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Critiques de Valérie Clo (141)
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Une vie et des poussières

Un très grand merci aux éditions Buchet - Castel et à Babelio qui m'ont offert ce livre dans le cadre d'une masse critique privilégiée, toujours un grand plaisir que de découvrir dans ma boîte aux lettres un roman qui va m'offrir des heures de sérénité dans un monde qui , en ces temps perturbés, en manque cruellement .

Cet ouvrage , c'est tout d'abord une couverture à laquelle il ne manque qu'une odeur , cette odeur caractéristique du " vieux" , un peu rance avec un " je ne sais quoi " de médicamenteux , une sorte d'odeur de " l'interdit " , du presque sacré. Rien que d'en parler et le tiroir s'ouvre , délivrant un" tonne de photos " en noir et blanc , des photos d'un autre temps , une époque où ce temps semble figé, calme , serein .....Le temps d'une jeunesse ....

Et puis , on ouvre , on tourne les premières pages et on découvre une lettre adressée à un éditeur , la lettre d'une certaine Delphine , soignante dans un EHPAD ......Elle propose de mettre au grand jour les derniers souvenirs de Mathilde , une vieille dame adorable qu'elle a accompagnée.....La simple lecture de cette lettre vous séduit , vous émeut....Vous ne pouvez pas reculer ...Cette Mathilde , vous voulez la découvrir, la connaître, l'accompagner, jusqu'au bout ....Allez - y , laissez vous faire , donnez - lui la main ...pas trop vite , tout de même !!!!

Elle va , d'une écriture simple , claire , efficace , vous faire vivre dans son journal , son quotidien dans la dernière étape de sa vie . Elle va vous émouvoir, vous amuser , vous séduire, vous émerveiller ou vous désespérer. Elle va vous en faire connaître des pensionnaires pittoresques ou pathétiques, elle va , d'une ligne à l'autre , vous faire passer d'un état d'euphorie extrême à la désespérance absolue ....Elle va vous présenter son fils , sa fille, Rose , vous montrer la dépossession de sa personne , la main tendue de son extraordinaire et unique aide - soignante .....

Un livre qui nous montre combien il est urgent de vivre le présent, de profiter des moments de bonheur . C'est émouvant, prenant , interpellant......

A la vue d'un panneau " EHPAD" , pensez combien la vie est belle et tournez les talons , "courez , courez , vite tant que vous le pouvez " même si , " jamais vous ne la rattraperez " .... Il y a là , pour peu que l'on ait un peu d'imagination , un bel hymne à la vie et une belle leçon , surtout , surtout , ne " jamais remettre à demain".

J'entends une petite voix me dire " pffeu ...je sais..."

" Tu sais , tu sais , oui , tu sais surtout qu'on ne sait jamais " .....

" Alors n'attends pas , croque la vie, demain arrive trop vite ", c'est le conseil de cette belle Mathilde .
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Les Gosses

J'ai un avis vraiment très mitigé sur ce livre. A lire la quatrième de couverture, je m'attendais à un grand moment de franche rigolade. Pourtant, je n'ai pas du tout trouvé cet humour que j'attendais tant. L'idée était bonne et, en toute logique, cela devait fonctionner. Pourquoi n'ai-je donc esquissé qu'un vague sourire ? Peut-être est-ce dû au ton employé. Je l'ai trouvé plutôt monotone et le langage oralisé m'a fait penser à des sketchs. Certes, on ne peut qu'approuver ce qui est raconté, surtout lorsqu'on connaît ou lorsqu'on a des ados. Disons que c'est plutôt la mise en forme qui a fait que je n'ai pas accroché. J'avais l'impression d'écouter quelqu'un me raconter sa vie. En même temps, faire rire est difficile, tout le monde n'ayant pas le même humour. Sur le même thème, j'avoue préférer le style de Nicole de Buron par exemple. Bien évidemment, à chacun son style.



Peut-être apprécierez-vous ce roman plus que moi ? Ne vous arrêtez pas à mon simple ressenti.



Je remercie Babelio et les éditions Buchet/Chastel pour m'avoir offert ce livre.
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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Une vie et des poussières

« A nos ainés, aux soignants des Ehpad, à ceux qui avec cœur oeuvrent dans l’ombre »



Lorsque Valérie Clo a écrit ces quelques mots en exergue de ce livre, elle était bien loin de se douter de la puissance, de l’émotion, de la vérité qu’ils représenteraient lorsqu’un virus décimerait des milliers de personnes aux quatre coins de la planète.



Le lourd tribut payé par nos ainés aux cœurs de ces maisons qui les accueillent a obligé les soignants à se confiner avec eux, en espérant ainsi préserver la santé et la vie des plus fragiles, aux dépens de leurs vie familiales.



Pour en revenir à ce texte plein de tendresse, Valérie Clo nous présente Mathilde, une vieille dame malicieuse et attachante.

Elle s’est retrouvée là parce que sa fille était persuadée qu’elle ne pouvait plus vivre seule.

Dans un carnet offert par une soignante, la vieille dame décrit son quotidien dans une institution où elle ne sent pas à sa place. Elle égratigne et se moque de quelques pensionnaires dont l’esprit bat la breloque.

Elle nous livre aussi des souvenirs, sa vie, son enfance cachée pendant la guerre avec sa sœur qu’elle aimait tant.



« Une vie et des poussières » m’a bouleversée. J’ai pleuré sur la fin de vie, j’ai pleuré sur la solitude, j’ai pleuré sur la peur de tous nos aînés confinés dans une chambre anonyme, j’ai pleuré sur le désarroi des familles qui doivent rester loin pour protéger, pour préserver ce qu’il reste de ces vies tellement précieuses.



Dans un autre contexte, ce livre m’aurait amusé, fait sourire avec tendresse car il n’est pas larmoyant. Valérie Clo a une écriture très fluide et agréable et la lire aurait dû être un grand plaisir.

Merci à Babelio et aux Editions Buchet-Chastel.





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Les Gosses

Ce livre avait tout pour m'emballer, la quatrième de couverture m'annonçait : "Une mère, la quarantaine, divorcée, légèrement dépassée. Et ses trois gosses : deux ados et une petite fille. Situation désopilante, moments de crise et fous rires. Le portrait sans fard d'une famille du XXIème siècle.", un univers qui semblait très proche du mien.

D'autre part, ce livre était un cadeau (merci à Babelio et aux éditions Buchet.Chastel), et j'adore les cadeaux !

Enfin l'objet est très agréable, jolies couleurs, couverture toute douce…

J'ajouterai que l'auteur a une écriture fluide.



Mais… la connexion ne s'est pas faite…

J'ai trouvé que tout était facile et caricatural dans cette histoire, il me semble que ces "gosses" sont vraiment "too much".

L'aîné est un fainéant de première, il a raté son bac, ne fiche rien, réussit à trouver un job pour 3 semaines puis se fait virer… et personne ne lui remue le derrière.

La grande m'a donné plus d'une fois l'envie de lui coller mon pied dans les fesses. Elle a honte de sa mère, marche 3 mètres devant elle dans la rue, refuse de faire les courses dans la supérette du coin, de peur qu'on ne la reconnaisse, passe son temps à rendre son entourage mal à l'aise… une peste quoi !

La dernière n'est pas tellement plus réaliste, elle est trognon mais c'est pareil, elle est peu crédible, dans son combat forcené pour l'écologie par exemple…

Ce ne sont pas des "gosses", ce sont vraiment de sales gosses, irrespectueux et mal élevés, des petits êtres sans aucune générosité et super égocentriques. (bon, pas la petite !)

Je suis désolée de ne pas vous donner leur prénom, mais ils sont constamment nommés ainsi, "mon fils", "ma fille, la grande" ou "ma fille, la petite". Même celui qui va devenir l'amoureux de la narratrice est jusqu'au bout nommé "le voisin".

Ca n'aide sans doute pas à se rapprocher des personnages.

Et encore je vous ai épargné la mère et l'ex-mari. L'un comme l'autre incapable de respecter la notion de vie privée !

La pauvre femme qui est au centre de tout ça, a beaucoup de mérite de ne pas s'énerver plus souvent et de ne pas craquer !

J'ai regretté également l'absence de structure dans le bouquin, il n'y a pas de chapitre, c'est un ensemble de paragraphes, racontant des instants, parfois les choses se suivent, parfois pas.



Voilà, ce n'est pas un livre qui restera dans ma mémoire… ceci dit, d'autres critiques sont plus élogieuses que la mienne, ce roman vous parlera peut-être plus qu'à moi !

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Gaïa

Peut être que Valerie Clo croit que c'est ce genre de récit apocalyptique qui fera prendre conscience de l'urgence des changements à opérer. Moi je pense plutôt qu'ils inviteront au contraire à faire l'autruche un peu plus tellement leur contenu est anxiogène.

J'aurais tendance, pour nier l'horreur de ce tableau, à pointer de façon tout à fait mesquine les petites incohérences ici ou là, à ergoter que, non, c'est pas une grosse boue rouge qui sortira de la terre avec tous les métaux lourds qu'on lui aura refilée pendant des décennies. Bon...

Quoiqu'il en soit, ce livre est en tête pour figurer au palmarès des bouquins d'écologie punitive. Tu vas voir ce que tu vas te prendre si tu te bouges pas !

Pas sûre que ce soit efficace... Ni sur les gentils de mon genre qui compostent humblement dans leur coin ni sur les plus puissants.

Ma seule consolation ? Que l'après ici décrit ait fort à voir avec la petite maison dans la prairie !
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Les Gosses

Une femme, la quarantaine, un divorce, trois enfants... un scénario déjà bien exploité dans la littérature. L'auteur prend le parti d'écrire ce roman sous forme d'une succession de sketches au cours desquels on découvre une mère bobo débordée, son fils de 18 ans au corps mou et au cerveau embrumé par les volutes de cannabis, sa fille de 16 ans, ado hystéro hype et girly et la petite dernière de 9 ans affublée d'une obsession du bio et de l'écologie aussi irréaliste qu'insupportable. Si le tableau n'est pas assez caricatural, on peut ajouter l'ex-mari en couple avec une jeunette mais toujours collé aux basques de son ex et le voisin, quinqua beau gosse qui fait frétiller l'héroïne.

Ce roman, court, rythmé et sans prétention, se veut probablement drôle et divertissant. Je l'ai trouvé décousu et sans grand intérêt si ce n'est celui d'avoir péniblement réussi à m'arracher un sourire une fois ou deux. Cette photographie un peu grotesque du quotidien d'une famille ne m'a clairement pas emballée et je pense que j'oublierai assez rapidement cette lecture.

Merci à Babelio et aux Éditions Buchet-Chastel de m'avoir fait parvenir cet ouvrage.
Lien : http://bloglavieestbelle.ove..
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Une vie et des poussières

Autre roman emprunté à la bibliothèque : Une vie et des poussières de Valérie Clo.

Une certaine Delphine, qui travaille dans un Ephad, a retrouvé un carnet remplit des pensées de Mathilde, une pensionnaire qu'elle aimait beaucoup. Avant de le rendre à la famille, elle envoie un courrier à un éditeur, pensant que les pensées de cette femme peut les intéresser.

Nous suivons alors Mathilde, qui n'est plus toute jeune alors sa fille a décidé qu'elle serait bien mieux dans un Ephad que chez elle, où elle commence à oublier trop de choses.

Ce journal raconte les souvenirs anciens : l'enfance pendant la guerre, la disparition du père, la fuite dans la zone libre, la disparition de la mère, la planque chez des paysans. Puis le retour à la vie, alors que tout est dévasté...

Et il y a la vie au quotidien dans cet univers étrange qu'est l'Ephad. Sa voisine de chambre qui a perdu la boule. Les voisins de table, hauts en couleurs et passablement amochés. Les aides-soignantes, et en particulier Maryline qui est un rayon de soleil...

Les jours passent. Il y en a des bons, il y en a des mauvais.. C'est la vie...

Une vie et des poussières est un roman touchant. Mathilde est une femme qui a plus de quatre vingt ans, elle tombe de temps en temps, elle oublie des choses.. parfois.. Alors, sa fille Rose a décidé de la placer au milieu de personnes de son age plutôt que la laisser seule chez elle, où une chute pourrait lui être fatale.

Rose est autoritaire, elle ne laisse rien passer aussi bien à sa mère qu'au personnel de l'Ephad . On la découvre au travers les propos de Mathilde, ce n'est pas une femme attachante mais c'est un personnage fort qu'il est intéressant de découvrir. C'est une fille comme il en existe énormément, et qui préfère savoir sa maman en sécurité quitte à y mettre le prix.

Mathilde est une femme qui a vécue la guerre alors qu'elle était enfant. Elle était toute petite quand avec sa sœur Louise (qui avait 12 ans à l'époque) elles ont dues fuir dans une ferme et se cacher des allemands. C'est touchant de revenir sur cette époque, de voguer dans ses souvenirs entre présent et passé. Je ne me suis pas perdue car Mathilde n'est pas paumée dans ses souvenirs, ils sont assez structurés. On sait quand c'est le passé, ou le présent.

Dans le présent, des passages à l'ephad font sourire car certains pensionnaires qui vivent avec elles sont haut en couleur. Ils sont dans un établissement haut de gamme, qui prend soin de ses anciens et qui fait en sorte que ça sente bon. Ce n'est pas toujours le cas, mais ici ça coûte évidemment un certain prix. Rose n'a pas choisi n'importe quel endroit, elle tient à ce que sa mère soit bien.

J'ai aimé l'écriture de Valérie Clo, que je découvre avec ce roman.

Une vie et des poussières est un joli hommage aux soignants des Ephad.

Pas un coup de cœur, mais il mérite bien quatre étoiles :)
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Une vie et des poussières

Mathilde vit dans un Ehpad, depuis que sa fille, Rose, a décrété qu’elle ne pouvait plus vivre seule. Mais la vieille dame ne s’y sent pas à sa place. Une chute et un oubli de pressing ne veulent pas dire qu’elle ne peut plus vivre seule. En tout cas, c’est son avis. Une aide-soignante, celle que la vieille dame appelle Maryline, lui offre un carnet, lui proposant d‘écrire son journal. Dans celui-ci, Mathilde partage son quotidien et son passé. Elle décrit les autres pensionnaires et ses pensées. Elle note, également, ses souvenirs plus anciens : le bonheur qu’elle a partagé avec son époux et le traumatisme de la guerre. Elle décrypte aussi ses relations avec sa fille.





Dans des chapitres très courts, présentés comme des entrées de journal intime, Mathilde livre ce qui compte pour elle. Elle décrit la relation très forte qui l’unit à Maryline. L’aide-soignante dévouée se bat contre sa direction qui lui chronomètre les toilettes et ne tient pas compte de l’humain, alors que, elle, elle fait son possible pour apporter de la douceur, du respect et de la dignité à ses résidents. Mathilde revient aussi sur la famille qui les a cachées, sa sœur et elle, pendant la guerre. Certains passages sont forts en émotion. Elle dit son regret de ne pas avoir su exprimer sa reconnaissance à celle qui a veillé sur elle. Elle raconte sa vie de famille, en pensant avec tendresse, à son époux, Paul. Elle analyse les réactions de sa fille et finit par la comprendre. Enfin, elle relate des anecdotes au sujet des autres pensionnaires. Certaines sont amusantes, d’autres sont déchirantes. On ressent la solitude de ces personnes placées et le désarroi lorsque Alzheimer s’invite.





Une vie et des poussières est un roman touchant sur la fin de vie. Grâce à l’humour de Mathilde, cette tranche de vie n’est pas triste. Il donne envie de chérir nos aînés et de remercier le dévouement des soignants qui tentent d’adoucir leur existence, malgré les restrictions budgétaires.





Je remercie sincèrement NetGalleyFrance et les Éditions Buchet-Chastel pour ce service presse.




Lien : https://valmyvoyoulit.com/
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Les Gosses

Une femme de 42 ans prend conscience que le temps passe et narre ses péripéties en tant que mère de trois enfants...



Mois de mai : je crois avoir déjà trouvé le navet de l'année. L'auteur raconte (de manière fictive à en croire le mot "roman" précisé au-dessus du titre...) combien ses ados sont mesquins, égocentriques et méchants avec elle (oh la révélation, ils sont quasi tous comme ça), que vieillir ça fait flipper (punaise, je savais pas), que trouver un homme bien c'est dur (alors ça, on savait pas non plus) et que les enfants ça grandit trop vite (incroyable), le tout sans absolument aucun style littéraire, noyé dans une succession de paragraphes sans but réel, achevé dans une fin complètement inutile et stérile.

Ce n'est ni drôle, ni essentiel. C'est la vie de tout le monde, racontée comme si l'auteur faisait de suprêmes révélations. Les personnages sont carrément caricaturaux, la mère se laisse bouffer par ses rejetons (Mister glandeur, Miss Chipie et Miss je-sais-tout-et-en-plus-je-protège-la-planète-contrairement-à-vous-tous-vils-humains) et continue de ne rien dire. Ces mêmes personnages n'ont même pas l'honneur d'avoir une identité, ce qui fait qu'on se retrouve avec un "Ma fille, la grande" toutes les 15 lignes...

C'est pour moi l'exemple parfait du livre publié parce que l'auteur a déjà publié ailleurs ou précédemment dans la maison d'édition. L'exemple parfait qu'on peut publier tout et n'importe quoi, tant la "qualité" de ce texte équivaut à ce qu'aurait pu écrire n'importe qui dans la rue. Sauf que dans la rue, y a quand même des gens qui savent vraiment écrire et qui eux ne se font pas publier.

Ah, dois-je préciser que je n'ai pas aimé ?
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
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Gaïa

C’est par hasard que je suis tombée sur ce roman, un dimanche matin en allant à la Griffe noire rejoindre une amie. C’est la couverture qui m’a attirée, ce ciel orange, un peu comme celui que nous avions eu quelques semaines plus tôt quand une tempête de sable du Sahara avait ramené ses particules de sable jusque dans nos campagnes et teinté notre horizon d’un voile jaune.

Je ne savais pas à quoi m’attendre, je ne lis jamais les 4e de couverture, mon amie curieuse m’a dit après l’avoir lu : vas-y ça devrait te plaire. Moi ce qui me plaisait aussi, mais que j’ai tu, c’est que le roman soit court. J’avais juste envie d’une lecture pour la soirée.

Oui mais alors que nous raconte « Gaïa »

La nature est devenue incontrôlable, épidémies, tempêtes, tsunamis, canicules… Elle réduit l’homme à l’impuissance. A l’aube du 22e siècle, pour mieux appréhender les dérèglements climatiques, une journaliste scientifique enquête sur les tempêtes en cascade qui ont sévi une cinquantaine d’années plus tôt dans le pays.

En pleine nature, dans les ruines d’un petit village autrefois avant-gardiste, elle découvre, conservés dans une maison abandonnée, le journal et les lettres de deux sœurs. Mel, enceinte, qui s’est réfugiée là avec sa famille juste avant la catastrophe. Et Laura, médecin, qui a fait le choix de rester en ville pour soigner les malades de l’hôpital.

Face à l’adversité chacune pense à l’autre, se demandant comment sa famille, ses parents vont traverser cette nouvelle épreuve. La nouvelle tempête qui s’annonce semble être la plus forte jamais connu, elle aura c’est certain des effets dévastateurs. Elle laissera son lot de désolations et elle sera meurtrière, très meurtrière !

A travers leurs écrits respectifs, l’auteure nous offre là deux tempéraments, deux points de vue différents, deux façons discordantes d’aborder l’adversité. Nous sommes là, presque dans un roman épistolaire, l’originalité est que les lettres de Mel à sa sœur ne lui seront pas adressées et que le carnet de note de Laura pour Mel ne sera pas lu par celle-ci, chacune répond à l’autre.

A travers le regard de ces deux femmes nous allons vivre un voyage initiatique au cœur de la folie climatique. Nous sommes ici dans une dystopie utopiste un brin féministe. Mais notre autrice ne cherche pas à faire un roman de science-fiction, non elle ne cherche pas à développer le coté éco-thriller post-apocalyptique. Au contraire elle nous propose un récit intimiste, tout en sensibilité. Une histoire humaine non scientifique, une réflexion sur notre humanité, sur nos réactions face à l’adversité, nos égoïsmes, notre solidarité. Une histoire qui raisonne aujourd’hui dans notre actualité, même si le fléau qui nous guette n’est pas le même.

Et puis, elle nous questionne sur l’avenir de la planète, sauront nous faire face au défi climatique qui nous attend. Rien n’est moins sûr quand on lit ce roman. L’homme s’est cru tout puissant face à la nature, sa science et sa technologie ne lui sont pourtant ici d’aucun secours. La nature a repris ses droits. La terre et les éléments ont pris le contrôle. L’Homme suivra-t-il a tout cela ? La réponse est peut-être dans cet émouvant et ensorcelant roman.

Le hasard a bien fait les choses, j’ai réellement fait une excellente pioche en choisissant Gaïa. Une lecture qui m’a émue, charmée et captivé. Alors je le dis haut et fort, cette lecture s’est révélée être un vrai coup de cœur.


Lien : https://collectifpolar.fr/20..
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Les Gosses

Je ne sais pas comment je m’en serais sortie si j’avais eu des ados à la maison pendant ma crise de la quarantaine ? J’étais légèrement plus jeune et j’ai géré les ados de la maison sans me poser de questions et avec des méthodes peu orthodoxes puisque mon seul principe était de ne pas faire comme ma mère… Bref je suis tombée en plein dedans comme les autres !



Notre mère, la narratrice nous fait partager des petits moments de sa vie avec un humour féroce et j’avoue que j’ai bien souvent ri sur ses malheurs. Ce que le résumé ne dit pas c’est qu’elle doit en plus supporter son ex qui vit avec une autre femme mais vaut revenir à la maison et faire face aux rencontres organisées par ses amis ou ses enfants. Un livre à ne pas lire dans les transports en commun, bien que…. Un éclat de rire rend souvent les autres de bonne humeur. Ah il y a déjà des puristes qui disent mais non je ne me reconnais pas dans cette femme, mes enfants ne sont pas comme ça, etc… Heu, soit elles vivent dans un autre monde, soit les œillères qu’elles portent sont immenses ! A lire, pour se sentir moins seule.



Un grand merci aux éditions Buchet- Chastel et à Babélio - Masse critique pour ce joyeux moment de lecture
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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Les Gosses



Gentiment ironique et délibérément naïve, Valerie Clo décortique des tranches de vie entres parents et enfants, par petits chapitres avec une prose simple et factuelle.

Un peu caricatural mais ça peut passer pour du vécu, pour nous, heureux géniteurs, naviguant à vue dans la cohabitation familiale avec adolescents lymphatiques, critiques et désenchantés.

Paroles vitriolées, cruelles ou candides des enfants, juges de leurs parents, quelques réflexions pertinentes sur la fuite du temps et le vieillissement.



Chaque petite scènette entraine la suivante, et le tout s'apparente à une sympathique série télé, un peu stéréotypée; ça se lit vite, sans déplaisir.

Ca se veut le reflet d'un fonctionnement familial de notre temps, mais je me suis sentie très peu concernée par l'ensemble, à travers ma propre expérience de vie. Malgré l'humour et l'autodérision, il trotte derrière tout cela un arrière-gout de permissivité parentale pour le coup très actuelle et qui m'exaspère un peu. Mais avec son titre, le but du livre est atteint : les enfants sont exaspérants!

Tout ça n'engage que moi!



Merci à Babelio et aux éditions Buchet-Castel, pour cette lecture.
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Les Gosses

Avertissement : O toi lectrice/lecteur si tu es parent d'un petit être tout mignon, lis ce livre et tu savoureras d'autant plus ces moments de bonheur où ton enfant te comble par ses câlins, son comportement exemplaire car jamais tu t'imagines qu'il pourra un jour se transformer en Ado.



Et pour ceux et surtout celles qui sont comme moi mère d'ados, j'ai eu l'impression que Valérie Clo avait fait un stage chez moi et parlait de de ma progéniture !

Si j'échappe à la la flemmardise aiguë, à la fumette et au changement de cap professionnel parce que mon Ado a arrêté ses études pour travailler mais en même temps trouve que c'est dur, pour mes Fiilles, je suis passée (et je suis toujours) dans :

- l'avenir c'est " après, ça a l'air trop nul. on est obligé de travailler et de s'occuper des enfants. De toute façon, elle n'a pas envie d'en avoir. Si c'est pour qu'ils soient chiants et critiquent tout ce qu'elle fait ..."

- marche dans la rue constamment devant moi ;

- critique ma façon ringarde et "has been" de m'habiller ;

- ne veut pas m'accompagner faire quelques courses au supermarché du coin (c'est trop la honte) ;

- me dit quelquefois que je suis géniale (faire une croix sur le calendrier) et j'en passe !



Tous ces changements sont survenus brusquement sans prévenir. Il faut encaisser toutes ces gentilles réflexions qui mises bout à bout donnent l'impression d'avoir raté quelque chose côté éducation. Car bien entendu chez les autres, c'est mieux (toutes les copines ont des mamans formidables) sans compter les petite remarques de ma propre mère sur l'art et la manière d'élever ses enfants. Alors oui, je me suis retrouvée dans le portrait de cette mère mais surtout je me suis sentie moins seule et ce livre m'a réconfortée, déculpabilisée en me faisant aussi sourire car j'ai réalisé que mes Fifilles Ados ne sont pas des "cas".



La narratrice quarantenaire est divorcée et mère de trois enfants dont deux ados et une fille plus petite, son ex-mari lui court après bien qu'il soit avec une femme plus jeune que lui et sa mère veut la caser à tout prix tant qu'il est temps (!).



Un livre très loin des clichés, criant de vérité et que j'ai hérissé de marque-pages. Désormais au lieu de m'énerver et de m'époumoner, je pourrai lire un passage adéquat à mes Fifilles en guise de démonstration ...


Lien : http://fibromaman.blogspot.f..
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Une vie et des poussières

Une vie et des poussières est une roman sur la vie, la fin de vie et ses souvenirs, certes, mais la vie quand même. Mathilde a été placée en maison de retraite par sa fille. Maryline, la jeune femme qui s'occupe d'elle lui a offert un carnet pour qu'elle note ses souvenirs. Alors Mathilde raconte tout, ses souvenirs de la guerres, de son mari, mais aussi, les petits évènements qui émaillent son quotidien et ses compagnons de galère.

Le tout prend la forme d'un journal intime plein de charme, mais aussi teinté de nostalgie, dans lequel on plonge pour mieux comprendre la vie de Mathilde, à la fois simple et unique. Jamais le récit ne sombre dans la tristesse, ni dans le pathos, mais nous rend attachant cette galerie de personnages.

Un grand merci aux éditions Buchet Chastel et à Netgalley pour ce charmant roman.
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Les Gosses

Chronique familiale vue par une quadragénaire un peu dépassée par sa progéniture, ce roman très court s'oublie aussi vite qu'il se lit: la peinture est parfois enlevée et souriante, mais le tableau n'évite pas les caricatures et les phrases toutes faites...on a souvent l'impression de lire un témoignage de marie claire sur la vie d'une maman bousculée par le quotidien et par ses ados fidèles à des ados qu'un vrai roman avec une intrigue et des situations étonnantes... lecture agréable, mais sans plus!!!
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La tyrannie des apparences

Enfin un bouquin qui remet les choses à leurs places .... Plus on vieilli et mieux nous sommes ...Ah ouf Merci Valérie Clo, il fallait le dire !!! Non mais ....



Alors pour les p'tits jeunes cela ne sera pas d'un grand réconfort mais pour quelqu'un comme moi (qui vient de fêter ses 40ans), je vois mon avenir avec beaucoup plus de plaisir ;)



Bon sérieusement, Thalia à 18 ans. Pour son cadeau d'anniversaire elle reçoit le plus beau des cadeaux, des injections pour la faire vieillir prématurément. La jeunesse n'a pas la cote, bien au contraire... Les jeunes sont laids ! La société n'a d'yeux que pour les quadras et plus. D'ailleurs votre vie professionnelle ne commence que vers 40 ans. La seule solution pour les gamins sortie de l'adolescence c'est de se métamorphoser en vieux...





J'ai presque dix-huit ans, et je traque mes premières rides avec impatience. Je ne peux espérer un emploi avant une vingtaine d'années. En attendant, je dois regarder les vieux prendre les bonnes places. On est tous dans le même bateau, mais ce qui est réconfortant c'est qu'un jour viendra où nous aurons enfin le pouvoir. Et croyez-moi, on l'appréciera, on regardera les jeunes galérer avec leur peau de bébé, et on se rappellera le temps de la jeunesse sans aucune nostalgie.

Bien évidemment, rien est simple pour notre jeune Thalia, bon en même il fallait bien corser un peu les choses sinon le bouquin aurait été plat, surtout lorsqu'elle rencontre Loïs, un jeune homme de 25 ans. Alors là catastrophe, deux jeunes ensembles cela ne va plus du tout !



Avec un humour d'une finesse de dentellière, Valérie Clo se moque avec délice de notre société, de notre perfection de l'être humain, de la technologie pour rester jeune...L'originalité de ce roman est géniale. Elle a ce don,ce talent qui nous permet de faire défiler les mots à la vitesse d'un avion de chasse. A peine commencé que ce roman est déjà lu ...Mais dans son sillage, il reste un petit quelques choses, un regard différent de nos codes.


Lien : http://lesciblesdunelectrice..
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La tyrannie des apparences

Dans la catégorie "dystopie", je qualifierais ce roman de "gentillet" car il ne va pas assez loin à mon goût. Il aborde des problèmes de société actuels en nous décrivant un futur pas si improbable que ça. Mais cette histoire manque de profondeur, de rebondissements et d'antagonistes (les parents ? la société elle-même ? oui, mais où est la véritable autorité, où est le danger de s'opposer à la norme imposée ?).

C'est, toutefois, un bon roman à conseiller aux ados que l'on voudrait plus ambitieux.
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Les Gosses

Première surprise : ce n'est pas un roman mais plutôt une succession de pensées, d'instantanés de vie de cette femme. Il y a bien quelques petites histoires (le lapin, la recherche de travail de l'aîné, le voisin ... et puis c'est tout). Mais dans l'ensemble j'ai davantage eu l'impression de lire une succession de petites notes qu'un roman. Pourquoi pas?



Parce qu'au bout du compte on a finalement un ensemble assez creux, plat. Les scènes qu'elle raconte ressemblent pas mal à celles que je peux vivre (si ce n'est que mes enfants travaillent à l'école et ne dealent pas ...) et à celles que peuvent vivre d'autres mères d'ados. Rien de bien original et surtout, comme elle s'est contentée du "vécu" elle n'a pas tiré les ficelles du "ce qui se passe ensuite". ça donne un goût de pas fini. D'ailleurs la fin ... J'ai tourné la page, cru que le livre était incomplet. Mais non, le lecteur est sensé achever l'histoire tout seul. L'auteure devait vouloir laisser à chacun sa marge d'interprétation mais l'impression que j'ai eu c'était plutôt " etc ..." comme si elle nous disait "la suite c'est comme d'hab, terminez tout seuls".



Je ne crois pas avoir ne serait-ce que souri une seule fois. Ce n'est pas que ce ne soit pas drôle. C'est juste que c'est ordinaire, vécu mille fois. Dans une petite chronique sur un blog ou dans un magazine, ça amuserait. Mais pour un roman j'attendais quelque chose de plus percutant.



Et il y a un passage qui m'a un peu dérangé. Elle raconte que la petite dernière est (comme la mienne) la conscience écologique de la famille et les malmène au quotidien. Je pensais que , comme la mienne, elle vérifiait la composition et la provenance de ce qui est dans le frigo (on a du vachement négocier pour avoir le droit d'acheter des bananes!).



Mais on n'en est même pas encore là chez eux :/



"Malheur à moi si je jette un papier ou un chewing-gum par terre. Je suis une criminelle bonne à enfermer. Elle fait la morale à sa soeur et à son frère s'ils laissent couler l'eau quand ils se brossent les dents."



C'est peut-être moi qui suis bizarre mais je trouve choquant qu'une femme de 42 ans se sente brimée si on l'empêche de jeter un papier par terre ... Au cours de la suite de la lecture j'ai eu un peu de mal à la trouver symapthique o_O.



En définitif un roman facile à lire mais ni très drôle ni très intéressant.



Néanmoins merci à Babélio pour la découverte.
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Les Gosses

D'abord, merci à Babelio et aux éditions Buchet-Chastel de m'avoir permis de découvrir ce livre.

On rencontre donc dans ce roman la narratrice, femme de 42 ans, divorcée, et ses trois enfants : le grand, roi des fainéants, la grande, reine des pestes et la petite, princesse de l'écologie. A cela s'ajoutent une mère intrusive, un ex-mari encore possessif, et un nouveau voisin séduisant (et divorcé).



Certes, j'ai souvent souri en lisant les anecdotes et les situations auxquelles se confrontent la mère. J'ai souri aussi devant son angoisse du temps qui passe bien trop vite (j'ai presque le même âge, ça doit jouer...)



Pourtant, le récit m'a semblé répétitif : ses gosses sont de vrais sales gosses, et on devine rapidement comment chacun va réagir. Il n'y a pas d'évolution comme on pourrait s'y attendre, ni dans les situations, ni dans les échanges entre les protagonistes. Les personnages restent pour moi trop caricaturaux, pas assez nuancés. D'ailleurs la mère, dessinatrice de métier, finit par conclure que ses enfants feraient de formidables personnages de BD...



Le roman reste toutefois plaisant à lire, l'écriture est agréable, comme un journal écrit au quotidien, une chronique familiale jetée sur le papier, sans fioritures.
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Une vie et des poussières

Une vieille femme écrit un journal, jour après jour et on découvre à travers ses pages sa vie, ses émois, ses rencontres et la vie de tous les jours dans cet endroit étonnant.

Valérie Clo trace le portrait d'une femme qui a beaucoup souffert, et raconte la vie de l'Ehpad, avec ses affinités et ses dégoûts.

En parlant de la lumineuse "Maryline", l'autrice met l'accent sur ces personnes qui accompagnent nos aînés avec tendresse et bienveillance.
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