264 papattes sur la banquise

Au vu de la couverture - mais regardez ces carlins qui ont l'air siiii neuneus, avec leur yeux exorbités - ça avait l'air d'être un roman sans grande prétention, plein d'humour et pas vraiment intéressant d'un point de vue contenu.

Et bien - notez-le bien, je ne le répèterai pas - je me suis trompée. Ce livre parle de la mort, de l'acceptation de la mort. Mais attention, pas d'une manière larmoyante ou dépressive, loin de là.

Voici le synopsis : Un fois dans sa vie, une fois seulement, on peut avoir la chance de voir les glaces éternelles qui mènent au palais du Père la Neige. le Père la Neige a - dit-on - ce pouvoir fabuleux d'exaucer le souhait le plus cher d'une personne.
A ce moment, une grande course de traineau est organisée et le premier arrivé à la chance de voir son souhait réalisé.

Le grand père de Sika voit déjà pour la deuxième fois les glaces éternelles et il sait ce que cela signifie : il va bientôt mourir.
Sika refuse ce destin ! C'est décidé, avec l'aide de Shen et de 66 carlins "de traineau" va participer à cette course : le but -> demander au Père la Neige de "redonner" une vie à son Grand Père.

Le chemin n'est pas sans embuches : Trolls piégeurs, Yétis mangeurs de nouilles et Kraken peuplent le pôle Nord. Et il faut aussi compter sur l'absence de Fair-play de certains participants.

Bref un roman d'aventure léger et drôle qui cache discrètement un thème sérieux. Bien écrit, facile à lire, les illustrations sont sympas.

AL-MTCY

"264 papattes sur la banquise", c'est un peu à rapprocher du classique animé "Les Fous du volants" avec le terrible duo Satanas et Diabolo sauf qu'ici, les héros sont bien plus sympathiques et seront nettement plus fair-play pour cette course vers le pôle Nord, à la recherche du Père des Neiges. Selon la légende, le premier arrivé à son palais verra ses souhaits exaucés. Là où dans l'histoire on pourrait supposer qu'il n'y aurait pas âme qui vive et bien il y a un bureau de Poste sur pilotis, des restaurants de nouilles tenus par des Yétis et des compétitions de luges sans mercis. le petit Shen, fraîchement échoué ( dans tous les sens du terme!), se retrouve avec la cargaison de 66 Carlins engoncés dans des manches de pulls coupés et prêtera assistance à son hôte, la jeune Sika, afin de trouver un moyen de guérir son vieux grand-père malade. C'est que mine de rien, 66 carlins, ça vous tire un traîneau à vive allure. Chaque participants, comme dans les "Fous du volants", a son style et son astuce pour gagner, tirés par des ours ou des robots.
Philip Reeve a même imaginé d'autres embûches générées par la neige elle-même, selon les étapes franchies elle réserve des surprises ou des mésaventures magiques.
Qui sera le vainqueur?
On ne jugera quelques raccourcis, c'est une aventure faite d'humour qui devrait donner du plaisir en partie aussi pour son accessibilité. Les deux héros sont aussi "trognons" que leurs petits chiots et la fantaisie ne manque pas. Les illustrations de Sarah Mc Intyre contribuent à cela.
A découvrir.

Je rêve d'avoir un carlin ou un bouledogue. Cependant, je sais que je n'en aurai jamais autrement que sur mes sacs à main ou sur mes stylos.
Cependant, dans ce livre, je suis comblée, puisque ce n'est pas moins de soixante-six carlins qui se retrouvent à tirer un traîneau dans le Grand Nord. le texte et les images sont intimement liées, permettant ainsi au roman de se lire tout seul. Shen, le jeune héros, ne manque pas de ressources, lui qui trouve un moyen de réchauffer les chiens perdus avec lui sur la banquise en véritablement styliste du recyclage.
L'objectif ? Atteindre le père des Neiges qui peut exaucer le voeur du vainqueur. Aussi, les concurrents sont nombreux, pas toujours très fair play - une notion à redécouvrir, d'ailleurs, pour certains jeunes sportifs - et usant toujours de chiens de traîneau surprenants. Non, parce que, utiliser des chiens quand on peut se servir d'ours ou de robots, franchement....
Tout au long du parcours semé d'obstacles et de découvertes sont mises en valeur les qualités de chacun, leur capacité à s'entraider, à penser à l'autre avant de penser à soi. Il est question de la vie, il est question de la mort, et de la nécessité de bien vivre, intensément, pour affronter le dernier voyage.
Un livre drôle, oui, mais plus profond qu'il n'y paraît.