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Critiques de Tim O`Brien (71)
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Les choses qu'ils emportaient

C'est un livre que je n'aurais pas rencontré sans Babelio et ses lecteurs, une lecture atypique et originale, à savoir :

Qu’est-ce qu’un jeune homme envoyé malgré lui dans l’enfer du Vietnam peut bien choisir d’emporter ?

Si la réponse à cette question sera donnée, elle sera plutôt succincte et accessoire, car nous allons surtout lire les extraits choisis des souvenirs et réflexions de Tim O'Brien sur sa guerre du Vietnam.

Tim O'Brien a participé à cette guerre dans une unité de combat, groupe le plus souvent composé de 18 hommes. Vingt ans après, devenu écrivain il va avoir besoin de raconter et de se raconter, et des anecdotes et des histoires sur la guerre il en a "à la pelle".

Je vais faire une digression qui expliquera en partie mon ressenti global, mes seules connaissances sur la guerre du Vietnam me venaient des films "Apocalypse now" et "Full métal jacket", et je dois dire que ces deux films confirment parfaitement le contexte que l'on va trouver dans ce livre.

L'auteur nous le rappelle très tôt dans le récit, les GI's avaient majoritairement entre 18 et 20 ans, jeunes et immatures donc, ils disposaient de ressources quasi illimitées en terme d'armement ou de matériel et c'était la guerre, une guerre d'embuscades dans la jungle, probablement ce que l'on fait de plus stressant.

J'ai été un peu surpris et désappointé par le parti pris narratif, l'auteur l'admet, il ne dit pas la vérité, enfin pas vraiment, il invente souvent et assume de nous emmener dans une fantasmagorie permanente sur la guerre, celle qui justifie les actes les plus vils et les attitudes les plus troublantes, celle qui tord la réalité et transforme ce théâtre de guerre en un lieu en dehors du temps et de la logique.

Je pense que cet aspect m'a un peu contrarié, j'aime l'histoire, mais surtout l'histoire vraie et réelle, et là ce que nous avons avec certitude c'est une allégorie, certes puissante et parlante, mais composée d'images qui ressemblent seulement à ce qui est réellement arrivé, peut-être l'auteur s'est-il imposé une réserve ?

Je n'ai pas été happé par ces anecdotes comme je m'y attendais pour la raison évoquée plus haut, je n'ai pas non plus tellement apprécié le style, trop lent et souvent répétitif, cela dit je ne me suis pas ennuyé non plus et je peux comprendre l'intérêt que beaucoup y ont trouvé, je n'ai simplement pas vraiment trouvé ce à quoi je m'attendais...
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Au lac des bois

Malgré les très bons sondages au début de sa campagne qui le donnaient gagnant haut la main, John Wade, le gouverneur du Minnesota, essuie une défaite cuisante aux élections sénatoriales. Humilié, bafoué, blessé, il décide de louer, avec sa femme, Kathy, un vieux cottage dans la forêt au bord du lac des Bois afin de s'y ressourcer, oublier ces élections, se retrouver tous les deux et penser à leur avenir. Après tant de tumultes, le couple veut croire que, évidemment, tout n'est pas perdu. Mais, après quelques jours passés paisiblement au rythme des balades, des baignades et des soirées sous le porche, Kathy disparaît subitement un matin. John ne s'inquiète pas jusqu'au moment où il se rend compte que le bateau garé dans le hangar n'est plus là et que le soir venu, sa femme n'est toujours pas revenue. Le shérif, prévenu de cette disparition, met aussitôt en place des recherches mais s'interroge aussi sur le rôle de John dans cette sombre histoire...



Après une défaite humiliante à des élections, quoi de plus ressourçant qu'une mise au vert ? Histoire de digérer cet échec personnel et professionnel et réfléchir à l'avenir. Sauf que la disparition inexpliquée de Kathy va mettre à mal John Wade. S'est-elle enfuie ? Perdue ? Ou pire noyée ? D'une grande habileté, Tim O'Brien tisse un roman patchwork mélangeant aussi bien le présent, le passé, les pièces à conviction, les témoignages ou encore les hypothèses. Il dévoile, petit à petit, le passé peu glorieux de John Wade lors de la guerre du Vietnam, nous plongeant ainsi dans une ambiance de plus en plus oppressante, et délivre peu à peu la relation unissant John et sa femme. Des personnages parfaitement dépeints psychologiquement au cœur desquels de nombreuses zones d'ombre surgissent. Un roman prenant, à la fois troublant et fascinant, campé autour de l'illusion, du mensonge et du secret.
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Au lac des bois

Il devait l'emporter. C'était couru d'avance. Tous les sondages le donnaient grand gagnant des prochaines élections sénatoriales. Une formalité même que de passer devant les urnes. Des années qu'il s'était consacré à cet avenir, la politique était devenu sa raison de vivre. Son obsession, même. C'était pourtant sans compter sur l'acharnement médiatique qu'il subit une semaine avant les élections.



La nuit est arrivée, les votes ont été dépouillés. Pas besoin de recompter. Une grosse claque. Une humiliation même. Prendre en compte ce cuisant échec : il n'a plus qu'à se retirer. De la vie politique. De la vie même. Mais comment en est-il arrivé là. A ce point. Aussi bas. Aussi méprisant. Et sa femme qui s'efface deux jours après. Étrange disparition. Dispute ? Fuite ? Pire...



Les médias s'emballent, la vérité devait sortir. Mais de quoi était-il question ? Emplois fictifs, costumes fictifs, j'ai piqué un peu dans la caisse, des emprunts sans intérêt juste pour le fun de prêter de l'argent ? Non, il faut regarder derrière soi, déterrer quelques cadavres et soulever les immondices du Vietnam. Lui, celui qu'on appelait Sorcier... Et regarder les mouches.



Là-bas, ça sent le cadavre en putréfaction, les mouches bourdonnent par centaines - par millier ? - dans l'air au milieu d'amas de chair et de sang coagulé. Le massacre de Thuan Yen... Il faisait partie des troupes, simples exécutants d'ordre. Mais il y était avec son fusil chargé et des morts sur la conscience qu'il a essayé d'enfouir au plus profond de sa mémoire, jusqu'à ce que la presse s'empare du sujet. Oui, pour pouvoir prétendre à de hautes fonctions politiciennes, il faut être irréprochable. Lui, il a fait partie de la compagnie Charlie.



Mais revenons au Vietnam... Tim O'Brien écrit un réquisitoire dans cette guerre. Il ne dénonce pas. Il ne mésestime pas les faits, même les plus cruels. Il les raconte simplement, en toute objectivité, une plume froide, sans cœur, qui annonce les morts, les tueries, le napalm et les fumées de corps carbonisés dans des charniers à la sortie des villages vietnamiens. Les soldats tirent, ne savent pas sur quoi ou qui tirer, mais ils sont pris dans cet engrenage. Tire d'abord regarde ensuite. Entre roman et enquête journalistique, les faits sont difficiles à lire. Le Vietnam hier, la Somme avant-hier, la Syrie maintenant. La guerre ne change pas, les morts continuent à s’amonceler dans des champs, cimetières improvisés logeant les cadavres de la barbarie.



[...]
Lien : http://memoiresdebison.blogs..
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Les choses qu'ils emportaient

Il y a quelques années, j'ai lu ‘Anatomie d'un soldat'. Harry Parker y racontait son expérience de la guerre d'Irak à travers divers objets. J'avais beaucoup aimé ce point de vue original.



C'est ainsi que je me suis laissée tenter par ‘Les choses qu'ils emportaient' de Tim O'Brien quand j'ai lu le pitch dans le catalogue Totem des éditions Gallmeister. Un énorme coup de coeur !



Tim O'Brien est Américain et le 17 juin 1968, une lettre a changé sa vie : il a été convoqué sous les drapeaux. Il a 22 ans et d'autres rêves que d'aller faire la guerre au Vietnam. Il n'a pas assez de courage pour se défiler, il se considère d'ailleurs comme un lâche.



Les choses qu'ils emportaient, c'est un aperçu de ce que ses compagnons d'armes ont amené en plus du paquetage de base. Mais ce n'est qu'une histoire parmi d'autres. A travers une écriture à proprement parler stupéfiante, il raconte son vécu et celui des hommes qui ont servi sous les ordres du Lieutenant Cross.



Un point de vue intimiste, poignant, inoubliable.









Challenge Totem

Challenge XXe siècle 2023

Challenge multi-défis 2023 (43)
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Si je meurs au combat

Dans Si je meurs au combat, passé pour être devenu un classique sur le conflit Nord-Vietnamien, Tim O'Brien nous raconte sa guerre, l'horreur au quotidien pour lui et quelques uns de ses camarades et l'allégresse voire la délectation pour certains autres. Certains autres à qui, soulignons-le, on n'aurait même pas confié un crayon de bois à surveiller chez eux aux États-Unis et qui se retrouvent à diriger des divisions entières au Vietnam. Avec le recul et sachant cela, il apparait évident que ça ne pouvait qu'immanquablement conduire à des tragédies comme le massacre de My Lai (que quelques galonnés arrivent encore – un tel niveau d'indignité, ça me dépasse – à justifier, comme quoi que voulez-vous, c'était la guerre ma bonne dame... Par contre l'offensive du Têt par le Viet-Cong et l'APVN, alors là, non, pas d'excuse ! pas de quartier ! kill 'em all !!)



Tim O'Brien, envoyé là-bas alors qu'il n'était qu'un tout jeune étudiant et presque prêt comme des milliers d'autres à déserter au Canada et puis finalement non, apporte un témoignage précieux sur cette foutue trouille qui ne le lâche jamais, sur les amitiés qui se tissent, souvent improbables mais tellement bienvenues, sur l'incompétence de nombreux gradés, sur les drogues qui aident un peu à supporter et sur la littérature dans laquelle il trouve une échappatoire salutaire. Et enfin le retour au pays, sauf et presque sain.



Seul regret pour ma part, j'aurais parfois aimé quelques développements plus approfondis, My Lai par exemple doit se contenter de quelques pages et se concentre surtout sur l'ardeur que met un commandant gueulard à refuser de comprendre où se situait exactement le problème avec ce massacre (je précise tout de même que Tim O'Brien n'était pas au Vietnam lors de ce carnage, malgré tout puisqu'il a commencé à en parler...)

D'autres situations sont ainsi survolées qui auraient (peut-être) méritées qu'on s'y arrête un peu plus longuement. Malgré cela, Si je meurs au combat reste le témoignage sincère d'un jeune soldat qui n'a pas perdu les pédales une fois son bioutifoul AK-47 entre les mains, s'est posé les bonnes questions, y a parfois trouvé des réponses, parfois non, et nous livre finalement une analyse solide, pertinente et idéalement antimilitariste.



« Si seulement ce livre pouvait prendre la forme d'un plaidoyer pour une paix éternelle, un plaidoyer écrit par une personne qui sait de quoi elle parle, par une personne qui était sur le terrain et qui est revenue, un vieux soldat qui repense à une guerre en train de mourir !

Ça serait bien. Ça serait bien de pouvoir tout intégrer afin de persuader mes plus jeunes frères, et peut-être aussi d'autres personnes, de dire non à la guerre et à toute forme de combat. »

Tim O'Brien

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Les choses qu'ils emportaient

En décrivant méticuleusement, quasi cliniquement, le quotidien de ces jeunes appelés américains parachutés au Vietnam, Tim O’Brien – traduit par Jean-Yves Prate - nous embarque dans une vision des plus réalistes d’une guerre atypique.



Certes il y a Les choses qu’ils emportaient, mais O’Brien décrit surtout ces petits moments qu’ils vivaient, ces grandes peurs qu’ils affrontaient et ces fêlures irrémédiables qu’ils ramenèrent.



Page après page, souvenir après souvenir, il nous plonge dans un sentiment bizarre, partageant le déséquilibre de ces garçons venus à cheminer le long de la frontière peu évidente entre fascination morbide et dégout d’une guerre qu’ils subissent sans la comprendre.



C’est cette perte progressive de repère qu’O’Brien décrit parfaitement : la guerre « ce n’est pas exactement beau à voir. C ’est stupéfiant. Ça remplit l’œil. Ça vous subjugue. Vous haïssez cela, c’est vrai, mais vos yeux ne le détestent pas ».



Après tant d’autres, O’Brien apporte sa pierre à cette grande blessure américaine dont les traces ne sont toujours pas effacées, décrit sa vérité, pas la vérité. Car « à la guerre, vous perdez le sens de ce qui est défini, par conséquent le sens de la vérité elle-même, et donc on peut dire que dans une histoire de guerre véridique, rien n’est jamais absolument vrai ».



Un livre exigeant, pas toujours passionnant sur le moment, mais qui fait sens une fois refermé.
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À propos de courage

Quel bonheur de tomber sur un style pareil ! Récit au présent et surtout au passé d’un vétéran du Vietnam Même si on le sait, là on prend vraiment conscience que ce sont des gamins qui ont une arme entre les mains. Une puissance d’écriture qui met le lecteur dans le feu de l’action. L’auteur a le don des descriptions qui en fait un texte très visuel avec des scènes fortes inoubliables. Sensible, honnête, intelligent, profond. Une grande œuvre ! S’il n’y avait qu’un livre à lire sur la guerre du Vietnam, ce serait celui-là.

La première page présente Tim O’Brien. Il est dit : " Ce best-seller, vendu à plus de deux millions d’exemplaires, a été sélectionné parmi les meilleurs livres du siècle par le New York Times et est aujourd’hui enseigné dans les lycées et les universités."

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Au lac des bois

Un couple, John et Kathie Wade passent quelques jours de vacances dans un coin perdu du Minnesota au bord d'un lac . John, gouverneur du Minnesota tente de se remettre de sa lourde défaite électorale après la révélation d'événements qui l'ont fait perdre alors que sa victoire était assurée : Ancien soldat ayant combattu au Vietnam, il a fait partie d'une compagnie qui a exterminé sauvagement des villageois, cet épisode a été soigneusement tu.



Au bout de plusieurs jours tranquilles, Kathy disparait, le bateau de la villa n'est plus dans le hangar et tout porte à croire quelle s'est perdue dans le dédale des lacs.



Deux récits s’entremêlent, on pourrait même dire s'entrechoquent : celui des recherches de Kathie et celui beaucoup plus torturé des pensées et des souvenirs de John.



"Parmi les disparus, comme parmi les morts, il n'y a que la fluctuation du possible .

Peut-être un paradis, peut-être pas."



Cet homme est foncièrement un manipulateur très doué , ne dit-il pas en parlant de politique où il excellait :

"La politique , c'était de la manipulation. Comme un spectacle de magie: ficelles invisibles et trappaes secrètes."

Manipulation aussi lorsqu'il évoque ses souvenirs de guerre ? Le lecteur est laissé maitre de croire ou pas son récit . Il oscille entre les vérités , des demi-mots esquissés, une tromperie habilement montée ...

C'est très habile de la part de l'écrivain mais laisse un sentiment de malaise d'autant plus que Tim O'Brien est un vétéran de la guerre du Vietnam et que on ne sait jamais quelle part de son expérience intervient dans ce récit.



Assez glaçant en vérité !
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Au lac des bois

Après un échec cuisant à l'élection de 1986 pour le poste de sénateur des Etats-Unis, John Wade et sa femme Kath se réfugie dans leur chalet situé près du lac des bois dans le Minnesota. le couple a dû affronter le scandale qui a entaché la campagne de John et il essaye de tourner la page. Le site est idyllique, quelques voisins - le couple Rasmussen -, et une petite ville pour y manger de temps en temps au restaurant. Un matin, John se lève et ne trouve pas Kath à ses côtés, le hangar à bateaux est ouvert, le crist-craft (leur bateau à moteur) a disparu. John et Kath se connaissent depuis l'université, avant que John ne combatte au Vietnam et il pense simplement que Kath est partie, le temps d'une journée, pour évacuer le stress post-électoral. La disparition semble durer et, le lendemain John alerte les secours.



C'est dans l'ambiance envoûtante du lac, en ce début d'automne, où brouillards succèdent aux pluies et averses de neige, que l'enquête commence et Tim O'Brien s'ingénie à livrer un récit parcellaire, entrecoupant l'enquête de témoignages des amis, ou des personnes ayant côtoyé le couple, et surtout de flash-back évoquant la tuerie de Thuan Yen pendant la guerre du Vietnam, un massacre qui pourrait être un des verrous du comportement secret de John.

Alternant les périodes, les extraits d'interviews, témoignages, des coupures de journaux, les différentes hypothèses de l'enquête et le récit de John, le roman offre autant de pièces de puzzle qui font perdre pied, autant que les recherches dans ce lac particulièrement méandreux où disparaître est presque certain.

Cette construction très particulière du roman de Tim O'Brien a rendu ma lecture assez difficile et c'est avec un avis mitigé que j'ai terminé le récit. Si j'ai beaucoup aimé la partie historique, évoquant la guerre du Vietnam, les actes de cruautés et les traumatismes infligés aux victimes et aux tortionnaires, j'ai été moins intéressée par les personnalités de John et Kath, que j'avais plus de mal à suivre.

Un roman très psychologique, voire philosophique, où l'enquête - ou sa résolution à proprement parler - n'est qu'un prétexte pour dénoncer le déni que l'on peut s'infliger à soi-même, en s'appropriant et se forgeant un passé inventé pour se protéger.
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Au lac des bois

Un lieu. Au nord de l’Etat du Minnesota, à la frontière qui sépare le Canada des Etats-Unis. Des milliers de kilomètres carrés de nature sauvage. Rien que des arbres et de l’eau. Des étendues d’eau immenses et glaciales, une succession de vastes lacs parsemés d’îles, un maillage de chenaux secrets, une suite de portages et de baies. Sur la terre ferme, des enchevêtrements de forêts de pins et de bouleaux traversés par une étroite route de terre. Au bout de cette route, un vieux cottage situé au bord du lac des Bois. Un lieu idéal pour s’isoler.



Un homme. John Wade est âgé de 41 ans. Il s’est lancé dans la politique pour palier à son sentiment d’insécurité affective. Il est rapidement élu au poste de gouverneur du Minnesota et décide de se lancer dans la primaire démocrate aux élections sénatoriales. Donné d’abord gagnant, il sera largement battu après la révélation de sa participation au massacre de Mỹ Lai durant la guerre du Viêt Nam. Après cette défaite cinglante, il décide de se retirer quelques jours avec son épouse Kathy au cottage situé du lac des Bois.



Un événement. Un matin, il constate la disparition de Kathy. Le canot en aluminium rangé dans le hangar attenant au cottage a lui aussi disparu. Après de vaines recherches, il décide de donner l’alerte. Les secours se mettent en place. Mais il est difficile de couvrir une région si vaste et si sauvage. Le comportement de John Wade est singulier. Des enquêteurs commencent à le soupçonner d’être à l’origine de la disparition de son épouse.



Le roman est un patchwork de textes de différentes natures : récits, flashbacks, témoignages, listes de pièces à convictions, hypothèses… Ces éléments permettent de fouiller la psychologie des deux personnages principaux. John est un enfant réservé raillé par un père alcoolique. Il se passionne très tôt pour la magie. Il sort de la guerre du Vietnam traumatisé. Il recherche une relation fusionnelle avec Kathy, craignant plus que tout de la perdre. La politique est pour lui un exutoire affectif, il vit donc très mal sa lourde défaite. Kathy est elle-même assez complexe à cerner. Elle est parfois désemparée face au comportement étouffant de son mari. Elle se réjouit de la fin de sa carrière politique et fait de nouveaux projets : voyage, enfant.



L’écriture est précise et la construction du récit est subtile. Tim O’Brien délivre des hypothèses et différentes alternatives. Il appartient au lecteur d’interpréter les informations et les conjectures livrées et de choisir sa propre conclusion. J'ai trouvé cette fin ouverte très puissante. L’auteur parle extrêmement bien de la naissance d'une ambition en politique, des traumatismes de la guerre, du poids d’une culpabilité intériorisée et de la manière dont des faits anodins peuvent nourrir les soupçons et les rumeurs après un drame. J’ai trouvé le traitement du thème de la prestidigitation particulièrement pertinent dans le cas de cet homme qui a pris pour habitude de masquer ses souffrances et ses blessures. Merci aux éditions Gallmeister de donner une seconde vie à ce texte magnifique vingt ans après sa première publication en France.

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Si je meurs au combat

J'avais hâte de pouvoir lire une autre oeuvre sur la guerre du Vietnam, période historique qui me fascine à tous points de vue.

C'est donc l'histoire d'un homme comme des milliers d'autres : il veut s'engager au nom de son pays mais ne comprend pas vraiment les enjeux de cette guerre dans la jungle, si loin. Il doute, a peur surtout et envisage la désertion, mais renonce et part au combat. Il se fait des amis, tout en sachant que ceux-ci peuvent sauter sur une mine avant que la nuit ne tombe. Il est horrifié des exactions commises sur les civils, mais pris dans la tourmente de cette guerre horrible il accepte, impuissant. Il marche les yeux rivés sur la terre vietnamienne, incapable de savoir si une mine est enterrée à deux pas. Il se demande ce qu'on ressent, quand ça nous arrive, de marcher sur une mine.

J'ai donc surtout aimé le caractère profondément humain et "normal" de cet homme. Ce n'est pas un sur-homme, qui ne ressent pas la peur. Il fait juste en sorte de survivre à cette journée et à celle d'après, histoire de rentrer aux Etats-Unis. Et c'est déjà beaucoup.

J'ai trouvé ce roman incroyablement juste dans le ton, pas trop dans le pathos, mais pas trop léger. Juste bien. En effet, les événements sont suffisants pour inspirer l'horreur et la compassion, nul besoin d'en rajouter. Et un peu d'humour là où il en faut.

L'auteur décrit également les supérieurs, ces lieutenants si différents les uns des autres. Il raconte ce qu'on ressent, la nuit, enterré dans la forêt et qu'on guette le Vietcong. Exprime ses doutes avant de partir, son incompréhension, ses sentiments contradictoires. Relate ce monde du Vietnam où chacun se raccroche au nombre de jours restant à tirer. Où chacun se démène pour obtenir un boulot tranquille à l'arrière.

La fin m'a vraiment beaucoup émue, je l'ai trouvée absolument parfaite. Ce moment où le soldat survole pour la première fois depuis un an le sol américain...

Encore une très belle découverte de la littérature de guerre !
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Au lac des bois

John et Kate Wade se mettent au vert, au lac des Bois, après une déconfiture de monsieur aux sénatoriales : une affaire plus que troublante a été mise au jour peu de temps avant les élections, ruinant toutes les chances du jeune parlementaire aux dents longues de réaliser son désir d'ascension jusqu'aux présidentielles. Peu de jours après leur arrivée, John se retrouve seul dans le chalet qu'ils ont loué, Kate ayant disparu dans des circonstances tout aussi troublantes. Les recherches se mettent en place, mais elles piétinent : où est passé Kate ? Et qui est vraiment John ?



Par l'intermédiaire d'un retour dans le passé parfaitement mené, nous pénétrons dans les méandres de la vie des Wade, John en tête, sans pour autant réussir à parvenir à avoir des réponses fiables à toutes les questions que l'on peut se poser sur lui, tout comme celles que l'on peut se poser au sujet de la disparition de sa femme : d'hypothèses en hypothèses, de sous-entendus en sous-entendus, de citations en citations, réelles ou imaginaires, censément faire partie de l'enquête, nous sommes noyés sous les informations proposées par le narrateur/enquêteur de ce récit, complètement menés par le bout du nez, ce jusqu'au dénouement franchement ouvert qui ouvre la voie à de multiples embranchements plus ou moins optimistes quant au destin du couple.



Sous couvert de cette enquête policière, qui tend à nous donner des réponses sur la disparition de Kate, Tim O'Brien signe finalement un roman dont la toile de fond, la guerre du Vietnam, d'abord subtilement évoquée, devient le véritable sujet de l'ensemble : traumatismes causés sur ceux qui en sont revenus, exactions qui y ont été faites, l'auteur met en avant deux de ses chevaux de bataille, lui-même vétéran de cette guerre ayant été victime de de ces traumas et spectateur de ces exactions. C'est un roman brillant, qui nous mène vraiment là où l'on ne l'attend pas, mais que l'on suit malgré tout bien volontiers.
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À propos de courage

La guerre du Viêt-nam a depuis longtemps quitté les pages de l'actualité et pourtant elle a profondément marqué l'Amérique. Depuis, on a inventé " la guerre propre" faite de drones et de technologie, comme si une guerre pouvait être propre. J'ai beaucoup apprécié ce livre qui remet les choses à leur juste place, celle des morts, de la peur, des cauchemars … et des succédanés pour les exorciser. Les protagonistes ne sont pas les décideurs, ce ne sont pas des héros courageux de légende, ils subissent en essayant de ne pas sombrer. Cette lecture n'est pas particulière agréable à lire, mais elle est salutaire. Le style, paradoxalement poétique, et la construction, faite d'anecdotes vraies ou imaginaires, exhalent l'authenticité.
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À propos de courage

Dans les années soixante, Le cas de conscience des Américains c'était la guerre du Vietnam.

Tim 0'Brien que j'avais apprécié avec son roman "Au lac des bois" paru en 1996, témoigne dans "A propos de courage" de sa propre expérience du conflit qu'il a vécu bien involontairement en direct.

Au gré des souvenirs qui reviennent et s'emmêlent en désordre et jusqu'à l'obsession, parfois déformés ou fantasmés, il place le lecteur au plus près du ressenti d'un soldat dans le feu de l'action : peur, révolte, culpabilité, désir de vengeance, sentiment d'absurdité, reformulation intégrale de la notion de bien et de mal, mais aussi courage, fraternité.

Malgré certaines scènes d'une incroyable cruauté, sa plume livre ses états d'âme d'une façon poétique, évoquant aussi les fragments de plaisirs minuscules avec les compagnons d'armes, la beauté des paysages quand les combats ont cessé, la nostalgie des jours heureux qui reviendront peut-être mais différents car l'expérience de la guerre l'a transformé à jamais.

Par goût, j'évite les récits de guerre, mais la personnalité de Tim O'Brien, pleine d'humanité, donne à ce témoignage particulièrement poignant une force exceptionnelle.

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À propos de courage

A PROPOS DE COURAGE de TIM O’BRIEN

Quand il était parti au Vietnam le lieutenant Jimmy Cross, l’unité où avait été affecté Tim, avait emporté les lettres de Martha qu’il ouvrait régulièrement le soir. Ils avaient tous emmenés des affaires selon leurs goûts, anti moustiques, savons, chaussettes, drogue, mais tous avaient des photos, ceci en plus de leur charge normale, leurs armes et éventuellement celles qu’ils avaient pris à l’ennemi. Jimmy avait aussi du cognac, des vitamines et le galet de Martha, se demandant si elle l’aimait autant que lui l’aimait. Drôle de guerre, la nuit les mortiers, le jour les francs-tireurs, pas vraiment une bataille. Dans leur unité, Lavander meurt d’une balle dans la tête en allant pisser, certains blaguent, d’autres sont désenchantés ou résignés, certains jouent les machos, ce jour là, Jimmy brûle lettres et photos. Il joue son rôle, laisse Martha à sa place. Des années plus tard Jimmy rendra visite à Tim O’Brien, des retrouvailles difficiles, puis la parole prit le dessus, ils échangèrent les souvenirs, Martha, avec laquelle rien ne s’était concrétisé. Souvenir d’une guerre d’attente, « creuser des tranchées, écraser des moustiques », restent des images des fragments. Les histoires, vraies ou fantasmées qu’on se raconte le soir comme celle de Mark qui avait fait venir Mary Ann sa petite amie qui serait finalement partie avec un groupe de bérets verts. Puis O’Brien revient sur son départ au Vietnam, été 1968, sa tentative de passer au Canada, sa rencontre avec Elroy qui gère un hôtel sur la frontière près du lac, leur relation comme père et fils, un homme bienveillant qui ressent le désespoir de Tim.

Un livre témoignage de Tim O’Brien sur sa guerre au Vietnam, la vie de sa section, l’avant et l’après. C’est la guerre à travers les détails de la vie quotidienne, les petits moments, la sensation de ne pas comprendre pourquoi et comment on en est là. Des histoires d’hommes, 19/22 ans qui découvrent un univers où l’on tente de survivre à peine sorti du cocon familial et de l’école.

Un roman autobiographique écrit sans fioritures qui a eu un énorme retentissement à sa sortie aux États Unis.
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Les choses qu'ils emportaient

J'ai adoré, sans doute le meilleur livre que j'ai pu découvrir sur la guerre du Vietnam. L'auteur parvient à raconter la guerre en parlant d'abord des hommes qui l'ont faite, de leurs objets, de leurs histoires, de leur mort...

Il nous lance sur de fausses pistes, montre qu'il y a pas qu'une vérité, une seule bonne manière de raconter la guerre et son horreur. Que la lâcheté, ça peut être de ne pas avoir le courage de s'enfuir, de déserter. Que les liens que les soldats tissent entre eux sont forts même si cette amitié est tacite et violente.

Le récit n'est pas linéaire, certains passages se déroulent avant, d'autres pendant ou après la guerre. On assiste plus à une suite d'histoires, d'anecdotes ou de légendes sans pouvoir démêler le vrai du faux, exactement comme si un soldat nous avait raconté ces histoires. Et finalement, par bribes, on a l'impression d'avoir une vision plus complète de cette guerre que si nous avions lu un livre d'Histoire.

Le style est excellent, le récit est fin, l'auteur mélange très habilement les faits et sa vision de la guerre, de la mort et de la vie.
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Au lac des bois

Après sa lourde défaite électorale, John Wade part avec sa femme dans un coin perdu du Minnesota pour se remettre de l'épreuve.



John, Kate, leur couple, chacun s'enferme dans un silence, une volonté d'oubli, pour tenir et faire face. L'oubli c'est la technique de John depuis son enfance pour faire face à l'adversité . Seulement l'oubli ne fonctionne qu'un temps et ces élections ont fait remonté à la surface les drames de la guerre du Vietnam où John fut soldat.



Et puis un jour Kate disparait, fuite, meurtre, suicide, on ne sait et l'auteur nous promène d'une théorie à une autre.



En général j'apprécie moyennement les romans à plusieurs voix, ceux mêlant des documents et encore moins ceux dont la fin n'est pas "terminée" et ici il y a tout! J'aurais du détester ce roman, ce n'est pas le cas car tout est bien dosé, le suspens savamment maintenu et entretenu.



Un roman étrange et prenant
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À propos de courage

Comment parler de la guerre du Vietnam ? Comment parler de ce que l’on a vu ? Ressenti ? Vécu ? Comment parler des gars de sa compagnie qui y sont restés ? Comment relater l’ennui et la monotonie, la peur, la culpabilité ?



Je dois dire que Tim O’Brien y arrive avec brio, sans sombrer dans le mélancolique, dans le gore, le voyeurisme ou la violence gratuite.



Au travers de ses chapitres, il nous raconte des histoires qu’il a vécu au Vietnam, de ses camarades tombés au combat, ou dans des champs de merde, de ses peurs, de ses envies de foutre le camp, de sa mini désertion lorsqu’il fut appelé sous les drapeaux.



Au travers de ses histoires, nous aussi on portera notre barda avec eux, ces sacs qui étaient lourdement chargé, ces armes lourdes, ces tonnes de munitions, nous les porterons avec eux durant leur périple au pays du napalm déversé…



Son écriture comme ses histoires sont soignées, léchées, tournées de manière à vous plonger dans la boue du Vietnam, dans le quotidien de ces hommes, jeunes pour la plupart, fauchés bêtement, pour la plupart… ou devenu un peu fou.



Si ses histoires sont fictives, c’est aussi pour mieux retranscrire la réalité, l’auteur nous expliquera même comment il fabrique des fictions pour dire la réalité.



De ces histoires, même fictives, le lecteur ne sera pas dupe car tout le monde sait qu’il y a une grosse part de réalité dedans – l’auteur l’a faite, la guerre du Vietnam – il en ressortira des grosses doses d’émotions de ses différents récits.



Oui, l’histoire est fictive, mais les émotions, elles, elles ne sont pas feintes, elles sont véridiques, et elles te sauteront à la gueule sans que tu y prennes garde.



Un récit fort, profond, sans fard, mais sans surenchère dans le glauque, des personnages attachants et de belles tranches de vie, le tout sans la musique de Apocalypse Now car moins trash.



Une écriture poétique, magnifique, qui sublime encore plus les récits de guerre ou d’après-guerre, pendant la reconstruction du corps et de l’esprit.


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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À propos de courage

Faulkner disait que nous disposons tous d’un territoire pas plus grand qu’un timbre-poste, et que ce qui importe n’est pas sa superficie mais la profondeur à laquelle on le creuse.

Avec Tim O’Brien, que ceci résonne fort. "À propos de courage", paru en 1990 sous le titre "The things they carried", raconte en vingt-deux chapitres l’expérience de la guerre du Vietnam, dans un livre d’une force inoubliable.



Dans "Les choses qu’ils emportaient", premier chapitre du livre, les soldats emportent des milliers de choses - des porte-bonheurs, des lettres, des pêches au sirop au boîte, du fil dentaire, une fronde, une hache de guerre, des casques en acier, des grenades, des mines, des armes -, mais ils portent aussi la terrible puissance des armes qu’ils emportent, ils portent les maladies, les virus du Vietnam, ils portent le pays lui-même, sa terre et ses ambigüités ; ils portent l’intangible, le chagrin, la terreur, l’amour, la nostalgie et leur réputation. La force du récit est contenue dans ces liens que l’écrivain tisse entre l’expérience intime, les conflits intérieurs du soldat, et les événements et objets extérieurs de la guerre.



L’auteur raconte l’horreur de la guerre, et toute son ambigüité, l’ennui et la monotonie, la peur, la culpabilité, la mort des illusions sur soi-même, la mort tout court, et puis certains moments de beauté, de calme, l’envie de déserter, de s’envoler loin de la zone des combats et enfin, quand la guerre s’arrête, le manque profond de ne plus faire partie de cette communauté de combattants, la douleur de ce ressenti qui ne peut être partagé et qui parfois est fatal.



Tim O’Brien crée des histoires qui soignent, qui maintiennent les morts en vie et permettent de continuer à vivre, après cette expérience humaine ultime et déchirante – mais surtout il nous montre, par ses commentaires intégrés aux récits, comment il fabrique des fictions pour dire la réalité. Les histoires sont fictives mais les émotions plus réelles et puissantes que celles de n’importe quel autre récit de guerre. La vérité est toujours relative, fluctuante, c’est aussi la grande leçon d’humilité de Tim O’Brien.



«Si, à la fin d’une histoire de guerre, vous vous sentez ragaillardi, ou si vous avez l’impression qu’une parcelle de rectitude a été sauvée d’un immense gaspillage, c’est que vous êtes la victime d’un très vieux et très horrible mensonge. La rectitude n’existe pas. La vertu non plus. La première règle, me semble-t-il, est qu’on peut juger de la véracité d’une histoire de guerre d’après son degré d’allégeance absolue et inconditionnelle à l’obscénité et au mal.»



«Cette histoire me réveille.

Dans les montagnes, ce jour-là, je vis Lemon se tourner de côté. Il rit et dit quelque chose à Rat Kiley. Puis il esquissa un demis-pas bizarre, sortant de l’ombre et se retrouvant en plein soleil, et le chargeur piégé de 105 explosa et l’envoya dans un arbre. Il y avait des morceaux suspendus partout, alors Dave Jensen et moi-même reçûmes l’ordre de tout nettoyer et de récupérer les morceaux. Je me souviens de l’os blanc de l’un de ses bras. Je me souviens des morceaux de peau et de quelque chose de jaune et de mouillé qui devait être les intestins. Le carnage était horrible, et je le porte en moi. Mais ce qui me réveille, vingt ans plus tard, c’est Dave Jensen en train de chanter Lemon Tree tandis que nous ramassions les morceaux.»
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Les choses qu'ils emportaient

Un livre écrit avec les tripes et avec le coeur. Une plongée dans la jungle vietnamienne et dans la mémoire de ce soldat. Un style qui nous fait vivre de l'intérieur des sensations, des images. On prend les émotions, les doutes, les obsessions en direct, grâce à un style simple, exprimé sans filtre à partir de sa mémoire traumatisée, et de celle de jeunes soldats à peine sortis de l'adolescence et subissant la violence d'une guerre qui ne les concernait pas.

Les descriptions de la forêt, de la pluie, du silence, des morts sont exceptionnelles de vérité. C'est vivant, traumatisant ! On en sort soi même choqué !

Magnifique !
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