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Critiques de Étienne Barillier (90)
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Le guide Steampunk

Merci Babelio, Merci Masse Critique, Merci Actu SF !

Il faut se superméfier des ouvrages sur les genres de l’imaginaire, car trop souvent s’y retrouve le monde de l’entre-soi des inquisiteurs culturels, des commissaires littéraires et autres prescripteurs d’opinion qui alternent renvois d’ascenseurs, enfonçages de portes ouvertes, préjugés des familles, et mépris de classe en bonnes et dues formes puisqu’on met en avant la moindre œuvre appartenant à la culture optimates pour mieux oublier des pans entier de la culture populare... Tel n’est pas le cas ici (ou presque) : Etienne Barillier et Arthur Morgan connaissent leur sujet qu’ils aiment passionnément (et en préface/postface ils ont eu l’honnêteté d’actualiser leur travail). Ils commencent par la définition du genre à travers les 3 compères californiens qui ont donné naissance au genre (James Blaylock, K.W. Jeter et Tim Powers, tous les doublés en beauté par Michael Moorcock). Et ce n’est finalement n’est pas si compliqué que cela : le steampunk c’est le rétrofuturisme (« le passé qui aurait pu être si le futur était arrivé plus tôt ») appliqué à l’Âge Industriel (qui ne se limite à l’Angleterre Victorienne, le fameux « Londres 18XX », que pour les tâcherons sans imagination), qui permet le dépaysement tout en restant accessible mentalement aux lecteurs d’aujourd’hui (ce qui permet également d’aborder des thématiques très actuelles comme la lutte des classes, l’exploitation de l’homme par l’homme, et la pollution et l’écologie, l’exploitation de la nature par l’homme). Revisiter ainsi le passé nous amène sur les terres de l’uchronie, et les genres de l’imaginaire s’exprimant par les voix de la Science-Fiction, du Fantastique et de la Fantasy on pourrait différencier les uchronies scientifiques, les uchronies fantastico-horrifique (qui viennent d’être renommées récemment Dreadful Punk) et les uchronies magiques (qui ont été nommées Gaslight / Gaslamp quand elle se limite à l’Angleterre Victorienne, et qui sont nommés Arcane Punk quand elles ne se limitent pas aux Images d’Epinal anglo-saxonnes).

Ils abordent le genre par le biais littéraire et dans l’ordre chronologique (proto-steampunk, la naissance du steampunk, le steampunk contemporain, et la mise en avant du steampunk francophone et ses communautés vaporistes), avant d’aborder les autres médias (BD, comics, manga, cinéma, télé, jeux et tutti quanti) : c’est très bien même si personnellement j’ai un peu lu en diagonale les parties Do It Yourself, cosplay et musique… La succession des fiches de lecture pourrait paraître répétitive voire fastidieuse, mais c’est le moyen d’avoir très rapidement une vue d’ensemble sur le genre (sans parler de très nombreuses idées de lecture / visionnage). Il est possible que les nombreux entretiens qui parsèment le livre soient là pour que l’ouvrage ne soit pas uniquement un catalogue, mais j’ai trouvé que cela hachait sa lecture : peut-être aurait-il fallu regrouper les témoignages à la fin de guide de 375 pages (ou pas, c’est selon tout à chacun)… Du bon boulot, mais je vais quand rouspéter sur un truc : d’un côté on a une partie manga est assez faiblarde alors la culture populaire japonaise nourrie quasiment le genre Arcanepunk à elle toute seule, et d’un autre côté on a une partie comics plus fournie en étant alimentée par les « What If ? » de DC et Marvel. Méconnaissance du sujet ou occidentalo-centrisme inconscient ? La question est posée !
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Le guide Steampunk

Un petit guide franchement sympathique que j'avais acheté à sa sortie il y a 10 ans, quand je suis tombée dans la marmite steampunk pour ne jamais vraiment en ressortir : la plus grande partie de mes connaissances sur ce sous-genre littéraire/audiovisuel/esthétique/DIY proviennent de cet ouvrage. J'avais complètement oublié son existence, jusqu'à le retrouver par hasard endormi au fond de la bibliothèque parentale, lors d'une visite outre-Atlantique.



Après une partie de présentation générale, on a droit à de nombreuses suggestions de lectures de romans (agrémentées de plusieurs interviews d'auteurs), ainsi que quelques-unes de BD et une poignée de films/séries/jeux vidéo/musique. L'ensemble peut avoir un effet catalogue, accentué par le manque d'illustrations (dommage pour un genre si visuel), mais c'est globalement le seul reproche que l'on peut faire à ce petit guide. Je conseillerais de le picorer de temps en temps plutôt que de le dévorer d'une traite.



Bien sûr, l'ouvrage datant de 2013, les sorties des dix dernières années manquent à l'appel (et il y en a eu pas mal...) Une seconde version du guide est parue en 2019, sans doute mise à jour, mais je n'ai pas eu la chance de mettre la main dessus.



Je constate avec un peu d'embarras qu'un certain nombre d'ouvrages cités dans ce guide traînent encore au fond de ma PÀL, dix ans plus tard. Il serait peut-être temps que je les sorte de là...
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Tschai : Retour sur la planète de l'aventure

Un livre que tout fan de Jack Vance devrait avoir dans sa bibliothèque… et je peux même dire que même sans être fan il interroge puisque j'ai subit une mésaventure en voulant le lire.



A peine reçu je me suis bien évidemment jetée dessus avec bon espoir de pouvoir le dévorer… mais comme on ne peut lire en continu et qu'il faut bien gagner sa croûte, je m'absente de temps en temps de la maison et de mes livres. A mon retour qu'elle déconvenue.. plus de bouquin. Il avait disparu. J'ai cherché partout , impossible de mettre la main dessus !! Pour finir j'ai interrogé un par un les membres de la maison. Et comme avec 2,5 ados à la maison , vous vous doutez qu'il y a du passage. Un des amis de ma fille ainée (le même qui me prête les seven Deadly sins) a littéralement flashé que le bouquin et est tranquillement rentré chez lui avec…. que je sois en pleine lecture de celui-ci n'a pas effleuré une seconde l'esprit de ma fille… et du coup frustrée je fus.

Comme c'est un beau livre , assez volumineux, il lui a fallu un certain temps pour pouvoir me le rendre…. ce qui explique qu'il soit resté aussi longtemps dans mes livres à lire.



J'ai été très surprise de voir que ce bouquin était en fait une réelle histoire, qui se tenait avec des graphismes sublimes. Il nous raconte l'avenir de Tschai après le départ d'Adam Reith. Il faut bien avouer que celui-ci a un peu foutu le boxon sur la planète. Donc a coup de rapports d'espions, d'interview , etc.. nous voilà à nouveau sur Tschai.



J'ai adoré la façon donc cela avait été traité. Avec les 4 auteurs qui reprenaient à leur compte les peuplades de cette planète :

- Jeanne A débats : les femmes Dirdir

- Adrien Tomas : les Pnumekins

- Etienne Barillier : les hommes Chasch

- Raphael Albert : les hommes Wankh



Et j'avoue que ces 4 auteurs ont relevé un sacré défi et ce avec brio.. c'est juste captivant !!



Mais il faut aussi remettre une médaille d'or au dessinateur Dogan Otzel qui a fait un travail remarquable, avec des graphismes de qualité, très fins, très détaillés.. du bonbon pour les yeux.

Le tout encore mis plus en avant par une mise en page exemplaire et un papier glacé qui donne ses lettres de noblesse a ce livre.



Bref je suis conquise à la fois par le scénario et par les graphismes.. un vrai bijou pour moi

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Le guide Steampunk

Relancé récemment sur la piste du steampunk (notamment en suivant les Voies d’Anubis de Tim Powers), je dois remercier ma chère et tendre de m’avoir offert ce guide qui y est dédié. C’est un des quelques petits guides dont ActuSF est de plus en plus adepte, mais qui cette fois-ci fait la part belle à un genre en forte transformation au sein des littératures de l’imaginaire.

Étienne Barillier et Arthur Morgan se complètent parfaitement dans leur approche respective et multiplie les entrées possibles dans ce genre si particulier. Théories, bibliographies et fiches de lecture s’enchaînent à profusion, d’une manière très pédagogique, pour les novices comme pour les passionnés. Que dire de plus quand on découvre de magnifiques interviews des pontes de ce mouvement steampunk ? Même si certaines questions sont vraiment récurrentes (comme la fameuse « quelle est votre définition du steampunk ? », que cela fait plaisir de lire des interviews de Tim Powers, de James Blaylock, de nombreux auteurs français, jusqu’au leader du groupe Abney Park ! C'est certes dommage de ne pas bénéficier de quelques illustrations, d'autant que l'esthétique tire vraiment la couverture du steampunk à elle, mais le format poche ne peut pas jouer sur tous les tableaux.



Un guide pratique et complet donc, un peu long au bout du compte mais tellement riche, et dont le principal défaut est surtout de faire grossir notre future Pile à Lire…



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Le guide Philip K.Dick

J’ai bien l’intention de lire tout Dick. Je suis encore loin du compte, pour le moment je n’ai lu que 7 ou 8 romans et quelques nouvelles ainsi que la biographie de Dick par Lawrence Sutin qui fait autorité. Bien qu’il me reste pléthore d’œuvres de l’auteur à lire, je me considère déjà comme Dickienne. Non pas que je prétende avoir une grande connaissance en la matière mais parce que les œuvres de Dick me parlent de façon très personnelle, me secouent cérébralement et émotionnellement d’une façon qu’aucun autre auteur ne parvient à faire. C’est sans doute pour cela que j’ai besoin d’espacer mes lectures de Dick, l’expérience est à chaque fois trop intense pour être réitérée de façon trop rapprochée. Cet intérêt fort et marqué pour Dick m’a amené à cocher ce « guide » lors de la dernière opération masse critique. Je remercie d’ailleurs Babelio et les éditions Actu SF pour l’envoi de ce livre.



Je ne parlerai pas de déception, j’ai pris plaisir à lire cette évocation de Dick mais je n’ai pas été emballée non plus. Je pense que l’ouvrage d’Etienne Barillier s’adresse avant tout aux néophytes, en tout cas à ceux qui connaissent peu Dick. Et je pense que pour ceux qui sont dans ce cas le livre de Barillier constituera une porte d’entrée idéale. Quant à moi, je n’ai pas appris grand-chose. Il faut dire que j’ai lu « Invasions divines » de Lawrence Sutin, biographie très complète, très documentée de l’auteur et qui analysait très bien les correspondances entre l’œuvre et la vie de l’auteur. Alors forcément, ce guide parait un brin anecdotique à côté.



Je me montre sans doute trop sévère à l’égard d’un ouvrage qui ne m’était pas destiné. Et ce d’autant plus que j’ai passé un bon moment tout de même, c’est toujours agréable de lire au sujet d’un auteur qu’on admire. Je conseille « Le guide Philip K. Dick » à tous ceux qui auraient envie de découvrir cet auteur magistral sans savoir par quel bout le prendre ou à ceux qui ont lu quelques-uns de ses ouvrages mais ne sont pas encore totalement des Dickiens.



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Les brigades du steam, tome 1

Les Brigades du Steam, ou comment exceller dans le métier de mobilard en une seule mission ?



Je dois dire que j’ai été étrangement surpris par ce livre. Je ne suis pas friand des romans d’enquête, policier. Ce livre en est un. Et je n’ai pas été déçu.



Nous sommes en 1910. Auguste débute comme mobilard. Il est embauché dans la 13e Brigade. Sa toute première mission, alors qu’il vient d’arriver, est de prendre soin de l’agent Solange Chardon. Solange est au bord de la dépression. Elle a perdu un ami très proche lors d'une mission et s’est fait amputé du bras gauche. A la place de ce moignon, se trouve un bras en cuivre. Un bras qui va devoir faire qu’un avec elle. Solange va devoir s’y habiter, malgré elle, et s’en servir, non pas comme une faiblesse, mais comme une force, afin de pouvoir combattre les assassins qui veulent lui enlever la vie.



Ne vous dites pas que ce livre va être sans ennuyant, vide et non développé, car c’est complètement faux. Etienne Barillier a réussi à m’entraîner dans l’histoire malgré tout ! Les personnages sont attachants, ils ont tous une place qui leur est propre avec des sentiments distincts. De plus, je ne lis pas souvent de livres écrit dans le passé. Je lis généralement des livres qui se passe dans le futur. Ce changement est intéressant et j’ai plutôt bien aimé cette découverte littéraire !



J’aimerais ajouter aussi, que la couverture du livre et la mise en page du texte, … m’ont beaucoup plu. La couverture de ce livre est magnifique et on peut déceler du travail devant ça. Bravo ! =D



Avant de clore ma critique, je tenais à dire merci du fond du cœur à Masse Critique et aux éditions ActuSF qui m’ont envoyé ce livre juste avant le confinement. C’est un beau cadeau pour ce confinement ! J’ai franchement adoré ce livre et il mérite bien sa note ! Etienne Barillier a réussi à me convaincre d’aller regarder un peu mieux sa bibliographie ! :-)





Bref, c’était super et j’ai hâte que les prochaines opérations Masse Critique arrivent ! =D





Merci d’avoir lu jusqu’ici ! =)





Bonnes lectures pendant ce confinement, portez-vous bien ! Et 168 critiques !



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Le guide Steampunk

Le Steampunk est pour moi quelque chose de très nouveau. Certes, je sais en reconnaître l'esthétique que ce soit au niveau des accessoires, des costumes ou des dessins. Mais, j'ignore tout de ce mouvement : comment est-il né? À quelle période? Comment se caractérise-t'il? A-t'il évolué? Quelles sont les premières oeuvres littéraires, à l'origine du Steampunk? Ou quels sont les auteurs les plus représentatifs du genre? Etc...



En France, difficile de trouver des documentaires. Et ceux qui existent sont exagérément chers : je suis désolée mais une Bible du Steampunk à trente euros, aussi beau que le livre soit, mon porte-monnaie va me faire la gueule! Ceci dit, ne jamais dire Fontaine, je ne boirai pas de ton eau...



Et puis, j'ai vu que ce petit guide Steampunk, publié chez les éditions ActuSF, faisait partie de la sélection d'une Masse critique de Babélio. Je ne l'ai pas remporté à cette occasion mais je l'ai gardé en tête. Au prix de dix euros seulement, je me suis dit que cela valait peut-être le coup d'investir : depuis, je ne regrette pas mon achat.



Le guide Steampunk est un condensé très exhaustif : la première partie aborde les origines du genre (né dans les années 80, à l'initiative de trois jeunes écrivains américains : Tim Powers, James P. Blaylock et K.W. Jeters), leurs influences littéraires (Wells, Verne, Shelley, Lovecraft, Stoker, Dickens, et bien d'autres) et ses caractéristiques (l'auteur souligne bien qu'il ne se limite pas au XIXème siècle victorien!). Cette partie est très claire et pédagogique : elle pose parfaitement bien les bases.



La seconde partie fait état d'une bibliographie assez fournie sur les ouvrages fondateurs et les plus intéressants. Chaque livre est accompagné d'un résumé, d'une petite critique et d'une ouverture vers d'autres oeuvres. Les interviews des auteurs sont également très intéressantes et permet de savoir comment il se placent par rapport au Steampunk.

Enfin, tous les supports du Steampunk sont abordés avec des références sur le cinéma, les séries télévisées, la musique, le jeu, le costume et les artistes, présents sur Internet. Le seul reproche que j'aurais à faire sur cet ouvrage est qu'il manque d'illustrations notamment pour la partie sur le costume. Heureusement, j'avais ma tablette à portée de main.



En conclusion, le guide Steampunk de Barillier est une mine d'informations : il est très exhaustif et en même temps il est simple, clair et concis. Je pense y revenir souvent, notamment pour définir de futurs choix de lectures. Je le conseille donc pour tout débutant et pour les plus confirmés, il me semble être un MustHave dans sa bibliothèque.
Lien : https://labibliothequedaelin..
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Le guide Steampunk

Le livre qu'il me fallait ! J'ai plusieurs fois été bien déçue par certaines productions steampunk, mais, d'un autre côté, j'aime cet environnement à l'oeuvre, et je tombe aussi par moments sur des romans ou nouvelles que j'apprécie vraiment : j'ai beaucoup de plaisir à lire Mark Hodder, par exemple. J'avais cherché à approfondir le sujet, d'abord avec Steampunk ! , du même Étienne Barillier qui nous a commis le guide dont je vous parle à l'instant, mais dont le style était lourd et un peu indigeste, donnant l'effet d'un catalogue de toutes les productions steampunk (et en plus j'avais la version en noir et banc). Je m'étais par la suite attaquée à La bible steampunk de l'hyper-prétentieux, adulé mais quelque peu inculte Jeff VanderMeer, dont le livre était tellement américano-centré que Donald Trump a l'air d'un apprenti à côté de lui. Ajoutez à cela qu'il est impossible de dégoter certains titres steampunk plus du tout édités, comme Machines infernales de K.W.Jeter, que d'autres ne sont pas à ma portée, financièrement parlant (même en occasion, je ne peux pas me payer La trilogie steampunk de di Filippo, et la bibliothèque ne veut décidément pas l'acheter), et, surtout, que j'étais un peu perdue pour me repérer dans la sphère littéraire steampunk, ne connaissant pas la plupart des auteurs, et n'osant pas me lancer à lire certains autres.



Bizarrement, alors que ce livre n'est autre qu'un guide pur et simple, donc pas spécialement avenant au premier regard, je le trouve beaucoup mieux conçu que Steampunk !, que j'ai mentionné plus haut. La structure est simple mais efficace : on y aborde le steampunk côté littérature (c'est la partie la plus importante), côté BD (c'est assez bien développé également), côté media (cinéma, télévision, jeux et musique) et côté costumes (forcément), avec un petit saut du côté du Net. Ce sont clairement les deux premières parties qui m'intéressaient le plus, notamment la toute première, et je trouve que ce sont les mieux développées.



Je vais m'attarder essentiellement sur la partie littérature, car si je reprenais toutes les thématiques une à une, ce serait très fastidieux. Néanmoins, on débute par une présentation du steampunk avec le chapitre intitulé "Comprendre le steampunk en 10 questions". En règle générale, je n'aime pas tous ces articles insipides de presse, du style "5 raisons pour aimer gnagnagna" ou "Le trucmuche en 7 points", mais là, c'est très bien conçu et très bien écrit, si bien que, si vous ne saviez pas ce qu'était le steampunk avant d'y mettre le nez, vous aurez saisi l'essentiel du mouvement après lecture, et que vous pourrez peut-être même glaner quelques infos si vous êtes déjà un peu amateur. Suit un historique de la littérature steampunk, de la genèse à la nouvelle vague en passant par le proto-steampunk, et la naissance du steampunk, mondial et français. Vous aurez droit ensuite à un guide lecture en bonne et due forme, qui explore à peu près toutes les voies du mouvement. Pour ne pas lasser le lecteur, Étienne Barillier et Arthur Morgan ont jugé bon de faire alterner fiches de lecture - composées d'un résumé succinct, d'une rapide mais efficace analyse de l'oeuvre et d'un petit paragraphe intitulé "Pour aller plus loin" (j'y reviendrai) -, et entretiens avec des auteurs de steampunk. On appréciera la différence de points de vue de l'un à l'autre, ce qui montre que le steampunk est loin d'avoir une image figée. On appréciera encore davantage de comparer les entretiens des trois auteurs considérés comme les fondateurs du steampunk, Blaylock, Jeter et Powers. C'est marrant de voir comment Jeter prétend qu'il n'y avait aucune collaboration entre eux trois, alors que Blaylock et Powers évoquent avec plaisir leurs moments de connivence à trois... On sent d'ailleurs Jeter aigri et un brin prétentieux, alors que que les deux autres sont beaucoup plus accueillants et heureux de parler de leurs années de jeunes auteurs. Et on ne s'étonnera pas de l'éternelle attitude prétentieuse de Mathieu Gaborit - je n'oublierai jamais que ce type a un jour répondu d'un air blasé sur FB à un de ses admirateurs, tout content, qui venait d'acheter un de ses bouquins chez France Loisirs (oui, bon, c'est pas la référence en matière de librairie, on est d'accord) : "Ah oui, c'est vrai, j'avais carrément zappé que mes bouquins étaient chez France Loisirs". Eh bien dans le guide steampunk, j'ai retrouvé mon petit Mathieu Gaborit intact, toujours aussi reconnaissable à son arrogance. Comme quoi c'est un guide honnête que nous avons là !



Les autres chapitres fonctionnent peu ou prou, selon le thème, d'après la même structure. Je me suis moins intéressée aux derniers, mais j'ai trouvé ce que je cherchais depuis un moment : un livre qui me permette de savoir que tel ou tel bouquin relève, plus ou moins selon les cas, du steampunk, et des idées de lecture. Ce qui m'a même permis de me lancer parmi des auteur qui ne sont pas mentionnés dans le guide. Et ce que j'ai particulièrement apprécié, c'est que les auteurs incitent régulièrement leurs lecteurs à ne pas se limiter qu'au steampunk et conseillent, par exemple, la lecture de Verne ou de Wells, ce qui est somme toute logique, mais aussi de Dickens et d 'autres "classiques". J'aurai juste un petit bémol : on ne fait le tour que de la littérature steampunk occidentale, alors que j'imagine -peut-être que je me trompe - que le mouvement s'est tout de même exporté. Il est vrai que le steampunk est étroitement lié à l'Histoire de l'Occident et à sa Révolution industrielle... Pour finir, il me semble que c'est un guide destiné essentiellement aux lecteurs dilettantes de steampunk, à ceux qui veulent parfaire leur culture steampunk, à ceux qui découvrent le mouvement. Les grand amateurs n'y apprendront sans doute pas énormément, même s'ils pourront se faire plaisir avec les entretiens.



Décidément, je trouve qu'ActuSF se débrouille bien avec ce type d'ouvrage : bien conçus, pas ennuyeux, efficaces. À voir si le guide Lovecraft sera du même acabit. (Et merci à la bibliothèque municipale qui a acquis ce livre !)
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Le guide Steampunk

Là, je vais avoir un hénaurme problème : je voulais une bibliographie, je suis servie ! Mais quand pourrais-je lire tous ces titres ? Quand ?

Bon, qu'est-ce que le steampunk ? C'est un genre protéiforme, qui se propose de réfléchir sur notre époque par le biais d'un retour dans le passé. Mais un passé alternatif, qui connait des avancées technologiques presque aussi importantes que les nôtres niveau machines (la technologie de l'époque avec un petit truc en plus, ou rétro-futurisme), qui interroge la science, la société... Mais qui connait une légère tendance à oublier le "punk" pour ne garder que le "steam" : esthétisation et "pasteurisation", surtout dans la littérature young adult (surtout, on ne choque pas !) Tout n'est évidemment pas à jeter dans cette production ; comme partout, il faut faire un tri. C'est un peu la rançon de la gloire...

Et sinon ? Des interviews des "pères fondateurs" du mouvement dans les années 1980 (James Blaylock, K. W. Jeter et Tim Powers ; et dire que tout ça a commencé comme une blague), des fiches de lecture avec résumé, commentaires et lectures additionnelles (c'est varié et pas limité au domaine anglo-saxon), des interviews d'auteurs emblématiques (Français, Britanniques, Américains).

Mais le steampunk, c'est aussi : de la BD dessinée, des illustrations (dans les ouvrages, ex-nihilo...), cinéma. Et sans doute unpeu moins connu : musique, jeu (de plateau, de rôle, grandeur nature...). Et surtout, surtout, ce qui est le plus connu du grand public : le costume et l'esthétique.

Un guide qui permet de se faire une bonne vision d'ensemble du mouvement. Petit bémol, mais je chipote : un index ou une bibliographie/webographie pour les titres et sites cités hors fiches de lecture (sinon, on peut aussi mettre des marque-page. Plein).
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Steampunk !

Qu'est-ce qu'exactement que le steampunk ? C'est là le sujet central du livre d'Étienne Barillier, qui, pourtant, ne répond pas vraiment à la question. Sans doute parce que, du moins de mon point de vue, le steampunk manque d'une identité propre. Affirmation qui ne résume pas du tout le point de vue de l'auteur, bien au contraire, mais qui résulte de ma lecture de son ouvrage. C'est la conclusion que j'en ai finalement tirée.



Certes, « Steampunk, l'esthétique rétro-futur » m'a ouvert quelques perspectives, notamment en ce qui concerne l'utilisation de la métatextualité, c'est-à-dire le jeu de références à d'autres œuvres et d'appropriation de ses œuvres, que j'aurais personnellement plutôt appelé hypertextualité parce que j'aime bien jouer les prétentieuses et qu'elle me paraît plus juste. Cette notion de métatextualité se révèle en effet indissociable du steampunk, bien autant que la question de l'esthétique rétro-futur. Cela dit, qui dit métatextualité (ou hypertextualité, j'y tiens) ne dit pas forcément steampunk, et d'autres points essentiels sont donc attachés au genre, comme, forcément, le rétro-futurisme. Mais là encore, il ne faut pas confondre rétro-futur et steampunk et c'est là que tout devient plutôt confus, d'autant que le titre du livre, je le rappelle, mêle les deux. Ajoutez à cela que le steampunk anglo-saxon et le steampunk francophone ne se ressemblent pas forcément (en très très gros, l'un est souvent « à la Dickens » et l'autre « à la Verne »), que le steampunk des débuts n'a plus grand-chose à voir avec l'actuel steampunk et que, enfin, le steampunk puise à la fois dans le fantastique, la fantasy, l'uchronie, la science-fiction, le weird west et j'en passe (il existe apparemment du steampunk à base de zombies, par exemple). Vous comprendrez donc aisément que le steampunk a bien du mal à trouver sa définition. Ou plutôt, vous ne comprendrez plus rien du tout.

De plus, l'ouvrage est plutôt mal écrit, le genre de truc qui m'agace bien. Et que fait l'éditeur, dont c'est tout de même le travail de pousser les auteurs à améliorer leur travail ?

Enfin, le gros du livre s'avère être un long et fastidieux catalogue, bien que non-exhaustif, de tout ce qui s'est fait dans le genre du steampunk (littérature, BD, cinéma, animation, etc.) Pas le temps, donc, pour l'analyse des œuvres, bâclée et résumée au mieux en deux lignes. La lecture m'a parue terriblement et de plus en plus ennuyeuse au fur-et-à-mesure que j'avançais et, cerise sur le gâteau, j'étais à peu près en désaccord avec l'auteur chaque fois qu'il donnait son avis sur la qualité de tel ou tel livre, film, ou autre (quand je les connaissais, ce qui n'était souvent pas le cas). Je l'ai d'ailleurs trouvé bien indulgent et fort peu critique sur l'ensemble de la production steampunk. le clou : les photographies, en fin d'ouvrage, de personnes en costumes steampunk, soi-disant réalisées par des professionnels, mais d'une médiocrité rare (je parle de la qualité des photos, et non des costumes). N'importe quel amateur averti ferait mieux. Ce qui rattrape un peu ce gâchis, c'est la présentation d'inventions de toutes sortes d'objets à l'esthétique steampunk concoctés par quelques passionnés vraiment doués. Mais c'est loin de suffire à combler les nombreux défauts du livre !



Je ne comprends pas pourquoi Étienne Barillier a voulu présenter son travail sous forme d'essai : un dictionnaire encyclopédique du steampunk aurait mieux convenu à l'affaire. Il existe probablement des essais mieux fichus, j'espère que je tomberai sur l'un d'eux un de ces jours !





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Le guide Steampunk

Commençons par quelques extraits.



« D'un point de vue littéraire, le steampunk est généralement é comme un sous-genre de la science-fiction. Il est présenté comme une histoire alternative. » (p. 9)



« Le steampunk est une splendide machine, rutilante, brillante et bruyante. Une machine à la fois précieuse et belle, mais surtout une machine qui fonctionne de mieux en mieux. À chacun de lui donner un usage et une fonction. Les machines servent à cela. » (p. 15)



« Le steampunk est [...] une uchronie métatextuelle qui explore la littérature et les arts du XIXe. Est-ce une définition définitive ? Vous aurez l'occasion de voir dans ce guide que le steampunk dépasse et déborde à de nombreuses occasions de ses limites. » (p. 23)



« Une étude de l'histoire du steampunk nous apprend que le mouvement est concrètement passé du stade d'élan littéraire à une véritable sous-culture grâce à l'exploitation du web sous sa forme 2.0. » (p. 352)



C'est bon ? Vous avez compris ce qu'est le steampunk ? Non ? C'est normal. Parce que ce mouvement littéraire – et artistique – qui se place à la croisée des genres (science-fiction, fantasy, fantastique, etc.) ne se laisse pas mettre dans des cases. Si des influences évidentes se dégagent des œuvres steampunk, en passant de Jules Verne à H. G. Wells et en poussant jusqu'à Frankenstein et Dracula, il faut être conscient que le steampunk se nourrit de tout, qu'il fonctionne – si vous permettez ce détournement d'expression – à voile et à vapeur.



Avec leur guide, Étienne Barillier et Arthur Morgan offrent une immense bibliographie qui donne envie de passer une commande démentielle chez son libraire. Les entretiens qu'ils ont avec des universitaires, des auteurs et/ou des vaporistes alternent avec des fiches de lecture. Croyez-moi, si le mouvement steampunk vous intéresse, vous allez remplir votre liste de lecture !



Pour finir, quelques lectures steampunk que je vous recommande :

Un amour de marmelade, d'Olivier Supiot Steampunk – De vapeur et d'acier, de Didier Graffet et Xavier Mauméjean T.A.U.P.E, de Nico Bally La France Steampunk, d'Étienne Barillier et Arthur Morgan (oui, encore eux !) Les trois fantômes de Tesla – Tome 1 : Le mystère Chtokavien, de Guilhem et Marazano.
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Le guide Steampunk

Incontournable pour qui désire découvrir l'univers Steampunk ! Ou plutôt celui des Vaporistes ! Parlons français !



En plus des origines, assez évidentes : Jules Verne et H. G. Wells, le guide retrace le "proto-steampunk", la naissance du steampunk, le steampunk contemporain, le steampunk francophone, ..., la BD Steampunk, le Steampunk multimédia (cinéma, télévision, courts-métrages, jeux, musique) le costume Steampunk et des entretiens avec des spécialistes vaporistes (le joli terme français pour "Steampunk").

De nombreux liens sont fournis nous permettant d'appréhender l'univers Steampunk dans sa globalité.



Vous découvrirez ainsi qu'il existe autant d'univers steampunk qu'il y a de cultures, et la française n'a pas grand chose à envier à celle des Britishs...

Un vrai guide hyper bien fait !

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Les brigades du steam, tome 1

Les Brigades du Steam est le fruit de deux plumes de talent qui se sont associées pour proposer ce récit d'imaginaire. Si Etienne Barillier est un auteur de référence en steampunk pour avoir notamment écrit avec Arthur Morgan, La France Steampunk (publié chez Mnémos en 2015), Cécile Duquenne, elle, n'est pas non plus en reste comme l'illustrent ses séries, Les Foulards rouges mêlant steampunk et space opera, ainsi que Penny Cambriole.



La sortie prochaine d'un second volet des aventures de la sémillante Solange Chardon de Tonnerre m'a donnée envie de sortir de ma PAL ce premier tome pour m'atteler enfin à sa lecture.



1910. Solange Chardon de Tonnerre se réveille sur un lit d'hôpital, l'esprit embrumé par les calmants, avec un bras en moins et des souvenirs confus quant à la raison de sa présence ici. Peu à peu, la mémoire lui revient et avec elle, le chagrin insoutenable d'avoir perdu son coéquipier et ami, Pierre, ainsi que l'incompréhension de cet attentat survenu au quai des Orfèvres. Parallèlement, Auguste Genovesi rejoint la 13e brigade. Et pour sa première mission, il est affecté au chevet de Solange car en tant que nouvel équipier, il se doit de l'aider à remonter la pente. Passés les premiers échanges houleux entre eux, ils n'auront bientôt pas d'autre choix que de trouver un terrain d'entente pour affronter ensemble des dangers qui menacent à nouveau Solange et même la France.



Les Brigades du Steam est une uchronie teintée de steampunk dans laquelle les auteurs ont imaginé l'existence d'une treizième brigade mobile qui vient s'ajouter aux douze déjà connues, créées par Georges Clemenceau en 1907. Celle-ci étant basée ici à Aix-en-Provence, ville natale des deux héros mis en scène par Etienne Barillier et Cécile Duquenne. Aussi, on ne s'étonne pas d'assister à un chassé-croisé de personnages fictifs et historiques qui ne cessent de se rencontrer entre ces lignes. La plus remarquable intervention est bien entendu celle de l'illustre Georges Clemenceau qui ne va pas manquer de venir inspecter les rangs de l'une de ses brigades. Clin d’œil à la célèbre série "Les Brigades du Tigre", diffusée de 1974 à 1983, le roman d'Etienne Barillier et de Cécile Duquenne y ajoute une dimension steampunk, conférant au texte ses notes d'élégance et de modernité. En outre, la référence ne s'arrête pas là puisque le supérieur de nos deux mobilards est un certain commissaire Desailly, portant le même nom que le créateur de la série Claude Desailly.



Ici la vapeur et le cuivre s'expriment tous azimuts à travers des hippomobiles, autrement dit des véhicules fonctionnant à l'aide de chaudière à charbon, ou encore des cerveaux mécanographiques permettant la centralisation et la diffusion d'informations par voie télégraphique ou téléphonique. Sans parler des membres artificiels articulés et constitués de tuyaux, de pistons et autres rouages afin de remplacer ceux faits de chair et de sang qui sont endommagés. Des greffes qui modifient à jamais celui ou celle qui les reçoivent en faisant d'eux des êtres physiquement supérieurs, autrement dit des humains améliorés.



Outre cette atmosphère mécanique, les auteurs ont laissé leur imagination dériver vers cette notion d'expériences scientifiques secrètes menées sous le sceau du secret d'Etat. Une orientation du récit qui se mêle parfaitement à la menace prussienne qui plane sur la France. Ici, la sécurité nationale est en jeu car les hautes sphères du pouvoir semblent infiltrées par des agents prussiens alors pour celui que l'on surnommera plus tard le "père de la victoire", il n'y a pas d'autres choix que de mettre son meilleur homme, enfin plutôt sa meilleure femme sur l'affaire afin de démasquer les traites.



Les Brigades du Steam, c'est aussi un duo de héros étonnant. On a d'un côté la pétillante Solange Chardon de Tonnerre qui ne manque ni d'humour ni de ressources pour vaincre toute situation périlleuse. Complètement badass, Solange est une femme d'action qui plonge corps et âme dans la lutte contre la criminalité. Avec elle, ça virevolte, ça cogne, ça esquive, bref - vous aurez compris - qu'elle est le genre d'héroïne qui se jette dans la mêlée et règle la situation à coups de poing, d'autant que son bras mécanique lui confère un net avantage. A contrario, Auguste Genovesi incarne la figure du bleu. Jeune policier sans expérience, il a soif de bien faire et de plaire à son mentor. Il voue une sincère admiration à Solange et se laisse pousser des ailes pour se démarquer le plus possible. Affable et prévenant, on ne résiste pas à sa bonhomie. Clairement, ils forment une association insolite qui nous entraîne dans une enquête menée tambour battant.



Avec Les Brigades du Steam, Etienne Barillier et Cécile Duquenne signent un récit qui monte en puissance au fil des pages pour se conclure en une apothéose d'émotions et de suspense. Lecture coup de cour pour un univers qui ne demande qu'à être exploré... suite sur Fantasy à la Carte.


Lien : https://fantasyalacarte.blog..
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Tout le steampunk !

Un essai très riche et dense qui permet de mieux connaitre ou découvrir le steampunk.



Bon, on va commencer par ce qui a été un défaut pour moi, mais qui ne le sera probablement pas pour les autres. En effet, j’avais lu peu avant « le petit guide du steampunk ». Il y a eu donc un peu de redite. Mais si vous n’avez pas lu le petit guide, vous ne serez pas concerné le problème.



Le steampunk est à la mode. Mais qu’est-ce que c’est ? D’où est-ce que ça vient ? Comment cela se caractérise ? Voilà tout plein de questions dont vous trouverez les réponses. Mais ces réponses, il faut les mériter.

En effet, l’essai est dense et fourni. Toute la première partie, la partie historique sur l’origine et les sources du steampunk ou du « rétro-futurisme » (contexte littéraire, social, cinématographique) n’est pas facile à aborder même si elle est très intéressante ! C’est là que l’on découvre les bases qui feront le steampunk. Les auteurs abordent beaucoup le cinéma et la littérature.



C’est peut-être dans la seconde partie que j’ai le plus vécu l’impression de redite (évoquée plus haut), surtout sur l’apparition du genre avec les trois « fondateurs ». Nous sommes vraiment dans les origines du genre littéraire : ses auteurs de références (Verne et Wells), ceux qui « poseront l’acte de naissance ». Puis l’évolution du genre avec ses liens avec d’autres genres (uchronie).



La troisième partie aborde le steampunk depuis les années 2000, que ce soit chez nous, chez les Anglo-saxons ou encore chez les Japonais. L’ensemble de cette partie est très très riche (ce qui fera fuir votre porte-monnaie) où l’on découvre une foule d’œuvres.

Les auteurs abordent aussi le « mode de vie » rétro-futurisme qui se développe énormément.



Enfin, il y a cette partie sur les thèmes qu’aborde souvent le steampunk. J’avoue que c’est ce que j’ai préféré dans ce livre. Parce que le steampunk, ce n’est pas que la vapeur et des rouages. C’est là que j’ai pu découvrir qu’il y avait des choses plus profondes et plus « costaudes » dans ce genre souvent réduit à la vapeur. Les héros et la métatextualité (le fait de mélanger des personnages issus de divers univers littéraires), la ville et la science, un ensemble de choses que l’on ne remarque pas forcément au premier abord. Bref, j’ai adoré et ça m’a poussé à réfléchir (surtout sur ce que je voulais écrire).



L’ensemble de l’ouvrage comporte de très nombreuses illustrations : couvertures de livres, affiches de films, extraits de BD, costumes et objets de vaporiste. Oh oui ! Du coup, j’ai peu évoqué le « do it yourself » qui est très important dans les communautés vaporistes.

Il y a aussi de très nombreux encarts avec des explications sur divers sujets comme le dieselpunk ou encore le fameux smog de Londres.



J’avoue que je trouve que ma chronique ne met pas autant en valeur cet ouvrage que voulu. Ça m’apprendra à ne pas avoir fait ce commentaire dès la fin de la lecture.

Quoi qu’il en soit, cette lecture a été très intéressante et très riche ! J’ai beaucoup appris sur ce genre.

Pour tous les amateurs du genre ou à celles et ceux qui souhaiteraient découvrir plus en profondeur ce genre littéraire, c’est un indispensable.



Merci à ma camarade Alizé de me l’avoir prêté !
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Le guide Steampunk

Avec l’émergence marquée du steampunk auprès du public (au sens large des lecteurs), les éditions actuSF ont sortit un petit guide du Steampunk. Ce guide regroupe à la fois une histoire du steampunk, avec quelques moments clés (que ce soit des dates ou des sorties d'ouvrage), il y a des questions et surtout des entretiens avec des figures du steampunk (et pas forcément des auteurs !). On trouve également, regroupées par thèmes et entremêlées aux entretiens, des petites listes de titres suivant des thèmes : steampunk contemporain, film, manga etc.



J'ai particulièrement aimé le fait que le guide ne se cantonne pas à la seule esthétisme du mouvement, mais c'est peut-être du à ce qu'étudie le guide.



J'ai aussi bien aimé le fait que le livre n'a pas de parti pris : je veux dire par exemple, dans les films, le guide fait allusion à un film qui n'a pas convaincu les auteurs mais qui présente des caractéristiques très intéressantes dans le cadre d'un film aux qualités steampunk. En ce sens, être objectif mais en gardant sa propre opinion, rend l'ensemble de grande qualité et assez confiant.



J'ai beaucoup aimé ce guide. Les textes se reportant au mouvement et les réponses aux questions m'ont vraiment passionnée. Je suis moins intéressée par les entretiens, mais l'ensemble est bien construit et équilibré. Je recommande ce guide à la fois aux passionnée de steampunk, mais également aux néophytes qui sont curieux.
Lien : http://nyx-shadow.blogspot.f..
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Steampunk !

Brillant, complet, passionnant, illustré, les mots manquent pour décrire l'étude magistrale qu' Etienne Barillier vient de consacrer au Steampunk et à l'esthétique rétro-futur. Partant des origines historiques et littéraires de cet objet littéraire étrange, l'auteur évoque Jules Verne, Wells, aussi bien que les dime-novels et autre publications populaires. Il passe ensuite en revue toutes les manifestations actuelles de l'art rétro-futur. Dans tous les arts : cosplay, musique, bijoux, littérature, cinéma, animation... Dans tous les pays : Europe, U.S.A., Japon. Steamboy, Metropolis, Tezuka, Allan Moore, La Brigade Chimérique, Tim Powers, tous y sont.
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Le guide Steampunk

Pour ceux qui n’auraient jamais entendu parler du steampunk qui est un phénomène difficile à définir, la formule célèbre de Douglas Fetherling permet de s’en représenter un peu l’esprit :

"Le steampunk s’efforce d’imaginer jusqu’à quel point le passé aurait pu être différent

si le futur était arrivé plus tôt."

Avec une telle définition, on se doute qu’il est difficile de présenter le steampunk, mais les auteurs ont ici accompli un important travail de recherches digne de travaux universitaires. Avec cependant une couverture beaucoup plus belle (si vous avez fait des études, vous vous rappelez forcément de ces couvertures avec les auteurs qui posent dessus).

Mais ne croyez pas que vous vous ennuierez en lisant ce guide. Ici, point de formulations pompeuses, le but est vraiment de présenter et de clarifier les choses pour un public sensible au phénomène.

Après une introduction et dix questions pour présenter un peu les choses, les auteurs nous brossent un historique du mouvement littéraire depuis ses origines lointaines avec Jules Verne ou bien H.G. Wells jusqu’à la nouvelle vague actuelle. On peut ensuite y lire un guide de lecture présentant des fiches de lecture sur tous les romans steampunks parus, émaillées d’entretiens avec certains auteurs. On peut notamment lire celles des trois "pères fondateurs" que sont James Blaylock, K.W. Jeter et Tim Powers. L’ouvrage poursuit par la présentation de bandes dessinées, de films, de musiques et bien évidemment de costumes.

En tant que "vaporiste" débutante (quel joli mot !), j’ai évidemment beaucoup appris à la lecture de ce guide, en particulier sur la dimension "punk" du steampunk et le côté Do It Yourself qui me donnerait presque envie de me mettre à la couture (pour cela il faudrait déjà que je sache faire un ourlet). J’ai également apprécié que le livre ne limite pas le steampunk à l’univers victorien et tente de montrer qu’il y a énormément de pistes à explorer dans cet univers foisonnant.

Bien évidemment, ce livre est aussi un nid de tentations qui vous donnera envie de lire énormément de livres sur le sujet (et d’en éviter d’autres), il en va de même pour les films. J’aurais cependant aimé que l’on présente aussi des illustrations, même si je comprends tout à fait que cela aurait énormément augmenté les coûts de fabrication du livre (et pour 10€ je ne me plains pas). Du coup, je n’aurais rien contre un petit volume complémentaire en couleurs, pour compléter mes connaissances sur le sujet.

Le steampunk n’est donc pas juste un joli truc à la mode, mais un véritable phénomène littéraire et culturel sur lequel je vous conseille vivement de vous pencher au travers de ce guide.
Lien : http://arieste.wordpress.com..
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Le guide Philip K.Dick

J'ai toujours aimé la science-fiction d'aussi loin que je m'en souvienne et Philip K. Dick est l'un des auteurs cultes de ce genre littéraire. Cependant, je l'ai d'abord découvert grâce aux adaptations de ses romans et nouvelles au cinéma et à la télévision. Je n'ai commencé que l'an passé à vraiment me frotter à sa plume avec Ubik que j'ai beaucoup aimé. Alors quand j'ai vu à la dernière Masse critique que je pouvais gagner ce petit essai assez court permettant aux néophytes de le découvrir, je me suis dit que c'était fait pour moi.



Contrairement au guide de Lovecraft que j'ai lu chez le même éditeur, nous sommes cette fois dans la collection Hélios de l'éditeur. L'ouvrage compte également 100 pages de plus et l'auteur est cette fois Etienne Barillier, spécialiste français de l'auteur qui tient également un site internet sur l'actualité dickienne : www.dickien.fr



En 307 pages, il fait sur le même modèle que son prédécesseur le tour des questions que pourrait se poser quelqu'un qui veut découvrir K.Dick. Il a lui aussi un style très direct et simple. C'est agréable et très accessible, en plus d'être vraiment complet grâce à un réel souci du détail de sa part. Mon seul reproche tient à l'organisation des différentes parties que je n'aurais pas agencées ainsi et que je n'ai donc pas lues dans l'ordre proposé.



Après une courte préface, l'ouvrage s'ouvre directement sur une note sur la chronologie des textes, question importante pour le travail de K.Dick. Puis il répond rapidement à 10 questions qui sont souvent posées sur l'auteur, avant de rentrer dans le vif du sujet et de présenter les livres de l'écrivain dans l'ordre chronologique et avec le plus d'exhaustivité possible. C'est ainsi la partie la plus longue de l'ouvrage, environ 100 pages, où l'on traite aussi bien de ses romans que de ses nouvelles. L'auteur met en perspective leur contexte d'écriture mais également ce qui les anime et c'est très intéressant pour permettre au lecteur de faire le choix entre ce qu'il aura envie de découvrir ou non, mais c'est un peu succinct à mon goût, nombre oblige : 51 ouvrages abordés quand même ! C'est suivi ensuite par un point sur un texte très particulier de l'auteur : l'Exégèse.



Le souci est venu pour moi, qu'on ne parle de la vie de l'auteur qu'ensuite cette vaste présentation de son oeuvre, où est souvent fait référence à celle-ci pourtant. De plus, à peine plus de 10 pages y sont consacrées, c'est fort peu et c'est un peu frustrant. C'est heureusement complété par 10 questions que l'on se pose sur lui qui complètent un peu cette courte biographie.



Arrive ensuite une partie fort intéressante pour moi qui ai découvert l'auteur par ce biais : l'analyse des adaptations de K. Dick au cinéma, à la radio et à la télévision sur 70 pages. C'est très complet et j'ai appris plein de choses notamment sur la fidélité ou non des adaptations. Ça fait à nouveau un bon guide pour qui souhaite le découvrir par ce biais puisque l'auteur ne se gêne pas pour nous dire si c'est bon ou médiocre.



L'avant-dernière partie du livre, une trentaine de page, propose un balayage de l'influence de l'auteur dans le cinéma, le théâtre, la télévision, la bande-dessinée, la musique et même les jeux-vidéos. Il y en a pour tous les goûts ! Enfin, si l'on souhaite compléter cet ouvrage déjà très complet l'auteur nous propose tout plein de sources, toujours commentées, dans lesquelles nous pouvons aller piocher pour enrichir nos connaissances.



Dans l'ensemble, j'ai à nouveau été séduite par le concept du livre, qui permet de découvrir rapidement un auteur et son oeuvre, et d'aider le lecteur à sélectionner ce qui pourrait l'intéresser. C'est mon cas. Je regrette juste que certaines parties soient un peu plus faibles, comme la biographie qui est pourtant une part essentielle de ce type d'ouvrage pour moi. Je l'ai donc moins aimé que le guide sur Lovecraft que j'ai trouvé plus complet, plus analytique et critique. On sentait plus la pensée de son auteur. Ça m'a tout de même donné envie de lire et voir certains textes de Philip K.Dick et certaines de ses adaptations mais aussi d'en apprendre plus sur l'homme.
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Le guide Philip K.Dick

Les éditions Actusf ont déjà publié plusieurs petit guide au format poche comme Le Guide Lovecraft de Christophe Thill Le guide Steampunk de Étienne Barillier et Arthur Morgan, ou encore le guide de l’uchronie. C’est à nouveau Étienne Barillier que l’on retrouve aux commande de ce guide consacré à l’un des écrivains les plus adaptés au cinéma et dont une grande partie des œuvres restent pourtant assez méconnues, Philip K.Dick.



Ces guides ont pour vocation d’en savoir plus sur un sujet ou un auteur, d’apprendre à connaitre ses œuvres en essayant d’en discerner les grands traits. Ils sont destinés à toutes personnes désirant approfondir ses connaissances sur le sujet, mais pas forcément aux passionnés qui connaitront déjà à peu près tout du contenu. Ce qui est parfait pour moi, car si j’ai vu beaucoup de films adaptés de textes de Philip K.Dick, j’ai juste lu quelques nouvelles de l’auteur et pas (encore) de roman. J’ai ainsi voulu en apprendre plus sur cet auteur très prolifique grâce à ce guide.



Le livre est découpé en plusieurs parties: tout d’abord Étienne Barillier répond à 10 questions sur Philip K.Dick, puis propose un aperçu de tous les romans et nouvelles écrits par l’auteur (et il y en a vraiment beaucoup), ils sont classés par date d’écriture. Pour chacun d’eux il y a le synopsis et des commentaires de Étienne Barillier. Cela permet de se faire une idée de chaque texte et de voir lesquels on a envie de lire ou de mieux connaitre. On découvre ainsi l’étendue des textes écrits par Philip K.Dick, loin de se résumer aux plus connus.



Ensuite viennent à nouveau 10 questions sur l’Exégèse puis des éléments de la biographie de Philip K.Dick. L’auteur a eu une vie assez chaotique, faites de hauts avec la publication du Maitre du haut château et de beaucoup de bas aussi. On y apprend les difficultés qu’a eu l’auteur a vivre de sa plume. La découverte de l’homme et de sa vie est intéressante dans la mesure où on peut mieux comprendre ce qui l’a influencé pour tel ou tel texte.



La dernière partie du livre est passionnante, elle concerne les différentes adaptations des œuvres de Philip K.Dick et pas seulement au cinéma. Les anecdotes sur les films sont vraiment nombreuses et captivantes. Entre les premiers pas sur une adaptation et le résultat final, il peut se passer des années et un véritable gouffre. Étienne Barillier aborde les différences entre les films et les textes qui en sont à l’origine. J’ai vraiment beaucoup aimé ces passages notamment sur le tournage de Blade Runner ou Total Recall. Pour terminer cette partie, Étienne Barillier parle des films qui ne sont pas tirés de textes de Philip K.Dick mais qui s’en inspirent en expliquant pourquoi. C’est vraiment très bien fait. Les connaissances de l’auteur autant au niveau de l’œuvre de Philip K.Dick que du cinéma sont impressionnantes.



Comme tous les autres guides parus dans cette collection, ce guide Philip K.Dick est un excellent point d’entrée vers l’univers de l’auteur. Le guide est complet, clair et se lit avec beaucoup de plaisir. Il donne des idées de lecture ou de films à voir. Un livre à garder sous le coude pour relire certains passages, et garder en mémoire les indispensables à lire de Philip K.Dick.
Lien : https://aupaysdescavetrolls...
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Le guide Steampunk

Quand j’ai reçu ce Guide steampunk grâce à Babelio et aux éditions ActuSF, j’avoue que j’ai eu un petit moment de doute face à la densité du bouquin qui ne met pas forcément en appétit. Appréhension sans fondement car je l’ai dévoré une fois entamé. Les auteurs expliquent et présentent le mouvement de façon claire et abordable, y compris pour les néophytes. De multiples interviews parsèment l’ouvrage, donnant la parole à des auteurs, des musiciens, des artistes en tout genre qui ont contribué et/ou contribuent encore à faire vivre le mouvement.



Mes connaissances du steampunk étant somme toute assez basiques, j’ai découvert beaucoup de choses… à commencer par le flou qui tourne autour de ce mouvement. Si mes idées – assez clichées, je le reconnais – d’engrenages, de corsets, d’espions et de mécaniciennes font indéniablement partie de l’imagerie steampunk, c’est un genre qui s’avère beaucoup plus large et – heureusement – beaucoup plus riche.

Par conséquent, définir clairement le steampunk semble être un challenge que même les spécialistes ne parviennent à résoudre : si des éléments concordent – uchronie, dimension métatextuelle (qui permet de faire rencontrer R.L. Stevenson et Dr Jekyll, Jules Verne et capitaine Némo…), inspiré du XIXe siècle bien que ce ne soit pas une obligation absolue –, chaque vaporiste (comprendre les membres de la communauté steampunk) semble avoir sa propre vision du genre. J’ai par ailleurs beaucoup aimé cette citation de Douglas Fetherling reprise dans le Guide :



« Le steampunk s’efforce d’imaginer jusqu’à quel point le passé aurait pu être différent si le futur était arrivé plus tôt. »



Si je l’ai lu ici d’une traite, c’est un guide dans lequel je reviendrai régulièrement piocher des idées – de livres, de films, etc. – bien que je me sois déjà constitué une liste de belle taille (surtout pour quelqu’un qui souhaite se concentrer avant tout sur sa PAL). Soyez prévenu·es : ce livre regorge de mille tentations car l’enthousiasme des auteurs est contagieuse ! Leur passion pour le steampunk vous donnera envie de tout lire et de tout voir (ou presque car les auteurs n’hésitent pas à critiquer un film ou un livre qu’ils voulaient néanmoins présenter pour leurs éléments steampunk).

J’ai réalisé que j’avais vu beaucoup plus de films steampunk que lu de livres et la section jeux vidéo, bien que succincte, a aussi été une petite mine pour moi. En plus des découvertes, ce Guide a fait remonter à la surface de nombreux romans que j’avais déjà envie de lire, mais qui était noyés dans la masse. Bref. Ce livre n’est pas conseillé par les banquiers !

Sans surprise, la section « musique » a été une totale découverte pour moi. A l’exception des Dresden Dolls qualifiés de « proto-steampunk », je n’en connaissais tout simplement aucun. J’ignorais même qu’il existait de la musique steampunk. Mais ma culture musicale étant ce qu’elle est, c’était prévisible.



Entre discours théoriques, pistes (littéraires, cinématographiques, musicales…) à explorer et interviews, ce Guide steampunk s’est révélé instructif et passionnant. Nul doute qu’il sera mon copilote dans ma découverte approfondie du mouvement steampunk. Il s’agit d’un excellent ouvrage pour s’initier, mais je doute que des expert·es puissent trouver chaussure à leur pied dans ce livre qui semble présenter les grands titres du genre (ce qui, je le répète, convenait en revanche à merveille à l’ignorante que je suis).
Lien : https://oursebibliophile.wor..
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