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Critiques de Éric de Kermel (622)
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La libraire de la place aux herbes

Un moment des plus heureux que cette lecture !!... Eric de Kermel, engagé fortement dans l'écologie...nous livre ici un joli moment rafraîchissant...et prodigue en thématiques,réflexions universelles avec bien sûr comme "noyau central" : cette étonnante fraternité des livres...



Une femme,Nathalie, ses deux enfants, devenus adultes, en a assez de la vie en ville, trouve dans la très belle cité d'Uzès (où elle passait des vacances avec son mari, Nathan et sa famille) une librairie à vendre...Elle débute avec grand entrain sa reconversion et sa seconde vie !



J'adore les sélections de livres de l'auteur, proposées par la voix de Nathalie, cette libraire très passionnée mais également par les voix de ses clients !





Ce livre, dans une période douloureuse, éprouvante, cafardeuse... m'a

fait un bien fou, double, par le récit,ainsi que par une sélection de textes des plus dynamiques, et éléments supplémentaires de "ressenti familier" : cette cité d'Uzès, que je connais quelque peu, et que je trouve pleine de charme dont cette place des herbes, originale...ainsi que l'évocation magique de "ma Bretagne" ( de Crozon, plus spécifiquement)



Un immense bol d'iode , d'air marin, d'ailleurs, mêlé à l'odeur toujours magique, irremplaçable du papier !



10 belles histoires de rencontres entre notre libraire, Nathalie et dix lecteurs.

De très belles histoires de personnes, avec des degrés d'émotions différents; des parcours de vie , avec des pauses de réflexion, de remise en cause de vie, de réconciliation familiale après des années de silence, de quête spirituelles, etc..



Le livre, la lecture , "points névralgiques", de pacification, d'apaisement, de

réconciliation avec soi et les autres...Une lecture très positive, dense, poétique, chaleureuse, qui raconte à travers la reconversion de cette femme-libraire, la nature, le bienfait des livres, et la belle qualité des relations avec les autres, magnifiée par cette passion commune



" J'ai souvent remarqué que dans une conversation, lorsque nous découvrons avec un ou une amie que nous avons aimé un même livre, il y a d'un seul coup une intensité nouvelle dans l'échange. Comme si nous avions vécu ensemble une expédition à l'autre bout du monde. " (p. 123)



Une lecture vivifiante, qui a une réelle qualité : éviter les poncifs, et la présentation d'ouvrages trop médiatisés...



Ces thématiques des livres- thérapie, librairies, agréables "cocons" , espaces

tour à tour de Liberté et d'échanges sont très en vogue, présentement...



J'en ai lu plusieurs ces derniers temps. Comme tout sujet à la mode, les résultats ne peuvent être que d'inégale qualité. Mais parmi ceux-ci, je mets bien à part ce livre d'Eric de Kermel, dont on ressent très vivement son amour conjugué de la nature, des jardins, des livres... avec un élan, des réflexions sur la spiritualité et sur ce lieu communautaire que j'ai découvert...SOLAN...

Sans omettre le grand nombre de textes "cochés" qui ont augmenté "terriblement" et fort joyeusement ma PAL....



Un immense coup de coeur...qui a habité et égayé mon quotidien de ces derniers jours, de la plus belle façon ! Une grande gratitude à l'auteur pour tout cela !



"Tout a commencé quand j'ai lu -Le Rivage des Syrtes- de Gracq. J'ai découvert que les mots n'étaient pas des outils parasites de la pensée des hommes. Qu'ils étaient plus que le lierre accroché à l'arbre, ils étaient l'arbre." (p. 169)







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La libraire de la place aux herbes

Un petit livre qui m'a fait un clin d'oeil !

Et, je me suis laissé tenter: d'abord par sa couverture toute pleine de fraîcheur,par son titre fleurant bon le sud et ses senteurs, par la griffe d'Eric Orsenna ,par les critiques flatteuses des lecteurs et par la promesse d'une escapade à Uzès.

Mais, une fois sous les arcades de la vieille ville, l'enchantement n'a pas duré.



Le personnage de Nathalie ne m'a que moyennement séduite. Son côté bobo m'a, je dois dire, bien agacée et de ce fait , j'ai eu un peu de mal à adhérer aux portraits de clients.

Des clichés, un ton qui sonne souvent faux avec des dialogues parfois simplistes et convenus , des maladresses, des invraisemblances. Bref, une qualité littéraire qui ne m'a pas satisfaite .

De petites histoires ,des tranches de vie qui pourtant apparaissaient pleines d'intérêt et de richesse ont souvent eu raison de mon attention et de ma curiosité.

J'attendais des études de caractère plus élaborées car tout leur intérêt dépend de leur consistance.



Mais, malgré tout,la lecture me semblait bénéfique dans le sens où elle permettait de "visiter" vraiment les rayonnages de la librairie. En effet, un nombre impressionnant de références d'ouvrages parsèment le récit , parfait pour la découverte ou les souvenirs de bonnes lectures !

Alors, avec appétit, je me suis acharnée à relever au fur et à mesure titres et auteurs, pour m'apercevoir que tout est répertorié à la fin !!!

Bigre ! voilà qui ne va pas atténuer le sentiment d'avoir lu ( et acheté quand même !) un livre publicitaire pour la bonne vieille ville d'Uzès, charmante au demeurant ,pub pour ses boutiques, ses marchés (mercredi et samedi place aux Herbes : notez! ) et pub pour la librairie au coin de la place ...



En revanche, j'ai bien conscience que ma critique, elle ,n'a rien d'une pub pour le bouquin ; elle ne fait que traduire ma déception.

Mais, ce n'est qu'un avis et tous les goûts sont dans la nature !

( Ouf !!! je me suis un peu rattrapée ...)





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Mon coeur contre la terre

À l’orée d’une bougie, deux princesses blanches à mes côtés, une douce mélodie de noël vient réveiller mes papilles, mes sens sont en éveil, mes rêves endormis se réveillent, la brise sous un ciel étoilé me pique le nez. C’est la magie de ce livre qui sent magnifiquement bon. Des mots conjugués qui font sens, qui gravitent contre la terre. Que ce roman est joli et porte si bien son titre. Mon cœur contre la terre.



L’histoire est celle d’Ana, cinquante ans, écologiste et à bout de souffle dans sa vie professionnelle. Elle rejoint la vallée où chante la rivière de son enfance. Ses montagnes, ses torrents, des lacs, des loups, des pique-nique sous le ciel étoilé, Ana revit dans le poumon de la terre-mère. Elle marche, elle respire, elle contemple, elle reçoit le soleil comme une bénédiction et le ciel comme une invitation à s’allonger dans l’herbe. Elle fusionne, elle communie, communique, et elle embrasse tout ce qui l’entoure.



Un magnifique roman empreint de nature, de simplicités, de vérités, de passages qui font sens, d’images qui happent et caressent. Un roman doux et terriblement vivant qui plaira à tous ceux qui aiment la vie au grand air, qui se soucient d’une terre nourricière-contemplative-ressourçante-accueillante et à protéger.
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La libraire de la place aux herbes

Nathalie vit à Paris où elle étouffe. Elle a un mari charmant, compréhensif, humain qui accepte son projet d'ouvrir une librairie à Uzès , place du marché aux herbes.

Avec elle, nous sommes embarqués dans un endroit rêvé et ça fait un bien fou de s'évader, de rêver.

Le livre se vit, se lit avec une succession de clients tous très différents à qui Nathalie conseille des livres.

Nous commençons avec la jeune Chloé qui vient accompagnée de sa mère qui lui impose des lectures très classiques. Cloé arrive à venir seule et vit son éveil en lecture grâce aux conseils de notre libraire.

Jacques, un pèlerin de Compostelle au passé tortueux, économiquement agressif et maintenant revenu à des valeurs plus humaines.

Au total, 10 clients-lecteurs tous différents marqueront leur passage dans cette librairie chaleureuse avec chaque fois des livres en rapport avec leur personnalité.

Je n'ai pas pu m'empêcher de penser que le livre agissait un peu sur moi comme une bibliothérapie et de même sur les personnages imaginaires étant donné que les titres proposés ou choisis allaient à merveille avec leur personnalité.

L'auteur parsème son récit de phrases bien choisies et fait preuve à travers son héroïne de beaucoup d'humanité.

"Le libraire de la place aux herbes" ne pouvait que me plaire.

Je le garde précieusement pour les nombreuses références littéraires qu'il renferme.

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La libraire de la place aux herbes

Un livre feel-good, qui se passe dans une librairie, dans le Sud-Est de la France. Nathalie, professeur de français, en a vraiment assez de la vie parisienne, même si elle convient encore à son mari architecte. Elle a souvent passé des vacances à Uzès, et y découvre une librairie à vendre, place des Herbes. Elle va donc devenir la nouvelle libraire ...

Ce qui était surtout une nouvelle page de sa vie, pour s'occuper maintenant que les enfants sont grands, devient rapidement une grande passion, et Nathalie va aimer rencontrer des lecteurs très différents, parfois étonnants.

Des tranches de vie, certes toujours agréables, mais différentes, variées, qui rendent la lecture vivante.

L'histoire est certes romancée et romanesque, les personnages tous sympathiques, mais on se laisse embarquer avec plaisir, dans cette ode aux livres, aux lecteurs et aux librairies.
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Mon coeur contre la terre

Quel plaisir , toujours aussi épatant, de découvrir un paquet-surprise dans sa boite aux lettres... Ce qui fut le cas ce jeudi 16 mai 2019...

Un volume bien attractif , embellie d'une couverture chatoyante de Boris Zaïon...



Voilà un texte qui ajoute des couleurs et des forces de bonne humeur dans le quotidien... tant le livre est rempli d'hommages simples mais communicatifs à la Nature, la Montagne, à la Vie, et nous nous attachons à la reconstruction de la vie malmenée de notre narratrice- héroïne cinquantenaire, Ana... ! ... Pour nourrir tout cela, quelques références passionnantes de lectures , que je regarderai attentivement , très vite !!



"S'il est une expérience à vivre pour celui qui a du vague à l'âme, c'est bien celle d'assister à l'éclosion du printemps dans un alpage de montagne. Impossible de résister. Les forces de vie sont partout et le grand aquarelliste du monde expose chaque année un tableau de plus en plus sublime. (p. 99)



Je présente, en premier, tous mes remerciements et ma gratitude aux Editions Eyrolles et à Babelio, pour l'envoi de ce nouveau texte d'Eric de Kermel, dont j'avais lu avec un grand plaisir, en 2017, dans des thèmes différents, "La librairie de la place aux herbes"...



Revenons à ce dernier ouvrage qui met en scène une jeune quinqua, Ana, écologue, très impliquée dans sa profession; après une erreur importante, elle abandonne tout, écrit à sa direction pour corriger sa "bévue", donne sa démission... elle retrouve après des années, les montagnes de son enfance, ses amis de toujours, Pierrot, l'instituteur, son premier amour, ainsi que son oncle, Pasco, montagnard aguerri et responsable d'un refuge !

Ana vient soigner son "burn-out" dans ces paysages sublimes et familiers,



réussissant progressivement à l'apaiser....Ces retrouvailles vous réserveront quelques surprises !!!



Un retour aux sources très vivifiant...la renaissance d'une femme , ayant réussi professionnellement; un grand fils, Félix, vivant au Canada; en contrepoint, quelques compromissions et mensonges avec sa vie personnelle.... qui ont fini de la saborder en profondeur !

L'approche de son anniversaire, de ses 50 ans est le déclic pour faire un bilan de vie et rendre à son existence une authenticité quelque peu égarée, en cours de route !! - "Prendre le recul nécessaire pour distinguer l'accessoire de l'essentiel " (p. 111)



De fort belles descriptions de la montagne, de la flore comme de la faune.., de la marche comme "thérapie" des plus efficaces, physiquement comme mentalement !

Nul besoin d'anti-dépresseurs, le spectacle grandiose de "Dame-Nature" éblouit et guérit en douceur le mal à l'âme d'Ana !...



Un vrai bonheur de lecture qui nous offre des sujets de réflexion des plus actuels et pressants, tout en nous faisant le cadeau d' un dépaysement

garanti avec des grandes bouffées d'air montagneux...précieuses pour nous, citadins intoxiqués...et même pour moi, qui ne suis pas une "acharnée" de la montagne [ ***préférence native vers les côtes marines sauvages !]...des observations détaillées, pleines de poésie de la montagne au fil des journées, avec des lumières changeantes... la faune très variée... dont les loups...qui occasionnent quelques rares échanges discordants...



La cohabitation des bergers, montagneux, et grimpeurs passionnés, de passage reste harmonieux, comme une bulle précieuse, hors de notre société de la vitesse et de la consommation à outrance !!..



Les émerveillements qu'Ana revit face à la magnificence des sommets est aussi le prétexte parallèle de l'auteur de nous exprimer l'urgence de

préserver , protéger, aimer cette Nature qui souffre , s'abîme...

Un bilan de notre société, de nos comportements, pétris de négligences, de nuisances...qui accumulent les dégâts, les maltraitances subis par notre planète que nous allons transmettre aux générations futures , à nos enfants !!!



"Chaque paysage a sa grammaire. En montagne, les sommets sont des majuscules, les torrents des virgules qui permettent de rythmer le regard, chaque être vivant trace des phrases dans ce paysage. Certains s'accordent entre eux et créent de la poésie. L'homme est invité chaque jour à être poète ou vandale." (p. 181)



Même si le narrateur est une femme, on imagine aisément qu'Eric de Kermel y exprime beaucoup de lui-même et de ses convictions, par la bouche d'Ana... ! [ Lui-même très impliqué, engagé pour des comportements éco-responsables afin de rendre "respect et soins" à notre environnement, à notre terre !]



"Je suis mon plus grand prédateur comme l'humain l'est au niveau de la planète. Je suis celle qui a laissé s'abîmer ce qui était précieux car je le croyais acquis, tout comme l'humain a cru que les ressources naturelles pouvaient être infinies dans un monde fini.

C'est finalement avec ma fragilité que je renoue fragile comme une libellule. "(p. 30)



En lisant ce très beau texte [ même si parfois, il y a comme des insistances très pédagogiques...Ceci dit, c'est pour la bonne cause !!! ], une seule envie: s'échapper vers une belle nature sauvage ... respirer à pleins poumons, dormir à la belle étoile ...ouvrir grand ses "mirettes" et tous ses "sens" , profiter de l'accueil bienveillant et gourmand de l'oncle, Pasco, dans son fort sympathique refuge de montagne, aller découvrir les hauts plateaux du Vercors....!!!





***Reste après cette très plaisante lecture, la vive curiosité à l'approche de la rencontre avec Eric de Kermel, ce 28 mai 2019, à Babelio !...





[N.B : cette lecture m'a de plus comblé une sérieuse lacune personnelle: l'existence et la création en 2008 d'une banque mondiale de semences ***voir lien suivant:

https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9serve_mondiale_de_semences_du_Svalbard ]





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La libraire de la place aux herbes

Ce roman m'a été offert par une amie très chère à un moment de ma vie où je crois que j'en avais besoin et le plus drôle, c'est qu'elle avait confectionné elle-même (aidée de sa machine à coudre) une couverture pour ce dernier. Aussi, je ne pouvais pas voir la couverture originale mais seulement le tissu qu'elle avait choisi elle et le livre en a eu d'autant plus de valeur.



Bon, juste un petit mot sur l'histoire quand même (avec 200 critiques déjà apposées, je ne sais pas si c'est vraiment la peine mais bon) voilà : Nathalie, notre héroïne est une ancienne prof de lettres qui décide un beau jour de tout plaquer (sauf son mari Nathan) et de s'engager dans une nouvelle vie, loin de Paris. C'est ainsi qu'Uzès, ville dans le Sud de la France, anciennement leiu de villégiature pour les vacances, va devenir leur nouveau chez-eux. En tant qu'architecte, Nathan, lui peut exercer son métier un peu partout mais qu'en est-il pour Nathalie ? En voyant le panneau "A vendre" sur l'ancienne librairie, son choix est vite fait : elle va devenir la nouvelle libraire et un peu la psy des habitants d'Uzès.



En tant qu'ancienne employée en librairie et aujourd'hui bibliothécaire, il est vrai que j'ai ressenti des émotions très fortes en lisant cet ouvrage (même si toute la partie manutention est un peu vite passé et où l'on ne voit que le bon côté du métier dirais-je, même si quand on aime, même la paperasse et le côté manutention devient un plaisir) et je me suis vite attachée aux personnages que Nathalie est amenée à croiser ici, tout comme le lecteur ! J'ai même pris quelques notes de lecture au passage !



Un roman feel-good qui fait du bien, sans prise de tête et extrêmement léger ! A découvrir sans hésitation !
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Mon coeur contre la terre

…………..

Ça fait longtemps que j'n'ai plus vu

Ce coin d'soleil à l'horizon

Ça fait longtemps que j'l'attendais

La petite lueur de la raison

Une petite chanson au clair de lune

Pour réchauffer le coeur de pierre

Le grand retour à l'essentiel

Le feu de bois éclaire le ciel

La mélodie de la nature

Reprend ses droits sur la folie

C'est toute la vie qui nous observe

Que l'on oublie au fil du temps

La mélodie, celle de la vie

Que l'on consume à chaque instant

Tous nos acquis s'écrasent au sol

Et j'ai choisi la clef des champs

…………..

Ridan



Ana est une écologue renommée. Elle exerce son métier avec passion, exigence. Un jour elle commet une erreur, un manquement à son éthique et c'est l'effondrement. Elle prend soudain conscience que son présent fait du sur-place sans aucun pont vers son avenir.

Alors elle regarde du côté de son passé et décide de revenir aux sources. le coeur de ses sources c'est la montagne, plus précisément la vallée de la Clarée, les alpages, les torrents, les lacs et les sommets, toute son enfance : son ancrage.

Elle quitte Paris et sa couleur grise pour retrouver la lumière. le bleu du ciel à nul autre pareil ! Car en montagne lorsque la nature revêt son manteau blanc le ciel lui conjugue un bleu éclatant : une carte postale pour touristes.

Et je la comprends moi qui suis née "dans la neige" entourée de sapins majestueux, je me suis perdue souvent dans l'immensité de ce bleu et blanc.

Dans le refuge de montagne tenu par son oncle Pasco, Ana cherche à retrouver la sérénité et son amour profond pour la nature : l'origine du combat de sa vie.

A travers ce voyage initiatique, elle va plonger dans ses souvenirs, rejoindre ses amis du passé, s'interroger ... Où sont ses rêves d'enfant ?

Avec Ana, nous posons nos pas dans une belle poudreuse, écoutons le crissement de la neige. Elle veut se remettre à sa place : être une parmi le tout. Sentir, observer, écouter ...

Ecouter son coeur battre contre la terre

Observer les saisons et leurs promesses ...

de chardons bleus, de gentianes et de myrtilles.

Sentir l'odeur de la terre après la pluie

Vivre à l'unisson avec la nature !

J'ai beaucoup aimé cette ode à la nature, au bonheur des choses simples, des veillées autour de la cheminée, de la descriptions des paysages alpins

et d'une tarte aux myrtilles !!!

J'ai regretté des passages trop longs, une tendance moralisatrice, trop de bons sentiments, trop de citations, trop de leçons de choses ....trop de trop !



C'est un joli roman qui permet des réflexions sur notre monde actuel, la préservation de la nature, des espèces animales, l'amitié et le sens de notre vie !

....................

Elle pleure, elle pleure, elle pleure ma planète

Elle sent que sa fin est proche et ça la rend folle

Dites-leur, dites-leur, dites-leur qu'ils sont fous

..................

Ridan 2007

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La libraire de la place aux herbes

Dis-moi ce que tu lis, je te dirai qui tu es.

Un livre qui se lit très rapidement et qui rend un bel hommage aux libraires. Ils montrent bien qu'ils ne sont pas là que pour vendre un objet, le livre et l'importante de la lecture dans la vie. Ceux qui n'avaient pas mis les librairies au début du confinement du covid n'avaient pas lu ce livre sinon ils auraient vu toutes la dimension de ce métier.
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Mon coeur contre la terre

Aïe ! Voilà encore un auteur que j'hésiterai à relire. Encore un auteur qui s'est précipité dans son roman pour parler, parler, parler. Pour donner des conseils. Pour juger. Pour montrer qu'il a « un style », poétique, certes, mais si peu naturel, qu'il construit des phrases tellement bien cimentées qu'elles deviennent un mur.



Que de thèmes abordés, intéressants, bien sûr, je n'en disconviens pas, mais tellement nombreux ! L'écologie, le couple, la nature, la montagne, la ville, la technologie, le risque, la maladie d'Alzheimer, le burn out, l'amitié, l'enfance, la maternité, le secret, l'introduction du loup dans les Alpes …et le sempiternel développement personnel qui m'exaspère quand il est asséné.

Que de leçons sur la nature, le retour sur soi-même, l'importance des racines, la vérité à dire.

Que de philosophie que j'aurais préféré distillée et non servie à la grosse louche.

Que de dialogues « profonds » mais si artificiels, comme si le berger, le médecin, l'accueillant d'un refuge se mettaient à disserter en pleine action !



« C'est un peu fatiguant de travailler à la connaissance de soi », dit la narratrice, Ana, la cinquantaine en mal de soi, retournée à la montagne pour se retrouver. Je comprends très bien, vu qu'à chaque ligne, une montagne de pensées s'abat.

Ana sait tout, Ana est la plus gentille, Ana est honnête, Ana cultive ses amitiés, Ana ose parler.



« Aujourd'hui, je veux laisser mes pensées en jachère ». Je la laisse donc à ses bonnes résolutions, pour me tourner vers ce qui m'a plu dans ce roman : la description de la nature et des repas. Marmottes, moutons, chamois, rapaces, loups, libellules côtoient la tartiflette et la tarte aux myrtilles. Et ça, j'en veux !



Alors, de l'intériorité, de la profondeur, de l'émotion : oh oui, mais lentement, avec circonspection, avec pudeur, avec respect, implicite et humour. Sinon mon coeur restera à terre.



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La libraire de la place aux herbes

Tout d’abord, j’ai aimé la façon dont elle parle d’Uzès, nous donnant immédiatement l’envie de tout plaquer pour aller y vivre, tant l’hommage qu’elle lui rend est puissant.



Ce livre est sympathique et joue un rôle de doudou car, au fil des histoires, l’auteur nous parle également de nous. On retrouve des thèmes autour de la nature, de l’écologie, du mal-être, du stress post-traumatique, des ruptures familiales, de la maladie, la vie et la mort, du couple…



On retrouve aussi des conseils pour mieux aborder la vie: l’importance de vivre l’instant présent, les idées de Pierre Rabhi, ou autre spécialiste du développement personnel ou d’une approche plus philosophique de la vie…



Au passage, on note un joli paragraphe à propos de l’incipit, qui est souvent une façon émouvante, d’entrer en contact avec l’auteur autant qu’avec le livre lui-même :



« L’incipit kiss, c’est le premier baiser… Salé, sucré, doux, amer, mou, fougueux, révolté, arraché, volé, frappé, caressé, sensuel, exotique, glacial, emmitouflé, vif… » P 43



J’ai apprécié la façon dont Nathalie, l’héroïne libraire, nous parle des livres et trouve toujours le (ou les) bon livre adapté à la bonne personne dans une situation particulière et j’ai retrouvé dans la liste des ouvrages qu’elle évoque des titres et des auteurs que j’ai lu ou prévu de lire. J’ai aimé flâner dans les rayons de sa librairie.



Seulement, à la longue, elle m’a un peu irritée avec son côté « maternel » ou infirmière, comme on veut, précisément quand elle se permet de dire à son amie d’arrêter ses anti-dépresseurs !



OK la lecture soigne mais attention à ne pas se prendre pour Dieu le père !



Cela passe plus facilement car elle mêle son histoire personnelle avec celle de ses clients, donc montre qu’elle aussi peut être vulnérable, qu’elle a aussi des problèmes avec ses enfants notamment sa fille (ah cette fameuse adolescence prolongée !).



L’auteur consacre chaque chapitre à un client différent, à une rencontre différente, et il a pris soin de les illustrer de beaux dessins, ce qui fait de ce livre un doudou…



A noter une jolie préface d’Erik Orsenna.
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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La libraire de la place aux herbes

Je n'ai pas réussi à dépasser les 60 premières pages et encore en me faisant violence . Je déteste abandonner un livre mais la ....ce n'était pas possible d'aller plus loin . Un flou pas du tout artistique entre l'essai pseudo philosophique écolo et le catalogues des lectures ( ou copains) de l'auteur sans grand intérêt , des contradictions, des personnages peu crédibles et qui même la restent en surface face a une vraie fausse autobiographie vraiment " lourdingue" de grands moment de morales façon Boland....bref quel gâchis de papier
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La libraire de la place aux herbes

« C'est un bon exercice que de chercher la couleur dominante d'un livre, son odeur, son bruit... »



La libraire de la place aux herbes est un roman où le vert domine. le vert d'un paysage printanier qui se pare de mille nuances lorsque les moutons vont y paître. le vert des feuilles des grands arbres de la place aux herbes.

Le vert, comme couleur de l'espoir. Tonifiante, rafraîchissante comme la brise matinale, comme ce roman aux allures de feel good.



Son odeur est évidemment celle d'une librairie. Parfum des livres neufs qui ne demandent qu'à être ouverts après avoir été subrepticement caressés afin d'exhaler leur odeur propre...celle qui repoussera, celle qui enivrera le lecteur.



Ajoutons à cela le grincement doux d'un volet en bois qui s'ouvre au petit matin et se referme le soir, après une belle journée ensoleillée.







« C'est un lieu.Un lieu de lumière et de chaleur. Un lieu de partage et de confidences. Une géographie de fraternités. »



Oui, c'est ainsi que Nathalie, la libraire, conçoit son métier. Si Nathalie évoque sa passion des livres, elle nous parle surtout de ses clients : la jeune Cloé qui cherche à s'échapper du carcan culturel de sa mère, Leïla, la marchande de fromages qui ne sait pas lire, Bastien, fâché avec son père depuis bien trop de temps, Tarik un mercenaire blessé, Soeur Véronika ...et d'autres encore qui se confieront à Nathalie et qu'elle aidera. Cela peut surprendre d'ailleurs. Cette libraire qui se prend pour Joëlle Mazart « Pause-café » du coin. Mais pourquoi pas...







« Les livres attendent ces adoptions, ils savent être reconnaissants à celui qui les aime en lui donnant souvent ce qu'il cherche: de la tendresse et de l'émotion, du frisson et de l'exotisme, de l'intelligence et des pistes nouvelles pour comprendre ce monde et parvenir à y vivre. »



C'est aussi cela ce roman. Une sorte de « chemin de Compostelle » fait d'autant de livres jalonnant les étapes de la vie, qui amène le lecteur à une sorte d'introspection, à une réflexion spirituelle, à une certaine philosophie de vie. L'auteur, Eric de Kermel, directeur de Bayard Nature et Territoires est un fervent défenseur de l'environnement et c'est cet engagement écologiste et humaniste qui le porte à espérer un monde plus chaleureux empreint de bienveillance et de sollicitude envers la planète et ceux qui la peuplent.







« Dis-moi ce que tu lis, je te dirai qui tu es. »

Cette citation figurant dans le livre est reprise sur la première page de couverture comme citation phare. Mais, à mon sens, c'est une phrase qui est plus là pour attirer le chaland car elle ne traduit pas vraiment la façon dont la libraire « s'occupe » de ses clients. Ce serait plutôt l'inverse : « Dis moi qui tu es et je te dirai ce que tu liras. »





De ce roman, je retiendrai surtout les réflexions autour des livres, ce qu'ils sont, ce qu'ils apportent à tout un chacun. Je retiendrai beaucoup moins les histoires personnelles des clients de Nathalie, qui même si elles étaient attendrissantes, m'ont paru un peu rapides et un peu surfaites.



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La libraire de la place aux herbes

Ce livre m'a été conseillé par ma femme et je l'en remercie. Il m'a transporté.



Ictus amnésique : amnésie temporaire pouvant être la conséquence d'un surmenage, hypertension, stress… orgasme.



C'est sûr ce diagnostic que Nathalie, professeur de Français, commence ses vacances d'été à Uzès avec son mari.

Une affiche « à vendre » sur la vitrine d'une librairie provoque chez celle-ci l'envie folle de changer de vie. Sur un coup de tête, le couple se porte acquéreur. Nathalie devient Libraire…



Ne nous trompons pas, le héros de ce roman n'est pas la libraire mais le LIVRE.



Eric de Kermel part de l'objet pour en faire un compagnon de vie



Ainsi, il parle avec beaucoup de sensualité du papier :

« J'aime les papiers des pages qui se tournent, et dont parfois on se détourne. S'il est bien choisi, un papier consomme les mots, et les pages défilent avec gourmandise. Quand il dissone, il peut provoquer l'abandon du lecteur, irrité par un faux accord.

Un papier trop blanc ne convient pas à une histoire d'amour car l'amour n'est jamais tout blanc…

[…]

Un papier gaufre donne de la profondeur aux mots. Ils s'y impriment et s'installent confortablement… »



Il personnifie les mots :

« Entre chaque mot, un espace toujours égal garantit une distance de courtoisie qui permet à chacun de ne pas marcher sur les pieds du voisin et de respirer à sa guise. »



Puis, au travers de rencontres avec ses clients, la libraire nous racontent l'importance et l'incidence des livres dans la vie de tous les jours.



Ainsi, Cloé découvre sa liberté ; Jacques se pose et apprend la méditation ; Philippe se plonge dans les livres de voyages ; Leila apprend à lire ; Bastien retrouve son père ; Tarik retrouvé la Vie ; Arthur s'affirme et Solange apprend à s'occuper d'elle.



A chaque fois le livre est sous-jacent à cette évolution. Eric de Kermel nous livre là une superbe P.A.L. qui ne peut que nous faire grandir



Un ouvrage incontournable pour tous les amoureux des livres. Dans une nouvelle vie j'aimerai être LIBRAIRE !!!
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La libraire de la place aux herbes

A titre informatif, vivant dans un village de l'Uzège, j'ai pendant mes années lycées et bien après encore, fréquenté la librairie dont s'inspire l'auteur et dont les propriétaires ont très récemment pris leur retraite et trouvé leur successeur ... qui ne débouchera pas par conséquent sur une énième reconversion en pizzeria ou autre snack-frites. Ouf !



Parce que pour celles et ceux qui connaissent Uzès, la localisation de cette librairie, en plein centre ville et en plein cœur du marché hebdomadaire, ne saurait digérer une telle atteinte !



Si je m'y rends moins désormais, travaillant dans un tout autre secteur géographique, c'est cependant avec beaucoup d'émotion que j'ai pris plaisir à lire "La librairie de la Place aux herbes'' principalement en raison de l'authenticité des descriptions de la ville d'Uzès, sa place aux herbes et ses étals colorés et parfumés lors des marchés du Samedi matin, ses ruelles et hôtels particuliers notamment, ainsi que les environs qui ne manquent pas de charme en termes de patrimoine ou coins balade.



Du coup, comment définir ce livre ''magique'' ? Tour à tour guide touristique, conte philosophique, essai sur le pouvoir des mots et des livres, si ce n'est à proprement parler une thérapie parfois. De mon point de vue, "La Librairie de la Place aux herbes" est surtout au-delà d'un somptueux voyage au pays des livres le récit d'une belle aventure qui débute sur un coup de cœur et pas seulement d'ordre littéraire. Mais c'est aussi une kyrielle de belles rencontres que notre libraire va être amenée à connaître, forgeant des liens avec ses lecteurs et clients. Conseils avisés, esprit critique, initiation à des découvertes d'auteurs inconnus sinon méconnus, le rôle d'un libraire est finalement celui d'un ami insoupçonné !
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La libraire de la place aux herbes

Joli roman qui m'a bien plu. Nathalie, prof de lettres en région parisienne a envie de changer d'air. Elle vient d'apprendre que la petite librairie de la Place aux Herbes est à vendre à Uzès dans le Gard. Son mari et elle, ont l'habitude d'y venir en vacances. Elle n'hésite pas longtemps à se décider et devient la libraire, une passeuse de livres.

Ce que j'ai apprécié, c'est qu'elle donne à ses clients et clientes des idées de lecture suivant leur âge et leur personnalité, et du coup j'ai profité pour remplir ma PAL qui est déjà bien pleine...

Ce qui m'a un peu moins plus, c'est qu'elle est un peu intrusive avec son public même si cela part d'un bon sentiment.

C'est un livre sans prétention, qui donne du baume au cœur et du plaisir à lire. C'est ce qu'on appelle un roman feel-good. Une bonne lecture de vacances !!!
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La Traversée des lumières

Vadim est le fils d’un général russe craint de tous. Petit garçon, dès l’âge de cinq ans, il lit des poèmes en français et, dès huit ans son père lui apprend à jouer aux échecs. Dès lors, jouer aux échecs avec son père deviendra un rituel quotidien. Très jeune, il se rend compte de la violence de son père à l’égard de sa maman. À 16 ans, il est emprisonné avec les prisonniers politiques et, ne cessant de jouer aux échecs, sa maîtrise du jeu est rapportée au Kremlin qui l’enverra se mesurer aux plus grands champions. Grâce à toutes ses victoires, il retrouve sa liberté. Libre de voyager, il se rend en Bretagne, pays natal de sa mère où il a rendez-vous avec son oncle, frère de sa maman. Enfin, il se rend en Chine et au Tibet. C’est au Tibet qu’il découvre les hautes lumières et bien d’autres choses essentielles qui ont fait que ce livre est, pour moi, un vrai coup de cœur. Je vous encourage à le lire !

Je suis prête pour la lecture d’autres romans de Éric de Kermel.

Un grand merci à Babelio et aux éditions Flammarion pour cette merveilleuse découverte.

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La libraire de la place aux herbes

Jolie première de couverture fleurie, monde des livres, préface d'Eric Orsenna, illustrations expressives et pimpantes de Camille Penchinat ... bien attirant, ce livre !



Mais, après lecture, mon avis est mitigé. Ce qui est sûr, c'est que l'auteur est plein de bonnes intentions, cet écologiste humaniste transmet de belles valeurs et livre des réflexions intéressantes sur le monde actuel et l'homme. Je trouve aussi qu'il sait bien se fondre dans un personnage féminin, la narratrice, Nathalie, professeur de français reconvertie ( quelle belle opportunité!) en libraire. Il donne intensité, ampleur et générosité à Nathalie.



Chaque chapitre raconte une rencontre que Nathalie fait dans sa librairie.Et c'est là que pour moi, les choses se gâtent un peu.Je m'attendais à ce que ces histoires aient pour axe central le personnage rencontré, à travers ses choix de livres. Or, on assiste à un mélange confus de révélations sur ces clients de la librairie avec la vie personnelle de Nathalie, le tout entremêlé de remarques - certes pertinentes souvent- sur la vie, l'environnement, une philosophie un peu " bric-à-brac" car partant dans tous les sens.



C'est donc la construction du roman qui, pour moi, est maladroite. Le livre aurait gagné en profondeur et en subtilité s'il s'était concentré sur le seul aspect des rencontres grâce aux livres. Quitte à glisser quelques réflexions philosophiques ou psychologiques à certains moments.



Ce n'est bien sûr que mon avis, et de toute façon, je recommande la lecture de ce livre pour au moins trois raisons: la belle découverte de la ville d'Uzès, que l'auteur connait bien et où j'ai la furieuse envie de me rendre, les livres cités et échangés( quelle bonne idée d'en donner la liste à la fin ! J'y ai retrouvé des titres aimés comme " Un taxi mauve" ou " Zoli" et plein d'autres à découvrir...) , et la chaleur humaine réconfortante qui émane de ce texte. C'est déjà beaucoup, je trouve !



Vivement que j'aille sur la place aux herbes ! Même si aucune librairie ne s'y est installée...



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La Traversée des lumières

Recu le 24 février 2023



***Lecture jubilatoire dont le plaisir va se prolonger ce mercredi 1er mars , avec une rencontre avec Eric de Kermel...dans les locaux de Babelio...



Grand Merci à Flammarion et à Babelio pour la réception du dernier roman de cet écrivain dont je suis avec beaucoup d'attention les publications depuis sa fort sympathique " Libraire de la Place aux herbes"...qui m'avait enchantée !



Je débute cette chronique et je m'en excuse, par la transcription d' un long passage essentiel, situé en épilogue car il est le miroir significatif de contenu moral et spirituel de notre protagoniste central, Vadim , mais aussi de celui de l'auteur...!

Il existe en effet une fraternité de pensées entre lui et Christian Bobin !



"Dernière page de l'Épilogue



À l'heure où " La Traversée des lumières " s'apprête à être imprimé, j'apprends le départ vers une autre lumière de Christian Bobin.

Il était mon maître, non pas celui qui marche au-dessus mais celui qui marche devant...Il y a quelques semaines je lui avais envoyé une longue lettre pour lui dire mon affection, mon admiration, la reconnaissance de ma filiation.

Les mots qu'ils n'avaient pas encore écrits me manquent déjà.



" La vie est une couronne trop lourde pour nous.On ne peut la mettre sur notre tête, seulement la tenir entre nos mains quelques années. "



Le Muguet rouge, Christian Bobin "



Lecture toujours lumineuse qui nous fait faire la rencontre de Vadim, fils d'un général de l'Armée rouge et d'une russe ( qui se révélera en réalité d'origine française...).Père très impressionnant qu'il admire et avec lequel il joue très régulièrement aux échecs...



Le père, grand joueur d'échecs mais aussi véritable tyran domestique rend l'atmosphère familiale très pesante....



De l'admiration du jeune Vadim pour ce père fort impressionnant, la détestation et la haine vont s'exacerber lorsque Vadim réalisera que ce père admiré et craint , bat sans vergogne sa mère adorée...



Cela se matérialisera dans un premier temps par la rage rentrée du fils en le battant pour la toute première fois aux échecs....Ce qui mettra le

" Pater familias " dans un état indescriptible de fureur ....jusqu'à la tragédie prévisible du meurtre du Père par le fils, afin de protéger la vie de sa mère vénérée !



Vadim se retrouvera , à cause de ce " crime", des années durant dans les geôles russes...Il ne doit un régime de faveur que par ses dons extraordinaires aux échecs...On le sollicitera pour concourir à des championnats d'échecs pour représenter la Russie.Il acceptera à une seule condition : jouer " masqué " car il ne veut pas être assimilé au régime totalitaire de son pays qu'il rejette !



S'ensuivront des déplacements aux quatre coins du monde....un véritable voyage " initiatique"...qui le mèneront jusqu'au Tibet pour retrouver une très mystérieuse jeune femme, croisée tout aussi mystérieusement, lors de ses déplacements ( qui lui glissera en catimini le jeu d'échecs de son père et un carnet secret de ses parties retranscrites par lui enfant et jeune adulte )....De quoi être interpellé et très intrigué...



L'enquête de l'identité de cette femme induira tout un parcours personnel, intime et spirituel !



De révélations incroyables à l'émergence de secrets de famille, très lourds...ce roman réserve au(x) lecteur (s) de multiples rebondissements !



Une fiction qui fait du bien et confirme le chemin

si singulier de cet écrivain, ses questionnements, ses réflexions sur une autre manière de vivre et d'habiter la Terre. À cette lecture j'aurai appris de multiples choses sur le Tibet...( entre autres ! )..



Eric de Kermel se démarque des modes pour creuser durablement,à sa manière, une philosophie de vivre, rejoignant par beaucoup de points de proximité Christian Bobin, dont un retour à la simplicité, à l'Essentiel, des retrouvailles harmonieuses avec Dame Nature...accompagnée d'une quête spirituelle exigeante !





"L'homme versait l'orge et Vadim broyait les grains. L'un et l'autre se souriaient. Et de ce moment, Vadim m'en parla comme d'une révélation.

Dans cette montagne, à deux pas de cette femme, il fut ramené à la plus essentielle des tâches : contribuer à nourrir le monde...prenant conscience de l'humilité de ce geste sans cesse recommencé du paysan comme du meunier.De ceux qu'on ne regarde plus alors que ces mouvements ne peuvent pourtant jamais s'interrompre car ils sont les plus essentiels à la vie des hommes."



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Mon coeur contre la terre

Nous voici en pleine montagne à tutoyer les lacs et les plus belles montagnes françaises..l'auteur nous propose de randonner avec Ana, une héroïne cinquantenaire, écologue, ayant fui Paris,réfugiée sur les terres de son enfance suite à un burn out ..elle nous raconte sa famille, ses amours, son travail ..ses souvenirs en essayant de se retrouver elle-même et de redonner un sens à sa vie....



Bon..cela part d'un bon sentiment cette histoire.. comme je rejoins le commentaire de Latina, ..les thèmes abordés sont d'actualité : la nature, l'écologie, les rats des champs contre les rats des villes..sauvons la planète!.patati patata.! un peu alourdi le récit par toutes les citations..sympa ce roman certes mais un peu en mode " gros sabots"..! Et puis cette moralisation partout tout le temps, j'ai trouvé que cela plombait l'histoire ...



La balade s'arrête ici , à part ça cette balade qui me rappelle la mienne, ayant grandi à la campagne. j'adore toujours les marmottes, les loups et le berger, le fromage de chèvre, les GR et les fleurs des champs, les torrents transparents, framboises et myrtilles. ..la convivialité et "l'authenticité"...parfums indélébiles ....vive la campagne et la montagne !
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