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Tu seras une rumeur. Un murmure. La pensée qui réveille en sueur tous les salauds de ce monde au beau milieu de la non-nuit. La dernière chose que tu seras dans ce monde, gamine, c'est le héros de quelqu'un. » Mercurio lui rendit la lame. « Mais tu seras une fille que même les héros craindront.
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Quand on ne se livre pas entièrement, quand on ne se convient pas exactement, l'amour divise l'âme, la disperse, la dilue. Alors on ne sait plus avec certitude à quel moment il convient de s'arrêter.
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Un jour normal – ce qui veut dire que rien n’empêchait le cours de nos vies. Certains ont été chanceux, d’autres pas, mais ce n’est pas cela qui va marquer cette journée. Bientôt, nous oublierons parce que tout ce qui précède va être avalé par ce qui vient. C’est comme un trou noir en fin de journée qui va dévorer tout ce que nous aurons vécu pour arriver jusqu’à lui. Seul compte l’abîme. Et il est tout près.
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Après mon intervention, tandis que l'on me posait quelques questions, j'ai senti comme un courant subtil s'enrouler autour de mon cou, me toucher les mains, et j'ai même senti des doigts me caresser les lèvres.
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L’Histoire fera le récit des faits. Qui fera le récit des âmes ?
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J"étais fou d'elle. En tout et en tous, je voulais la retrouver. C'est ainsi que jai été englouti par un tourbillon de voluptés qui me semblait tantôt complètement chaotique, tantôt tracé au cordeau. Entre un extrême et l'autre, je cédais à de nombreuses tentations
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Dans un autre rêve, tu me demandais d'embrasser les lignes de ta main. En m'approchant, je découvris, surpris et fasciné, qu'elles étaient devenues profondes et pareilles à des bouches aux lèvres sensibles qui frémissaient chague fois que je les embrassais. « Tu vois, me disais-tu, je t'embrasse et te dévore même avec les mains. » T'avais toujours aimé que ta langue me parcoure comme une main, particulière, plus sensible, qui savait parler avec mes muscles, avec mes paupières, avec mon cou, une langue secrète. Maintenant, tes mains avaient elles aussi le pouvoir troublant de ta langue. « Bientôt, toute ma peau va servir à te dévorer. » Je t'embrassais encore, et tu frissonnais, fermant les mains pour garder les traces de ma bouche. Quand je me suis réveillé, mes deux paumes me brûlaient terriblenent. Je ne pouvais calmer cette brûlure qu'en me grattant avec les dents, en me mordant. Au bout d'un moment, réveillé une nouvelle fois, j'ai constaté que cette brûlure aussi était un rêve.
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L'amour est une succession indéfinie de hiéro- glyphes, qui se prennent à nos jambes, à nos regards, à nos rêves. Un moment vient où ils sont mêlés, pour nous, à toutes choses. Mais les êtres capables de les déchiffrer, de lire et d'inscrire sur notre corps ces signes capricieux et précis sont rares.
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La musique résonnait encore en nos corps quand seul le bruit des baisers se faisait entendre. Une fois nus, nous nous étions reconnus sans nous être jamais vus. Nous avons fait l'amour, oublieux de la nuit et du jour, de la fatigue et du repos, de la veille et du sommeil. Nous avons défié les règles implicites de la jouissance, I'opposition entre le dehors et le dedans, le commencement et la fin. Depuis cette nuit, l'évoquer, c'est encore faire l'amour avec elle.
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Nous nous regardions fixement, Conscients du fait que nous étions en quelque sorte nus. Chacun a avoué son terrible mangue et aussi le désir de le combler avec l'autre. Séduits, et livrés à nos notre sort, nous dansions, sans rien dire, nous retardions le plus possible l'instant où nos obsessions allaient se confirmer, même si, d'évidence, toute confirmation était déjà vaine.
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Vous me connaissez .Un petit effort,souvenez-vous .Le vieux qui joue sur ces pianos publics,dans tous les lieux de passage.Le jeudi je fais Orly,le vendredi ,Roissy.Le reste de la semaine ,les gares ,d'autres aéroports,n'importe où,tant qu'il y a des pianos.On me trouve souvent gare de Lyon,j'habite tout près. Vous m'avez entendu plus d'une fois.( Page 9).
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Il n'est plus de sourire, de peau, de caresse que je ne compare aux siens. Elle est ma voie, ma référence essentielle, le seul alphabet que savent déchiffrer et utiliser mes sens. Tout a changé quand je l'ai connue. Et chaque jour, notre premier jour me revient en mémoire. Il se peut qu'en l'évoquant si souvent je la réinvente. Ou, au contraire, que je la devine. En l'évoquant je la caresse, et je l'embrasse quand pour moi seul je dis son nom.
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T'ai rêvé que tu m'embrassais et me forçais, avec tes baisers, à fermer les yeux. De tes mains, tu écartais les miennes de ton dos, de ta nuque. Alors, cétait toi qui me caressais. Tu montais sur mon corps comme le flot, comme un bras de mer, comme un fleuve, et tes eaux étaient chaudes. Tes baisers tombaient en cascade sur mon cou, tes mains frôlaient mon visage, mouettes plongeant leur bec dans l'eau à la recherche de la nourriture. Tu avais une odeur de mer et ta boule me berçait. Tes mains formaient des congues que tu glissais dans mes oreilles pour me convaincre que tun'étais pas un fleuve, mais la mer. Et de ta langue tu pêchais les secrets de la mienne. « Seul un corps docile et tranguille peut apprendre à se changer en eau », me soufflais-tu à l'oreille, menaçante. « C'est seulement ainsi - eau sur eau -que nous pouvons naviguer. > J'ouvrais les yeux, enthousiasmé, et tu n'étais plus là. Je les refermais, et tu reparaissais. Chaque fois que j'essayais de te regarder ou de te toucher, tu n'étais plus avec mot et la sueur qui couvrait mon corps se refroidissait. Mais tu me remettais à flot auand ie revenais à la docilité que tu m'avais donnée.
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Me voilà donc propriétaire de trois chiens. Reste à en faire des chiens de traîneau... Je m'attelle à la tâche le jour même. La première heure de dressage est décourageante. Seul Bars tire, mais sa gueule effarée en dit long sur son enthousiasme. L'inconvénient est qu'il ne sait aller que dans une seule direction : celle du bercail. Sokol voudrait bien courir, mais il y a une corde qui le retient à cet objet que je suis sensé moi-même haler et qui ne cesse de le poursuivre. Malgré toute sa bonne volonté, il n'a pas encore assimilé la différence entre l'avant et l'arrière. Quant à Pouchok, il se laisse traîner comme s'il était déjà mort. Signe évident qu'il désapprouve la chose.
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La réponse m'arrive ,étouffée,d'ailleurs,est-ce seulement une réponse : Aleksandar.Qui est à l'appareil? M'a voix ,sifflante,revient en écho : Qui est à l'appareil? Je suis obligé de m'asseoir,j'ai mangé et bu énormément et par deux fois ,je n'en peux plus ,je me laisse tomber à terre,je suis allongé,au coeur d'une pluie douce et murmurant de voix ,des millions de fois où ? J'ai mal au coeur,je n'en peux plus,au -dessus de moi,à peut -être un ou deux mètres--les nuages .La pluie m'emplit la bouche ,les voix sont des mouches à mon oreille .Je réponds : Oui,je suis là.Aleksander?demande la voix de femme ,et c'est un fleuve qui me baigne,j'ai trouvé ma Drina à moi,ma Drina de pluie ,et je dis: Je suis là, je suis là.( Page 376).
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Une soif étrange s'est emparée de moi. Je mnourais d'envie de poser mes lèvres sur sa peau.
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Le voyage vers le sud



Le jour où elle cessa d'aimer ses enfants ne fut pas différent d'autres jours. Lorsqu'elle se demanda, le lendemain matin, ce qui avait pu déclencher cette perte d'amour, elle ne sut quoi répondre. Son mal au dos l'avait-il fait particulièrement souffrir ? Avait-elle été particulièrement humiliée de ne pouvoir s'acquitter de quelque simple tâche ménagère ? Est-ce qu'une dispute avec le personnel l'avait spécialement froissée ? Cela avait sans doute été une petite chose de ce genre. Il ne se passait plus de grandes choses, dans sa vie.
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Sa bouche et sa langue semblaient joindre leurs forces à son regard, dont les pupilles étaient fichées dans les miennes : elle m'embrassait passionnément avec les yeux et me faisait sentir sa bouche, qui me mordait, sa langue, qui s'agitait férocement.
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Elles crient parcequ'elles ne supportent pas de se regarder. Parceque le réel et le rêve atteignent désormais des proportions beaucoup trop grandes pour leurs âmes étriquées. Elles crient parcequ'elles n'en voient pas le fond. Dona Penaricia a retiré sa perruque et l'a jetée par terre. Puis elle l'a fixée des yeux, l'a contemplée comme si elle symbolisait l'univers entier : - Je ne peux pas m'en défaire ! Je ne peux pas ! Je ne suis pas que ça, pourtant ; et il faudrait que je passe ma vie entière à étouffer, à te supporter pour ne pas mourir de faim ! Il faudrait que je me voie, que je te voie ma vie entière, et que je dise : - Jeu !

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Qu'est-ce que tu attends donc, puisqu'il n'y a rien à attendre, pas même de la mort ? - Et cet effort pour avoir une âme, ça ne compte pas ? Cet effort pour ne pas ramper sur le sol comme un serpent ? Pour vivre avec ceci ou celà ? Avec cette amertume, ce fiel, et puis avec Dieu ?
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Hier, j'ai rêvé que tu venais vers moi la main tendue, avec aux levres un sourire effilé qui révélait toutes tes intentions. Je te voyais approcher, traverser les ombres, et je subissais l'attraction toujours plus forte de tes yeux. Mais, tout à coup, un rayon de lumière tombait sur ton visage, et je me rendais compte que tes paupieres étaient baissées. Tu me voyais en rêve. Tu me réveillais, mais dans ton somnmeil. Tu marchais dans ma direction comme si tu pouvais voir par les paumes de tes mains, par tous les pores de ta peau. Tu te rapprochais. Tu me réveillais pour me plonger au plus profond de tes songes, celui de ton corps, pareil à une nuit nouvelle au cœur de la nuit. Ton obscurité m'engloutissait. Nous étions deux Somnambules en train de nous aimer dans ton rêve comme dans le mien
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