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Critiques de Thomas King (66)
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Un indien qui dérange

Un Indien qui dérange, mais un roman qui fait du bien !



A la suite du décés de sa petite amie et sa fille, DreadfulWater a rendu sa plaque de policier californienne et est reparti dans les Rocheuses où il vivote en tant que photographe. Un meurtre ayant été commis dans un grand complexe immobilier de luxe, sa nouvelle amie, Claire, lui demande d'enquêter quitte à marcher sur les plates bandes du shérif local, d'où ce titre : Un Indien qui dérange..



Alors, ce qui frappe ici, ce n'est pas l'histoire policière, mais plutôt le ton légérement sacarstique mais toujours humoristique , et le décor, (même si je m'attendais à plus grandiose...).

A vrai dire, puisque ça parle d'indiens, je m'attendais à en voir davantage, et à me retrouver immergée dans leur culture, comme le faisait si bien Tony Hillerman...

Pas la même ambiance, ici on est plus proche d'un Ross MacDonald (pour l'humour) , sauf que ça se passe dans les Rocheuses et de nos jours ( parution américaine en 2002 ).

D'autres romans sont consacrés à Thumps DreadfulWater, j'imagine qu'au fil des pages, on en apprend plus sur lui, son environement, sa culture ses amis. J'avoue avoir été un peu frustrée, l'action prime sur le psychologique et les descriptions.



A lire pour le ton et les mots d'esprits qui sont un voyage en première classe...
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Fragments d'un monde en ruine

Thomas King, romancier, journaliste, essayiste canadien, nous livre ici un court recueil de poèmes, court à la lecture, quoique… mais dense et tissé comme un patchwork où alternent critique de la politique, de notre société et légendes autochtones, contemplation de la nature et étude psychologique de l'humain. Ces alternances sont le signe de la tendance évidente à l' idéalisme du poète qui se heurte contre la dure réalité économique du monde contemporain.



Le style lui-même nous semble assemblé de plusieurs tons hétéroclites : tour à tour poétique, halluciné ou contemplatif mais tantôt humoristique ou revendicatif:

"comment en sommes-nous arrivés / à ce fantasme de dieu ?"



Aussi King se joue du lecteur lui imposant dans un poème à relire les 2/3 du livre pour mieux comprendre le poème précédent, pour qu'il réalise que les poèmes entre eux se répondent, tissant une suite, une histoire, des histories qui elles-mêmes sont miroirs l'une de l'autre...



En somme, la vision de ce poète paraît définitivement pessimiste notamment dans ce refrain qui se répète non à l'intérieur d'un poème mais d'un poème à l'autre :

"mais il n'y a aucun espoir "



Ce pessimisme est bien entendu nuancé par l'humour présent et par la beauté des allusions aux mythes de la genèse hérités des anciens, des première nations avec ces animaux tutélaires tels que la tortue, les canards, le coyote, le castor, le corbeau. Une genèse à la fois parodique mais pleine de sens qui reste un des thèmes récurrents de l'auteur, poésie comme prose.



En conclusion, ce recueil avec ses mythes et animaux fantastiques devient lui-même pièce du patchwork bien plus grand qu'est l'œuvre de Thomas King, patchwork qui littéraire qui rend hommage aux artefacts des premières nations autochtones d'Amérique du Nord.

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Monroe Swimmer est de retour

Nous suivons l’histoire de Tecumseh, un jeune amérindien qui raconte le récit de sa vie.



Dès le début, j’ai cru comprendre l’histoire, je pensais avoir tout deviné et pourtant je me suis amplement trompé.

Et c’est une chose que j’adore, être étonné.

Et quelle histoire !



Une chose m’a vraiment surprise, c’est les dialogues. Ils parlent entre eux, mais ne se répondent pas ! Plein de questions et aucun message clair ! Que des sous-entendus ! C’est bizarre, parfois énervant, mais ça met du piment dans la suite des événements.



Je me suis attaché aux personnages et plus je lisais plus j’avais envie de savoir la suite…



Un auteur que je viens de découvrir, et je compte bien continuer à lire ses ouvrages… Un roman qui vous prend aux tripes.



Bonne lecture !
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La femme tombée du ciel

Tambours amérindiens et chants traditionnels sur fond de catastrophe écologique.



Bhopal, Tchernobyl, ça vous dit quelque chose? Mais qui se souvient du déversement nucléaire dans la réserve Navajo de Church Rock en 1979? Quand il s’agit d’un petit groupe d’Indiens d’Amérique, une réserve isolée, un drame écologique est vite oublié…



Sur la côte du Pacifique, un homme tente de se suicider. C’est un savant chimiste qui a inventé un défoliant mortel qu’un ingénieur pressé a décidé d’utiliser, sans respecter les doses prévues : une rivière contaminée, des autochtones décédés, une plage où se reproduisaient les tortues devenue stérile. La petite ville d’à côté qui vivait du tourisme s’étiole et seuls quelques excentriques y habitent.



En parallèle, on suit le PDG de la multinationale. Il vit à Toronto et n’est aucunement troublé par les pertes humaines… tant que les catastrophes ne font pas baisser la valeur de ses actions. Il est davantage préoccupé par sa santé et peut-être aussi par le choix d’une nouvelle cravate!



Un livre qui traite de sujets importants : éthique de la recherche, écologie et développement industriel, rôle des médias, etc., mais surtout un vrai roman avec des personnages humains attachants.



Une prose agréable, dans un contexte dramatique, insère habilement les touches d’humour et les métaphores des légendes amérindiennes.



Un coup de cœur!

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Red power

Une intrigue habile qui traverse le temps et mêle le FBI et des groupes d’activistes autochtones.



Un auteur doit venir visiter Chinook, le bibliothécaire engage Thumps Dreadful Water pour prendre des photos de l’évènement. Le photographe est surpris de constater que l’écrivain est une vieille connaissance, des souvenirs qui remontent à ses années d’études.



Lorsque le shérif trouve un homme mort dans une chambre d’hôtel, il engage Thumps Dreadful Water pour lui servir d’adjoint. Thumps accepte parce qu’il a bien besoin d’argent. Il a froid, il a besoin de vêtements chauds et sa voiture capricieuse refuse de démarrer.



Même si Thumps est parfois irritant avec son tempérament dépressif, avec ses démêlés avec sa chatte Freeway, c’est un polar intéressant qui amène au cœur du dilemme du militantisme politique, partagé entre l’idéalisme et le pragmatisme de la recherche de pouvoir.

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L'herbe verte, l'eau vive

Un drôle de roman, mélange de vie quotidienne, de légendes et de métaphores, et parsemé d’éléments historiques. L’histoire se passe dans l’Ouest canadien et met en scène des Indiens d’Amérique du Nord.



On a des gens d’aujourd’hui qui travaillent et vivent dans les villes albertaines, mais dont les familles vivent toujours dans les réserves et se rassemblent pour la « Danse du soleil » annuelle. L’un est vendeur dans une boutique d’électronique, un job en attendant, mais qui arrive à quarante ans, en se demandant toujours quoi faire de son avenir. Une autre fait beaucoup d’argent comme avocat en défendant une grosse compagnie. Une femme se demande avec lequel de ses hommes elle pourrait avoir un enfant.



Mais on a aussi un groupe de vieillards, des pensionnaires d’un hôpital américain. On ne sait pas vraiment qui ils sont, peut-être des fantômes, avec un Coyote qui parle, et qui racontent la légende la création. Ils semblent aussi avoir le pouvoir de provoquer des événements bizarres, des flaques d’eau qui apparaissent, des voitures qui disparaissent.



Un roman déroutant avec ses passages d’un niveau à l’autre, mais c’est aussi un livre fascinant si on se laisse emporter par la beauté des métaphores et l’humour des situations absurdes.

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Meurtres sous un ciel de glace

Un polar de l’Ouest, avec humour et préoccupations autochtones.



Le shérif demande à Thumps DreadfulWater de le remplacer durant ses vacances. Celui-ci est d’autant moins tenté par la proposition qu’il semble avoir des ennuis de santé, une fatigue inexpliquée. Mais lorsqu’on trouve un cadavre dans le Territoire indien, il est malgré lui mêlé à l’enquête.



À travers l’intrigue policière, il sera aussi question de l’autonomie du Territoire, de ressources hydriques et de gestions des ressources naturelles.



Un polar d’une lecture facile, avec un décor particulier et des pointes d’humour amusantes.

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La femme tombée du ciel

Ce roman choral mêle les voix du président d'une entreprise canadienne d'envergure, d'un savant obnubilé par la science, d'une jeune artiste, d'un sage vieillard et d'un gamin un peu simplet. A part le PDG, tous sont d'origine indienne.

Une catastrophe se produit dans la réserve où vit leur famille (ou eux-mêmes) à cause de cette entreprise polluante (cf. Bhopal et Union Carbide). Un des responsables réussit à se racheter, l'autre restera le même, égocentrique, futile et gaspilleur. La vie revient peu à peu sur les bords de l'océan tout proche.

Ce récit est à la limite du fantastique mais sans jamais y entrer. Les contes des Indiens d'Amérique du Nord y tiennent une grande place.

Ce livre plaira à celles et ceux qui apprécient la romans choral et les fins ouvertes.

Il nous donne une leçon d'écologie et de sagesse.

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Meurtres avec vues

Un polar qui s’enfonce dans les eaux troubles de l’enquête de Dreadful Water.



Un auteur dont j’avais adoré « La femme tombée du ciel », mais qui là est dans un tout autre registre. On est dans un polar classique, on sait où on s’en va, il s’agit de trouver le meurtrier.



Ambiance du début du 21e siècle, où les téléphones cellulaires sont encore une nouveauté et où les ordinateurs utilisent encore des disquettes, Thumps Dreadful Water est un ancien policier qui a quitté son poste après des événements tragiques qui seront révélés vers la fin du roman. Il est devenu photographe dans une « réserve », un territoire où un complexe touristique et un casino sont en construction. Mais lorsque le cadavre d’un homme est trouvé dans une chambre, l’ancien enquêteur ne peut s’empêcher de donner un coup de main à la cheffe du village, d’autant plus que le fils de celle-ci pourrait être soupçonné car il fait partie d’un groupe traditionaliste qui s’oppose à la venue du casino.



Une écriture vive, avec de jolies touches d’humour, pas tout à fait un grand roman, mais un bon polar distrayant avec vue sur les Rocheuses.

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Meurtres avec malveillance

Un bon polar, mais un titre qui ne dit pas grand-chose de l’intrigue (il y a bien peu de meurtres avec bienveillance…)



À Chinook, au bord de la réserve autochtone de l’Ouest canadien, les productrices et acteurs d’une émission de télé débarquent au village. Le tournage porte sur un crime non résolu. On demande les services d’un Thumps DreadfulWater très réticent à participer au projet. Mais l’engrenage tourne lorsqu’un meurtre se produit qui réplique celui de la victime d’autrefois…



En plus de l’enquête, Thumps se débat avec ses propres ennuis de santé et ceux de son amie Claire qui affronte un cancer. On a aussi les mesquineries du milieu des médias et un gars de la place devenu un auteur célèbre.



Tout cela avec l’humour grinçant et les réflexions sociales de l’auteur. Un polar qui sort des sentiers battus.

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Seuil de tolérance

Jeremiah Camp habite dans le pensionnat désert d’une réserve autochtone. Un peu ermite, il vit loin de tout.



Des patrons de grandes entreprises meurent de façon naturelle ou accidentelle. Aucun rapport? Sauf lorsqu’on apprend que les morts sont tous sur une liste que Jeremiah avait préparée lorsqu’il travaillait pour un magnat de la finance. Comment a-t-il pu prédire l’avenir? À moins qu’il n’ait quelque chose à voir avec ces morts?



La couverture ne m’a pas séduite, j’ai bien failli passer à côté de ce roman, mélange de polar et de science-fiction. Et ça aurait été dommage car j’ai bien aimé cette écriture avec son humour cynique et ses réflexions sociales.

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Un indien qui dérange

Les montagnes Rocheuses, des forets, des canyons et la rivière serpentant le camaïeu de vert de la prairie pour décor, Chinook, petite ville du nord-ouest des Etats-Unis est très fier de son complexe hôtelier tout neuf. Un golf, des appartements hors de prix et un casino pour que les riches touristes blancs de tout le pays viennent y dépenser leurs dollars.



Le Buffalo Mountain Resort, en donnant du travail à la population Autochtone sera le ballon d’oxygène de la région.



Mais lorsqu’ un cadavre est découvert dans l’un des appartements témoins d’une résidence, Thumps DreadfulWater (avec une majuscule sur le W), ancien flic mais nouveau photographe, en est sûr, ce cadavre-ci va lui gâcher autre chose que le début de la journée.



Un polar des grands espaces, un polar qui oxygène, un polar chez les amérindiens au pied des Rocheuses. Mais un polar à l’ancienne, qui prend son temps, qui digresse autour d’un faux coupable et de vrais cadavres qui s’amoncèlent.



Et puis un polar sans téléphone portable, ni réseau sociaux dans lequel le héros photographe développe ses argentiques dans son sous-sol, c’est délicieusement vintage.



« Depuis que je t’ai demandé de m’aider, trois personnes ont été assassinées, deux ont été blessées, et mon fils est à l’hôpital."



"Un indien qui est dérange" est un polar qui nous fait découvrir les tableaux de Paul Kane, les photos d’Edward Curtis, et l’humour Cherokee.



Une lecture d’évasion opportune dans ces temps incertains.



Thomas King , peu connu chez nous mais grande voix littéraire des amérindiens, un auteur à (re)découvrir.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Les Indiens s'amusent

Bird et Mimi sont un vieux couple d'Indiens canadiens qui décident de partir sur les traces de l'oncle Leroy et de son sac-médecine en Europe. Tout simplement génial. Ce récit qui semble à première vue léger, est en fait un hommage à l'histoire des Indiens d'Amérique, leur souffrance quand ils ont été séparés, parqués ou déplacés et parfois plus… Leur voyage à Prague, en République Tchèque, est l'occasion de découvrir la ville par les lieux marquants ou ceux mentionnés par les cartes postales de l'oncle Leroy mais aussi de partager ensemble de bons moments. Leurs personnalités contrastées font sourire, Bird est plutôt discret, n'aime pas trop la nouveauté et un peu hypocondriaque. Mimi est protectrice, adore voyager et fait la grasse matinée. Leurs discussions sont animées même s'ils ne se disputent pas. Leurs visites de la capitale sont entrecoupées par les souvenirs de leurs enfances, de leur vie familiale et de leurs précédents voyages.

Un roman qui mélange habilement intimité amoureuse et l'identité indienne sous fond de voyages. J'ai adoré ce livre, un auteur à relire, j'ai beaucoup aimé son style sobre et efficace. Très réussi (à part 2 passages coquilles où une Trudy se transforme en Judy puis Julie sur une même page et plus loin une Elsie Tomar en Elsie Thomas)

Merci à Masse Critique et aux éditions Mémoire Encrier pour cette très belle lecture.
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La femme tombée du ciel

« Pour nous, peuples autochtones du Canada, Thomas King est notre Mark Twain ; sagace, désopilant, incorrigible. Richard Wagamese, The Globe and Mail ». Cette mention en quatrième de couverture a attiré mon attention, car j’avais été marquée par la lecture de Jeu blanc de Richard Wagamese.



Thomas King nous entraîne dans un roman choral autour de cinq personnages : le jeune candide, le vieux sage, le scientifique torturé par son passé en mal d’avenir, la femme artiste qui veut recréer la vie et l’homme d’affaires qui perd le sens de l’existence dans le paraître.



Le profit peut-il tout justifier jusqu’à la destruction des milieux naturels ? Une catastrophe chimique est-elle moins grave dans une zone peu peuplée ? Les ressources de la planète sont-elles suffisantes pour récréer ce que l’homme a détruit ? Pourquoi la recherche du profit est-elle sans fin ? Et pour finir, l’argent rend-il heureux ?



La femme tombée du ciel, au son du tambour et des légendes autochtones, nous livre un roman écologique, dont toute la force est de ne pas aborder ces sujets frontalement, mais de poser ces questions en filigrane en suivant la déchéance et la reconstruction des personnages. Dorian, Gabriel, Sonny, Crisp et Mara se trouvent confrontés à leurs propres souvenirs, à leurs regrets, à ce qu’ils aimeraient changer, et à leur destin, pour aborder ces questions de société d’une manière d’autant plus efficace qu’elle est détournée.



Avant traduction, en 2014, ce roman était titré « The Back of the turtle » et a reçu le prix du Gouverneur Général en langue anglaise au Canada. Cette distinction se comprend aisément au regard de la fluidité du récit, de l’importance des thèmes évoqués et de la force des personnages.



Une belle découverte qui met en lumière la littérature des peuples autochtones du Canada et qui sort en livre de poche, alors qu’un nouveau roman de Thomas King, Seuil de tolérance, thriller politique, est attendu pour cette rentrée littéraire !

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Contes de Coyote

Un grand merci à Babelio et aux maisons d'édition (et dans ce cas, Planète rebelle) qui ont contribué à cette toute première masse critique québécoise.



Dans cet album, Thomas King, auteur d'origine amérindienne métissée, raconte deux Contes de Coyote.

Dans le premier, les animaux et la vieille femme ne veulent pas que Coyote accompagne leur chant à la Lune, car il chante trop mal. Blessé, Coyote dit des paroles qui blessent la Lune à son tour et elle choisit de se cacher. Malgré lui, Coyote fera partie de la solution pour la ramener !

Dans le deuxième, Coyote se laisse tenter par les habits des autres animaux qu'il subtilise, puis Corbeau incite les animaux tous nus à subtiliser à leur tour les habits des humains. Tout cela finit en une grande vente-débarras assez cocasse !

Je crois que les petits adoreront se faire raconter ces contes très joliment écrits dans ce qui me semble être une prose destinée davantage à être lue à voix haute (mais n'ayez crainte, cela se lit très bien). Ils prendront également plaisir à regarder les délicates illustrations en noir et blanc.

J'ai aimé le caractère enfantin du personnage de Coyote qui est coquin, mais pas méchant, et qui se laisse facilement manipuler. Cela peut ouvrir de belles discussions avec vos petits amours! à partir de 6-7 ans selon moi.
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Un indien qui dérange

Une super découverte une fois de plus du au hasard, cette fois en farfouillant dans le (maigre) rayon livre d'un supermarché.

Thomas King ? connais pas.

C'est le titre qui m'a décidé et sincèrement, pas de regret. J'ai découvert un aspect "juridique" très made in USA qui permet à la corruption de mener la danse.

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Medicine River

Il y a peu je lisais Shuni de Naomi Fontaine et parmi les références qu’elle citait, il y avait ce livre dont bien évidemment je n’avais jamais entendu parler. Ni une ni deux, je me le procure d’occasion (je pense d’ailleurs qu’il n’est plus commercialisé) et le moins que je puisse dire c’est que j’ai bien fait parce que ce fut un régal.



Lorsque Will revient à Medicine River pour assister aux funérailles de sa mère, il pense n’être que de passage dans la ville de son enfance. Mais c’est sans compter sur l’entêtement de Harlen Bigbear qui essaie de vendre à Will l'idée de rester pour ouvrir un studio photo. Il serait le seul photographe autochtone de la ville, le succès est assuré selon Harlen.

Et c'est exactement ce qui va se passer.



À travers le récit doux et humoristique de Will, nous découvrons une petite ville de l’Alberta au Canada bordant une réserve d’indiens Blackfoot. On rencontre cette communauté en suivant Will et surtout Harlen. Curieux, bavard, il conseille, il se mêle de la vie de tout le monde, agace forcément. Mais Harlen est un personnage auquel on ne peut que s’attacher car il est l’incarnation de la bienveillance.



Le récit est un peu déroutant au début: la galerie de personnages est vaste et les souvenirs du narrateur se mêlent au présent. À première vue, ce n'est qu'une série d'anecdotes sur Will, sa famille et ses amis. Il semble qu'il ne se passe pas grand-chose mais le roman se construit d'histoires en histoires avec beaucoup de justesse et d’humanité. C’est une méditation sur de nombreux thèmes liés à la vie autochtone contemporaine au Canada mais de façon badine.



Il y a beaucoup de gaieté et d’amitié dans ces pages et je n’ai pas souvenir d’avoir lu un livre sur les communautés autochtones où le ton est aussi joyeux. Dans cette savoureuse chronique il n’y a rien de tragique, tout est léger malgré des situations compliquées. Thomas King est vraiment un conteur subtil qui sait (avec un sens aigu du dialogue) envoyer balader avec classe les préjugés.



Traduit par Hugues Leroy
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Red power

Livre pris au hasard à la bibliothèque (pour son titre et sa couverture)

J’ai été très agréablement surprise par cette enquête dépaysante.

L’action se passe aux USA, dans le Montana de nos jours et avec de nombreuses références au sujet d’ un événement qui s’est passé a Salt Lake City, 25 ans auparavant.

En toile de fonds, il s’agit d’enquête autour du mouvement pour la défense des droits des populations indiennes.

Un des personnages principaux est un des fondateurs du mouvement et on se demande si il ne se soucie que de sa situation personnelle ou s’il est réellement motivé par la défense de son peuple. Il est l’auteur d’un livre « révélation ».

Les personnages sont nombreux et complexes. Le principal est un photographe, ancien policier d’origine Cherokee. Il devient le temps de l’enquête adjoint du shérif. Après une première tentative de meurtre, un corps est retrouvé, le FBI s’en mêle… il y aurait eu un espion parmi le mouvement indien 25 ans avant et quelqu’un semble décidé à se faire justice.

Au delà de l’enquête (complexe), le personnage principal ne manque pas d’humour ni de profondeur.

Un excellent moment !
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Contes de Coyote

Masse critique Québec, automne 2021, (littérature jeunesse autochtone).



Bien qu'il se présente comme un "roman" jeunesse, ce petit bouquin relève pour moi bien davantage de l'album, d'autant plus qu'il s'inspire de la tradition orale. ORAL, voilà le maître-mot ! Je n'aurai donc pas le réflexe de l'offrir en cadeau à mes petits-neveux-nièces qui en sont à leurs premières armes en lecture. Pas question de les laisser seuls avec le potentiel théâtral et humoristique que recèle ces contes animaliers de Thomas King. Alors, je le leur offrirai tout de même, mais la Tatie que je suis, se fera un immense plaisir de leur en faire la lecture avec moult intonations et ce, quelque soit leur âge. Je vous jure ! J'en ai même relaté l'histoire, en abrégé bien sûr, à un adulte qui s'est bien marré de la réponse donnée à une question existentielle: Pourquoi, chaque nuit, le coyote hurle-t-il à la Lune à vous en écorcher les oreilles ? Réponse dans le premier texte, mon coup de coeur je l'avoue, "Coyote chante à la Lune".



Dans le conte suivant, "Le nouvel habit du coyote", ce dernier, compulsif, ne peut s'empêcher de dérober les habits des autres animaux de la forêt pour garnir sa garde-robe. Il en amasse tant et tant, la place vient à manquer. Sous les conseils avisés (vraiment ?) d'un corbeau espiègle, Coyote, pas très futé, embrasse la proposition d'une vente-débarras où se croiseront les animaux dépouillés qui ont dû faire leur shopping sur les cordes à linge des humains et ces mêmes humains qui n'ont plus que leurs sous-vêtements. Quelle pagaille ce sera ! Et c'est ainsi que plus jamais animaux et humains ne s'adresseront la parole. Ainsi va le monde... Impossible de ne pas voir un clin d'oeil à la Fable de La Fontaine, "Le corbeau et le renard". Cette fois, corbeau prend sa revanche en se jouant bien de l'insouciance et la naïveté du Coyote.

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Medicine River

Will, le personnage principal rentre dans sa ville de Medicine River pour l'enterrement de sa mère. Située proche d'une réserve Blackfoot, Will retrouve son meilleur ami Harlen Bigbear. Les deux amis vont vivre des aventures à la fois drôles et touchantes, car Harlen aime faire le bien autour de lui.

Thomas King donne chair à ces personnages avec un plaisir évident, pas de choses extraordinaires mais les joies et les peines de tout un chacun raconté avec beaucoup de justesse et d'humanité. Ajouté à celà, un sens du dialogue aguerrit et vous passez un excellent moment à Médicine Rvier. Thomas King auteur canadien peu connu en France est un auteur réputé au Canada, ce roman nous donne une raison de le découvrir.
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