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Critiques de Wendall Utroi (569)
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La loi des hommes

Jacques est cantonnier dans un village du Nord, un jour le maire lui demande de déplacer de vieilles tombes désaffectées. Dans l’une d’elles, il trouve une valise en fer et contrairement à ses habitudes, il ne résiste pas à la tentation de l’ouvrir, après tout elle appartenait à un inconnu au nom anglais enterré depuis un siècle. Il y trouvera des carnets et un récit de la vie de cet homme, qui a été inspecteur à Scotland Yard à l’époque de Jack l’Eventreur. Ne parlant pas anglais, Jacques demande à sa fille de lui traduire ces écrits, qu’il s’engage à remettre dans la fosse commune après lecture.



En 1888, Wallace est un jeune inspecteur-chef très doué et apprécié de ses supérieurs. Son père est médecin et il est issu d’un milieu plutôt aisé, il aime son pays et est fier de servir la reine Victoria. On lui confie d’ailleurs une enquête brûlante, un mystérieux émissaire de la Couronne lui annonce qu’un scandale terrible menace d’éclater, quelqu’un aurait parler à des journalistes et la monarchie est en danger si l’histoire était révélée. Trois personnes sont suspectées, et il doit les faire avouer par tous les moyens, y compris illégaux. Il n’a que cinq jours pour le faire, ses suspects sont Rebecca, patronne d’un bordel haut de gamme, Timothy son fils adoptif et homme à tout faire, attardé et Myrtle, sa vieille amie rabatteuse, chargée d’alimenter l’établissement en chair fraîche. La mission de Wallace est de tuer le scandale dans l’oeuf, mais il ignore totalement de quel scandale il s’agit, on le laisse dans le bleu. En interrogeant les prisonniers avec respect, il découvre une face de Londres dont il ne savait rien, celle la prostitution et de la misère noire qui frappe les classes les plus défavorisées. Il se refuse toutefois à employer les grands moyens comme on le lui demande, ce qui lui coûtera cher, et se plonge dans l’horreur du West End et d’autres quartiers aussi peu sympathiques.



Je n’en dirai pas plus pour laisser le plaisir de la découverte aux nouveaux lecteurs, qui ne manqueront pas d’être eux aussi envoutés par cette enquête. Grâce à l’écriture magnifique de l’auteur, on est complètement embarqué, on devient Wallace découvrant la fange de sa ville et surtout l’hypocrisie de sa classe. Il est un homme respectable, comme ses deux amis policiers, Christopher et William, dont l’un ne veut tout d’abord pas se rendre dans un de ces bouges pour enquêter. Ils croient à la morale puritaine et la plongée dans les coulisses leur ouvre les yeux. Wallace comprend que ces pauvres gens ne sont pas seulement des bons à rien et des criminels comme il le pensaient, mais avant tout des victimes d’une société impitoyable dont les enfants sont les premiers à souffrir. Derrière la morale des nobles et des bourgeois, il y a un trafic immonde et des tenancières de bordels possèdent même des élevages de filles pauvres car les jeunes vierges se vendent très cher aux nantis. A cette époque la majorité sexuelle était fixée à treize ans et les tenancières établissaient un contrat dans lequel la fille consentait à « être séduite » contre un cadeau de X livres. Inutile de dire que la victime ne savait pas du tout ce qui l’attendait et que par ce papier, l’homme, ainsi que la maîtresse des lieux étaient en règle avec la loi.



A travers cette histoire, l’auteur dénonce la violence faite aux femmes. J’ai trouvé très original de traiter ce sujet actuel sous la forme d’un polar historique, qui ne peut que nous interroger sur les pratiques de nos sociétés actuelles. Je n’ai pas résisté à l’envie de vérifier sur le net certains éléments du roman, notamment les scandales évoqués et les personnages célèbres qui y sont mêlés et tout est vrai, comme on pouvait s’y attendre pour un aussi bon polar historique. J’ai vu qu’en Suisse, la majorité sexuelle est fixée à seize ans, mais on lit très souvent dans la presse, ici comme ailleurs, que des hommes ont été arrêtés en possession de fichiers pédopornographiques, il s’agit parfois de véritables réseaux. Même si la forme a évolué depuis un siècle et demi, les mêmes pratiques demeurent, heureusement interdites par les lois. A cette époque, seuls les enfants les plus pauvres étaient confrontés à ces horreurs, mais aujourd’hui l’accès facilité à la pornographie, sans compter les publicités sexistes qui fleurissent sur nos murs exposent tous les enfants à ces actes.



Ce roman est très bien documenté et vraiment passionnant. Tous les personnages sont très vivants et réussis. L’auteur sait aussi débusquer l’étincelle d’humanité qui demeure même dans les âmes les plus sombres, Myrtle en est la brillante illustration. Un autre thème est la raison d’Etat, au nom de laquelle les puissants peuvent tout se permettre comme Wallace en fera l’amère expérience.



Il y aurait encore beaucoup de choses à dire sur ce roman passionnant et très bien écrit, un gros coup de coeur pour lequel je remercie Delphine des Editions Slatkine.
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La loi des hommes

Pas facile pour Jacques le cantonnier d'une commune du Nord, de relever les tombes trop anciennes et d'ignorer le trésor sous forme de carnet de notes qui gisait au fond du cercueil d'un ancien inspecteur Anglais de Scotland Yard à l'époque Victorienne.

Nous voici donc replongés dans les bas-fonds de Londres des années 1880 et non pas des moindres avec toute la misère,  la prostitution, le traffic à tous points de vue, les nantis qui sont au-dessus de tout le monde, cette hypocrisie nauséabonde.

Mais le mystère reste à découvrir et Jacques passera son temps à éplucher tous les écrits avec l'aide de sa chère fille qui lui traduira au mieux ces mémoires Anglais, dignes de la dure Loi des hommes.

Encore une fois, je n'ai pas pu m'empêcher moi aussi de replonger dans un roman de W.Utroi, j'avoue que cet auteur me captive vraiment avec son écriture.

Vais-je devoir me répéter à chacun de ses bouquins?

La plume est très envoûtante et le pire dans l'histoire c'est que malgré certains registres qui ne me plaisent pas forcément eh bien j'arrive à passer outre et je lis le roman en savourant les traits de ses personnages, leurs réactions, leurs emotions, l'atmosphère etc.

Bon, pour lui trouver des défauts je repasserai car c'est le 3e roman que j'engloutis de cet auteur en peu de temps et rien ne me vient pour le moment.

Affaire à suivre...

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Mama Finger

Harry sent bien qu'il y a un mystère autour de sa naissance ; il sait aussi que la vie ne sera pas facile pour lui, garçon noir des bayous soumis à la ségrégation, d'autant plus qu'il hérite des étranges talents de guérisseur de Mama finger...



L'auteur nous plonge dans une tragédie. Un espoir se forme sous les traits d'une institutrice au coeur d'or et de ceux d'un agent de police têtu et perspicace. Sous le couvert d'une enquête bien menée, ce roman nous livre un moment de l'histoire des noirs dans les années trente.



Le style est fluide. Bien construite, cette histoire se repose sur des personnages attachants - même les personnages secondaires sont plutôt bien fouillés. Elle offre de nombreux rebondissements, une chute terrible et douce à la fois.
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Les yeux d'Ava

Voici une lecture qui ne peut laisser indifférent et qui nous pousse à nous poser la question suivante : et si ça m’arrivait, comment je réagirais ?



Après avoir tant entendu parler des ouvrages de Wendall Utroi, j’ai enfin sauté le pas en lisant « Les yeux d’Ava ».



Alors que sa vie semble idyllique, il ne suffit parfois que de quelques minutes pour que la vie d’Ava ne bascule à jamais. En se plongeant dans cette lecture, on se rend compte à quel point une succession d’événements peut entraîner dans une véritable descente en enfer.



D’une plume d’une extrême finesse, Wendall Utroi évoque des thèmes difficiles rencontrés par certains et marquant à jamais l’être humain. Par le parcours de la jeune femme, l’auteur met également en lumière le système social et de prise en charge en France qui n’arrive parfois pas à correspondre aux besoins de certaines personnes. Cette lecture m’a permis notamment de faire face à des situations horribles face auxquelles on a tendance à préférer fermer les yeux pour ne pas en souffrir.



Malgré la dureté de la situation, j’ai été totalement plongée dans le récit où je voyais le personnage d’Ava s’enfoncer de plus en plus lors de la survenance de nouveaux événements. Même si j’ai trouvé cette lecture captivante et l’histoire intéressante, j’ai ressenti une certaine gêne en refermant ce livre. Je pense que c’est dû au fait que je n’ai pas réussi à avoir d’empathie pour la jeune femme malgré les difficultés auxquelles elle fait face alors que j’en ai ressenti pour ses proches.



Il me tarde maintenant de poursuivre la lecture des autres ouvrages de l’auteur pour retrouver cette plume si singulière, fluide et agréable à lire avec un autre sujet ou un autre univers.
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La loi des hommes

Troisième roman que je lis de cet auteur et qui confirme une fois de plus que sa plume, ses personnages, ses histoires, me plaisent énormément. Et jusque là, je dois dire que c'était dans des styles différents.

Suite à la découverte de manuscrits dans une vieille tombe, on plonge dans un polar historique. L'époque victorienne, les bas-fonds de Londres, Scotland Yard. L'atmosphère est là et emporte le lecteur. Les descriptions sont très visuelles, c'est comme si on y était. On a même droit à un petit duel qui fait froid dans le dos. On côtoie toutes cette société du passé qui nous paraît archaïque, mais qui a aussi laissé des traces à notre époque.

L'enquête est passionnante, vivante en partie grâce à ces personnages imparfait et mystérieux. l'auteur a un vrai talent de conteur et happe son lecteur dans son monde.

Néanmoins, je relèverais tout de même un point négatif, mais que j'ai rapidement évacué pour me concentrer sur l'essentiel. Il s'agit des petits chapitres où on revient à notre époque, chez le cantonnier. Autant je comprends le début, pour introduire cette enquête avec la découverte du manuscrit, autant les retours à nos jours n'apportent pas grand chose et sont même quelque peu agaçant. Mais ces chapitres passent vite et on retourne suivre notre enquête si étrange.
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La loi des hommes

A Houtkerque, dans le Nord, travaille Jacques, cantonnier de sa petite ville. Une partie de son travail consiste à prendre soin du cimetière, et il s'y attache avec attention. Il n'y a qu'une tâche qu'il n'apprécie pas, c'est de « déménager » les occupants des concessions de plus de 100 ans… Et malheureusement pour lui, c'est exactement ce que le maire vient de lui demander. Alors, autant se mettre de suite au travail : plus vite terminé ! Seulement voilà, l'opération ne se déroule pas comme prévu et dévoile un petit coffret métallique avec, à l'intérieur, les mémoires de l'inhumé. Irrésistiblement attiré par le contenu du manuscrit, il se confie à sa fille qui lui propose de le traduire à condition de le restituer à son défunt propriétaire.

Et voici Jacques et Aude plongés en plein Londres de l'époque victorienne pour suivre une bien mystérieuse enquête menée par un inspecteur de Scotland Yard : Wallace Hadwell. Ce dernier se vit confier la mission d'empêcher qu'un scandale entachant la famille royale n'éclate par voie de presse en en découvrant déjà la nature mais aussi les protagonistes. Une première piste le met en contact avec Rebecca Brianey, tenancière d'une maison close, de son fils adoptif Timothy, ainsi que de Myrtle River, une ancienne recruteuse de prostituées… Mais rien ne se passe comme prévu dans le déroulement de l'enquête, à tel point que l'inspecteur, au soir de sa vie, ressentira le besoin de tout écrire et confier, tout en respectant le serment de sa parole donnée.



Très agréable roman de Wendall Utroi, un auteur que je découvre pour la première fois.

Un roman policier peut-être mais surtout historique : l'intrigue avec ses nombreux rebondissements est aussi prétexte à faire découvrir aux lecteurs le Londres de la fin du XIXᵉ siècle, avec ses bas-fonds et la misère qui y règne. C'est donc un roman sur la condition humaine de l'époque, traitant de l'ignorance et du mépris des violences exercées aux dépens des femmes et des enfants par une petite frange d'individus jouissant d'une impunité quasi absolue. C'est enfin le récit d'une repentance, mais aussi de l'expression d'un espoir en une société plus juste et équitable ; un souhait partagé par tous mais encore utopique aux jours d'aujourd'hui.



Excellente surprise pour moi et un nouvel auteur à suivre !
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Les yeux d'Ava

Livre lu dans le cadre du prix des lecteurs du Livre de Poche.

Certains pourront dire que l'histoire racontée dans ce livre n'est pas crédible, que trop de malheurs s'enchaînent pour que ce soit réaliste, et ils auront raison. En ce qui me concerne, je n'ai pas besoin de tout ça pour apprécier un roman, je pense qu'il y a d'autres axes pour toucher un lecteur. Ici, l'auteur m'a eu par les émotions. Les drames qui se succèdent m'ont mise dans un tel état que je n'arrivais pas à le refermer. Je crois que je n'ai jamais autant pleuré pour un livre, ce qui était un peu étrange dans le train.

Ava nous raconte son histoire, les 15 dernières années qui ont été bouleversées après un accident de voiture. Elle n'en finit plus de toucher le fond, toute raison lui échappe, personne ne peut l'aider. Les émotions submergent tout le récit, on aimerait pouvoir faire ce qu'on peut pour Ava. Le style est très bon, les personnages vous touchent au plus profond de vous-même. Je suis ressortie de cette lecture complètement chamboulée.



J'avais découvert cet auteur avec l'un de ses premiers romans. J'avais eu la sensation d'un bon potentiel à développer et je confirme cette première impression. Ce roman est plus complet, plus abouti, avec une évolution qui va vraiment dans le bon sens.
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Wanda

Une drôle et bien triste histoire !

Entre un père toujours absent, une mère qui se soûle et la rabroue à tout moment sans oublier la mort de son petit chien, elle fait pitié Wanda, elle attire l’empathie.

Une empathie qui ne dure malheureusement que peu de temps car, elle fait vite preuve d’un comportement étrange, elle n’hésite pas à bousculer un petit garçon de 2 ans qui joue avec ses parents et comme ils réagissent, elle leur ment et ….. Mais où donc va-t-elle s’arrêter ?

Elle est habitée par un démon ce n’est pas possible. Une graine de psychopathe qui n’hésite pas à éliminer tout ce qui la gêne.

Elle fugue pour échapper à la police et est recueillie par Camille, une orpheline dont le tuteur est un poivrot qui se soule en permanence et qu’elle craint. Heureusement Julius, un ancien repris de justice, attaché à Camille, prends les deux adolescentes sous son aile. Est-ce le seul personnage sympathique de ce livre ? Non les flics Brice et Lydia, chargés de l’enquête sont eux très attachants.

J’ai terminé ce livre ce matin et j’avoue que j’étais plutôt mal, je ne savais plus trop où j’en étais car si ce thriller psychologique est difficile depuis le début, la fin est extrêmement dure, j’avoue que je n’y avais pas pensé ! mais quelle horreur.

C’est la première fois que je lis Wendall Utroi et j’ai apprécié sa plume. Il sait raconter, les mots sont justes et bien choisis, le suspense est omniprésent et ce livre est addictif.

Si mon retour paraît un peu embrouillé c’est que je suis encore toute chamboulée par cette histoire, je ne sais pas par quoi commencer ni continuer tant le « drame » est intense. J’ai vécu quelques jours au rythme de Wanda de ses agissements qui la rendent insupportable, et puis ses moments de répit où elle deviendrait presque sympathique. Elle manque d’affection, c’est flagrant !

J’ai passé volontairement l’histoire de Charles et Claire car je ne veux pas trop en dire de peur de spolier. C’est bien triste ce qui leur arrive à eux aussi.

Amateurs de thrillers psychologiques, ce livre est pour vous, lisez-le !

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Le paradis des vauriens

Wendall Utroi est un sacré (ra)conteur d’histoire.

Après des mémoires d’outre-tombe, il nous offre un récit lumineux et émouvant autour de quelques personnages principaux dont le jeune Hugo, Kalya et ”Sans-Nom” dont on suit les péripéties à quelques décennies de distance.

Se faire une place dans un monde d’adultes n’est pas chose aisée, quand on vit chez un ferrailleur pour Kalya ou quand, pour ce jeune garçon taiseux , on est élevé par une mère qui n’hésite pas à se prostituer pour joindre les deux bouts. Mais ces deux jeunes-là , ces deux écorchés vifs à qui la vie n’a pas fait de cadeaux, étaient faits pour se rencontrer et s’épauler puis devenir, si le destin leur offre cette chance , inséparables.

Dans cette région du Nord de la France des années trente , industrieuse et ouvrière , le travail c’est la mine, celle où les gueules noires meurent rarement centenaires, la silicose ayant depuis longtemps envahi leurs poumons . C’est le cas à Anzin , cette ville de la banlieue de Valenciennes , où la jeune et jolie “Lucia la douce”, tente d’élever son jeune fils malgré son maigre salaire. Une fois de plus, c'est son corps qu’elle va finir par monnayer pour arrondir ses fins de mois mais aussi car ce goût pour l’argent ne la quitte pas . Pendant ce temps-là son fils grandit et, malgré son corps chétif et sa petite taille , il recèle un tempérament de bagarreur ce qui lui vaut quelques ennuis dans les cours de classe. Les livres sont heureusement pour lui un exutoire et un moment d’évasion bien mérité . Hugo va bientôt faire la connaissance de Kalya, cette jeune fille farouche aux allures de garçon manqué et les deux vont bientôt s’apprivoiser et se retrouver dans leur Paradis des Vauriens, un endroit rien qu’à eux, situé dans un terrain vague , lieu propice à toutes les entreprises et à tous les projets, même les plus fous.

Deux décennies plus tard , au début des années soixante , on fait connaissance avec “Sans-Nom”, ce jeune homme fougueux et sans scrupule qui vagabonde dans le Sud-Est de le France et semble fuir un potentiel danger à moins que ce ne soit pour d’autres raisons plus personnelles. Ce vaurien asocial n’a pas froid aux yeux et rien ne semble pouvoir apaiser cette rage qu’il a en lui. Mais, même sa violence et l’instabilité de son caractère ne pourront rien contre les malheurs qui l'attendent au coin du prochain bois.



Littérature blanche? Roman noir ? Difficile pour moi de trancher . Le faut-il d’ailleurs ? Car la densité du récit et ses multiples rebondissements , le rythme de la prose et l’intensité dramatique , sont autant d’ingrédients qui vous feront chavirer, quelle que soit l’étiquette que vous collerez à ce livre. La richesse de ce roman vient d’abord et surtout de la force de ses personnages . Des hommes et des femmes qui tentent de survivre dans un monde qui leur est hostile et qui finissent par être contaminés par la dureté de l’environnement qui se résume souvent à un combat entre forts et faibles mais où les manipulateurs jouent aussi leurs partitions. Dans un tel contexte, il faut courber l’échine ou se rebeller. C’est cette dernière voie qu'ont choisi Kalya, Hugo et “Sans-Nom”, au nom de leur liberté mais aussi, portés par la force de leurs sentiments ou le plaisir de frissons inconnus. jusque là. C’est l’art de l’auteur que d’avoir su doser entre la noirceur de certains faits que vous découvrirez et quelques beaux rayons de lumière qui illuminent le livre. Un récit où les sentiments valent par l’intensité qu’ils font naître entre deux êtres , qui, réunis et renforcés par cet amour d’une incroyable beauté , donnent envie de croire que le bonheur est à la portée de chacun , pourvu que l’on soit patient. Une histoire qui m’a bouleversé et dont les personnages vous hanteront sans doute quelque temps après avoir tourné la dernière page.



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La loi des hommes

Alors oui, ce thriller historique est efficace.



On a envie d'en savoir plus sur le contenu de ces pages rédigées en anglais, retrouvées par le cantonnier Jacques dans un cercueil qu'il lui a fallu déplacer. Dès lors qu'il apparaît qu'il s'agit des mémoires d'un inspecteur de Scotland Yard sur une enquête menée dans le plus grand des secrets, on se laisse happer car on se demande où cela va nous mener.



C'est l'occasion d'en apprendre sur les bas-fonds du Londres de la fin du dix-neuvième siècle où cohabitaient la misère et la prostitution et où le beau monde venait s'encanailler et s'autoriser des comportements proscrits par la loi. L'application de la justice n'avait rien d'impartial en fonction du milieu dont étaient issus les prévenus.



Toutefois, les réactions de notre homme, comme celles de l'enquêteur dont il découvre l'histoire, m'ont semblé disproportionnées et empreintes de naïveté.

Que le premier oublie ses principes puis ment à sa femme, perd le sommeil et ne vit plus que pour cette intrigue me semble exagéré.

Que le second, a priori professionnel reconnu et compétent, mettent autant d'affect et de sentiment dans son investigation est peu crédible.

La psychologie des personnages ne m'a pas convaincue.



Enfin, l'ouverture finale sur le peu d'avancée et même le recul de l'arsenal législatif quant à la question du consentement d'un enfant de 11 ans, suite à la réforme de 1980, est tout à fait louable. Ce sujet a largement occupé les débats depuis. Mais il est amené lourdement et maladroitement et, vu son importance, en ressort traité hâtivement.



Dernier point, anecdotique, mais qui m'a interpellée, je n'ai pas compris où voulait nous emmener l'auteur en mettant en exergue le fait que le nouveau copain de Aude est noir. Je serais preneuse de vos avis sur l'intérêt de cette information et la manière dont il la traite.



Challenge ABC 2020/2021 ( il fallait trouver un auteur en U)
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La loi des hommes

A la demande du maire, Jacques doit faire de la place dans le cimetière du village. Certaines concessions ont atteint l’âge de 100 ans, et les ossements doivent donc bouger. Au moment de le faire, Jacques tombe sur une boîte en métal. A l’intérieur, un journal. Voilà l’homme plongé dans les mémoires d’un inspecteur de Scotland Yard, Mr Wallace Hardwell. Et quelles mémoires… Au-travers cette enquête pour la prévention d’un scandale, c’est un grand pan de l’Angleterre qui nous est raconté. Celle du changement d’âge sur la notion de consentement sexuel pour les filles. Un livre très rude à lire, de par le sujet, mais qui captive, qui fait vivre tellement d’émotions. C’est mon premier Utroi, et très certainement pas le dernier. Une plume fluide, efficace, touchante, troublante. Un très gros coup de cœur pour ce roman. A lire, impérativement !!!
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Les yeux d'Ava

Ce livre est classé comme thriller, mais c’est plutôt un roman noir, très noir même. Ava vit heureuse avec Léo, ils se sont connus au lycée, se sont mariés rapidement contre l’avis de leurs parents et sont partis s’installer à cinq cents kilomètres. Ils ont des jumeaux de neuf ans, Ava ne travaille pas et profite de sa qualité de vie. Ils partent en week end dans les Alpes et sur la route, un camion de grumes perd son chargement, la voiture se retrouve dans le lac en contrebas. Léo est inconscient comme les enfants, Ava essaie de les remonter à la surface, mais les deux enfants sont trop lourds, elle doit sauver d’abord Thomas, mais quand elle replonge dans l’eau, Rose a disparu, les pompiers retrouveront son cadavre et celui du père. Ava et Thomas sont dans le coma. A son réveil elle se sent submergée par la culpabilité et enchaîne les mauvais choix. Elle s’enfonce toujours plus dans la dépression et la violence, refuse toutes les mains qu’on lui tend et finira au fond d’un gouffre. Sa seule tentative de reprendre sa vie en mains est de fuir une structure d’accueil pour s’enfuir à Paris avec Margot une SDF, mais elle sera bien vite rattrapée par sa violence.



Le roman nous raconte cette longue descente aux enfers que rien ne semble pouvoir stopper, Ava choisissant systématiquement la plus mauvaise solution. On ne peut qu’éprouver de l’empathie pour elle, même si j’ai trouvé qu’elle exagérait. Ainsi elle donne vingt sept coups de couteaux au SDF qui veut lui voler son lapin en peluche. Dans la réalité, le passage à l’acte calme la colère et on doute que quelqu’un puisse commettre un tel massacre pour si peu de chose. Les personnages et leur psychologie sont très travaillés. Certain personnel soignant ou sociaux peuvent sembler « méchant » comme l’infirmière qu’Ava bouscule volontairement et qui la menace de la faire expulser de la structure, mais ça décrit bien l’épuisement des soignants face à l’agressivité de patients psychiatriques qui se croient tout permis, il n’y a pas qu’Ava qui a des problèmes et ça n’autorise pas n’importe quel comportement. Ce roman montre bien l’envers du décor.



Je me suis demandé quel était le sens du titre et je pense que c’est une invitation à voir le monde et la vie avec les yeux de l’héroïne, même si elle est excessive. C’est en tout cas un beau roman dont on ne peut que ressortir bouleversé. Le message est de démontrer la fragilité de la vie et cet objectif est atteint avec brio.
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L'enjeu

***,*

Elizabeth est une jeune femme qui souffre de solitude et qui porte sur elle-même une image bien sombre et dévalorisante. Quand elle se retrouve entourée de 3 autres personnes, c'est malheureusement dans une ambiance angoissante et mystérieuse : elle a été enlevée et doit réussir une épreuve pour espérer vivre encore un peu... Pourquoi elle ? Dans quel but ? Comment se sortir de cette usine et s'échapper sans mettre sa vie ou celle des autres en péril ?

Un huis clos et un thriller psychologique plutôt bien menés. Même si j'ai été un peu sceptique au départ, je trouvais en effet le rythme d'écriture un peu trop mou par rapport à l'histoire, je me suis finalement pris au jeu et j'ai marché aux côtés d'Elizabeth, prête à tout entendre... Et je n'ai pas vu venir le dénouement, preuve que je me suis laissée emporter !!

Bravo et merci également à l'auteur qui a su me toucher lors de son message final. On oublie parfois que les écrivains sont des gens comme tout le monde : accessible, sensible et à l'écoute de leurs lecteurs ;-)...
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La loi des hommes

Jacques, cantonnier dans une petite ville du Nord de la France découvre dans une tombe, le manuscrit écrit par J. Wallace Hardwell, ancien inspecteur à Scotland Yard. Avec l’aide de sa fille pour la traduction, il se jette dans la lecture de confession-testament.

Nous voici donc dans l’Angleterre victorienne. Wallace doit absolument éviter qu’un scandale n’éclate qui éclabousserait la couronne. Il a trois témoins sous la main. Le hic, c’est qu’il ne sait pas de quoi il retourne.

Par des entretiens menés à la suite les uns des autres, il découvre les liens qui unissent les trois personnages retenus par la police, leurs secrets, leurs magouilles sur fond de prostitution enfantine.

De fil en aiguille il se rapproche des clés du scandale potentiel, trop probablement au point d’en payer lui-même le prix.

Dans un style agréable quoiqu’un peu artificiel à mon goût, ce récit est censé révéler, dénoncer les horreurs concernant les violences faites aux enfants pauvres notamment les fillettes.

J’ai eu du mal à croire Wallace naïf au point de découvrir ce qui se passe entre les bas-fonds et les hautes sphères de la société.

J’ai eu du mal aussi avec les interruptions continuelles de Jacques qui ne cesse de nous rappeler à quel point il est subjugué par sa lecture, ses petites querelles avec sa femme Mireille, si étonnée de le voir tellement absorbé par sa lecture qui va lui prendre des semaines (cela ne m’a pris que quelques heures). Le ton des disputes « bienveillantes » m’a agacé.

Bref, une lecture qui n’est pas déplaisante mais qui m’a déçue car j’en attendais beaucoup (trop sans doute) après avoir lu des critiques excellentes.

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Le Courage des Lâches

1931, dans le Nord de la France. Pierre est souvent perdu dans ses rêveries. Son maître d’école le charge de veiller sur Radek (un Polonais, récemment arrivé en France) et de lui apprendre le français. Le nouveau-venu le défend contre Gontran (Bouboule), qui obtient l’amitié de ses camarades, par des bonbons ou par la force. Auguste, lui, est souvent puni. Eugénie, sa sœur, dévoile la raison de ses retards. Pourtant, grâce à l’instituteur des garçons, ces cinq enfants unissent leurs solitudes. Monsieur Leblanc leur montre la voie de l’altruisme, de l’empathie, de la générosité et de l’humanité. Une scène (page 47) m’a évoqué Le cercle des poètes disparus ; elle donne naissance à la bande à Bouboule.



Ces enfants s’entraident et sont attentifs les uns aux autres. Leur solidarité crée une émulation. Ils n’ont pas le même courage, ni le même sens du sacrifice. Leurs belles actions sont, parfois, pour suivre les autres, mais le résultat est le plus important. Chacun se nourrit de l’autre et s’imprègne de ses plus belles valeurs. La fusion de leurs qualités individuelles engendre une entité collective merveilleuse. Dans les épreuves et les joies, ils sont unis. Aussi, c’est ensemble, qu’en mai 1940, ils prennent la route de l’exode.



Leur périple est jalonné de drames, cependant, une fois encore, l’esprit de groupe enfante le meilleur, malgré leurs peines et leurs peurs. Sans le percevoir, notre esprit enregistre des éléments qui éclairent l’issue. Sur la route et plus tard, dans la Résistance, des traits de caractère se dévoilent. Je les ai découverts autrement. J’ai été éblouie par le courage de l’un, touchée par le sens de l’amitié de l’autre, impressionnée par une grandeur d’âme, meurtrie par des sacrifices et déchirée par des choix. Je les ai aimés. Malgré leurs différences, je les ai compris, même quand mon cœur était écartelé entre plusieurs sentiments. Je ne les ai pas jugés, mais j’ai souffert. Chaque décision entraîne des conséquences peut-être différentes, mais toutes aussi atroces.



Ce roman, empreint d’amitié, de courage, de trahisons, de dilemmes et de sacrifices, m’a bouleversée. J’ai été ébranlée par la dureté de certaines scènes, par l’altruisme de certains actes et par la dissension de mes émotions. J’ai adoré Le Courage des Lâches.


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La loi des hommes

Jacques est cantonnier. Il découvre le journal d'un anglais dans une tombe. Et, avec lui, nous allons découvrir la vie de cet enquêteur de Scotland Yard, notamment sur une affaire à scandale de prostitution sur mineurs et homosexualités dans les années 1889. La plume est très agréable et on se prend au jeu de l'enquête. C'est très bien fait, addictif dit-on. L'auteur en profite pour décrire la législation pauvre sur le sujet dans ces années-là. D'ailleurs, les retours entre le passé et le présent n'ont pas grand intérêt, sauf peut-être pour insister sur le fait que ladite législation sur les abus sexuels sur mineurs n'était pas meilleure (jusqu'en 2018, en France) que la période concernée par ce livre. Un bon polar sur un vide juridique honteux.
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Les yeux d'Ava

Une grosse descente aux enfers avec ce roman noir, que dis-je très noir. J'avoue que ce n'est pas vraiment ma tasse de thé de lire ce genre de registre mais lorsque je vois un roman de Mr Utroi, je laisse la magie opérer sans émettre de jugement avancé sur ma lecture. Je sais pertinemment qu'il aura bien travaillé sur ses personnages, au moindre détail on les aime ou bien encore on les déteste mais malgré tout on leur cherche toujours une bonne excuse dans leur malheur.

Dans ce contexte, Ava est une jeune femme qui vient de tout perdre dans sa vie, elle se retrouve seule avec l'un de ses jumeaux suite à l'accident de voiture qu'ils viennent de subir. Hélas pour elle, il ne lui reste plus que ses yeux pour pleurer et à son grand dam, elle aurait préféré quitter ce monde aussi plutôt que d'affronter la vie cette foutue vie qui ne cesse de s'acharner contre elle.

Et c'est là que la fragilité de l'être humain prend les rênes et vous contrôle entièrement sans que vous le vouliez, au lieu de relever la tête, tout prend un tournant catastrophique et c'est la dérive qui commence. Du noir, du noir et toujours du noir au menu.

Bref, ce roman nous laisse un peu perplexe quant à l'aboutissement de cette vie que mène Ava, je dirais plutôt celle que subit Ava.

Ce n'est pas le scénario qu'on espère pour cette pauvre victime mais l'histoire appartient bien à son auteur et je la respecte sans aucun jugement contraire car les émotions sont bien à fleur de peau et Mr Utroi sait encore une fois nous les faire ressentir avec brio.











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Comme un phare dans la tourmente

Je découvre un auteur pour lequel j'avais déjà lu beaucoup de bonnes critiques concernant son écriture.

J'avais un peu de réticence à choisir un de ses livres car les thrillers ne sont plus dans mes registres de lecture depuis quelques années. Seulement en parcourant sa bibliographie, je m'aperçois que ce roman est donc plus dans mes cordes.

J'avoue que j'ai été totalement conquise par son écriture, cette finesse à savoir exprimer les ressentis et émotions de ses personnages, la fluidité des phrases, eh bien je me suis pris une bonne claque émotionnelle. Là je peux me dire que cet auteur français sait toucher ma sensibilité et j'en suis ravie...

Cette chronique plus que réaliste dans une relation grand-père, petit fils, ne peut pas nous laisser insensible, tout y est du début à la fin. Cela confirme bien ma pensée au sujet du vécu de l'auteur et j'avoue que les liens et les valeurs familiales transmises de génération en génération sont un bien précieux qu'il faut absolument perpétuer et extérioriser lors de son vivant. La vie est trop courte pour laisser passer l'amour qu'on a à transmettre.

Merci Mr Utroi pour ce beau roman.
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Le paradis des vauriens

« Calme-toi, petit ». Des mots que l’homme ne supporte pas. Nous sommes en avril 1962 et il erre sur les routes, transportant avec lui son bagage. Celui de son histoire est plus lourd que le sac contenant ses affaires. Le poids de son passé pèse sur ses épaules. Nous ne savons pas ce qu’il a vécu, ni quel est ce fardeau qui alourdit sa tête et son cœur. Dans ce dernier, il est décidé à ne laisser entrer aucun sentiment, il est déjà empli de souvenirs et de chagrin. Quels sont-ils ? Il ne le dira pas, ils ne manifestent que la nuit, lorsque l’esprit lâche prise. Pourtant, malgré son caractère taciturne, un fermier lui ouvre sa porte et lui propose un abri temporaire. Hélas, la vie est cruelle et la cohabitation tourne au drame. Il fuit encore. Il est l’homme sans nom. Il est un bandit, il commet des actes révoltants, pourtant, nous nous attachons à lui. L’amour de l’auteur pour lui se ressent si fortement que nous l’aimons, nous aussi. Nous accusons les circonstances, nous souffrons des conséquences de ses actes, des douleurs qu’il impose aux autres, mais nous avons mal pour lui. Quoi qu’il fasse, nous restons à ses côtés.





« On la surnommait Lucia la douce ». (p. 24). Elle est belle, elle aime l’amour et l’argent. En mars 1937, elle donne naissance à un petit garçon, Hugo. Il n’a pas de père, aussi Lucia retourne vivre chez ses parents, dans le Nord de la France. En mai 1940, elle fuit les bombardements allemands et part à Paris, avec son enfant, qu’elle souhaite protéger. Hélas, en juin 1940, l’ennemi envahit Paris. Elle tente de survivre et fait des mauvais choix. En 1943, à presque sept ans, Hugo découvre la cruauté des hommes et le courage des femmes.





Elle s’appelle Kalya. Elle porte « un prénom gitan qui vient de Roumanie, il paraît que ça veut dire “ sainte ”. » Hugo a onze ans, il vit à Anzin, près de Valenciennes, avec sa maman. Les deux enfants se reconnaissent l’un en l’autre. Ils font des bêtises, ils s’amusent, leur amitié est « à la vie, à la mort », chacun fait ressortir le meilleur de l’autre. Ils sont émouvants, fougueux, meurtris par la vie et leur cœur est pur. Un terrain vague devient leur monde, celui de tous les possibles : c’est le Paradis des Vauriens. Ils élaborent les plans les plus fous, ils se confient et se soutiennent. Leur enfance s’exprime quand ils sont ensemble.





Ils s’appellent Henri, Marceau, Joseph, Solange, Sarah, Mitra, Steph, Thalion, Thaliana, etc. Ils ont tous influé sur le destin des personnages que j’ai présentés précédemment ; en bien ou en mal.





Il m’est difficile d’exprimer les sentiments au sujet de ce roman, j’ai du mal à trouver les mots pour parler de cet ascenseur émotionnel. En effet, Wendall Utroi explore la noirceur de plusieurs destinées, pourtant les pires moments sont toujours éclairés de lumière : par les sentiments, par l’altruisme, par l’amour incommensurable, par l’héroïsme, le sacrifice, le désir de protection, l’envie de liberté, la bonté, l’urgence, etc. Cependant, autour de cette beauté, la cruauté est omniprésente. L’auteur crie sa révolte au sujet des violences envers les personnes vulnérables, que ce soient les enfants, les femmes, ou les personnes fragiles sur un plan que je ne peux pas dévoiler. Sous la bienveillance pour ses personnages, gronde sa rage contre l’injustice. Il montre, également, que derrière des actes, se cachent un passé, des cicatrices, des raisons. C’est, parfois, une succession d’événements qui écrit le destin.





Lorsque l’auteur relate des tragédies, qu’il nous déchire le cœur, il ne nous abandonne pas, il nous accompagne. Nos larmes coulent, pourtant, il nous rattrape. Puis arrive ce passage où l’émotion nous submerge, on ne peut plus la retenir. Nous oublions que Wendall est toujours là et qu’il ne nous lâche pas.





Est-ce un hasard si je me suis souvent trompée sur le titre ? Que je l’ai, plusieurs fois, appelé Le Gang des Vauriens ? Ce qui est certain, c’est que ce roman est un coup de cœur pour moi.




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La loi des hommes

Ce roman policier qui dénonce, par le biais d'une enquête dans les bas-fonds de Londres au 19ème siècle, la marchandisation des plus pauvres au profit des plus riches, les violences sexuelles sur les enfants et l'odieuse impunité des puissants, est louable, bien évidemment ! Cependant, la narration très verbieuse et la psychologie peu crédible des personnages principaux ont quelque peu atténué mon plaisir de lecture et, alors que je suis plutôt du genre à dévorer mes livres, celui-ci, je l'ai plutôt grignoté ! En effet, j'ai trouvé que les chapitres passé/présent, Wallace, l'inspecteur anglais/Jacques, le cantonier francais s'articulent entre eux de façon abrupte ; ainsi, alors que la majorité du récit se passe en Angleterre au 19ème siècle, les quelques chapitres se déroulant de nos jours se font plus en plus rares au fur et à mesure du roman...ce qui fait que lorsque je me retrouvais de temps à autres et sans crier gare, dans la cuisine de Mireille et Jacques (que j'avais fini par oublier !) le rythme était brisé ! Au-delà de ces réserves, je reconnais une ferveur chez l'auteur qui semble sincère et engagé mais cela n'a pas suffit à m'emporter.
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