Les montagnes Rocheuses, des forets, des canyons et la rivière serpentant le camaïeu de vert de la prairie pour décor, Chinook, petite ville du nord-ouest des Etats-Unis est très fier de son complexe hôtelier tout neuf. Un golf, des appartements hors de prix et un casino pour que les riches touristes blancs de tout le pays viennent y dépenser leurs dollars.
Le Buffalo Mountain Resort, en donnant du travail à la population Autochtone sera le ballon d’oxygène de la région.
Mais lorsqu’ un cadavre est découvert dans l’un des appartements témoins d’une résidence, Thumps DreadfulWater (avec une majuscule sur le W), ancien flic mais nouveau photographe, en est sûr, ce cadavre-ci va lui gâcher autre chose que le début de la journée.
Un polar des grands espaces, un polar qui oxygène, un polar chez les amérindiens au pied des Rocheuses. Mais un polar à l’ancienne, qui prend son temps, qui digresse autour d’un faux coupable et de vrais cadavres qui s’amoncèlent.
Et puis un polar sans téléphone portable, ni réseau sociaux dans lequel le héros photographe développe ses argentiques dans son sous-sol, c’est délicieusement vintage.
« Depuis que je t’ai demandé de m’aider, trois personnes ont été assassinées, deux ont été blessées, et mon fils est à l’hôpital."
"Un indien qui est dérange" est un polar qui nous fait découvrir les tableaux de Paul Kane, les photos d’Edward Curtis, et l’humour Cherokee.
Une lecture d’évasion opportune dans ces temps incertains.
Thomas King , peu connu chez nous mais grande voix littéraire des amérindiens, un auteur à (re)découvrir.
Lien :
http://www.baz-art.org/archi..