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Expert littérature anglaise

Cet insigne distingue les lecteurs les plus british. De Jane Austen à William Shakespeare, de Dickens à J.K Rowling, ces lecteurs s'intéressent particulièrement à la littérature anglaise.
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Un dîner d'anniversaire



Les tous petits billets de Collectif Polar

Les chroniques oubliées de Ge

Un dîner d’anniversaire, Francis Beeding

La fortune de Tante Agathe est une vrai tentation pour ses héritiers désargentés. Mais celle-ci n’est pas près d’atterrir dans leur poche tellement la vieille dame est d’une avarice légendaire.

Aussi comme chaque année, tante Agathe réunit ses héritiers à l’occasion de son anniversaire. Oui mais voilà, la vielle dame est absente lors de ce dîner qu’elle a organisé. Toute la famille est d’abord désappointée mais très vite la les langues se délient et la conversation tourne autour de sa disparition. Il se pourrait bien qu’un complot se trame contre elle. Tous souhaitent la mortdu Dragon comme l’appelle sa charmante famille, et peut-être certains la préparent-ils. Mais notre riche rentière est prévenue par sa dame de compagnie. Et à la surprise générale, ce sont eux qui succombent, l’un après l’autre.

Ce polar écrit au début des années trente est un poil désuet. Et c’est sans doute ce qui fait son charme. Nous sommes là dans une comédie policière divertissante et j’en ai apprécié le ton so british ainsi que son humour discret.

Bref un bon moment de lecture divertissante comme un petit téléfilm policier.
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Une poignée de seigle

M. Rex Fortescue est victime d'un malaise à son bureau. Empoisonné il décédera à l'hôpital. Les analyses démontreront que l'empoisonnement n'a pas eu lieu au bureau à l'heure du thé mais le matin lors de la prise du petit déjeuner. Curiosité, le défunt avait une poignée de seigle dans l'une de ses poches.

M. Fortescue est père de deux fils et d'une fille. Le plus âgé des garçons, Percival, aide son père aux affaires, le plus jeune, Lancelot, vit en Afrique et la jeune fille reste à la maison. Rex, Lancelot, Percival...

Lancelot est le vilain petit canard.

M. Fortescue a, récemment, épousé, pour son argent, une bombe atomique, qui le trompe.



Voilà le tableau.

Cette fois-ci c'est Jane Marple qui s'y colle et qui trouvera qui, quoi, comment. Le policier, l'inspecteur Neele, bien que très consciencieux, n'y arrivera pas!

Moi, si et c'est bien la première fois. Je me suis dit : je vais choisir comme coupable celui qui a le moins de chance de l'être et, bingo, gagné.

Très fier de moi, si, si!



Il s'agit d'une excellente enquête, bien structurée avec des rebondissements et des personnages bien campés. Le lieu, l'histoire, le scénario sont intéressants. On ne s'ennuie jamais, bien au contraire. C'est pour moi un des meilleurs Agatha que j'ai lus. Bref un bon moment de lecture.




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L'épouvanteur, tome 4 : Le combat de l'épouvant..

Quatrième épisode et je suis toujours aussi captivé, cette série se bonifie d'épisode en épisode avec une inclinaison de plus en plus marquée vers une fantasy plus sombre et "adulte".

Nous retrouvons sans surprise les trois personnages majeurs de la série, on les connait désormais très bien. Tom l'apprenti épouvanteur, Alice, sorcière et néanmoins amie de Tom, et enfin l'épouvanteur, de plus en plus fatigué.

L'épouvanteur, parlons en ! Je me dis que cette saga aurait dû être intitulée "L'apprenti épouvanteur" tant il se fait discret dans ce tome, le récit est définitivement centré sur Tom, petit bonhomme qui fêtera son quatorzième anniversaire à la fin de cet épisode.

Cette histoire débute quand l'épouvanteur apprend que les sorcières de Pendle, appartenant à trois clans, préparent une alliance qui pourrait les rendre impossibles à combattre, pire encore, elles seraient capables d'invoquer le Diable en personne.

Il y a donc urgence à se rendre sur place, mais avant, Tom Ward doit passer chez lui pour récupérer les malles au contenu précieux que sa mère lui a laissées en héritage. Or, une fois sur place, il découvre que la ferme a été ravagée, la grange brûlée et... Les malles envolées !

L'auteur nous propose ici un épisode sombre et plutôt brutal avec son lot de crimes et d'épouvante, il est loin le temps de l'apprentissage heureux...
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Terre fragile

J'avais eu un ressenti mitigé concernant " L'été des oranges amères " , j'ai nettement préféré ce dernier roman de Claire Fuller.



De nos jours, Julius et Jeanie, jumeaux, cinquante et un ans, habitent encore avec leur mère, Dot, dans un cottage en mauvais état. C'est une existence précaire, faite de petits boulots pour Julius et de la vente des légumes de leur jardin pour les deux femmes. Jeanie, de coeur fragile, doit se ménager. Ils jouent de la musique en trio.



Le lecteur est aussitôt confronté à la mort brutale de Dot. L'équilibre fragile est bien sûr bouleversé à partir de là. Et Julius et Jeanie vont devoir , en découvrant progressivement les secrets de leur mère, réorganiser leur vie plutôt mal que bien. Jeanie, peu préparée à changer un quotidien tranquille, en vase clos , s'inquiète de l'argent qui manque, Julius rêve de se libérer du joug familial...



Les personnages sont vraiment attachants. Leur vie difficile en marge choque et touche . On a envie qu'ils puissent trouver la force et le désir de changer leur destin. Ce dernier prendra un tour inattendu...



Une histoire que j'ai suivie avec beaucoup d'intérêt et d'empathie pour les jumeaux. A découvrir !



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Allô, Hercule Poirot...

Une fois n'est pas coutume, je me plonge dans les nouvelles d'Agatha Christie et les petites enquêtes d'Hercule Poirot. Au programme dans ce recueil, 6 histoires intrigantes.

"La disparition de Mr Davenheim" que l'on a vu sortir de chez lui un samedi soir et qui n'a plus donné signe de vie depuis ... Un cas que résout Poirot depuis son fauteuil!

"Un indice de trop" ou l'histoire d'un voleur qui exagère ses mises en scène.

"Le guêpier" dans laquelle Poirot résout un meurtre qui n'a pas encore eu lieu.

Et pour finir trois nouvelles qui vous donneront la chair de poule : "La poupée de la couturière", "Le signal rouge" et "S.O.S.".

Toujours un très bon moment de lecture avec l'enquêteur belge.

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Les Annales du Disque-Monde, Tome 3 : La Hu..

Tambour Billette est un vieux mage. Comme tous ceux de son métier, il sait quand, où et comment il mourra. C’est pour cela qu’il se rend à Trou-d’Ucques, village perdu dans les montagnes, pour transmettre ses pouvoirs au huitième fils d’un huitième fils. Ça tombe bien, un forgeron, huitième fils d’une famille, attend que son épouse accouche de leur huitième enfant. « La magie m’a guidé jusqu’à vous, la magie s’occupera de tout. C’est d’ordinaire ce qu’elle fait. » (p. 8) Mais voilà, le marmot qui se pointe est une fille et il est trop tard pour rattraper les pouvoirs qui ont déjà été transmis. La petite Eskarina est donc confiée aux bons soins de Mémé Ciredutemps, sorcière renommée que personne n’ose trop contredire. « On les acceptait plutôt bien, les sorcières, dans les montagnes du Bélier, personne n’avait rien à redire sur elles. Du moins, quand on tenait à se réveiller le matin sous la même forme qu’on s’était couché la veille. » (p. 11) Là où ça coince encore un peu plus, c’est que la magie des sorcières, ce n’est pas celle des mages : la première est affaire de têtologie et de bon sens, la seconde repose sur les livres et les formules. Et surtout, de mémoire d’humain et de non humain, on n’a jamais vu un homme être sorcière ni une femme être mage. Pour Mémé, il n’y a que l’Université de l’Invisible qui peut former la fougueuse Eskarina et l’aider à contenir son immense pouvoir. Reste à savoir si l’illustre école de mages acceptera une petite fille en ses murs. « Elle serait sorcière et mage. Elle allait leur faire voir. » (p. 101)

C’est dans ce livre que Mémé Ciredutemps fait son entrée dans l’immense œuvre du Disque-Monde. Elle n’est pas encore aussi affirmée et solide que dans les autres récits consacrés aux sorcières, mais elle a déjà tout pour plaire. Un caractère bien trempé, l’art d’obtenir ce qu’elle veut et un talent certain pour créer autant que pour éviter les ennuis. J’ai beaucoup aimé ce volume qui explore la magie et ses dangers, la fragilité des parois entre les mondes et la proximité de créatures terrifiantes. « La magie peut être une sorte de porte, et il y a des Choses désagréables de l’autre côté. » (p. 35) Je continue évidemment ma lecture de ces aventures fantastiques !

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Le cercle de Finsbury

Elles sont belles, elles sont riches, ont de charmants maris et d’adorables bambins et vivent dans un des plus chics quartiers de Londres, un lotissement de maisons sécurisé à deux pas du parc de Finsbury…Elles font du yoga et du jogging, vont chercher leurs enfants à l’école, s’invitent à boire le café et travaillent pour la plupart chez elles, dans leur petits cocons douillets. Bref, ce sont les desperate housewives anglaises dont la paisible apparence révèle bien des secrets. En effet, quand Alice, la dernière arrivée, s’installe avec son compagnon Léo dans une des maisons que ce dernier vient d’acheter, c’est pour apprendre qu’un meurtre horrible avait eu lieu dans sa chambre à coucher, détruisant ses rêves de bonheur…et la menant à soupçonner tous ces nouveaux voisins pourtant si agréables et accueillants. Et à fouiller dans le passé de Léo, pas si clair qu’il n’en a l’air.



La jeune femme qui vivait dans cette maison a été retrouvée assassinée et son mari accusé de l’avoir tuée s’est donné la mort peu de temps après. Les nouvelles amies d’Alice, Eve, Maria et Tamsim semblent désireuses de ne plus parler de cette affaire mais un séduisant détective achève de mettre le doute dans l’esprit d’Alice, convaincu que le mari n’est pas coupable. Mais alors qui ? Qui a tué Nina ? Qui vient roder dans la maison d’Alice et Léo la nuit ? Pourquoi Léo n’a rien dit sur ce meurtre ? Pourquoi la vieille dame d’en face semble apeurée ?

Alice nous emmène dans ses doutes, à l’affut de la moindre preuve qui accuserait l’un ou l’autre, convaincue à son tour qu’elle doit découvrir la vérité pour Nina, cette jeune femme qui porte le prénom de sa sœur disparue. Et on se laisse prendre.

Encore un bon thriller psychologique de B.A. Paris qui sait parfaitement jouer avec nos nerfs et attiser notre curiosité…

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Les oracles

Depuis le temps que j'entends parler des rééditions des romans de Margaret Kennedy (1896-1967), le moment est enfin venu de me frotter à sa plume caustique (tout ce que j'aime) passée maîtresse dans l'art de croquer les travers de la bourgeoisie anglaise (tout ce que j'aime, bis).



Me voilà donc transportée dans les années 50 dans la petite ville de Summersdown, sur le canal de Bristol au moment où un gigantesque orage pétrifie ses habitants et illumine les rues de ses éclairs. La foudre choisit le jardin de Conrad Swann, un artiste dont la petite renommée fait la fierté de la ville, pour s'abattre sur une vieille chaise en ferraille que les enfants utilisaient pour grimper dans leur arbre-refuge. Il se trouve que Swann était sur le point de dévoiler au public un Apollon qu'il devait présenter à un concours ; mais après l'orage, l'artiste est introuvable et par un jeu de circonstances que chaque lecteur appréciera, la chaise foudroyée est prise pour l’œuvre en question. Je vous vois déjà sourire, surtout si comme moi vous avez souvent une expression perplexe (pour rester polie) en visitant les salles d'un musée d'art contemporain. Margaret Kennedy, elle, s'en donne à cœur joie.



Cet orage et ses conséquences lui permettent de plonger avec ironie et une certaine férocité dans l'exploration de la petite société qui gravite autour de l'artiste, depuis les proclamés experts en arts, jusqu'aux amateurs éclairés dont le scepticisme paraîtrait trop louche pour être exprimé.Comme souvent, les apparences sont trompeuses et l'autrice n'hésite pas à démasquer ceux qui se disent de la bonne société et montrent par leur comportement un visage assez hideux. La radiographie est complète et sans pitié, le lecteur est invité dans les coulisses et les conversations les plus privées qui donnent un aperçu de la réalité des relations de couple, du sentiment maternel de certaines ou des priorités des uns et des autres. Sans oublier d'interroger sur la célébrité et ses implications, pour l'artiste et celles et ceux qui veulent profiter de sa lumière.



Promesses tenues, cette comédie grinçante et parfaitement menée n'épargne personne et ne peut que ravir les amateurs de piquant britannique. Quant aux sceptiques de l'art contemporain, ils trouveront ici de quoi jubiler.



http://www.motspourmots.fr/2024/04/les-oracles-margaret-kennedy.html
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Les chroniques saxonnes, tome 5 : La Terre ..

5e tome de la série et j'y retrouve les mêmes qualités et défauts que dans les 4 premiers.

L'histoire est convaincante et me plait même s'il y a énormément d'épisodes guerriers. OK, c'est la vie d'un seigneur de guerre donc c'est un peu normal. Et on le sait que c'est un seigneur de guerre, il s'en vante suffisamment !

J'aime voyager dans ce haut moyen-age, tout m'intéresse à cette époque et je suis avide de tout ce que je peux apprendre dessus.

Par contre, Uthred est toujours aussi énervant. Il est prétentieux, belliqueux, trop chanceux et vantard. Bon, il est aussi très intelligent, rusé, ambitieux, loyal et courageux. Ca compense.

Mais le gros défaut reste les longueurs. Ca n'en finit pas ! Cette saga aurait pu être réduite d'au moins 2 tomes.

Le prochain tome est le dernier donc je le lirai. Et j'espère sincèrement qu'il me convaincra que j'ai eu raison de tenir bon. Et puis, j'ai quand même hâte de connaitre la fin de cette épopée ;)
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Les oracles

J'avais adoré "Le festin", je m'étais un peu ennuyée avec "Divorce à l’anglaise" et là, je n'ai pas compris du tout l'intérêt de ce roman.

J'ai failli abandonner à plusieurs reprises, mais je me suis obligée à aller jusqu'au bout, en vain.

Cette critique du monde de l’art moderne se voulait peut-être drôle, mais j'ai déjà lu plein d'autres romans sur ce thème beaucoup plus originaux et vraiment caustiques.

Des gens imbus d'eux-mêmes ou qui croient tout savoir mieux que tout le monde et sont de vrais donneurs de leçons, on en connaît tous et ceux qui sont dans ce roman n'ont rien de particulier.

Les passages avec les enfants sont les seuls qui rattrapent un peu le roman.

J'ai trouvé l'intrigue très faible, et je me suis énormément ennuyée tout au long de l'histoire.
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Meurtre en Mésopotamie

Après la lecture de Colère d'Arpád Soltész, retrouver les personnages d'Agatha Christie a la douceur d'un bonbon anglais. 



Point de déversements d'hémoglobine ni de torture - quoique- mais, là aussi, une histoire de vengeance qui prend son temps ! 



Miss Amy Leatheran, jeune infirmière entre deux affectations, choisit de partir en Mésopotamie, l'Irak d'aujourd'hui, auprès d'une équipe d'archéologues installée loin de tout.



Sa mission : veiller sur la belle Mrs Leidner, en proie à des hallucinations et des terreurs diverses ... 



La première impression de Miss Leatheran est que la belle épouse du Chef des fouilles abuses de stupéfiants. Mais que nenni ... 



Les deux femmes sympathiseront, Miss Leatheran recueillera des confidences ... Et la belle Mrs Leidner sera assassinée ! 



Et qui de mieux pour élucider ce meurtre qu'Hercule Poirot, justement de passage ... 



Comme à son habitude il saura faire parler tous les membres de l'expéditions, et en profitera pour débusquer non seulement l'assassin mais aussi un escroc international qui passait par là ! 



Un roman bien ficelé dans un environnement inédit ! 



Une lecture rafraichissante ! 



A suivre ... j'ai décidé cette année de reprendre la lecture des romans d'agatha Christie ! 
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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Au coeur des ténèbres

Congo, fin du 19ème siècle. le pays n'est pas encore une colonie belge, mais la propriété personnelle du roi Léopold II, qui en exploite les ressources, surtout l'ivoire.



Le capitaine Marlow (alter ego de Conrad), jeune marin anglais tenté par l'aventure africaine, débarque en Afrique équatoriale pour prendre le commandement d'un vieux vapeur branlant dont le capitaine est décédé récemment. Marlow est chargé de remonter le fleuve Congo pour aller récupérer un certain Kurtz, responsable d'un comptoir à Stanley Falls et grand pourvoyeur d'ivoire aux méthodes supposément immorales.



Marlow est fasciné par ce qu'il apprend sur ce personnage, dont on lui parle beaucoup mais qu'au final il verra et entendra fort peu, puisque l'homme est moribond quand il le retrouve enfin : un parfait gentleman, cultivé, intelligent, artiste à ses heures mais qui, au contact de cette terre africaine, de ses habitants, de sa nature sauvage et luxuriante et de son climat implacable, n'aurait plus écouté que sa cupidité et son obsession pour l'ivoire, et aurait tombé le masque de la civilisation pour basculer dans une sauvagerie absolue.



Tout au long de son périple, Marlow est envahi de sentiments troubles, contradictoires. Il perçoit tour à tour la jungle qui borde le fleuve comme un refuge maternel, matriciel mais, le plus souvent, comme un monde de dangers et de ténèbres. Marlow est constamment assailli par une sensation d'étrangeté et de mystère, enveloppé au propre et au figuré par la brume qui sourd tant de l'eau et de la forêt que de son esprit tourmenté. Et quand par moments le flou se dissipe, il est aveuglé par un soleil écrasant ou une nuit infernale.



Ce roman dénonce la domination de l'Homme Blanc dit « civilisé » sur le « sauvage », l'appropriation, l'exploitation et la spoliation des richesses d'un pays sans la moindre considération pour sa population, sauf dans la mesure où elle peut servir de main-d'oeuvre, et qui à ce titre subit des cruautés sans nom.



Marlow/Conrad remonte le Congo tout autant qu'il remonte le cours de l'âme humaine pour tenter de comprendre ce qu'elle comporte de part sombre, et pourquoi et comment cette obscurité, chez certains, se révèle au grand jour.



Un roman sombre, envoûtant, fascinant, oppressant, qui n'explique pas tous les événements ou comportements. Ce mystère, ces incertitudes, sont inconfortables pour le lecteur, comme ils l'ont sans doute été pour Marlow/Conrad. Ce dernier ne s'est pas lancé dans d'hypothétiques explications, pressentant probablement que la vie, l'âme ne seront jamais entièrement explicables. Savoir qu'on ne sait pas, un signe de l'intelligence et de la sagesse qui caractérisent ce roman très riche, à lire et à relire.
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Le Visage de l’innocence

Zoé est une femme épanouie, entourée de son mari, de son fils Gabe et de sa fille Maddie. Une jolie petite famille heureuse...

Jusqu'au jour ou une jeune fille de la classe de Maddie meurt et ou une autre a mystérieusement disparue !

Que c'est il passé ? Maddie a t'elle un lien avec ses deux histoires ? Car oui Maddie n'est pas une jeune fille ordinaire, plusieurs années auparavant Zoé a été kidnappée, elle a réussit a ce libérer et a décider d'adopter Maddie qui n'est autre que la fille de son ravisseur !!



Ce roman est une excellente découverte ! Un pur thriller psychologique, des chapitres courts, haletant, ou stress et angoisse sont bien présents !

Mais surtout on ce pose des questions jusqu'à la dernière page ! Maddie est un personnage très complexe, la famille en elle même est pas simple, bref un très bon moment !

Je vais renouveler des moments de lecture avec cette auteure !
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Le flux et le reflux

Un fait, apparemment, divers qui devient une affaire familiale importante.



La famille Cloade ne vit pas uniquement, mais presque, de la générosité de leur parent Gordon.

L'homme est riche, très riche et pourvoit, ainsi, aux déboires de tous les membres de sa famille sans exception. Ce n'est pas continuel, certes, ponctuel mais du ponctuel sur lequel on compte.

Aussi quand Gordon Cloade décède à Londres, pendant le Blitz de 1944, dans un bombardement, c'est triste mais bon le clan pense à l'héritage. Or l'héritage, tintin, il risque de leur passer sous le nez du fait que le tonton s'était marié récemment avec une jeune femme qui, de fait, devient l'héritière.



Pour une fois, si je n'avais pas trouvé la solution, je n'en été pas loin, à un cheveu, c'est dire!

Bref, une fois de plus c'est Hercule Poirot le gagnant de la queue du Mickey mais, bon, de plus, le bougre n'est pas du plus présent dans les pages de Mme Agatha.



C'est, à mes yeux, un excellent roman et, même, un des meilleurs lus de la dame précitée. Le thème n'est pas, forcément un roman policier ou noir mais un bon bouquin familial avec les aléas des uns et des autres et la recherche de la façon de faire revenir le magot dans l'héritage familial. La vie des uns et des autres, leur façon de vivre, leurs attentes et leurs ennuis sont brossé de façon de maitre par l'auteure. Au final c'est très réjouissant permettant au lecteur que je suis de passer un moment de lecture fort apprécié aux pages se tournant de façon addictive.

Je recommande.
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Un fils exemplaire

L’écriture d’Angela Huth a ce petit quelque chose qui nous installe intensément dans la vie au quotidien des quelques personnages sur lesquels elle désire attirer notre attention. Son approche n’omet aucun geste, aucune pensée, aucun sentiment, nous rappelant par là des émotions que l’on a pu nous-mêmes vivre ou ressentir à un moment donné de notre vie.



La vie de couple de Belle prend fin un matin, annoncée laconiquement par une lettre posée sur la table préparée la veille en vue du petit déjeuner. Barney, son mari, s’excuse de partir mais ne peut résister à sa passion pour une autre femme. Belle mettra un moment à croire aux mots de cette lettre, attendra le bon moment pour le dire à son fils de neuf ans, Tim.

Chose étrange, elle ne s’effondre pas devant ce départ qu’elle a toutefois du mal à comprendre, à en saisir le caractère définitif. Elle ressent un vide mais finalement ne se sent pas vraiment mal. Elle préfère se résigner, ne pas en souffrir. Et puis, elle se dit qu’elle a Tim, pour toujours pense-t-elle, lui, elle ne le laissera pas partir… Elle s’habitue alors très rapidement à sa nouvelle situation, s’installe donc dans une vie qu’elle juge heureuse, son bonheur étant uniquement alimenté par le fait d’avoir son fils avec elle. Elle repousse les mises en garde de Richard « C’est un énorme fardeau pour un enfant… » ou celle, pleine de prudence, de son amie Anna « Mais garde-toi bien, n’est-ce pas, d’oublier qu’il peut être dangereux de faire de lui ta seule et unique priorité. Je ne dis pas qu’il y ait précisément danger dans ton cas, je dis seulement que c’est là un piège à éviter. »

Elle n’éprouve aucun besoin de partager son quotidien avec quelqu’un d’autre. Mais on se doute bien que Tim est amené à grandir, sortir avec des copains ou en excursions scolaires, devenir étudiant, ressentir des sentiments amoureux envers de jolies filles. Vivre sa vie hors des jupons de sa mère même s’il est attentionné, ne désire pas la blesser. Même la grande amitié de Tim avec Hamish apporte une ombre grandissante dans le cœur de Belle alors qu’elle reconnaît parfaitement que cette relation est nécessaire et bénéfique pour son fils. Mais elle ne peut s’empêcher d’en éprouver de la rage, d’en vouloir à Hamish de lui prendre Tim. Sera-t-elle capable de se raisonner pour le bonheur de son fils ?

Belle doit contenir son angoisse de le voir partir, bien consciente de l’absurdité de sa jalousie, de ses terreurs à l’idée que Tim ne soit plus entièrement à elle, comme un objet qu’elle aurait possédé. Elle doit faire taire sa rage intérieure pour préserver les liens privilégiés qu’elle a encore avec son fils, ne pas se laisser submerger. Elle devrait pourtant être heureuse pour Tim mais en est bien incapable. Son amour maternel, exclusif, ne peut être supplanté par aucun autre, même lorsqu’elle entamera une relation avec le jeune Wyndham.



Cette lutte chez Belle qui reconnaît tout à fait la nocivité de son amour possessif mais ne peut, ne veut sûrement y remédier est au cœur de ce roman, traité vraiment brillamment, avec minutie. L’autrice n’en oublie pas moins de tisser autour de ce sujet d’autres moments forts de la vie de Belle, sa relation avec Richard, son ami et employeur, dont le corps vieillissant lâche petit à petit.

On suit aussi le projet de création d’une épicerie, commerce de proximité si vital pour un petit bourg, montrant l’attachement de Belle à son village où elle a toujours vécu, même si ses relations avec ses parents n’ont jamais été très affectueuses et se sont dégradées lorsqu’elle a décidé qu’elle se marierait avec Barney, le maréchal-ferrant.



Incompréhension, irritation, antipathie mais aussi indulgence, pitié devant cette incapacité à se réjouir à l’idée que son fils fasse sa vie, plusieurs sentiments ambivalents peuvent surgir face au comportement de cette mère. Sans tomber dans des extrêmes, qui n’a jamais eu un petit pincement au cœur en voyant grandir et s’éloigner ses enfants ?

J’avais déjà lu Angela Huth, avec des histoires dérivant souvent vers du sentimental. Ici, le thème de la possession qui ne devrait absolument pas se ressentir envers son enfant, m’a fait découvrir un tout autre talent de l’autrice, celui d’explorer l’amour maternel corrosif.

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