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Critiques de Xavier Dorison (2207)
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Comment faire fortune en juin 40

13 juin 1940. La France est en guerre depuis 10 mois. Les nazis sont aux portes de Paris. La Banque de France a prudemment évacué l'ensemble de ses réserves d'or loin de la capitale. Les coffres sont tous vides... à l'exception d'un dans lequel se trouvent 2 tonnes d'or. Aussitôt, un fourgon et quatre convoyeurs sont réquisitionnés pour les transférer à Bordeaux. L'un d'eux, Labeyrie, s'empresse aussitôt de prévenir son pote, Franck Propp, ancien boxeur abonné aux défaites. 2 tonnes d'or sur les routes de France au milieu de ce bordel ambiant! Quelle aubaine! Il faut évidemment du renfort et du matériel pour mettre à bien ce plan. Franck contacte un caïd corse, Sambionetti, qui vient tout juste de refroidir son ami et associé, et Kurtz, un allemand installé en France qui veut fuir Hitler. Sambio, lui, recrute Ninon, une jeune femme experte en explosif. Voilà donc la fine équipe, Franck, Sambio, Kurtz et Ninon, qui suivra de près le fourgon rempli d'or, Labeyrie en taupe à l'intérieur...



Adapté du roman de Pierre Siniac, "Sous l'aile noire des rapaces", initialement prévu comme scénario pour un film intitulé "Omaha Beach" (apparemment, le projet n'est pas abandonné), cet album de Xavier Dorison et Fabien Nury est un bien bel hommage aux films des années 60/70. Un fin mélange d'Inglorious Bastards et des Tontons Flingueurs. Des pieds nickelés extravagants au caractère bien trempé, des dialogues savoureux, de l'aventure en veux-tu en voilà et une bonne dose d'humour pour ne rien gâcher. Les auteurs nous offrent un scénario bien ficelé et vraiment efficace dans lequel l'action ne manque pas. La mise en page et le cadrage renforcent le rythme. Parti pris original: fond noir pour les scènes de nuit et fond blanc pour celles de jour.
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Le Château des animaux, tome 2 : Les Margueri..

Deuxième tome magistral !



Winter is here...



...et les conditions de vie deviennent de plus en plus difficiles pour les animaux de la ferme, toujours sous l'emprise du tyran Silvio le taureau.



J'avais déjà beaucoup aimé le premier tome qui avançait les prémisses d'une rébellion mais avec ce deuxième opus, on monte encore plus en intensité.

L'histoire devient poignante, tragique et les personnages gagnent en profondeur.

Je n'ose pas imaginer ce que cela va être avec les deux albums suivants !

L'intrigue gagne en intensité mais laisse également une large place à une réflexion sur l'autoritarisme, sur les solutions possibles à mettre en place pour s'y soustraire.



Si vous hésitez encore à lire cette BD, ne tergiversez plus, foncez !
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Le château des animaux, tome 3 : La nuit des ..

Des animaux ont décidé de mettre fin à la tyrannie de Silvio le taureau dictateur en imposant le vote d'un chef. Le mot d'ordre est de ne pas céder à la violence façon Gandhi. Il est vrai que parfois, il faut en user car ils ne peuvent comprendre que de cette façon. Mais ceci est un autre débat...



La ruse et la solidarité auront-ils raison des manœuvres politiques visant pour le dictateur à conserver coûte que coûte le pouvoir ? La révolte sans violence à savoir la désobéissance peut-elle vraiment mettre un terme à l’inacceptable ? Même si la lutte est non-violente, elle génère une grande violence à laquelle il faut faire face.



En Russie, le dictateur Poutine a fait emprisonner ses opposants après avoir tenté de les assassiner par empoisonnement. Silvio va lui aussi arrêter et emprisonner grâce à sa brigade canine les oppositions aussi pacifiques soit-elles. On voit bien que la métaphore de La Ferme des animaux est à un niveau plus universel, la fable pouvant s'appliquer à bien des régimes politiques de tous bords !



A noter que 4 tomes ont été prévu au départ. On est à la moitié et le récit a déjà bien avancé dans sa progression dramatique et ses nombreux rebondissements. Par ailleurs, le graphisme ainsi que la colorisation sont toujours aussi bien réussis. Ce trait est vraiment magnifique. Je suis toujours subjugué par ces magnifiques couvertures.



Pour ma part, je considère que « la nuit des justes » est une lecture nécessaire pour comprendre le mécanisme des dictatures qui pullulent à travers le monde et qui sont la cause majeure de toutes les guerres et les tensions.
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Aristophania, tome 4 : La montagne rouge

BD FANTASTIQUE / URBAN FANTASY.

Entre "Narnia" et "Star Wars" la fantasy s'empare de Victor Hugo et de Marcel Pagnol : comment ne pas trouver cela génial ? Et dans ce tome 4 qu'on aurait pu intitulé "Le Retour du Jedi" tellement la notion de rédemption est au centre du récit.

L’énergie de la Source Azur nous entoure et nous relie : elle est partout, elle englobe tout, et surtout, elle est en chacun de nous... Une fin magistrale pour une série de haute qualité ! Mais ce n’est pas la fin c’est le commencement. Car c’est désormais à ceux qui ont réconcilié les deux côtés de la Force de mener la lutte des classes par des nouveaux moyens, des moyens pacifiques…
Lien : https://www.portesdumultiver..
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Undertaker, tome 3 : L'Ogre de Sutter Camp

Voilà six semaines que Jonas Crow s'est associé avec Rose Prairie et six semaines que l'argent ne rentre plus. Rose s'en indigne, allant jusqu'à remettre en doute les méthodes de travail de Jonas notamment lorsqu'il dit "bonjour" à la famille d'un défunt ou lorsqu'il décrit par le détail le corps de ce dernier. Lin, l'immigrée chinoise, également associée, s'en mêle, menaçant alors le fossoyeur de rôtir Jed, son vautour, s'il sabote encore une fois un nouvel enterrement. Le trio arrive dans la demeure de la défunte où ils sont accueillis sèchement par le beau-fils. Après négociation du salaire, Jonas et Rose se mettent au travail, une épreuve plutôt difficile pour la jeune femme. Au début de la cérémonie, le veuf entre précipitamment dans la pièce. Il s'agit du colonel Charley Warwick qui, de suite, reconnaît le croque-mort. L'appelant Strikland, il hurle que l'ogre de Sutter Camp est vivant. L'assemblée, pensant qu'il a trop bu et qu'il délire, le renvoie dans sa chambre. Mais Jonas s'interpose et cela finit en bagarre. Le trio est ainsi mis à la porte sans un billet. La nuit venue, Jonas tente d'en savoir plus sur cet ogre et se rend au chevet du colonel...



Xavier Dorison met à nouveau en selle Jonas Crow, ce cher fossoyeur, désormais affublé de Rose et de Lin, qui va faire une rencontre pour le moins inattendue. À peine ont-il le temps de terminer leur boulot qu'ils sont mis à la porte effrontément, ceci ne risquant pas de remettre à flots leur pécule déjà bien maigre. Mais c'est surtout le passé qui refait surface, notamment en la présence du colonel Charley Warwick et de l'ogre de Sutter Camp, un bien étrange chirurgien. Quel rapport peut bien entretenir l'undertaker avec ce dernier ? Comme dans les précédents tomes, les rebondissements ne manquent pas, le scénario est maîtrisé et parfaitement huilé, les dialogues aux petits oignons et l'auteur mélange habilement humour, action, suspense et violence. Les personnages, quant à eux, s'étoffent, notamment Rose. Graphiquement, Ralph Meyer nous offre de magnifiques planches: un trait d'une grande précision, des décors splendides, des gueules burinées et des couleurs sombres.
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Le maître d'armes

1531. Massacres et batailles se succèdent partout en Europe entre les tenants de la Réforme de l'église et les catholiques papistes. En France, un autre duel se joue entre Hans Stalhoffer, le maître d'armes du roi François 1er depuis des années qui remet en jeu sa charge tous les ans, et le comte Maleztraza. L'épée contre la ravière. Tandis que le premier voit sa gorge percée sur la largeur, le second voit l'épée de son adversaire lui transpercer les joues. Aucun ne sort vainqueur de ce combat et le Roi choisira la rapière comme seule arme pour les duels royaux. Stalhoffer renoncera alors à sa charge, laissant Maleztraza furieux et revanchard.

Quatre ans plus tard, Stalhoffer reçoit la visite de Gauvin, l'ancien chirurgien du Roi qui l'a soigné. Ce dernier veut faire imprimer la Bible en français chez un imprimeur à Genève. Mais le collège de la Sorbonne, avec à sa tête Maleztraza, veut l'en empêcher et mettre la main sur lui et son manuscrit...



C'est dans une Europe divisée qui opposent les tenants de la Réforme (les futurs Protestants ou Huguenots) et les Papistes que Dorison plante son décor. Hans Stalhoffer, vieil homme résigné qui s'est éloigné de tout, va devoir venir en aide à Gauvin et Casper, tous les deux plus que jamais résignés à faire traduire la Bible en français. A leur trousse, Maleztraza, sûr de pouvoir se venger de l'affront qu'il a subi 4 ans auparavant et une congrégation protégée par la Vierge Noire. Moult rebondissements ponctuent ce récit foisonnant, intelligent et captivant habité par des personnages charismatiques, au fort caractère et qui en imposent. Le dessin de Joël Parnotte en impose tout autant: un trait précis et tout en finesse, des visages très expressifs, des paysages de montagnes enneigées de toute beauté, des scènes de combat réalistes, une mise en page dynamique et de multiples cadrages.

Un duo qui fonctionne parfaitement et qui nous livre un album original et maîtrisé.
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Undertaker, tome 1 : Le mangeur d'or

Jonas Crow est chafouin.

Il a la sensation que personne ne l'aime. Pas franchement étonnant lorsqu'on exerce un métier qui vend du rêve en barre, croque-mort.

Ceci dit, Jonas Crow et l'humanité, c'est pas vraiment une histoire d'amour, alors...

Vivotant de-ci de-là, notre clown de service pense bien avoir mis la main sur un gogo de classe mondiale, Joe Cusco, exploitant millionnaire de mines d'or à ses heures perdues et futur client pressé de passer commande.

Une dernière volonté plutôt logique, être enterré dans le filon qui fit sa fortune.

Ouais, bon, pourquoi pas. Le temps de convoyer sa dépouille encore tiède et de toucher le pactole, pas de quoi claquer du fessier.

Huuum, nan, trop facile.

Le Cusco, radin comme pas deux, n'a rien trouvé de mieux que d'ingérer tout son or avant de faire le grand saut. La chose s'est ébruitée. Les ennuis se sont alors bizarrement démultipliés.



Undertaker, genre typique de BD qui vous file la grosse patate.

Des couleurs qui claquent, un graphisme travaillé, un scénario original et des réparties que l'on rêverait de voir transposer sur grand écran, rappelant ainsi les plus belles heures du genre, rien à retoucher, juste à déguster et prendre un panard monstrueux.



C'est cinq étoiles d'or au compteur, minimum...
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Le château des animaux, tome 1 : Miss Bengalore

Le château des animaux, tome 1 : Miss Bengalore est le premier tome d'une bande dessinée construite sous la forme d'une quadrilogie.

Dès les premières planches, nous découvrons le décor et l'ambiance : une petite société composée d'animaux, organisée au sein d'une ferme fortifiée où, contraint à une forme d'esclavage, ses habitants disposent de très peu d'espaces de liberté. Les humains semblent loin, absents de ce monde qu'ils auraient peut-être oubliés. Une ferme, des animaux, l'absence d'humains... Tiens donc ! Cela nous fait tout de suite penser à La ferme des animaux. Qui plus est, un puissant et monstrueux taureau, Silvio, campe la figure tyrannique et fait régner la terreur, aidé de ses sbires, de terrifiants dobermans, façon Zeus et Apollon mais en moins marrants, que je n'aimerais pour rien au monde croiser en faisant mon jogging matinal...

Cela dit, cette BD a son propre ton, son propre style, sa manière qui lui est singulière de poser un récit à la trame légèrement différente.

On voit ici le Président Silvio, - oui c'est un Président, tenir son peuple par la peur, la résignation, l'indulgence facile, les dissensions, les accusations, les dénonciations, qui ne sont pas sans rappeler certains régimes actuels ou même certains pans obscurs de notre Histoire de France…

Avec aux manettes Félix Delep pour le dessin et Xavier Dorison pour le scénario, je suis entré dans cette fable métaphorique, ébloui par l'expression des animaux, la justesse du trait, la déclinaison des couleurs, la mise en scène des personnages et l'histoire par elle-même. Tout ceci se fait certes sans grande originalité, mais il y a sans doute une alchimie qui fonctionne puisque j'ai été emporté dans le paysage du récit et sa trame limpide.

J'ai tremblé, j'ai été révolté, j'ai eu de la douleur au ventre, j'ai eu parfois un malin plaisir à voir que les plus faibles peuvent aussi avoir des moments d'espoir, de joie, de triomphe face à la barbarie la plus infâme, même si ces moments ne sont pas légions...

Ah ! Comme j'ai aimé cette Miss Bengalore, cette chatte et veuve, mère de deux chatons en bas âge, qui a dû reprendre le métier de son époux après sa mort... Comme elle a su me toucher au coeur avec son courage, sa dignité, son intelligence...

Et il est possible de triompher ainsi face à la barbarie avec une arme que les tyrans, - fussent-ils les plus féroces, ne possèderont jamais... Vous voudriez savoir laquelle, n'est-ce pas ?

Bon, une BD où les héros sont des animaux, une histoire touchante, je vois déjà certains venir avec leurs grands sabots... Mais non, ce n'est pas une histoire pour les enfants. Il y a vraiment des scènes cruelles et des planches qui le montrent avec un réalisme frémissant.

Quoique !... C'est toujours intéressant d'entrer dans les écoles et de parler du monde autour de nous qui n'est pas toujours celui des Bisounours et d'inviter les générations futures à réfléchir sur l'évolution politique de nos sociétés actuelles, ici ou ailleurs, par le truchement d'une fable et de ses animaux...

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Undertaker, tome 5 : L'Indien blanc

Une intrigue bien ficelée ce nouveau diptyque est un thriller classique mais à la sauce Western. Il y a un formidable contraste entre les décors, le blanc des montagnes en hiver magnifiquement retranscrit et la noirceur du propos.



On en apprend davantage sur le passé de Jonas, un homme «ni mort, ni vraiment vivant», cette citation extraite de ce tome 5 exprime parfaitement l'état d'esprit dans lequel se trouve notre «antihéros»



Une BD western qui fait entrer, Undertaker, parmi les grandes BD Westen.
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Undertaker, tome 2 : La danse des vautours

Où l'on retrouve l'ami Jonas Crow, toujours flanqué de ses deux acolytes en jupon et d'un macchabée à destination de sa dernière demeure.

Lorsque l'on sait que ledit macchabée, avant de casser sa pipe, avalât tout où partie de sa fortune alors que ses employés suaient sang et eau, dans ses mines, pour un salaire de misère, l'on comprend facilement le désir prégnant de ces derniers à vouloir rendre un dernier hommage tout personnel à leur défunt boss adoré en éventrant sa dépouille histoire d'y récupérer quelques billes. Y a pas de petits bénéfices.

Quelque chose me dit que les flingues vont encore fumer...



Les personnages étant connus et l'intrigue posée, on rentre dans le vif du sujet direct.

Jeu du chat et de la souris dans des paysages à tomber par terre, l'action pure se taille la part du lion .On en redemande.

L'étonnante Lin s'affirme un peu plus à chaque planche alors que Rose la joue ici modeste.

Un twist de derrière les fagots et moult fusillades plus tard, le lecteur en ressort ébaubi, n'attendant plus qu'un seul événement, la sortie du 3e album et fissa !



Du très très bon boulot.
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Comment faire fortune en juin 40

Un casse en plein exode 40, forcément, y a plus simple. Mais l'appât du gain vaut bien une prise de risque.

Attachez vos ceintures car « Comment faire fortune en Juin 40 » secouent gravement.

La BD est richement référencée. Un brin de cinoche français (celui d'Audiard, de Lautner, de De La Patellière), un autre d'américain (Aldrich, Frankenheimer, Sturges), des vrais gueules pour le grand écran réduites pour des petites cases de BD. Qu'importe ! le quatuor Astier, Nury, Dorison et Laurence Croix pour les couleurs, mènent cela avec un sens évident de l'action et du rebondissement. Comme disait le grand Bernard Blier dans «(Les Tontons flingueurs) « Moi quand on m'en fait trop j'correctionne plus, j'dynamite... j'disperse... et j'ventile... ». Nos quatre malfrats le font sans le moindre remord. Et comme c'est fait avec un rythme effréné et un brio certain, on adhère à cette équipée drôlement motivée. Une BD jouissive et bien distrayante.

Merci aux Editions Casterman et à Babelio pour cet excellent moment.

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Comment faire fortune en juin 40

"Un ronfleur, une estropiée et un perdant professionnel. Merde, c'est pas une équipe, c'est le bataillon des tocards"

grommèle le quatrième laron, Sambio, un connard prétentieux engagé dans le braquage du siècle, un fourgon rempli d'or.

Faut dire qu'en plein barouf, la partie s'avère plus difficile que prévue

l'or en barre attire d'autres lièvres...



Réussite totale pour cette bd du tonnerre

librement adapté de Sous l'aile noire des rapaces de Pierre Siniac

par Laurent Astier et Xavier Dorison

qui s'en sortent vraiment hauts les mains.

Le scénario est bien ficelé

les dialogues à la mesure de leur mentor..Siniac

Les rapaces, c'était son rayon...

le trait de Laurent Astier a du caractère et file comme en juin 40

et les couleurs de Laurence Croix, un véritable feu d'artifice

C'est peu dire que j'ai aimé

J'ai adoré !

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Aristophania, tome 1 : Royaume d'Azur

Encore une fois, c'est mon mari qui m'a orienté vers cette nouvelle saga et je ne regrette en rien de l'avoir écouté et suivi ses conseils en me plongeant à mon tour dans cette belle découverte (même si je sais qu'il va me falloir patienter encore un peu avant de pouvoir la lire dans son intégralité - la médiathèque dans laquelle il travaille ne possédant pour le moment que les trois premiers tomes).



Marseille, début du XX ème siècle. Clément Francoeur, apparemment un ouvrier comme les autres meurt dans des circonstances étranges et une dame de la haute société, la comtesse Aristophanie, conseille à sa veuve et à ses trois enfants, Basile, Victor et Calixte, qui n'était alors qu'un bébé au moment des faits, de fuir rapidement la cité phocéenne mais pourquoi ? Leurs vies seraient à leur tour menacée mais qui pourrait en vouloir à la famille d'un simple ouvrier ? Celui-ci aurait-il détenu des informations qu'il n'aurait jamais dû savoir ? Et qui est cette fameuse comtesse ? Ce qu'il y a de plus étrange encore, c'est que si, une fois la veuve de Clément arrêtée par la police pour des faits qu'elle n'a pas commis, la comtesse recueille les trois enfants chez elle, dans son vaste château, leur permettant l’accès à tout le domaine sauf au château lui-même mais pour quelles raisons ? Quels secrets peut-elle y renfermer ?



Un premier tome extrêmement prometteur, très bien travaillé du point de vue graphique et où le monde occulte est omniprésent mais pour Victor, le surdoué de la fratrie, il va falloir mettre de côté tout ce qu'il pensait savoir avec certitude pour ouvrir son esprit vers l'inimaginable et inconcevable...

A découvrir !







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Undertaker, tome 5 : L'Indien blanc

Jonas Crow est un garçon taciturne qui a affaire à des clients encore plus taciturnes.



Retour de l'un de mes croque-morts préférés (Stern, je ne t'oublie pas) en BD. Un bonhomme que nous retrouvons le moral en berne. Désormais seul avec ses deux canassons, son vautour de compagnie et sa tristitude (cf tomes 1 et 2 et 3 et 4 et on respire), Jonas se traîne presque lamentablement, oserais-je.

Sid Beauchamp. Vieille canaille déjà croisée précédemment, il nous revient plus roublard que jamais, offrant par la même occasion à Jonas l'opportunité de se refaire la cerise.

Manque de bol, c'est pas vraiment la saison.



Grands espaces magnifiés, coup de crayon toujours aussi enthousiasmant, ce nouvel opus s'inscrit en droite ligne de ses prédécesseurs en terme de plaisir pur.

L'auteur lève un voilinou sur le passé de notre anti-héros tout en le fourguant, encore, dans une merde noire. En effet, rechercher un cadavre en territoire apache ne peut décemment pas être assimilé à une sinécure.

C'est l'occasion de découvrir de nouveaux personnages au caractère bien trempé, de s'y attacher avant de les retrouver dans la suite et fin de ce dyptique annoncé.



É-norme !
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Undertaker, tome 1 : Le mangeur d'or

Offert en cadeau dans un plan com de la SNCF ( ne me demandez pas pourquoi...) et vendu comme un nouveau Blueberry, comparaison pour le moins osée pour un vieux fan de l'inoydable lieutenant, j'ai donc attaqué avec une certaine circonspection le premier tome de cette série.



On comprend vite que cet undertacker anonyme Jonas Crow est un ancien soldat d'élite désabusé qui n'aspire maintenant qu'à devenir transparent, mais reste à son corps défendant un humaniste ("toi trop gentil") aspirateur à problèmes du type qui les trouve sans les chercher, comme Mike quoi (oui, depuis le temps que je suis ses aventures je me considère comme un intime de Blueberry).



Et c'est une bonne surprise. La BD surfe sur les classiques d'un western, or, poussière, petite pépée et violence, mais, mais... ( non Zorro n'est pas arrivé...) un scénario original se profile.



Je rajoute le clin d'œil à Lucky Luke, l'undertacker Jonas Crow étant accompagné sur son corbillard d'un magnifique buzard à l'instar du croque-mort intervenant régulièrement dans les aventures de Luke (oui, depuis que je les suis, je me considère comme un de ses intimes).



Les dessins et colorations sont réalistes, les barbes non entretenues de quelques jours impeccables, bref in fine un moment réjouissant de découverte westernienne qui ne tombe pas dans le pastiche ; ne boudons pas notre plaisir ( et Mike n'est pas menacé !).



Je poursuivrai avec plaisir la série, en espérant qu'elle garde son originalité, car comptant à se jour 7 tomes, l'on se doute bien que la dernière case du premier ne signe pas la fin de l'aventure Jonas (oui je me considère déjà comme un intime, je n'ai plus le temps d'attendre 30 ans avant d'officialiser...).



Et au fait Mike et Luke, vous n'êtes absolument pas menacés, rangez les colts...

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Le château des animaux, tome 1 : Miss Bengalore

Plus de 100 critiques sur cette B.D, tout a sans doute été dit, je serai donc brève.



Le 1er tome du « Château des animaux » est une très belle réussite. Dorison étant à la manœuvre, je partais confiante et je dois dire que le résultat est au-delà de mes attentes. S’il s’agit bien d’une variation sur « la ferme des animaux » d’Orwell, le scénariste ne se contente pas d’en proposer une simple nouvelle version, il ne s’agit pas d’une adaptation. En effet, si le récit emprunte bien un point de départ et des éléments du chef d’œuvre d’Orwell, il apporte également des choses nouvelles. Je ne veux pas trop en dire pour laisser le plaisir de la découverte à ceux qui ne l’auraient pas encore lu mais certains éléments sont vraiment très bien trouvés, je pense notamment à . Si le récit évoque bien les mécanismes totalitaires, le récit va surtout s’intéresser à la lutte contre ce totalitarisme. Cet aspect est particulièrement bien traité grâce à un scénario très bien construit et des personnages remarquablement caractérisés et immédiatement attachants.

La réussite visuelle égale la réussite scénaristique. Le dessin de Delep est vraiment très beau. Le registre de l’anthropomorphisme n’est pas aussi simple qu’on pourrait le penser de prime abord, c’est même un registre qui peut s’avérer dangereux. En effet, il s’agit de montrer l’humain sous des aspects animaux, il faut donc que les animaux soient expressifs d’une façon humaine, le risque est alors de tomber dans la caricature et le ridicule. Ici ce n’est absolument pas le cas. Les personnages sonnent justes et vrais tout en ayant une grande expressivité et en transmettant beaucoup d’émotions. La colorisation est subtile et accompagne joliment l’ensemble.



Dorison et Delep signent là une très belle fable animalière dont j’ai hâte de lire la suite.

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Le château des animaux, tome 1 : Miss Bengalore

Un premier tome qui pose le décor d'une République qui n'en a que le nom. Au Château des animaux, un seul fait la loi. C'est le taureau Silvio fort de sa puissance physique et de sa milice composée de dogues peu enclins à s'amuser..

Les autres animaux de cette ferme n'ont qu'à bien se tenir.. Obéir, travailler comme des forcenés et manger à peine à leur faim.

Un jour viendra où l'ordre établi se verra mis à mal.. D'une belle manière !



C'est vraiment une belle BD que nous offrent Delep et Dorison. Un bel objet graphique, un scénario intelligent et bien construit.



Et pour mon plus grand plaisir, une héroïne féline !



Vite, la suite !
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Le château des animaux, tome 1 : Miss Bengalore

C'est en hommage au chef-d'oeuvre de George Orwell, la ferme des animaux, que Delep et Dorison ont créé cette magnifique bande dessinée. C'est ce numéro 1, sous titré Miss Bengalore, qui ouvre la série.

Ici, donc, dans un château abandonné par l'homme, règnent les animaux.

Là où il y a règne, il y a roi. Dominants et dominés.

Et si les animaux n'était que des humains déguisés ?

Toute oppression attise la colère. La colère entraine la rébellion.

Les rois,  quels qu'ils soient, n'aiment pas les rébellions, et s'il faut faire couler le sang pour empêcher une révolution et bien le sang coulera...

Mais... et si il y avait une autre solution pour retrouver la...liberté ?

Bref, si vous aimez les chats, les lapins, les poules, les moutons, les canards, les oies, les chèvres et que sais-je encore, tous les animaux de la basse-cour, si vous aimez les histoires de lutte des classes, si vous ne tournez pas de l'oeil à la vue du sang, et surtout si vous aimez les belles BD, procurez vous sans tarder ce premier opus.

Moi, j'ai hâte de connaître la suite...



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Le maître d'armes

Je m'attendais à un récit de pure baston du début à la fin histoire de me détendre l'ultime cellule grise encore fidèle.

C'était sans compter sur la petite touche émotionnelle qui vient vous sécher sans crier gare.

Petit coquinou de Dorison va !



A ma gauche, Hans Stalhoffer, tenant de la charge de maître d'armes envers son souverain François 1er.

A ma droite, le comte Maleztraza, prétendant à cette fonction et bien décidé à défaire l'actuel officiant.

D'entrée de jeu, le ton est donné. Le fer est croisé. Le sang rougit cette terre du Jura délavée par une pluie torrentielle.

Stalhoffer, sans démériter et au terme d'un combat à l'âpreté sans égale, renonce finalement à sa charge, privant alors son adversaire du sacre annoncé. Frustration maximale. Rancoeur éternelle.

Stalhoffer disparaît alors des radars. Une page est tournée.



Gauvin de Brême, accompagné de son jeune et fidèle Casper, poursuivent un but suicidaire: se rendre en Suisse pour y faire imprimer la traduction du nouveau testament en vulgaire. La Bible en français, la culture pour tous, pas certain que cela plaise au collège de la Sorbonne qui préfère de loin l'ignorance des masses dès lors bien plus aisée à contrôler.

Leurs destins sont désormais liés. L'aventure ne fait que commencer...



Grandiose et pis c'est tout.

Une chasse à l'homme monstrueuse d'intensité avec de vrais et beaux moments d'émotion à l'intérieur.

Le mix est parfait, le lecteur que je suis ravi.

Transition d'une époque, héros à la croisée des chemins, jeune apprenti à la foi chevillée au corps forçant l'admiration des plus sceptiques, ennemi héréditaire revanchard, autant d'ingrédients divers qui s'amalgament naturellement pour finalement constituer ce qu'il convient bien d'appeler un moment de lecture mémorable.



Dorison n'est plus à présenter et fait encore montre d'un talent de conteur hors norme.

Joël Parnotte parvient à en tirer la quintessence graphique, preuve d'une fusion pleine et entière sur un projet aussi ambitieux que fascinant.

Grandiose que j'vous dis !

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Les Sentinelles - Intégrale

La France regorge de talents, mais il y a pénurie de décideurs pour permettre à leurs projets d'aboutir (mentalité IIIe République : être rentier, pas entrepreneur). du coup, il faut s'expatrier pour trouver chaussure à son pied… le projet rétrofuturiste consacré au personnage d'Ironman ayant été recalé par Marvel Comics, le talentueux Xavier Dorison a décidé de transformer son projet et on se retrouve avec les détournements grimdark de Captain American, Ironman et Rocketeer dans un mélange entre "Les Sentiers de la gloire" de Stanley Kubrick (vous savez, ce film interdit en France jusqu'en 1975 parce qu'il fallait laisser tranquille les bouchers de la WWI et de la Guerre d'Algérie) et "Robocop" de Paul Verhoeven (vous savez, le film qui parodiait l'agonie de la ville de Détroit euthanasiée par les remèdes de chevaux des Chicago Boys néolibéraux) !

On passe donc du cyberpunk au dieselpunk et on sent les influences des comics punk du magazine anglais 2000 A.D., qui était entré en résistance avant de déclarer la guerre à Margaret Thatcher : c'est violent voire gore, désespéré voire nihiliste, et dès qu'un soupçon d'espoir et d'amitié pointe le bout de son nez les auteurs décapitent toute tentative de faire preuve d'héroïsme en plongeant la tête des personnages dans toute la noirceur du monde… Gabriel l'humaniste est devient le premier exemplaire d'un machine à tuer, Djibouti le brave légionnaire est bien conscient d'être devenu un boucher accro à la violence, le Baron Hubert Marie de Clermont qui n'est qu'honneur militaire découvre les horreurs de la sale guerre… Et des milliers d'hommes meurent tandis les crevards continuent en salon leurs petits games of thrones à la con, où avant chaque décision on pèse le pour et le contre pour savoir qui sera loué en cas de réussite et qui sera vilipendé en cas d'échec car il faut offrir ses réussites à ses supérieurs et assumer leurs échecs à leur place… Et l'incorporation d'images d'époque nous plonge dans un contexte que nos ancêtres ont connu et vécu : une guerre totale qui s'enlise pour devenir une guerre d'attrition qui déshumanise, où chaque mètre gagné sur l'ennemi l'est au prix de milliers de vies pour que les crevards ploutocrates puissent compter bien tranquillement leur argent…





Tome 1 : "Juillet-Août 1914, Les moissons d'acier"

http://www.babelio.com/livres/Dorison-Les-sentinelles-tome-1--Juillet-Aout-1914-Les-moi/160955/critiques/1214789

un tome d'exposition trop sombre pour moi...



Tome 2 : "Septembre 1914, La Marne"

http://www.babelio.com/livres/Dorison-Les-sentinelles-tome-2--Septembre-1914-La-Marne/131103/critiques/1215256

j'ai beaucoup aimé les premiers exploits de nos antihéros



Tome 3 : "Avril 1915, Ypres"

http://www.babelio.com/livres/Dorison-Les-sentinelles-tome-3--Avril-1915-Ypres/263920/critiques/1215764

j'ai bien aimé l'affrontement moral entre le super-héros et le super-vilain digne des plus grandes heures des comics américains



Tome 4 : "Avril 1915 Les Dardanelles"

http://www.babelio.com/livres/Dorison-Les-Sentinelles-tome-4-avril-1915-Les-Dardanelle/655619/critiques/1217019

j'ai bien aimé cette histoire de débarquement raté dans l'Empire Ottoman où Français, Australiens, Turcs et Arméniens ne souhaitent qu'une chose : la fin du cauchemar !
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