Marcher, près de chez soi ou au bout du monde, parcourir les rues de nos villes ou s'échapper dans des espaces aux horizons plus dégagés : quelle que soit la forme qu'elle prend, la marche est parée de mille vertus pour le corps et l'esprit.
Aurélie Luneau en parle avec deux écrivains randonneurs, Noëlle Bréham et Olivier Bleys, dans "De cause à effets, le magazine de l'environnement".
Visuel de la vignette : Jordan Siemens / Getty
#environnement #marche #nature
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Quel prodige que la vodka! Même si le thermomètre descend à moins cinquante, à moins soixante, elle ne gèle pas... Par grand froid, on la voit seulement ralentir. Ce qui semblait de l'eau devient comme un sirop épais. Vodka magique! C'est notre trésor à nous les Russes...
Vadim se rangeait volontiers du côté de l'ours, du morse ou du sapin de Sibérie, des êtres simples et forts qui ne maniaient pas le langage mais s'imposaient à tous par leur stature.
Peut-on faire un écrin aux joyaux de notre mémoire ? Peut-on, aux plus beaux d'entre eux, réserver des niches que le temps ne puisse forcer, sur lesquelles la mort n'ait pas d'emprise ?
Il lui semblait parfois que l'univers du café était secrètement sexué ; aux dames les inoffensives machines à filtre, qui égouttent la boisson dans un cône de papier d'ailleurs assez vulgaire ; aux mâles les dangereuses, les viriles machines à vapeur, qui soufflent leur gaz sur une poudre émue, avant d'éjaculer l'espresso monté en crème.
Ce qui paraît de l'eau, n'est pas de l'eau, mais un fluide corrosif dont l'acidité culmine pendant la quatrième éclipse, celle d'Isakar , tous les dix jours environ .
L'arbre portait un nom savant : Rhus Verniciflua. Et d'autres, communs : arbre à laque, sumac au vernis, sumac d'Extrême-Orient. Mais les gens du quartier l'appelaient familièrement "l'arbre qui pleure", la coutume fixée depuis des millénaires d'inciser son bois pour épancher la sève-une sève qui, au terme de mélanges et de patientes cuissons, pouvait s'étaler sur des meubles et recueillir à leur surface le reflet arrondi de la lune" (p. 12)
De ce moment, le café est devenu mon seul lien à Ornella ; la tasse, le sanctuaire où j'honorais sa mémoire ; mon talent de torréfacteur, une offrande à cette femme que j'ai passionnément aimée.
J’ai appris bien des choses en me gelant sur ce grabat, entre autres celle-ci : que l’intelligence ne sert à rien pour combattre un froid mortel. Seul l’animal en nous peut s’en sortir. Tu saisis, chef ? Si quelqu’un rentrait vivant de ce séjour au pôle, ce ne serait pas le plus malin, le plus savant ou le plus équipé, mais celui qui aurait l’instinct de survie le plus fort. Voilà ce que m’ont enseigné ces deux semaines en enfer.
Comme dit le proverbe, « il faut boire de la vodka en deux occasions seulement : quand on mange et quand on ne mange pas ! »
Rien de plus sordide qu'un mourant qui, l'hostie déjà en bouche, marchande le prix des cierges !