Citations de Virginie Grimaldi (4197)
« Elle était bien cette semaine avec eux. Elle était simple, elle était évidente. C’est toujours risqué de partir en vacances avec d’autres personnes, on peut être déçu, le quotidien peut être un révélateur d’incompatibilités. Là, il a révélé que je veux passer les cinquante prochaines vacances avec eux. »
« J’adore faire les courses, imaginer les menus que je vais composer, choisir les produits, cela me mets toujours en joie de remplir les placards. Je pense que c’est dû à avant, tu sais quand ils n’étaient jamais vraiment remplis, plutôt toujours vides, il doit y avoir quelque chose de pathologique là-dessous, parce que ressentir un tel bonheur face à un chou-fleur ne me semble pas très normal. »
« Hier, nous avons passé la première nuit dans notre nouveau chez-nous. Je l’écris mais je le ressens pas encore, c’est bizarre de voir nos meubles dans ces pièces qu’on ne connaît pas, de vivre dans d’autres odeurs, dans d’autres bruits. »
« Je me suis souvent entendu dire que j’étais souriante et attentive, mais comment veux-tu être désagréable avec des personnes si gentilles ? Pour rien au monde je ne voudrais les décevoir. »
« Meuf, je suis TOUJOURS cap.
Mais il y a des limites quand même. »
J’espère que tu t’amuseras, que tu lèveras les yeux au ciel, que tu seras surprise, peut-être parfois émue. J’espère que ces moments passés ensemble te plairont. »
L'amour, c'est comme un tricot : on enchaîne les rangs tranquillement, on fait de jolis motifs dont on est fier, parfois on focalise sur une maille manquée. Mais en fin de compte, ce qu'il en restera, c'est un pull-over chaud et réconfortant.
Parfois, quand les années abîment le vernis d'un meuble, on y découvre un bois encore plus beau. Et parfois, on y découvre des échardes qui s'enfoncent si profondément dans la chair qu'on ne pourra plus les en déloger.
La promiscuité qu'imposent les ascenseurs l'a toujours mise mal à l'aise. Elle ne sait jamais comment se comporter, où poser les yeux. Regarder ses pieds donne un air timide, se scruter dans le miroir fait narcissique, inspecter son téléphone fait apparaître snob, fixer son codétenu est plutôt malpoli. Et puis, les ascenseurs véhiculent une notion de fantasme qui ajoute au malaise.
Ce qu'elles s'étaient déjà dit par téléphone, mais qui n'a pas la même saveur en face à face.
Elle affirmait l'avoir envoyé à tout le monde,sauf à Mimi.
Après vérification,elle l'a envoyé à Mimi,sauf à tout le monde.
On était dépités,jusqu'à ce qu'une idée lumineuse survienne: puisqu'ils aimaient tant la nature,on allait leur trouver une activité amusante.
Le potager est désormais débarrassé de toutes les mauvaises herbes,la terre est retournée et les tomates,les fraises et les courgettes sont plantées.
Je suis lucide. Trop. Mais ça a aussi de bons côtés. Je suis une bonne amie, qui comprend, qui ne juge pas. Je me remets facilement en question. Je suis attentive aux jolies petites choses que l on croise souvent sans les voir. Mes joies sont décuplées.
Tout ce que je ressens est décuplé. Je grouille d émotions, je fourmille de sentiments. Je pleure souvent. De tristesse, de joie, de rage. Je m oublie au bénéfice des autres. J ai tellement d empathie, je peux tellement comprendre les autres que j en suis influençable. Je suis incapable d avoir un avis tranché.
Déçue par rapport aux autres livres
Je jette un coup d'oeil sur le groupe de résidents : ils ont arrêté leurs mouvements et nous observent. Ils doivent garder un souvenir précieux de la seule fois où j'ai partagé un cours de sport avec eux. Il faut que j'assure, sinon ils vont croire que je suis une mauviette.
« Être heureux ne signifie pas que tout est parfait. Cela signifie que vous avez décidé de regarder au-delà des imperfections. »
Aristote
J'avais passé deux heures à écrire "Pardon" sur chaque feuille du rouleau de papier toilette, tu avais certainement le mot encré sur les fesses, mais tu m'aimais encore.
Quand il avait bu, il n'était pas violent. Mais cet homme qui allumait ses cigarettes à l'envers, qui riait trop fort et qui marchait en zigzaguant, ce n'était pas mon père. Il le faisait peur, il me faisait honte, il me faisait mal.
La première image que ta mère a eu de moi est celle d'une fille proche de la convulsion tenant entre ses jambes le visage de son fils orné d'une moustache frisée.