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Critiques de Tony Sandoval (177)
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Le crime parfait

De biens belles ou étranges histoires qui tournent toutes autour du crime parfait.



Différents dessinateurs ont pris la plume chacun leur tour pour parler de leur vision du crime parfait.



Comme souvent les graphismes sont complètement différents. Alors bien sûr on est plus touché par certains que par d'autres, mais en tout cas on sent que chaque dessinateur s'est investi.



J'ai apprécié picorer par ci par la ces belles histoires, parce même si le sujet est le crime , elles sont belles et bien menées.



A chaque fin d'histoire on a une petite explication sur l'histoire, sur le tueur qui est très intéressante.



Mais bien sûr j'ai adoré une de ces histoires. Mon petit coup de coeur du recueil : le crime parfait de Metter qui a tout pour lui. : Le graphisme, le scénario, et le message porté



Un grand merci a Babelio et aux éditions Phileas pour ce très beau livre



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Les Échos invisibles, tome 1

Le regard triste, les épaules tombantes, Baltus se moque bien du vent et des nuages menaçants annonciateurs d'une tempête. De retour du cimetière où l'on vient d'enterrer son amie, il regarde attentivement le premier cliché qu'il avait pris d'elle. En ce jour automnal, il photographiait la nature et ses couleurs si chaudes. Quand, dans l'objectif il aperçut cette jeune fille, il pensait être suffisamment loin pour qu'elle ne l'ait pas vu. Mais, celle-ci se rapproche de lui et lui demande alors de lui donner une copie de la photo qu'il a prise pour garder un souvenir de cette journée. Le rendez-vous était pris pour le lendemain. Depuis, ils ne s'étaient plus quittés. Mais aujourd'hui qu'elle n'est plus, Baltus sombre dans les ténèbres, la douleur est tenace et la colère parfois s'installe. Il n'est plus que l'ombre de lui-même. Il décide alors de tout quitter. Avant cela, il veut récupérer une photo de sa bien-aimée chez ses beaux-parents. Alors qu'il la regarde attentivement, celle-ci s'enflamme subitement. Est-ce un songe? Une prémonition? N'y comprenant plus rien, il s'enfuit et dans la rue, il voit "à travers" les gens. Que lui arrive-t-il? Il ressent le besoin de s'isoler et de se couper du monde et trouve refuge sur une île sicilienne...



Tony Sandoval nous relate l'exil de ce pauvre Baltus doté bien malgré-lui d'un don. Ce scénario à fleur de peau, tout en délicatesse, manque malheureusement de profondeur et les dialogues se font trop rares. Mais, la mise en image se suffit à elle-même pour retranscrire toutes les émotions. Grazia La Padula m'avait déjà conquise avec "Le jardin d'hiver". Ici, le dessin est tout simplement magnifique, tellement poétique et profond. Elle réussit à merveille à nous capter avec son style incomparable, ses couleurs tendres, ses regards si expressifs et sa mise en page subtile. Le duo de ces deux âmes sensibles fonctionne à merveille et le rendu n'en est que plus doux, magique et émouvant.



Les échos invisibles... étourdissant...
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Gris à travers les automnes

Sous une chaleur écrasante, Léo regarde la jolie jeune fille que son père a fait monter dans la camionnette. Le soleil faisait rosir ses joues. Vêtue d'une longue toge et d'un chapeau pointu, elle l'intriguait beaucoup et il la trouvait si belle ainsi. Mais, il n'est pas le seul à s'intéresser à elle. En effet, quatre filles tout de noir vêtues et piercées de partout, surnommées "Les corbeaux" le harcèlent tous les jours et lui rackettent tout ce qu'il a sur lui, que ce soit son argent ou son déjeuner. Et, cette fois, elles veulent savoir où se trouve cette jeune fille. Ne voulant rien leur dire, il se fait tabasser. Juste à ce moment, il aperçoit la demoiselle. C'est ainsi qu'ils font connaissance et que Léo lui raconte ses mésaventures avec les darkies. Gris, c'est ainsi qu'elle se nomme, et lui passent l'après-midi ensemble puis les jours suivants. C'est alors qu'elle le conduit là où elle habite, en pleine forêt, là où il n'est jamais allé...



Tony Sandoval nous livre un conte surprenant dans lequel Léo rencontre Gris, jeune fille mystérieuse venue tout droit d'un autre monde. Une amitié se lie aussitôt entre eux tant ses deux personnages semblent être faits l'un pour l'autre. L'on retrouve aussi une profonde noirceur, incarnée par ces racketteuses. L'auteur s'est entouré de son compatriote Patricio Betteo dont le trait léger et tout en poésie nous plonge dans une certaine intimité. Avec une mise en page originale aux coins arrondis, cet album aux couleurs très automnales se révèle atypique et bouleversante.



Gris à travers les automnes, les hivers, les printemps...
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Doomboy

D est un ado, métalleux approximatif à la tignasse rebelle genre Cobain.

Sa vie, balisée par ses potes, la zik, l'alcool, les concerts et les filles, bascule le jour où Anny, petite amie attitrée, tire sa révérence.

A la place du coeur, un trou béant.

Seule échappatoire, digérer sa tristesse.

De guitar zéro à guitar hero, il n'y a parfois qu'un abîme de souffrance.



La disparition d'un être cher comme fil conducteur, Sandoval navigue à vue entre riffs ravageurs et onirisme salvateur.

Poignant p'tit bonhomme dévasté par une douleur qu'il saura transcender à grands coups de six cordes électrisants. Une légende urbaine est née.



Doomboy est une sombre ballade sans fausses notes, il suffit juste de se laisser porter.



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Le crime parfait

Cet album recueille onze récits de crimes parfaits (« crime » étant pris au sens juridique, donc pas forcément des assassinats). 1) « Une danse ? » de Gess : une prostituée se venge. 2) « Le Crime de Séraphin Bouchet » de Guérineau : un bourreau, celui qui actionne la guillotine, a des états d’âme. 3) « Cry me a river » de Holgado et Seltzer : un vol de diamants spectaculaire. 4) « 12h30 » de Chabouté : un épisode historique aux Etats-Unis. 5) « Le Train pour Paris » de Rabaté : un fils va retrouver son père qu’il n’a jamais rencontré. 6) « L’Aveu » de Peyraud et Liéron : une autre vengeance. 7) « Meurtres en abyme » de Sandoval et O’Griafa : un artiste plasticien fasciné par les scènes d’horreur. 8) « Le pépère » de Moynot : une découverte inattendue. 9) « Le Perfectionniste » de Krassinsky : encore un plasticien horrifique. 10) « Danse macabre » de Pomès : des naufragés. 11) « Le Crime parfait » de De Metter : une dystopie. ● Dans l’ensemble, j’ai beaucoup aimé cet album, qui présente des scénarios et des dessins très différents, mais tous intéressants. La chute est souvent inattendue. Le scénario du vol de diamants et celui du fils qui va retrouver son père m’ont particulièrement séduit. Les dessins sont tous superbes, sauf pour une des histoires, je vous laisse deviner laquelle. Un album que je recommande !
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Le crime parfait

« le crime parfait, c'est un crime sans faute et sans coupable. Parfois même sans victime avérée ! Il est le révélateur de l'éclat ou des machinations d'un criminel… Ou d'un scénariste adroit. 15 auteurs de bandes dessinées revisitent le plus grand fantasme de la fiction policière en 11 récits pour explorer le génie criminel ! »



Les 11 nouvelles suivent le quotidien de personnages criminels, mais à différents degrés, et l'ingéniosité dont ils font parfois preuve est soit admirable, soit répugnante… À vous de juger…



Différents auteurs prennent la plume pour évoquer ce qu'ils pensent être le crime parfait, et même si les planches sont de qualités assez inégales, elles ont le mérite de nous faire réagir et de poser la question « comment réussir le crime parfait ? »



Les graphismes sont très différents selon les dessinateurs, certaines nouvelles nous font réagir plus que d'autres et comme bien souvent, on en gardera en mémoire, pour en oublier d'autres. Mais il n'est pas simple, en à peine 10 pages (pour la plus longue), d'illustrer le propos et d'apporter une chute mémorable, pourtant quelques une de ces nouvelles sont incroyables !



« le crime parfait » reprend le principe des ouvrages collectifs à thèmes, récurrents il y a quelques années dans les numéros hors série des mensuels BD aujourd'hui malheureusement disparus.



Sous la couverture signée, Nicolas Barral, ces histoires courtes en noir et blanc ou en couleurs, nous entraînent aux côtés de criminels atypiques, ceux que l'on soupçonne moins, les discrets, dont les délits restent difficilement prouvables. Et c'est là tout le génie de cette BD de ce collectif, elle ne vise pas les assassins ordinaires, mais ceux qui un jour passent à l'acte, sans rien faire paraître, sans laisser aucune trace.



Ces faits divers, retracés par les auteurs, ont le mérite d'interroger le lecteur sur l'être humain et sa condition.



Si au départ, je pensais piocher au gré de mes envies la lecture de quelques planches, la sauce prend bien et sans m'en rendre compte, j'avais terminé toute la BD. Preuve, il en est que le collectif, passionné de polars, a su retranscrire l'essence même de ce qui fait un crime parfait !



Je remercie Babelio et les éditions Phileas pour cette découverte que j'ai engloutie en une soirée, à la manière d'une boulimique dont le seul crime a été de se régaler !




Lien : https://julitlesmots.com/202..
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Le Cadavre et le Sofa

Une couverture magnifique laissant supposer un graphisme original et séduisant, un titre accrocheur laissant planer un certain mystère: pas de doute, un petit coup de cœur dès la première de couverture et le plaisir s'est accentué au fil des pages.

Depuis que le petit Christian a disparu, plus aucun enfant n'ose sortir, à l'exception de Polo. Au cours d'une de ses balades, il rencontre par hasard Sophie, jolie brunette au charme indéniable, venue passer quelques jours de vacances chez son père. Polo tombe amoureux d'elle et ces deux tourtereaux vont passer l'été ensemble …. sur le sofa... à regarder le cadavre de Christian se décomposer...



Le dessin, d'une simplicité enfantine mais tellement expressif, donne toute sa dimension à cet album. L'originalité du cadrage et de la taille des vignettes ajoute encore plus au charme graphique.

Sandoval passe du bleu nuit intense au pastel tendre. Il joue avec les couleurs et les tons, rendant son travail encore plus riche et touchant.

Entre histoire d'amour, de meurtre, de loup-garou, entre conte enfantin et fable macabre, Sandoval nous fait passer par de multiples émotions.



Le cadavre et le sofa, mortellement divan...oups... divin...
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Le crime parfait

Club N°51 : BD sélectionnée

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Bonne anthologie même si l'ensemble est un peu inégal.



Mention spéciale pour De Metter et Rabaté !



Clément

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11 nouvelles polars sur le "crime parfait".



L'ensemble est inégal mais grosse performance pour créer un histoire en moins de 8 pages.



Aaricia

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Bien, voir mieux que bien, petites nouvelles de crimes en tout genre, et un Chabouté que j'adore...



Jérôme

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Lien : https://mediatheque.lannion...
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Le serpent d'eau

L’aventure original de ce roman graphique onirique m’a séduit. L’union du merveilleux et d’inquiétant, ce n’est pas sordide, juste magnifique et macabre. J’ai beaucoup aimé l’installation de l’automne, de beaux paysages aquarelles.

Lors d’une baignade, Mila ado brune rencontre Agnès, une fille blonde un peu bizarre qui a des dents extraordinaires. Quelques fois, la nuit, quand Agnès serait seule, elles lui demandent de les laisser partir pour explorer l’univers, le temps, l’espace et racontent leurs aventures à leur retour.

Mila rencontre Julien, le frère d’Agnès, et lui apprend que sa sœur est morte depuis 11 ans. Il l’entend quand elle est dans sa chambre. Lors de leur prochaine rencontre des deux héroïnes, Agnès raconte son histoire fantomatique et demande l’aide de Mila pour accomplir le rite de la délivrance. Une lutte s’annonce…

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Les Échos invisibles, tome 1

Je suis tombée par hasard sur cet album à la médiathèque et j’ai aimé la couverture, il s’est alors retrouvé dans mon sac , en partance pour être lu.

Contrairement à quelques critiques que je viens de parcourir, moi, j’ai vraiment aimé les dessins. Certes les personnages ont des visages anguleux mais je les trouve beaux. J’ai également été séduite par les couleurs chatoyantes des paysages. Je dirais que cet album est tout en douceur même s’il y a la violence du chagrin.

L’histoire de Balthus quant à elle, ne m’a pas transportée mais j’ai aimé le suivre et je suis bien contente d’avoir trouvé en même temps que le tome 1, le tome 2 pour découvrir ce qu’il va trouver à New York.

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Le crime parfait

Je suis très heureux de revenir sur ce recueil de « nouvelles dessinées », tout à fait remarquable, découvert en fin d'année 2022. 15 auteurs de bandes dessinées interprètent, chacun dans son style, le thème du crime parfait sous la forme de 11 histoires courtes de 10 à 12 pages.



Une danse ?, par Guess : dessins couleurs sépias (ambiance 19ème d'un bar dansant mal famé) ou vives (scène de la danse puis celle de la bagarre au couteau). La mornifle veut aller guincher au Perlimp' avec Maurice, son « marle », un violent au langage fleuri surnommé Momo-main-lourde. Comme dans de nombreuses nouvelles, la fin rebat d'un coup les cartes. Une première histoire parfaite, illustrant l'intelligence du crime. Chaque histoire est suivie par un petit texte explicatif, très bien écrit, concernant les personnages et les faits.



Le crime de Séraphin Bouchet, par Guérineau : ambiance bleu nuit puis petits matins blêmes dans une clarté rose. Séraphin a l'amour du travail chevillé au corps, la rigueur et la passion des mécanismes de précision, une tradition dans la famille. Vous avez deviné… Il officie à la guillotine ! C'est un véritable « bourreau de travail » à une époque où la police lui envoie de plus en plus de clients, répondant ainsi à l'essor du crime. Difficile à concilier avec le travail bien fait ! le burn-out le guette… le talent et l'humour sont réunis pour illustrer le crime et sa surprenante punition.



Cry me a river, par Holgado & Seltzer : Revanche d'une femme sur des hommes violents ou cupides, traitant celle-ci comme un objet, un être inférieur dont on dispose à sa guise… Ambiance 1939 déclinant dans les classes aisées un thème traité dans l'histoire d'introduction !



12h30, par Chabouté : le crime parfait c'est, en tête de gondole, le mystère non élucidé de John F. Kennedy permettant à notre société gouvernée par le spectacle médiatique de vendre journaux, films, livres… à l'infini… Revisité ici dans un dessin très original, noir et blanc à l'encre pure, sans nuance de gris et avec peu de détail. Texte direct, laconique et percutant. Tout ou presque est dit dans l'économie des moyens !



Le train pour Paris, par Rabaté : une BD qui joue de la réplique « assassine », du cadrage, du trait décisif… Ah ! La veste quadrillée d'Adrien c'est quelque chose !!! Un père retrouve brutalement un fils qu'il n'a jamais vu auparavant. Petitesse, voire bêtise crasse dans ce crime. Ambiance ferroviaire propice au fantasme du crime !



L'aveu, par Peyraud & Liéron : j'ai apprécié le bleu gris et les quelques apparitions de rouge soulignant les moments clés et l'action. le scénario est tordu, mais pas trop, avec la fin surprenante comme il se doit. Une femme dans l'intelligence de la vengeance. Elle ne veut pas se faire prendre et fera ce qu'il faut pour ne pas aller en prison. Je n'avais rien vu venir !



Le pépère, par Emmanuel Moynot (Nestor Burma...) : une de mes préférées ! En noir et blanc avec de belles nuances de gris. L'auteur joue du double sens, cela donne des répliques savoureuses, surtout à la relecture quand on connaît la chute. le pépère et Vanessa s'imposent d'emblée dans ce crime parfait des bas fonds.



Le crime parfait, par Christian de Metter : La dernière histoire, éponyme du recueil, se présente comme une réflexion sur l'art, la liberté et la vie. En dix pages De Metter clôt superbement un album dans lequel il sera bon de se replonger...



Trois histoires m'ont moins plu : Meurtres en abyme par Sandoval & O'Griaba, le perfectionniste par Krassinsky et Danse macabre par Pomès : exploration de la folie meurtrière, du morbide… Pas trop pour moi mais c'est l'atout de cet album collectif de permettre une approche de différents styles.



La belle couverture rouge et noire, au gros titre blanc, est signée Nicolas Barral. Et en bonus on a la possibilité de prolonger la visite en découvrant des albums de l'un ou l'autre des auteurs. Pour ma part ce sont Guess et Emmanuel Moynot qui sont mes préférés ici, même si l'ensemble se lit d'un bout à l'autre avec plaisir.



Et vous, lequel de ces auteurs connaissez-vous ? Quel album conseillez-vous ?

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Lien direct ci-dessous pour chronique du blog Clesbibliofeel avec des reproductions de plusieurs planches de cette BD...
Lien : https://clesbibliofeel.blog/..
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Les Échos invisibles, tome 2

L’univers fantsatique de ce deuxième volet ne m’a pas convaincue. Le côté onirique, étrange prend trop le dessus à mon goût et je n’ai pas réussi à me laisser embarquer par les nouvelles aventures de Balthus., c’est dommage car le thème de départ était plutôt prometteur. En revanche, j’aime toujours les dessins qui mettent bien en valeur les émotions.
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Doomboy

D. est un jeune garçon, un peu solitaire, qui joue de la guitare. Son monde s'écroule le jour où il apprend la mort de sa petite amie, Anny. Anéanti, il passe des auditions pour pouvoir entrer dans un groupe de rock mais cela se passe mal et finit en baston générale. Avec son seul ami, Step, il décide d'aller jouer sur la plage, face à l'océan. Il joue surtout pour atteindre le coeur de son amie, en espérant qu'elle entende la musique de là-haut. Step, ayant enregistré et diffusé la musique, c'est toute la ville qui l'écoute et tombe sous le charme de D., rebaptisé Doomboy...



Il ne manquait que les sons de guitare et le plaisir était total. Même si la musique est le thème principal de cet album, Sandoval fait également référence à l'adolescence, l'amitié, la mort et surtout l'amour. Le thème du deuil est traité ici avec brio et poésie, tout en finesse.

Le graphisme est absolument remarquable. Des traits fins et nerveux, des couleurs sombres lorsque la violence ou la tristesse sont présentes, des couleurs plus douces et chaleureuses lorsque l'amour est abordé, des cadres subtilement imparfaits... c'est dire la beauté infinie de cet album!

C'est un véritable conte mélancolique et onirique.



Doomboy, aucune fausse note...
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Un regard par-dessus l'épaule

Un voyage surprenant digne d’un parcours du combattant pour Pepe, une relecture s’est imposée pour redécouvrir les messages métaphoriques de ce voyage cauchemardesque à l'intérieur de ce mur. La fin permet de mieux comprendre ce que traverse le petit garçon.

Chaque jour, pour se rendre à l’école, Pepeto, 11 ans, dit « Pepe » a une heure de transport. Une heure pour imaginer des bêtises, laisser libre cours à son imagination. Aujourd’hui, Pepe, ose franchir le pas du magasin de farces et attrapes. Il achète des fusées-pétards.

De retour à la maison, Pepe se rend vite dans sa chambre cacher son achat. En passant devant le mur du salon, le petit Jésus de la vierge de Montserrat lui fait un signe. S’approchant, Pepe est aspiré par le mur. Prisonnier d’un mur invisible entre la maison et lui où chaque brique renferme des mondes parallèles auquel il ne comprend rien. Il cherche le chemin de la maison, croisant de drôles de personnages, un canard glacé, des Fées pollens, des Esprits des fontaines, un monstre hamster…

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Le serpent d'eau

Pour la deuxième fois, je me suis laissée attirer par les magnifiques illustrations de Tony Sandoval; simplement tourner les pages est déjà un plaisir pour les yeux, les portraits des deux jeunes filles du récit sont fins, délicats, espiègles, le paysage magique et effrayant, on avance dans un rêve envoûtant.



Deux jeunes filles, à peine adolescentes, l'une brune, l'autre blonde, se rencontrent au bord de l'eau et s'aiment aussitôt: fascination, admiration, les sentiments de Mila sont ambigus et le seront encore plus quand elle en saura davantage sur Agnès.

Conte morbide, légende de la mer... c'est en tous les cas un très beau roman graphique.
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Doomboy

« Doomboy » n’est pas exempt de qualités, que ce soit narrativement ou visuellement. L’histoire est intéressante et originale et a le mérite de traiter un sujet délicat sous un angle inattendu. Mais cette histoire ne m'a pas touchée. Je ne me suis jamais sentie immergée dans cette histoire. Les personnages se démarquent de ce qu’on a l’habitude de croiser. Mais ils ne m’ont pas touchée. Je n’ai pas réussi à me sentir concernée par ce qui leur arrivait. Visuellement, c’est à la fois joli et intéressant, on ne peut pas dire que Sandoval manque d’audace ou d’idées. Mais le dessin ne m’a pas touchée. Je l’ai simplement trouvé maîtrisé mais il ne m’a pas provoqué d’émotion.



Je l’ai dit plusieurs fois au long de ce bref avis, « Doomboy » a d’indéniables qualités mais n’est pas parvenu à me toucher. Ceci dit, je pense que cette B.D mérite d’être lue pour se faire sa propre opinion. C’est vraiment un sentiment personnel et je n’ai aucun doute quant au fait que « Doomboy » peut séduire de nombreux lecteurs. Sandoval a le mérite de proposer un récit inattendu et audacieux à la fois narrativement et visuellement, l’auteur tente des choses, et on sent qu’il respecte le lecteur.

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Gris à travers les automnes

Le dessin est poétique, charmant, un peu naïf, presque enfantin mais d’une grande richesse inventive, tout en nuances d’ocres, d’espaces doux, et comme dans un conte, merveilleux, mais la noirceur n’est jamais très loin.

Léo fait la connaissance d’une petite fille étrange, Gris. Il est régulièrement harcelé par une bande de caïds lorsqu’il se rend en ville, l’amitié entre les deux enfants grandit très vite, et il va vouloir se sacrifier pour protéger la mystérieuse Gris. J’ai aimé cette ambiance, on se prépare à l'intervention du fantastique, parce que l’ambiance est dans l’attente, belle et tendre, mais pleine de tensions, la beauté et la légèreté des images renforce ce climat. Le crescendo fonctionne bien, la surprise et l’émotion sont au rendez-vous, noir et poétique. C’est une très belle lecture, pour tous les âges.

Le style de Patricio Betteo est assez proche de celui de Tony Sandoval. Ce dernier, en lui proposant un scénario, nous offre une occasion pour découvrir un autre artiste de cette même mouvance mexicaine.
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Les Échos invisibles, tome 1

J'ai pris cette bande dessinée en me disant "pourquoi pas?", et après la lecture, je me dis, "ouais... pourquoi pas..." bref, je n'ai pas été emballée.



Le récit commence sur la mort de la femme aimée, rencontrée quelques années plus tôt lorsque le personnage principal la prend en photo, dans un parc, par un beau jour ensoleillé. Aujourd'hui, jour de deuil, le ciel est maussade, il pleut. Ca manque un peu de subtilité, tout comme cet instant où, en regardant de nouveau cette photo de sa bien-aimée, il a un flash, voit la photo brûler, et comprend aussitôt qu'il a le don de clairvoyance... un peu rapide comme raccourci.

Bref j'ai trouvé que les ficelles du récit sont un peu grosses et pas franchement originales, que les visages, anguleux, charmants, se ressemblaient beaucoup et manquaient de variété expressive, que le personnage de l'homme blessé - solitaire - artiste - mystérieux était un classique qui est ici plutôt surfait, et que le livre lu, il est assez vite oublié. Je ne pense pas lire le tome deux, à moins de le croiser par hasard et de me dire encore une fois "pourquoi pas" car, après tout, la lecture était facile et divertissante.
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Les Échos invisibles, tome 1

L'album commence joliment : teintes douces - du gris et de l'ocre -, émotion d'un enterrement, abattement et colère du deuil.

Première réticence : les visages anguleux.

Je me laisse néanmoins porter par l'histoire, touchée par les tourments de ce photographe qui pleure la femme qu'il aimait.

Et puis l'intrigue prend une dimension fantastique, il s'avère que l'homme a des talents de prémonition. Décidément, j'ai mal choisi cet album dans les bacs de la bibli.

Il s'agit d'un premier tome, je sens qu'il ne va pas se passer grand chose et que la fin appelle une suite, voire plusieurs, pour qu'on ait droit à un vrai scénario.

Gagné. Et perdu... mon temps : je n'accroche pas du tout à ce registre...
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Doomboy

Il y a du vent, et les garçons aiment les tee-shirts noirs et les cheveux longs, on ne voit pas souvent leur visage. Il sont jeunes, fans de rock et en jouent aussi. Leurs relations sont dures, tensions d’égo, jalousies… D est un écorché vif, sa petite amie est décédée, et il se fait virer de son groupe. Il va devenir Doomboy et faire sa révolution personnelle, musicale, intérieure et nous embarquer dans une histoire fantastique, magique, une histoire de deuil mais aussi d’espoir, avec des personnages vrais, aux personnalités riches. Le trait est brut et simple, la colorisation légère. Le graphisme s’envole comme les notes de musique, les volutes bleues nous laissent imaginer une musique chargée d’émotion, de mélancolie et de colère à la fois, et ça, c’est aussi l’histoire que cette bande dessinée raconte. J’ai aimé le ton original et la beauté des dérives dans un univers fantastique. J’ai vraiment aimé cette bande dessinée.
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