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EAN : 9782714497338
352 pages
Belfond (02/02/2023)
3.79/5   112 notes
Résumé :
Franck, disquaire à Pigalle, avait tout : une femme formidable, une petite fille espiègle.
Et puis un jour de juin 1977, tout s’effondre lorsqu’un type braque une boulangerie de Belleville, dévalise la caisse et blesse mortellement la gamine.
Six mois plus tard, Franck, devenu l’ombre de lui-même, attend toujours des flics cette réponse qui ne vient pas : l’identité du salaud qui a tué sa fille. Alors il se lance, se mue en enquêteur aux méthodes vio... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (68) Voir plus Ajouter une critique
3,79

sur 112 notes
« Les Gentils », c'est l'histoire de Franck Lombard, un disquaire passionné dont la vie s'est écroulée le jour où sa gamine s'est retrouvée au mauvais endroit au mauvais moment. Incapable de vivre avec l'idée que le coupable de la mort de sa fille puisse échapper à la justice, il part lui-même à sa recherche. Même si son seul indice est un logo Anarchie tatoué sur l'épaule du fautif, il est bien décidé à le retrouver…où qu'il aille !

« Les Gentils » c'est Michaël Mention, un auteur dont j'ai refermé le dernier roman, « Power », le poing tendu vers le ciel après 450 pages d'immersion en compagnie des Black Panthers dans le contexte politique et social particulièrement tendu des sixties. Changement de décor dans ce nouveau roman qui nous plonge en 1978, accompagné d'une playlist qu'un code QR permet de retrouver facilement sur Deezer. Une bande-son particulièrement rock, qui contribue à nous installer dans la bonne ambiance pour ce road-trip qui nous emmène sur le chemin de la vengeance.

« Les Gentils » est l'histoire d'une souffrance incommensurable, celle d'un père qui perd totalement pied, incapable de faire le deuil de sa fille tant que l'assassin ne sera pas puni. Partageant les pensées de cet homme débordant de haine et de vengeance, l'auteur invite à suivre sa descente aux enfers sur le rythme effréné d'une écriture dont il a le secret. Des chapitres très courts et des mots qui claquent sur une musique endiablée, pour un récit particulièrement immersif, impossible à lâcher.

« Les Gentils » est également une aventure rocambolesque qui est parvenue à mettre à mal mon esprit cartésien, qui affectionne surtout les intrigues plus structurées. En suivant les déboires de cet électron libre guidé par une vengeance de surcroît aveugle, j'ai donc régulièrement été confronté à des rebondissements parfois très/trop invraisemblables. M'accrochant au souffle de cet auteur dont j'affectionne particulièrement le style, de Paris à Marseille, en passant par la jungle amazonienne, j'ai finalement repris pied (et mon souffle) au coeur de la communauté agraire de Jonestown, où Michaël Mention conclut brillamment la destinée de son personnage, en rejoignant les faits historiques terribles qui ont frappé cette secte créée en 1974 par le révérend Jim Jones dans la région de Barima-Waini au Guyana.
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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La vie de Franck, disquaire, s'est arrêtée en ce jour de juin 1977 lorsque sa fille est décédée. Un minable braquage, juste une vingtaine de billets, dans la boulangerie « Au bon pain », là où elle s'arrêtait tous les jours en revenant de l'école, a mal tourné. En voulant s'enfuir, le braqueur l'a poussée violemment, sa tête a heurté le mur. Si, depuis des mois, la police assure Franck qu'elle met tout en oeuvre pour retrouver cet homme, personne n'a encore été interpelé. C'en est trop pour Franck qui ne supporte plus de savoir cet assassin en liberté, peine même parfois à respirer tant sa douleur et son chagrin le submergent. Alors il décide de prendre les choses en main, et se met à la recherche de cet homme blanc, brun, la vingtaine et le logo Anarchie tatoué sur l'épaule gauche. Si sa quête débute dans le 14e arrondissement de Paris, il est loin de se douter qu'elle le conduira à des milliers de kilomètres de la France...

Franck n'a absolument plus rien à perdre. Sa fille était toute sa vie. Sa femme étant partie, son magasin de disques vendu, il est prêt à suivre, sans relâche, la route de celui qui a tué son enfant. Yannick, un prénom tel un mantra qui va le conduire hors des sentiers battus, bien loin de chez lui. Marseille, la Guyane, la jungle amazonienne, Jonestown... Autant de lieux parfois peu accueillants, voire dangereux ou inhospitaliers et autant de rencontres qui le mettront sur la piste de Yannick, oui, mais à quel prix ! Au prix de combien de cadavres, de sang coulé, de désillusions, de trahisons, d'échecs ? Sur fond de rock, ce road-trip, essoufflant, suintant, oppressant et au rythme effréné, ne souffre d'aucun temps mort. L'écriture, vive, parfois saccadée ou effrénée, renforce cette impression d'urgence, de vie ou de mort, nous immerge d'autant plus dans cette ambiance pesante, sanglante, violente et douloureuse. La fin, mettant en scène un tragique fait divers, se révèle d'une force incroyable. Michaël Mention nous offre un roman très noir et saisissant...
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Un sage a dit : si tu cherches la vengeance creuses deux tombes, avec Franck ce serait plutôt un cimetière !
Depuis la mort de sa petite fille tuée dans un braquage, il est en sursis, il attend que la police fasse son boulot mais face à son inertie, il va se livrer à sa propre enquête.
Quand il retrouve la trace du toxico avec le tatouage anarchie sur l'épaule, il est trop tard ce dernier a tracé sa route pour Marseille.
Pas de problème ! Notre gentil disquaire vend sa boutique et part. Va s'en suivre un road trip époustouflant car Yannick le tox a la bougeotte.
Et nous voici embarqué pour l'Amérique du Sud où le pauvre Franck qui n'a jamais quitté Paris est légèrement dépassé.
Un polar ou Franck croisera des toxicos, des guérilléros, les illuminés d'une secte, des amazoniens, des animaux venimeux. Pour sûr quand Franck passe, les hommes trépassent. le tout en musique car il y a toujours une chanson !
Michaël Mention est un auteur que j'ai découvert avec Dehors les chiens et ce nouveau roman confirme le plaisir que j'avais eu à le lire. J'aime son humour, sa vision des années soixante-dix et ses réflexions pertinentes. le passage dans Marseille « La lumineuse, avec son soleil et son hospitalité » est un morceau d'anthologie.
Merci aux éditions Belfond Noir et à Babelio pour « Les gentils » une lecture sans temps mort.
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Franck, Franck, Franck, je ne sais pas sur les pompes de qui tu as dû chier pour posséder un karma aussi dégueulasse mais ce devait être quelqu'un de très haut placé dans la hiérarchie divine.

Il y a six mois, tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Il y a six mois, ta fille était encore en vie.

Yannick, Yannick, Yannick.
Plus qu'un prénom, un mantra.
La seule échappatoire à la folie qui te guette, Franck.
L'unique moyen de te relever en éradiquant de la surface de cette terre l'assassin de ta petite adorée, de ton mariage heureux, de ton futur insouciant.
De disquaire, il allait muer en un pisteur infatigable avant de déclamer sa sentence définitive.
Yannick, profite bien de ces soirées-là car elles semblent désormais comptées...

Mention vous convie à une traque.
De celles qui ne se refusent pas.

Sur une bande-son ascendant rock n'roll, l'auteur de décrire les affres d'un père dévasté, emprisonné dans sa propre quête de vengeance.

Les mots sont courts, tranchants, acérés comme des coutelas.
L'ambiance pesante, le scénario ravageur.
Car, et c'est là qu'il est fort le bougre, non content de développer un récit hyper addictif, Michaël Mention aura eu le bon goût d'y entremêler petite et grande Histoire afin que le lecteur que je suis en ressorte un peu moins con (juste un chouia, mais quand même).
L'expression tomber de Charybde en Scylla prendra ici tout son sens en la personne de Jim Jones, pas forcément le mauvais bougre mais pas, intuitivement, le premier mec que l'on penserait inviter à la fête des voisins.

Les Gentils se révélera finalement comme un road-trip échevelé durant lequel un mec habité par le chaos n'aura de cesse de chuter alors que le lecteur, un brin naïf, voire exagérément optimiste, n'aura de cesse de se murmurer que jusqu'ici, tout va bien, jusqu'ici, tout...

Un énorme merci à Babelio et aux éditions Belfond Noir pour cette nouvelle claque littéraire.
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A l'époque, Coluche aurait dit, c'est l'histoire d'un mec… Sauf qu'elle n'a rien de drôle. C'est celle d'un gars qui a perdu pied, lancé sur une pente dangereuse ; dérapage incontrôlé.

C'est une virée en 1978, époque que Michaël Mention n'a pourtant pas connue mais qu'il décrit de telle sorte qu'on s'y croirait.

Franck a vu sa belle et tranquille vie s'écrouler d'un coup. Sa gamine se trouvait au mauvais endroit au mauvais moment. Victime d'un braquage qui a mal tourné. Depuis, il n'existe plus qu'à travers une obsession, retrouver le responsable de cette mort injuste. de sa fille. de sa fille. de sa fille !

Son absence est omniprésente. Depuis qu'elle n'est plus là elle est partout, tout le temps.

Douleur. Douleurs. DOULEUR. La vengeance comme seul moteur. Doux leurre à penser l'étancher en se transformant en bagarreur.

Ce n'est pas juste une descendre aux enfers, car l'obsession de Franck va le pousser à l'aventure. Une aventure humaine et une expédition hallucinatoire qui prend une direction sacrément surprenante. La quête de l'assassin se transforme en quête de soi, à son corps défendant.

Le nouveau roman du génie Mention est un livre de genre qui ne fait pas genre. 350 pages qui vous collent à la peau et vous balancent des mandales à répétition. Une putain de lecture hallucinante. Férocement noire, ténébreusement nihiliste.

Mais qui procure aussi des émotions à vous flanquer la chair de poule, à l'image de ces dialogues père-fille (morte) qui traversent le récit tout du long.

Un roman que j'ai lu au ralenti. Rarement, j'ai lu aussi lentement un roman. Parfois en devant faire des pauses ; indispensables. Besoin de respirer ; lecture en apnée. Pour revenir ensuite me gorger de ces mots, à savourer goulûment, à dévorer doucement ; paradoxal.

Une lecture qui demande de l'investissement, et une envie de ne rien lire de tiède.

Sans l'ombre d'un doute, un des meilleurs livres d'un auteur que j'admire plus que tout. Dont il parle comme de son plus personnel.

En matière d'écriture, comme le parangon de son talent. Je le sais depuis longtemps, personne au monde n'écrit comme lui. Personne. Ce roman en est une immarcescible confirmation.

Les gentils, du Michaël Mention pur jus. Ça gicle et éclabousse, violence et talent entremêlés. Un texte noir bourré jusqu'à la moelle d'émotions fortes, de phrases à relire, à relire et à relire. Pour sortir essoré de cette expérience de lecture singulière.
Lien : https://gruznamur.com/2023/0..
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critiques presse (3)
Culturebox
19 juin 2023
Michaël Mention est un conteur impitoyable qui ouvre plein d’horizons, plus ténébreux les uns que les autres, surprenants. Comme si le prix de la salvation était toujours très élevé. Les Gentils, un grand roman noir.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Culturebox
13 mars 2023
Avec une écriture hantée, nerveuse, Michaël Mention nous plonge dans un océan de douleur et de souffrance.
Lire la critique sur le site : Culturebox
LeMonde
07 mars 2023
Les Gentils est un livre sur la souffrance, la perte et les deuils impossibles. A la fois âpre, violent et empreint d’humanité
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (36) Voir plus Ajouter une citation
Elle remonte chaque millimètre de mon jean,, avant de s'arrêter au seuil du genou. Son abdomen frétille, ses pattes fléchissent... quand j'agite brusquement la jambe expulsant la bestiole. Elle rebondit, je me jette l'extérieur - « AAAAAAH ! » - et échoue devant un animal embroché au-dessus d'un feu. Founé m'observe avec consternattion, assise en tailleur, le fusil sur les cuisses. Je me redresse, tremblant :
_ M... m... mygale...
Elle se rétablit et, le fusil sur l'épaule, s'approche du camion. Moi je m'éloigne, la regarde monter à l'arrière.
_ Fais gaffe...
C'est bon, je l'ai !
Founé descend du camion, un papillon noir au bout des doigts :
_ Sacré monstre, en effet.
J'en reviens pas,, j'ai halluciné. Quel con. Elle libère l'insecte, qui se casse et me nargue, avant de se fondre dans le crépuscule.
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Sonné, électrisé de douleur, j'entends à défaut d'écouter. Leurs mots me traversent, s'impriment dans mon cerveau :
_ Le punk ? Qu'est parti dans le Sud ?
_ Ben, avec le tatouage, j'vois que lui !
Je reprends mon souffle :
_ Où... dans... le Sud ?
En guise de réponse, un coup de boule. Je mange à nouveau le trottoir, où ils me shootent dans les côtes, dans le dos, partout. Le mec s'accroupit devant moi, me tire par les cheveu, rappuie sa lame sur ma carotide :
_ T'aviseplus de revenir ou on te saigne comme un porc !
Un dernier coup _ dans la gueule _ et je claque contre le mur, crache du sang, les vois s'éloigner tranquillemen, remplacés par les tox.
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Gainsbourg au firmament. Batterie métronome, synthé démoniaque, guitare aux accents fielleux, puis ces mots qqui claquent.
«Elle était entre deux macaques,
Du genre festival à Woodstock
Et semblait une guitare rock à deux jacks »
T'entends ça ? Il réinvente notre langue. Des siècles d'écrivains, de poètes et de philosophes fusionnés avec la rue, dans un groove sidérant. J'ai beau connaître l'album par cœur, je me fais avoir une fois de plus et m'enlise avec délice... bercé... envoûté... TRANSPERCÉ par un vacarme tonitruant. Chaos de métal et de verre. La bagnole s'affaisse, grince effroyablement et je découvre un corps sur le capot.
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– Les gens méchants, ils ont des pensées méchantes, d’accord, mais si les gentils aussi, c’est quoi la différence ?
– C’est quand on choisit de faire le mal qu’on a imaginé. Toi, tu ne t’es pas vengée, car tu savais que ça n’aurait pas été bien. C’est ce qui fait que tu es gentille.
– Mais si les gentils peuvent être méchants, les méchants peuvent être gentils ?
– Oui, lorsqu’ils regrettent ce qu’ils ont fait. Tu sais, beaucoup de gens ont des vies difficiles, des malheurs, c’est pour ça qu’ils font du mal. Allez, mange, ça va refroidir.
– En fait, c’est super dangereux d’être gentil.
– Heu….
– Bah oui. Les méchants, ils décident pas de faire du mal, alors que nous, on a le choix….
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Faune, flore... après m'avoir testé tout au long de la journée, la jungle me torture et me dévore de ses bruits acérés. Cauchemar décuplé par mon imagination traîtresse, ralliée au pire.
Un gazouillis, je frissonne.
Un bruissement, je panique.
Un rugissement, je me replie, réfugié derrière mes paupières.
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Videos de Michaël Mention (23) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Michaël Mention
À l'occasion de la 19ème édition des quais du polar à Lyon, Michael Mention vous présente son ouvrage "Les gentils" aux éditions Belfond.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2676892/michael-mention-les-gentils
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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