Citations de Virginie Grimaldi (4176)
Ils ont été jeune et aussi. Ils ont mon âge point ils ont eu des projets, des fous rires, des galères, ils ont fait l'amour, ils ont eu des parents, des amis, des bébés. Ils ont eu une vie. Il y a cinquante ans, eux aussi ne pensaient pas être vieux un jour.
Tu verras, mon petit. Tout au long de ta vie, tapis au fond de toi, tu garderas les mêmes besoins. Être aimé, rassurer, ne pas être seul, avoir toujours à manger et à boire, te distraire, qu'on s'occupe de toi et avoir à tes côtés une personne qui t'aime plus qu'elle-même. Comme un bébé.
Mais ce matin, sous mes yeux, un phénomène surprenant se produit : il semble que la bonne humeur des petits Contamines les grands.
Je vais mourir. Ma gorge est un immense brasier, je suis en train de me consumer de l'intérieur. Je pense que les petits bonshommes de il était une fois la vie se sont donné rendez-vous dans mon larynx pourrait faire un feu de camp, pendant que d'autres jouent aux fléchettes dans mes bronches.
L'attente est sans doute la chose la plus insupportable. Quand l'espoir se bat contre l'angoisse, quand on ne sait pas lequel sortira vainqueur.
Sachez que l'amour n'est jamais ridicule. Ce qui l'est, c'est de ne pas oser lui donner l'éclat qu'il mérite.
Lorsque nous nous retrouvons à l'extérieur, nous devons donner l'image d'un groupe de vieillards. En réalité, nous sommes des enfants qui viennent de faire une grosse bêtise, et qui en sont très fiers.
Trouver un nom à un enfant, d'accord. A un chaton, éventuellement. A une plante, à la rigueur. Mais que l'on ne me demande pas de perdre plusieurs minutes pour nommer ce rassemblement aussi ridicule qu'inutile. Je préfère encore être transformée en suppositoire.
Gustave se lève en signe de ralliement. Marius se met à entonner L'internationale. Rosalie imite le clairon. Je prie pour devenir sourde et aveugle.
J'ai un placard entier d'objets dont je n'ai pu me séparer. Leur premier pyjama, leur première sucette, tous leurs dessins, même ceux qui ne ressemblent à rien, les "cailloux tout doux" que Lily me rapportait chaque soir de l'école, le plâtre de Chloé, leur doudou, leurs dents de lait, leurs premières chaussures, le mobile qui leur chantait des chansons jusqu'à ce qu'elles s'endorment. "Doucement, doucement, doucement s'en va le jour ...", et tellement d'autres souvenirs. J'y plonge rarement, parce que la nostalgie me submerge. On m'avait prévenue que le temps filait. Je n'imaginais pas à quel point.
Les souvenirs sont mes biens les plus précieux. Il m'arrive de penser à ma grand-mère, qui les a perdus les uns après les autres, de me demander ce qui se passe dans une tête dévalisée de son histoire. Peut-on s'émouvoir de l'odeur de l'herbe fraîchement coupée si elle ne nous renvoie pas à nos après-midi d'enfance ? Peut-on frissonner en entendant Ella Fitzgerald alors qu'elle ne rappelle aucune soirée délicieuse ? Peut-on avoir envie de se lever quand on ne sait plus ce qu'est un matin ? Le présent importe-t-il quand le passé s'est évaporé ?
J’ai appris que, parfois, souvent, le bonheur est l’antichambre du bonheur. Surtout, j’ai appris que l’inverse était vrai : le bien attend, tapi, que tout aille mal pour nous surprendre.
-Si la vieillesse était douce à vivre , personne ne voudrait que ça s'arrête. Le fait qu'elle soit si rude rend l'existence moins attachante . La vieillesse a été inventé pour se détacher de la vie .
Pas besoin d’être en couple pour aimer
Tout combat occasionne des victimes
sachez que l’amour n’est jamais ridicule. Ce qui l’est, c’est de ne pas oser lui donner l’éclat qu’il mérite.
« J’espère qu’il ne m’en voudra pas, je n’aime pas blesser les bonhommes de neige, mais il était particulièrement moche. »
« A plusieurs reprises, durant ces vacances, j’ai essayé très fort de mettre sur pause, mais ça n’a pas marché. Alors j’ai ouvert mes yeux, mes oreilles, mes narines et j’ai figé ces instants pour ne jamais les oublier. »
« Je me suis gavée de lui, je n’en ai pas assez, j’en veux encore, mais c’est déjà la fin. »
« Elle était bien cette semaine avec eux. Elle était simple, elle était évidente. C’est toujours risqué de partir en vacances avec d’autres personnes, on peut être déçu, le quotidien peut être un révélateur d’incompatibilités. Là, il a révélé que je veux passer les cinquante prochaines vacances avec eux. »