je haïssais aussi sa manière de marcher
sa démarche je la haïssais
et sa façon de s'asseoir
et sa façon de se lever
et sa façon de poser les mains l'une sur l'autre
et d'écarter largement les narines
quand il disait flux
et tout aussi largement quand il disait reflux
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Pendant les derniers mois de sa vie, j'ai évité tout à fait consciemment mon ami, par un bas instinct de conservation, chose que je ne me pardonne pas. Je l'ai vu, sur le trottoir d'en face, comme quelqu'un qui est déjà rayé du monde depuis longtemps, mais qui est encore obligé d'y séjourner.
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Mais cela ne signifie pas que nous sommes seulement malheureux, notre malheur est la condition préalable en vertu de laquelle nous pouvons aussi être heureux, il n'y a que par le détour du malheur que nous pouvons être heureux, disait-il, pensai-je.
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Mon fils me reproche mon âge, dit-il, je lui reproche sa jeunesse.
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Comme quatre-vingt-dix pour cent du genre humain [mon frère] croyait lui aussi que le diplôme de fin d'études en bonne et due forme de la dernière école qu'il avait fréquentée était l'apogée de sa vie. C'est ce que croyaient la plupart des gens, il y a de quoi devenir fou. Ils sortent de l'école et restent bloqués et ne font plus aucun effort. Et s'effondrent, comme on peut bien le dire. [...] L'ensemble des gens ne se donnent du mal, dirait-on, qu'aussi longtemps qu'ils peuvent attendre des diplômes stupides avec lesquels ils peuvent se pavaner en public, lorsqu'ils ont en main un nombre suffisant de ces diplômes stupides, ils se laissent aller.
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Mais où donc rencontre-t-on un homme indépendant d'esprit ?
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À la campagne l'esprit ne peut jamais s'épanouir, seulement à la ville, mais aujourd'hui les gens fuient la ville pour la campagne, parce qu'au fond ils tiennent trop à leurs aises pour faire usage de leur tête, qui est, naturellement, radicalement mise à l'épreuve en ville, c'est la vérité, et ils aiment mieux se perdre dans la nature que, dans leur aveuglement borné, ils admirent sentimentalement sans la connaître, que profiter des immenses avantages qu'offre la grande ville, et surtout la grande ville d'aujourd'hui, avantages qui ne font que croître et se multiplier avec le temps et l'histoire — mais ils ne seraient sans doute pas capables d'en profiter.
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Parmi les nouveaux riches, comme on disait, vers mil neuf cent, la grande mode était de se faire peindre sous couvert de mécénat. Au fond, les Wittgenstein, comme leurs semblables, se fichaient éperdument de l'art, mais ils voulaient jouer les mécènes.
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Plus que quiconque, notre Glenn Gould était capable de cette sorte de rire irrépressible, pensai-je, et donc il n'y avait d'homme à prendre davantage au sérieux. Celui qui ne sait pas rire ne doit pas être pris au sérieux, et celui qui ne sait pas rire comme Glenn ne doit pas être pris au sérieux comme Glenn.
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Thomas Bernhard
À la campagne l'esprit ne peut jamais s'épanouir, seulement à la ville, mais aujourd'hui les gens fuient la ville pour la campagne, parce qu'au fond ils tiennent trop à leurs aises pour faire usage de leur tête, qui est, naturellement, radicalement mise à l'épreuve à la ville [...]

Thomas Bernhard (Le neveu de Wittgenstein)
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Mieux vaut lire douze lignes d'un livre avec la plus grande intensité, donc de les pénétrer entièrement, comme on peut le dire, que de lire tout le livre, comme le lecteur ordinaire qui, à la fin, connaît aussi peu le livre qu'il a lu que le passager d'avion le paysage qu'il survole. (P31)
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Les bien-portants, la plupart du temps, n'ont pas du tout le désir d'aider le malade, en réalité, ils jouent hypocritement les bons Samaritains, ce qu'ils ne sont pas et ne veulent pas être, et ce qui, parce que c'est une hypocrisie, ne fait que nuire au malade, et ne l'aide pas le moins du monde.
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L'Académie envoie automatiquement, en cas de décès de l'un de ses membres, un avis mortuaire bordé de noir. Avec un peu de chance je vivrai assez longtemps pour recevoir de sa part un avis de décès non d'un de ses honorables membres, mais de l'institution elle-même.
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Tout écrit, pour peu que nous le laissions reposer un certain temps et le reconsidérions encore et encore depuis le début, finit par nous paraître insupportable et nous n'avons de repos que nous ne l'ayons détruit, pensai-je.
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Si je n'avais pas fait la connaissance de Glenn Gould, je n'aurais probablement pas renoncé au piano et je serais devenu un pianiste virtuose, et peut-être même l'un des meilleurs pianistes virtuoses du monde, pensai-je dans l'auberge. Quand nous rencontrons le meilleur, nous devons renoncer, pensai-je.
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La photographie est en réalité l'art diabolique de notre temps, me suis-je dit, elle nous fait voir pendant des années et des dizaines d'années et la vie durant des visages moqueurs, alors que ces visages moqueurs n'ont existé qu'une seule fois, rien qu'un seul instant sur une photo que nous avons prise sans du tout réfléchir, cédant à une inspiration subite. Et cette inspiration subite a ensuite une influence pour toute la vie, déplorable, et même catastrophique.
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L'admiration rend aveugle, elle rend l'admirateur stupide.
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En tout temps, la plus grande importance a été attribuée au sport à bon droit et avant tout par tous les gouvernements : il amuse les masses, leur brouille l'esprit et les abêtit. Les dictateurs avant tout savent bien pourquoi ils sont toujours et dans tous les cas en faveur du sport. Qui est pour le sport a les masses de son côté, qui est pour la culture les a contre elles, disait mon grand-père, c'est pourquoi tous les gouvernements sont toujours pour le sport et contre la culture.
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