Le Tumulte des flots a été ma première entrée dans l’univers de Yukio Mishima, mais quelle entrée réussie. Le fil rouge narratif de l’œuvre ne fait pourtant pas dans l’originalité. Celui-ci revisite le schéma habituel de l’histoire d’amour impossible entre deux jeunes gens : sur la petite île d’Utajima, Shinji, pêcheur modeste, et Hatsue, fille de l’homme le plus riche de l’île, sont épris l’un de l’autre, et vont devoir surmonter un à un tous les obstacles sociaux qui se mettent en travers de leur route pour pouvoir vivre pleinement leur amour.
Ce schéma narratif simple se conjugue à un contexte plus atypique. L’île d’Utajima se positionne dans l’ouvrage comme un environnement au double statut paradoxal, bulle d’oxygène et masque étouffant à la fois. La petite île, loin des grandes villes de la côte, est l’occasion pour la nature d’exister encore, presque comme prolongement du corps des personnages. Le vent, l’eau, la météo y régulent la vie, et leur grande place dans la narration est un vrai bol d’air frais à la lecture, qui parvient presque à toucher les sens. Mais cette île sait aussi se faire univers social fermé, inextricable et aliénant, où les conventions ont la vie dures, et où la vie privée n’a plus sa place.
Reste que ce qui m’a le plus agrippé aux pages du Tumulte des flots, c’est la puissance des sentiments adolescents qui s’y déploient, le doux récit de cet amour d’une innocence absolue qui semble prêt à affronter le monde entier, simplement armé de son honnêteté. La puissance du Tumulte des flots, c’est cet érotisme léger, timide, que Mishima distille doucement à travers l’œuvre, cette douceur qui délie lentement la pelote toxique des névroses de cette île.
Commenter  J’apprécie         00
L’histoire d’une relation amoureuse malsaine et mal partagée. Entre une aristocrate, dont il ne reste que le titre de baronne, et un barman ambitieux. Une histoire d’amour qui devient de plus en plus sordide et explosive. Au début, la différence entre les milieux est amoindrie par l’attirance physique. Par la suite, des conflits, de la domination, s’installent et sont endurés en souvenir du passé.
Commenter  J’apprécie         00
Un livre très étrange, recueil de nouvelles sordides mais écrites avec une finesse et une poésie enivrantes... Dur de ce décider : on aime? On aime pas? Personnellement je ne suis toujours pas fixée! Mais pas sur que je me replonge dans l'univers de cet auteur de si-tôt...
Par contre le point négatif pour certain, c'est que toutes les nouvelles finissent en queue de poisson!!
Commenter  J’apprécie         00
Une saga d'une profondeur particuliere dans le sens de son contenu philosophique et spirituel. Nous nous croyons au début dans un roman d'amour au temps de l'aristocratie japonaise avec tous les interdits et la finesse des scènes puis, peu à peu nous nous retrouvons dans un entrelacs de relations, d'incarnation, de décomposition d'une société qui voit ses traditions ancestrales se fossiliser. Écrite par un auteur lui-même acteur souterrain de ce grand roman.
Commenter  J’apprécie         00
Ce roman n'est pas sans me rappelé "la mort à Venise". On n'y retrouve la même conception de la beauté. Le style est très beau , les mots choisis ce qui en fait une lecture très plaisante.
Commenter  J’apprécie         00
Ouache !
J'ai été incapable de lire plus de 50 pages.
Commenter  J’apprécie         00
« Dojoji et autres nouvelles », Yukio MISHIMA. Petit livre (120 pages) avec quatre nouvelles sur un Japon du 20e siècle. Une pièce de théâtre, une nouvelle avec des geishas, une autre avec un couple qui va se faire seppuku, et la dernière sur des querelles entre des femmes.
Sur la forme : la première nouvelle est sous le format pièce de théâtre, sinon le reste est de la prose normale. L’écriture est normale, rien de particulier à dire… sauf peut être pour la nouvelle du seppuku, où j’ai vraiment ressenti une tension à travers les lignes : on sais dès le départ ce qui va arriver, et pourtant…
Sur le fond : du mystique, des trucs chelous à la japonaise où on ne comprend pas tout, des rites, un peu de sexe métaphorique, des querelles des bonnes femmes où on-en-a-rien-à-foutre. Mis à part à la dernière, on est bien dans l’esprit japonais, c’est dépaysant.
CCL : petit livre qui se lit très rapidement, sympathique quand on aime l’esprit japonais. Peut être un peu court quand même…
Mais ce n'est que mon avis...
Commenter  J’apprécie         00
http://cestarrivepresdechezmoi.wordpress.com/2014/03/12/dojoji-et-autres-nouvelles-yukio-mishima/
Commenter  J’apprécie         00
Un pièce de théâtre japonais qui met en scène des femmes exceptionnelles à la gloire de notre illustre marquis à la sulfureuse réputation internationale.
Commenter  J’apprécie         00
2 euros ; 4 nouvelles. Un certain esthétisme littéraire (ouais, je viens d'inventer l'expression), auquel certains lecteurs resteront totalement hermétiques. Pourquoi pas... À essayer.
Commenter  J’apprécie         00
Japon d'après guerre, Daphnis et Chloé... Un voyage dans l'espace et dans le temps plus gai que le harakiri militant
Commenter  J’apprécie         00
Le "4" pour la nouvelle "patriotisme" qui est magnifique, les autres m'ont moins touchées.
Commenter  J’apprécie         00
des phantasmes de tueur en série. la mentalité d un homme jeune vivant sous les bombes.
Commenter  J’apprécie         00
C'était bien, mais mon souvenir n'est plus aussi prégnant.
Commenter  J’apprécie         00