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4.05/5 (sur 170 notes)

Nationalité : Autriche
Né(e) à : Klagenfurt , le 25/06/1926
Mort(e) à : Rome , le 17/10/1973
Biographie :

Ingeborg Bachmann est une poétesse, nouvelliste et romancière autrichienne.

Son père, directeur d'école et protestant, adhère en 1932 au NSDAP (parti nazi), alors interdit en Autriche. Après avoir obtenu son bac en 1944, elle suit des études de philosophie, de psychologie et de langue allemande dans les universités de Klagenfurt, Innsbruck, Graz et Vienne. Elle obtient son doctorat de philosophie en 1950 avec une thèse intitulée : "La réception critique de la philosophie existentielle de Martin Heidegger".
Comme beaucoup d'écrivains germanophones de l'immédiat après-guerre, elle commence sa carrière de poétesse à l'intérieur du Groupe 47 (rassemblement d'écrivains et de critiques littéraires vivant en Allemagne de l'Ouest). En 1953, elle reçoit le prix du Groupe 47 pour son premier recueil de poèmes intitulé "Le délai consenti" ("Die Gestundete Zeit").

Elle était de la génération de Günter Grass, Martin Walser, Thomas Bernhard,... écrivains avec qui elle fut très liée. C’est ainsi notamment qu’elle entretint une relation profonde avec Paul Celan (1920-1970) de 1947 à 1960.

Elle voyagea beaucoup à Rome, Paris, Londres, Münich et les États-Unis. Elle avait une passion particulière pour l'Italie qui fut pour elle comme une seconde patrie. En 1952, elle s'y installa avec le compositeur allemand Hans Werner Henze pour travailler sur des livrets d'opéra.
Jusqu'en 1957, elle vivra entre Rome et Naples où elle fut correspondante du journal quotidien "Westdeutsche Allgemeine Zeitung". En 1957 et 1958 Ingeborg Bachmann travailla comme auteur dramatique à la télévision de Münich.

De 1958 à 1962, elle partage sa vie avec l'écrivain suisse allemand Max Frisch (1911-1991), rencontré à Francfort. Le couple vit entre Rome et Francfort. Ingeborg Bachmann s'engage contre la guerre du Vietnam.
En 1964, elle reçoit le prestigieux prix Georg-Büchner pour son oeuvre poétique et écrit pour la réception de celui-ci son texte : "Berlin, un lieu de hasards".

Publié en 1971, "Malina" son premier roman sera aussi son dernier ouvrage publié de son vivant.

En octobre 1973 à Rome, Ingeborg Bachmann perd la vie suite à un incendie survenu dans l'hôtel où elle résidait. Gravement brûlée, elle succombe à ses blessures. Depuis 1977, le prix Ingeborg Bachmann est décerné à Klagenfurt.

Un demi-siècle après cette mort tragique à Rome, à l’âge de 47 ans, l’influence d’Ingeborg Bachmann reste immense en Autriche, en particulier dans la ville où elle est née et où e
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Source : /www.espritsnomades.com
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Rencontre autour des poétesses avec Diglee pour Je serai le feu : "une anthologie sensible et subjective, dans laquelle Diglee réunit cinquante poétesses et propose pour chacune d'entre elles, un portrait, une biographie, et une sélection de ses poèmes préférés" qui paraît le 8 octobre aux éditions La ville brûle.  On a parlé de désir, d'écriture, de Joumana Haddad, Audre Lorde, Natalie Clifford Barney, Ingeborg Bachmann, Joyce Mansour, Anna Akhmatova... Les livres de cette anthologie sont réunis dans une sélection spéciale poétesses sur notre site Librest (https://www.librest.com/livres/selection-thematique-poetesses,1303.html?ctx=81551c627cc90eb2e85d6f7d5f4bcdfb) : https://www.librest.com/livres/selection-thematiq ue-poetesses,1303.html?ctx=81551c627cc90eb2e85d6f7d5f4bcdfb

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Citations et extraits (224) Voir plus Ajouter une citation
[...] l'histoire donne des leçons, mais elle n'a pas d'élèves.
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"Des jours plus durs approchent.
Le temps en sursis révocable
apparaît à l’horizon."
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“Il découvrit, au milieu de sa chevelure brune emmêlée, un quelque chose blanc et brillant. Il le toucha, se rapprocha de la glace : un cheveu blanc ! Son cœur se mis à battre dans sa gorge. Il regarda le cheveu bêtement et sans détourner les yeux. Le jour suivant il reprit le miroir, craignit d’en découvrir d’autres, mais il ne vit que celui de la veille et ce fut tout.”
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“se rendre à l’épouvante
ne pas lui résister
d’une clarté d’étoile la chair
dans la bouche
le goût tiède
une érection, un membre bandé
[…]
Sur ta poitrine j’ai
lu ta messe,
dans tes yeux
je me suis métamorphosée, une
colombe, je m’y suis introduite
en volant
l’hostie était un
membre raide
[…]
l’Hostie, introduite dans la bouche
le membre, et un
qui ne déchire pas
les autres, l’astre
et l’astre des autres
les êtres humains sont infinis
ils ont le droit comme moi,
de ne pas mourir.”
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"Dans le ménage moral de l'humanité, tenu tantôt economiquement, tantôt avec prodigalité, ce sont toujours piété et anarchie qui mènent la danse en même temps. On trouve là pêle-mêle tabous et démystifications.
Comment se fait-il que quelques systèmes seulement aient prévalu? C'est que nous nous cramponnons fermement à des habitudes par crainte d'une pensée libérée des tables de la loi ou des interdits, par crainte de la liberté. Les hommes n'aiment pas la liberté. Où qu'elle ait surgi, ils se sont brouillés avec elle."
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“Dois-je
faire prisonnière une pensée,
l’évacuer dans une cellule éclairée de la phrase ?
alimenter œil et oreille
de bouchées de mots de premiers choix ?
analyser la libido d’une voyelle,
enquêter sur les qualités d’amants de nos consonnes ?”
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D'un pays, d'un fleuve et des lacs – V.

Qui sait quand ils tracèrent les frontières du pays
et autour des pins les barbelés de fer?
Le torrent éteignit la mèche en sortant de son lit,
le renard expulsa l'explosif de la terre.

Qui sait ce qu'ils cherchaient sur les crêtes et sommets?
Un mot? Dans notre bouche, nous l'avons préservé ;
en deux langues il rend un son plus beau et
quand nous ferons silence restera géminé.

Ailleurs sur les cols s'abaissent les barrières ;
ici on échange un salut, on partage un pain.
Chacun apporte une poignée de ciel et un drap plein
de terre, pour que guérisse la frontière.

Même si à Babel le monde devint confus,
on étira ta langue, et la mienne on courba –
les consonnes aspirées, les labiales qui nous narguent,
l'esprit aussi traversant la Judée les forma.

Depuis que nous bercent dans les choses les noms,
que nous faisons des signes et qu'un signe nous vient,
la neige n'est pas seulement d'en haut la blanche cargaison,
la neige est aussi le silence qui s'empare de nous.

Pour que rien ne nous sépare, chacun doit sentir
la séparation ; dans les mêmes airs subir la même incise.
Seules les vertes frontières et les frontières des airs
à chaque pas de vent nocturne cicatrisent.

Mais parler des frontières*, c'est ce que nous voulons,
même si des frontières traversent chaque mot :
le mal du pays nous les fera franchir,
alors, avec chaque lieu serons à l'unisson.

-

Von einem Land, einem Fluß und den Seen – V.

Wer weiß, wann sie dem Land die Grenzen zogen
und um die Kiefern Stacheldrahtverhau ?
Der Wildbach hat die Zündschnur ausgetreten,
der Fuchs vertrieb den Sprengstoff aus dem Bau.

Wer weiß, was sie auf Grat und Gipfel suchten?
Ein Wort? Wir haben'sgut im Mund verwahrt ;
es spricht sich schöner aus in beiden Sprachen
und wird, wenn wir verstummen, noch gepaart.

Wo anders sinkt der Schlagbaum auf den Pässen ;
hier wird ein Gruß getauscht, ein Brot geteilt.
Die Handvoll Himmel und ein Tuch voll Erde
bringt jeder mit, damit die Grenze heilt.

Wenn sich in Babel auch die Welt verwirrte,
man deine Zunge dehnte, meine bog –
die Hauch- und Lippenlaute, die uns narren,
sprach auch der Geist, deir durch Judäa zog.

Seit uns die Namen in die Dinge wiegen,
wir Zeichen geben, uns ein Zeichen kommt,
ist Schnee nicht nur die weiße Fracht von oben,
ist Schnee auch Stille, die uns überkommt.

Daß uns nichts trennt, muß jeder Trennung fühlen ;
in gleicher Luft spürt er den gleichen Schnitt.
Nur grüne Grenzen und der Lüfte Grenzen
vernarben unter jedem Nachtwindschritt.

Wir aber wollen über Grenzen sprechen,
und gehn auch Grenzen noch durch jedes Wort:
wir werden sie vor Heimweh überschreiten
und dann im Einklang stehn mit jedem Ort.


''Invocation de la Grande Ourse'' / "Anrufung des Großen Bären'', 1956.
pp. 259-261
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Le jeu est fini
     
... Éveillés au camp des Tziganes et éveillés sous la tente au désert,
le sable nous coule des cheveux,
ni ton âge ni le mien ni l'âge du monde
ne peuvent se mesurer aux années. ...
     
Seul qui, au pont d'or, pour Escarboucle, la fée,
se souvient encore du mot, a gagné.
Je dois te dire, avec la dernière neige,
au jardin, le mot a fondu.
     
Par tant et tant de pierres nos pieds sont si blessés.
L'un guérit. Avec lui nous voulons sauter,
jusqu'à ce que le roi des enfants, dans la bouche la clef
de son royaume, nous emmène, et nous allons chanter :
     
Qu'il est beau le temps où germe de la datte le noyau !
Toute personne qui tombe a des ailes.
C'est un dé rouge qui ourle le linceul des pauvres
et ta feuille de coeur sombre sur mon sceau.
...
     
-
     
Das Spiel ist aus
     
... Wach im Zigeunerlager und wach im Wüstenzelt,
es rinnt uns der Sand aus den Haaren,
dein und mein Alter und das Alter der Welt
mißt man nicht mit den Jahren. ...
     
Nur wer an der goldenen Brücke für die Karfunkelfee
das Wort noch weiß, hat gewonnen.
Ich muß dir sagen, es ist mit dem letzten Schnee
im Garten zerronnen.
     
Von vielen, vielen Steinen sind unsre Füße so wund.
Einer heilt. Mit dem wollen wir springen,
bis der Kinderkönig, mit dem Schlüssel zu seinem Reich im Mund,
uns holt, und wir werden singen:
     
Es ist eine schöne Zeit, wenn der Dattelkern keimt!
Jeder, der fällt, hat Flügel.
Roter Fingerhut ist’s, der den Armen das Leichentuch säumt,
und dein Herzblatt sinkt auf mein Siegel.
...
     
''Invocation de la Grande Ourse'' / "Anrufung des Großen Bären'', 1956.
Traduction de l'allemand (Autriche) par Françoise Rétif (éd. Gallimard 2015, extraits, pp. 244-247).
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Je vais divulguer un terrible secret : le langage, c'est le châtiment. C'est par lui que toutes choses doivent passer et c'est en lui qu'elles doivent ensuite trépasser selon l'étendue de leur faute.
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L'eau, plus convoitée que le caviar et que l'or, que les diamants et les terrains, plus précieuse que les salaires et les assurances, que le droit de vote ou que toute une charter de droits. Cela tombait sous la plus ancienne des lois, que l'on ne pouvait enfreindre.
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