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Critiques de Vincent Borel (71)
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Vertige de l'hélice

À la fin de l’année 1889, un homme entre deux âges qui se prétend négociant en vin embarque à Cadix sur un navire vers des contrées azures sous le nom de Charles Sanois. Il s’agit en réalité de l’illustre compositeur Camille Saint-Saëns, alors au sommet de sa gloire. Séduit par un inattendu décor de basalte, il décide de s’arrêter sur la Grande Canarie pour y panser les blessures de ses deuils et pour fuir le Tout-Paris.



Dans une rue de Las Palmas, il ne peut s’empêcher de faire irruption dans une maison lorsqu’il entend brillamment jouer sa Danse macabre. Sa rencontre avec le jeune portier de cette maison va changer la nature même de son séjour. L’artiste brisé va alors se laisser porter par la beauté tellurique de l’île, mais aussi par la poésie et la pureté du jeune portier.



Si la quatrième de couverture nous dévoile une partie de l’histoire, on se rend compte à la lecture que l’enjeu n’est pas tant l’histoire en elle-même mais ce qu’elle évoque d’une part, et d’autre part la manière dont elle est racontée.



Véritable hommage à la musique et aux arts en général, ce roman nous montre la beauté et la poésie dans la nature comme dans la rencontre fortuite d’un être au cœur pur. Et c’est dans une langue sompteuse, aux descriptions imagées et poétiques, que Vincent Borel imagine l’escapade de Saint-Saëns aux Canaries.



En devenant Charles Sanois, le compositeur échappe à sa vie parisienne et tente de panser ses blessures loin de sa célébrité devenue pour lui une véritable Némésis. C’est aussi un portrait de l’artiste qui revient à la vie sous le ciel de l’Atlantique, sur cette île basalte où la vie a une toute autre saveur.



Un grand coup de cœur pour cette découverte de la rentrée littéraire. Une vraie pépite qui embarque par la beauté de sa langue et que l’on peut difficilement reposer avant la fin.

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Vertige de l'hélice

Vertige de l'hélice. Vincent Borel (Sabine Werspieser 220P)

Fin 1889, Camille Saint-Saëns, compositeur mondialement connu, la petite cinquantaine fatiguée, quitte brusquement Paris et disparait en pleine préparation de son dernier opéra. Sous une fausse identité, il file vers l'Espagne, puis en bateau jusqu'aux îles Canaries. De santé très fragile, il fuit la grippe asiatique qui se répand partout, mais aussi et surtout le burn-out (il travaille trop), le chagrin consécutif à la mort de sa mère, et sans doute des questions existentielles concernant ses désirs les plus profonds, en particulier son attirance pour les hommes (suggérée par allusions dans toute la première partie du roman).

Sur l'île sauvage et paradisiaque, et pendant que la presse à sensations cherche sa trace dans toute l'Europe et au-delà, le musicien croise un jeune garçon, de « 14 ou 16 ans », et il est d'emblée très troublé. L'adolescent, lui, tombe immédiatement amoureux de cet homme mûr qu'il admire pour ses talents et sa sensibilité, et c'est lui qui va choyer, « prendre en charge » le mal de vivre de Saint-Saëns, et rapidement le séduire, sans autre intention que de laisser éclore un amour certes interdit par la morale et la loi de l'époque, mais totalement désintéressé des deux côtés. L'aventure passionnée prendra fin avec le départ du musicien, qui, reconnu par une admiratrice, doit rentrer à Paris, seul. Cette histoire est aussi pour le romancier Vincent Borel, critique musical réputé qui a écrit plusieurs biographies de grands musiciens, de faire un portrait assez acide de la bonne société bourgeoise de l'époque, des milieux musicaux, de la presse à scandales, mais aussi de témoigner d'une sensibilité à la musique, et de son admiration pour Saint-Saëns. Et c'est écrit dans une langue fine et délicate, assez « aérienne » et légère, sensuelle comme peut l'être la nature des Canaries, poétique et parfois assez drôle. Et il y a même un peu de suspense. Sur le plan littéraire, c'est donc assez réussi, agréable à lire.

Mais se pose une question extra-littéraire, que j'ai envie de préciser. Une question qui s'éclaire aussi par le nombre très restreint de critiques parues dans la presse spécialisée qui a fait un accueil plus que discret à ce roman (ou alors en restant très allusives sur le thème central de cette fiction) ? Y aurait-il un malaise quelque part ?

Dans une période qui a vu « le consentement » de Vanessa Springora (où elle parle de sa relation sexuelle à 14 et 15 ans avec l'écrivain à succès Gabriel Matzneff, pédophile assumé) secouer bien au-delà du microcosme littéraire, on peut constater que Vincent Borel a pris un indiscutable risque ; celui d'apparaitre comme le défenseur, sinon le promoteur de la pédérastie, avec un argumentaire quasi militant qu'il met dans la bouche de Saint-Saëns. Ainsi pour lui (pour eux ?) la pédérastie telle que la pratiquait les Grecs anciens n'est pas la pédophilie qui est, elle, haïssable et condamnable. « Ils sont amoureux, et alors ? Quel est le problème, si l'un a 14 ou 16 ans, et ‘séduit' l'autre qui en a cinquante ? »

C'est justement la réponse de Vanessa Springora qui m'a intéressé : «Comment admettre qu'on a été abusée, quand on ne peut nier avoir été consentante ? Quand, en l'occurrence, on a ressenti du désir pour cet adulte qui s'est empressé d'en profiter ? (…) Pourquoi une adolescente de quatorze ans ne pourrait-elle aimer un monsieur de trente-six ans son ainé ? Cent fois, j'avais retourné cette question dans mon esprit. Sans savoir qu'elle était mal posée dès le départ. Ce n'était pas mon attirance à moi qu'il fallait interroger, mais la sienne.»

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Baptiste

Biographie romancée pour un personnage éminemment romanesque. Vincent Borel assume ses prises de liberté chronologiques et factuelles (pour la biographie réelle, on peut se reporter à son documentaire "Jean-Baptiste Lully"). Il comble les inconnues avec une totale empathie et une appropriation complète de l'artiste et de l'époque. Passionné par le baroque, il s'est énormément documenté. Il rend à merveille l'ambiance de la Cour, les intrigues, les mises en scène, la danse, la musique...

Personnage haut en couleurs, Baptiste est ambitieux, d'une énergie débordante, arrogant, effronté, bouffon, pitre, acteur, danseur, chanteur, multi-instrumentiste, il se moque des convenances. Libertin, il aime la vie et abuse des fêtes arrosées, tout autant à l'aise avec le populaire qu'avec la noblesse. On se réjouit avec Baptiste, on trinque, on s'amuse, on vit à cent à l'heure, dans l'instant présent, jusque dans le cabarets où l'on goûte à tous les plaisirs, surtout entre hommes. L'ascension de Lully sera fulgurante : naturalisation, confiance et admiration du Roi, de Mazarin, du Dauphin, de Colbert avec obtention de la création d'une, compagnie parallèle à celles des 24 violons du Roi, de la charge de Surintendant de la Musique (gratuitement), puis Privilège de l'Académie royale et obtention de la particule : De Lully. La mort de Marie-Thérèse et l'autorité de Mme de Maintenon auront raison de sa gloire. Il a laissé en héritage une influence internationale considérable et un modèle d'orchestre.
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Mille regrets

C'est un beau roman d'aventures qui peut plaire à tous, adolescents et adultes. Bien construit, généreux et plein de surprises, cela ressemble beaucoup à du Jules Verne moderne dans un style certes plus audacieux et plus coloré, voire même comique à certains moments. Les personnages sont attachants pour certains, mais comme dans tous les romans d'aventures, il y a aussi des méchants, très méchants. Bref, un joli petit roman que je vous conseille afin de vous évader vers de lointaines contrées.
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Antoine et Isabelle

Une saga historique sur fond de guerre civile espagnole ; en parallèle, l'apogée du paternalisme industriel français au travers d'une famille lyonnaise ayant fait fortune dans le textile et la chimie. Un roman passionnant, portrait d'un XXème siècle déchiré par les idéologies. Un hymne au courage.
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Richard W.

Vincent Borel écrit la Biographie Romancée de Richard W.

On s'immisce dans la vie de ses Femmes (Voir l'épisode de sa mort qui nous surprend,)

On découvre sa vie intime,ses passions,ses combats perpétuels pour réaliser ses

Projets musicaux,ses liens avec Bakounine,ses entretiens avec Nietzsche......

L'écriture est soignée,,réaliste ,poétique.

On ne s'ennuie pas même si le livre est assez imposant....

On sent que l'auteur est spécialiste de la musique.Cette Biographie nous oblige à

remettre en question quelques idées reçues à propos de Richard.W....
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Richard W.

Il fallait bien tout le talent d'écriture et la grande culture musicale de Vincent Borel pour réaliser ce flamboyant portrait d'un Wagner aussi séduisant,

irritant, pétri de contradictions, d'orgueil, d'ambition et de génie
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Richard W.

Munich, 10 juin 1865. Le compositeur Richard Wagner donne la première de son opéra Tristan et Isolde, qui subjugue son nouveau protecteur, Louis II de Bavière…



Le récit de cette soirée est le point de départ d’un roman biographique qui s’attache d’abord à l’homme public, créateur d’œuvres musicales sublimes, que Vincent Borel parvient dans certains passages à décrire et retranscrire en mots. La musique est ainsi au cœur de ce roman, que l’auteur (et critique musical) clôt par une intéressante discographie commentée. Mais l’écrivain n’oublie pas les autres facettes de Wagner, homme dispendieux, infidèle, antisémite… et fascinant. Il narre ainsi longuement sa liaison avec Cosima, fille de Liszt, qui divorcera du chef d’orchestre Hans von Bülow pour devenir la mère des enfants du compositeur.



Un roman qui évite les clichés et vous fera découvrir les multiples facettes de l’homme complexe qu’était Richard W.

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Antoine et Isabelle

Vincent Borel dresse un portrait magnifique dans ce livre… mais de qui ?

L’écriture est très belle, et pourtant, on est en droit, en tant que lecteur, de se demander qui est le héros de ce livre.

Il y a d’abord Antonio et Isabelle, mais il y a aussi la famille Gillet, riches propriétaires de filatures à Lyon, puis un ami d’Antonio, le jardinier des Gillet, des propriétaires de filatures de Barcelone, Barcelone elle-même et même l’Espagne toute entière.



Car au final, ce roman m’a semblé davantage celui de l’Espagne que celui de ces personnages.

Je n’ai pas éprouvé de réelle empathie pour Isabelle et Antonio dont on ne connait que très peu les pensées ou les états d’âme.

Ils sont censés être les héros, mais on ne voit pas bien leur lien avec les Gillet. A aucun moment ces deux familles se croisent, ce que j’attendais pourtant, car cela aurait justifié leur présence.

Ils vivent dans deux mondes bien distincts, et même dans deux pays bien distincts géographiquement. Rien ne les relit, pas même le narrateur qui donne des détails sur sa filiation et explique qu’il est le petit fils d’Antoine et Isabelle, sans donner aucune précision à propos des Gillet.

J’ai donc eu un peu du mal à comprendre la structure du roman, et si j’ai apprécié d’apprendre de choses sur la soie synthétique, la Rhodia et Rhone Poulenc, je n’ai pas bien compris ce qu’ils faisaient là. N’importe quelle famille puissante de l’époque aurait apparemment pu faire l’affaire. J’exagère évidemment, mais c’est l’impression que cela m’a donné, sûrement entretenue par la frustration de ne pas pouvoir mieux connaître les personnages.



Par contre, j’ai beaucoup appris sur l’Espagne, Franco et la guerre civile qui a précédé la seconde guerre mondiale. J’ai aussi appris sur les filatures de soie synthétique.

C’est une période qui était assez obscure pour moi, mais en lisant En attendant Robert Capa l’an dernier et ce livre cette année, j’ai comblé une grande partie de mes lacunes.

C’est ce qui m’a fait dire plus haut que ce livre est sans doute finalement davantage un roman sur l’Espagne qui retrace une partie de son histoire plutôt que sur les deux personnages qui posent fièrement sur la couverture.



Si vous vous intéressez à l’Espagne des années 1930, si vous voulez lire un livre très bien écrit, si vous êtes passionné par l’histoire, ce livre pourrait bien vous plaire.
Lien : http://lirerelire.blogspot.f..
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Antoine et Isabelle

L’œuvre dont il est question ici est inspirée de la propre histoire des grands-parents de Vincent BOREL, propulsés dans les tumultes de l’histoire durant la première partie du siècle dernier, en Espagne.



Antoine et Isabelle se sont rencontrés à Barcelone en 1925. Leurs familles respectives avaient fait le choix, dès 1917, de quitter la campagne qui ne leur offrait plus de quoi vivre. Les premiers chapitres sont consacrés à l’installation laborieuse des deux familles à Barcelone. Quand Antoine et Isabelle se marient, leurs parents sont parfaitement intégrés. L’avenir semble tendre les bras au jeune couple mais la guerre va venir briser leurs projets. Antoine s’engage auprès des républicains alors qu’Isabelle prend en charge leurs jeunes enfants. Pour Antoine ce sera le maquis puis la déportation au camp de Mauthausen, pour Isabelle l’exil en France. C’est là qu’ils se retrouveront à la fin de la guerre. Parallèlement à l’histoire du couple, nous suivons l’évolution d’une famille de riches industriels lyonnais « les Gilet », que la guerre n’empêchera nullement de continuer à prospérer, bien au contraire…



Je n’ai pas lu cette épopée familiale d’une traite, d’abord parce que le nombre de pages est conséquent mais aussi parce que la place réservée à la grande histoire est importante. Ne connaissant de l’histoire de l’Espagne que les grandes lignes, la lecture m'a souvent demandé un effort de concentration pour ne pas m’y perdre (notamment lors de l’évocation de l’histoire syndicale). J'ai abordé avec plus de facilité les chapitres moins centrés sur l'Espagne mais plus globabalement sur la seconde guerre mondiale. J'ai trouvé fort intéressante l'évocation de l'histoire industrielle de cette époque, au travers de de la famille Gilet. Le livre manque à mon sens d'un souffle romanesque, les personnages manquent d'épaisseur mais les efforts qu'exige cette lecture en valent la peine.



Un hommage familial original et instructif.




Lien : http://sylire.over-blog.com/..
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Vertige de l'hélice

J'ai commencé cette lecture avec un a priori positif, je trouve le titre très poétique, le thème attirant et le tout édité par la maison indépendante créée par Sabine Wespieser.



La première partie est intéressante: les allers-retours entre la biographie du pianiste et sa disparition soudaine alors même que l'on s'apprête à jouer pour la première fois son opéra Ascanio à Paris nous permettent de bien saisir à la fois la vie publique et l'intimité de Saint-Saens. L'écriture érudite nous plonge dans l'atmosphère surannée de la Belle Epoque.



Mais une fois que celui qui se fait alors appeler Charles Sannois pour voyager incognito débarque aux Canaries, tout se délite. On ne croit pas une seconde à l'histoire d'amour qui se tisse entre l'homme déjà âgé et le jeune Jonay; le devient complètement mièvre et il faut bien le dire assez écœurant dans la façon dont il essaie de justifier cette relation amoureuse - qu'aucun élément ne permet en plus en réalité de corroborer. Je suis restée interdite devant ce choix alors que l'on ne cesse actuellement de dénoncer les affaires d'emprises et d'abus sexuels. Pour être honnête j'ai fini par associer le musicien à une sorte de Matzneff et dès lors je n'ai plus du tout apprécié le récit, d'autant que cette romance n'éclaire en rien l'œuvre et la personnalité de Saint-Saëns.




Lien : https://yaourtlivres.canalbl..
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Mille regrets

Roman au style trés particulier, Mille Regrets ne m'a pas franchement convaincu, même si je ne peux que lui reconnaître des qualités...







Le roman se déroule en 1541. Entre la France et Alger, et sur fond de guerre entre Soliman le Magnifique et Charles Quint, on va suivre trois personnages qui démarrent comme rameurs aprés avoir été fait prisonnier.







Il faut reconnaître que Vincent Borel a un style bien à lui. De plus, trés renseigné sur l'époque dont il parle, il multiplie les détails et se perd justement parfois dans ceux-ci. Et en alignant les termes d'époques, que la plupart de nous ne connaissent pas, sans les expliquer, il m'a assez vite perdu. Au point que j'en ai fini par le lire pour le finir plus que par plaisir. Il n'empêche que certains passages m'ont plus et que, parfois, un regain d'intérêt se faisait sentir. Au delà de ça, il m'a aussi semblé que, de temps à autres, l'auteur se perdait dans des histoires qui n'avait plus à voir avec celle qu'il voulait raconter. Des écarts qui, parfois, peuvent me plaire mais qui m'ont beaucoup gênés ici.







Et au final, c'est malheureusement ce que je retiendrais de ce livre. Quelques bons moments noyé dans une écriture qui, en soi, est de qualité, mais qui se montre, peut-être, trop érudit sur son sujet. En bref, si le pitch ne vous parle pas, n'essayer même pas, vous serez probablement perdu.
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Richard W.

Une biographie romanesque qui ne relate pas la vie de Wagner de manière linéaire, mais à partir d'un événement pivot : la création de "Tristan et Iseult" en 1865. Borel raconte Wagner, la musique qui l'habite, ses déboires, ses haines, ses ambitions, sa démesure... On y parle aussi de sa vision de l'art et de son idéologie, pour essayer de décrypter un personnage plus complexe qu'on ne le croit.
Lien : http://appuyezsurlatouchelec..
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Mille regrets

A bord d'une galère, le récit va nous attacher en particulier au destin de deux comparses. Nicole, d'origine flamande et chantre déchu de l'empereur ; et Garatafas, le beau turc à l'histoire mystérieuse. Eux et le reste de l'équipage, ne sont que pauvres marionnettes entre les mains des grands de ce monde, et surtout de celles d'une facétieuse et cruelle divinité à trois facettes qui, selon les régions, s'appelle Yahvé, Allah ou Dieu...

Mêlant récit flamboyant, péripéties picaresques et une certaine dose

d'humour, ce roman est un pur et simple moment de détente. Un peu

comme un bain chaud en fin de journée. Ça délasse.

Certains passages sont

douloureux, et tiennent à l'horreur de l'époque. Ils sont

heureusement contrebalancés par des moments d'humanité,

surtout quand s'éveille l'amitié entre les deux hommes et qu'on

imagine leurs voix s'élever pour entonner une chanson...

J'ai eu le plaisir de suivre les mésaventures de

deux personnages profondément attachants et de vivre une

histoire dans la grande Histoire. Car c'est aussi un des côtés

jubilatoires du livre, cette manière de raconter et de remettre en

contexte, tout en ridiculisant goulûment des personnages

célébrés dans nos livres d'Histoire (Charles Quint et Cortès en

tête). C'est aussi le plaisir de découvrir ce qui est fondé sur le réel

ou pas, surtout quand on est néophyte en Histoire. Un gourmand roman historique donc!
Lien : https://www.exploratology.com/
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Fraternels

Fraternels ose porter un regard critique sur des sujets délicats, qu'un rien pourrait rendre polémiques : technologie de la finance et finance de la technologie, religion, politique, homosexualité, intolérance, isolement social, marasme culturel, ressources énergétiques, etc. Vincent Borel, en habile observateur de son temps, joue sur les noms et les circonstances pour souligner l'absurdité d'une époque totalement soumise aux désidératas des puissances politiques et financières. Dans Fraternels, La critique est acerbe ; le roman est, à sa manière, une dystopie qui nous devance d'à peine 20 ans. Mais si le message est grinçant, le texte n'en est pas pour autant un brûlot et, ici ou là, le texte se fait poétique lorsque le polémiste abandonne le cadre de la réalité et laisse place au conteur.
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Mille regrets

J'ai trouvé ce roman très ennuyeux. Bien sûr l'auteur a des facilités d'écriture, mais on dirait qu'il a pondu ça vite fait, en reliant des faits historiques, brodant ou pas. Pas du tout convaincue.
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Baptiste

Une très intéressante biographie romanesque de Lully. Vincent Borel choisit de la faire raconter par Lully lui-même et nous propose un portrait aux antipodes de ce que l'on raconte de Lully habituellement. Du moulin familial à la Cour du Roi Soleil, l'ascension d'un ambitieux, d'un orgueilleux mais aussi et surtout, d'un homme intègre.
Lien : http://appuyezsurlatouchelec..
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Antoine et Isabelle

Un roman très documenté sur l’histoire de l’Espagne de 1920 à 1945, à travers la famille prolétaire de Vincent Borel, et celle des Gillet, de riches industriels qui ont tiré parti de toutes les guerres.



[...] Voilà un excellent roman, mais tout dépend ce qu’on en attend. Si vous espérez suivre de près l’histoire des grands-parents de Vincent Borel, passez votre chemin. En revanche, si vous souhaitez connaître l’histoire de l’Espagne, ses sursauts démocratiques et ses débordements, alors foncez ! La République, le droit de vote des femmes, la guerre civile espagnole, la Retirada, la Seconde guerre mondiale, les camps de concentration en Europe…



L'article entier sur Bibliolingus :

http://www.bibliolingus.fr/antoine-et-isabelle-vincent-borel-a114336228
Lien : http://www.bibliolingus.fr/a..
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Antoine et Isabelle

Ce roman est intéressant et très riche. Cependant, à trop manier l'ellipse, la métaphore et l'ironie, l'auteur en a rendu la lecture un peu fastidieuse. Le souci de la précision documentaire (louable au demeurant...) rend la narration froide et distanciée. Les personnages ne sont pas attachants et même les détestables ne le sont finalement pas tant que ça... Du coup je suis déçue. Le sujet m'intéressait beaucoup mais j'ai eu surtout l'impression de lire un documentaire doublé d'un exercice de style...
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Antoine et Isabelle

au final, ce roman m’a semblé davantage celui de l’Espagne que celui de ces personnages.

Je n’ai pas éprouvé de réelle empathie pour Isabelle et Antonio dont on ne connait que très peu les pensées ou les états d’âme.

Ils sont censés être les héros, mais on ne voit pas bien leur lien avec les Gillet. A aucun moment ces deux familles se croisent, ce que j’attendais pourtant, car cela aurait justifié leur présence.

Ils vivent dans deux mondes bien distincts, et même dans deux pays bien distincts géographiquement. Rien ne les relit, pas même le narrateur qui donne des détails sur sa filiation et explique qu’il est le petit fils d’Antoine et Isabelle, sans donner aucune précision à propos des Gillet.

J’ai donc eu un peu du mal à comprendre la structure du roman, et si j’ai apprécié d’apprendre de choses sur la soie synthétique, la Rhodia et Rhone Poulenc, je n’ai pas bien compris ce qu’ils faisaient là. N’importe quelle famille puissante de l’époque aurait apparemment pu faire l’affaire. J’exagère évidemment, mais c’est l’impression que cela m’a donné, sûrement entretenue par la frustration de ne pas pouvoir mieux connaître les personnages.
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