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EAN : 9782603020319
254 pages
Delachaux et Niestlé (20/02/2014)
3.72/5   9 notes
Résumé :
Les archives photographiques des extinctions d’espèces forment le sujet de ce remarquable ouvrage écrit par Errol Fuller, autorité en matière d’animaux disparus. Les photographies qui illustrent le livre remontent des années 1870 jusqu’en 2004, année de la disparition du po’uli masqué. Elles représentent aussi bien une femelle thylacine et ses petits, qu’un tétras de bruyère, ou encore la conure de Caroline. Errol Fuller raconte l’histoire de chacune de ces espèces,... >Voir plus
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Que lire après Animaux disparus. Histoire et archives photographiquesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Un très bel ouvrage, d'une d'importance historique certaine puisque l'auteur retrace les portraits de quelques espèces animales disparues, anéanties principalement par l'homme. Quelques espèces emblématiques, très célèbres, comme le dodo ou le grand pingouin, ne sont évoquées que très brièvement, à l'exception du thylacine, ou loup marsupial, à qui l'auteur consacre un chapitre. Pour les autres animaux, plus discrets, ils n'évoqueront sans doute rien à la plupart des lecteurs, mais ils n'en sont pas moins importants : beaucoup d'oiseaux, le pigeon migrateur, la grèbe rousseâtre, la perruche de paradis, la chouette à joues blanches... Chez les mammifères, la grande chauves-souris à queue courte, le couagga, le bubale de Jackson ou encore le dauphin de Chine, sont portés disparus.

Les photos sont poignantes, certaines sont très anciennes, elles s'échelonnent entre la fin du XIXème et le Xxème. La grande majorité de ces clichés, qui sont en noir et blanc et ne sont pas toujours très nets (et c'est ce qui en fait le charme et le prix) ont été réalisés en captivité.

Je ne vous dis pas l'état des zoos dans ces années là ! On peut y voir de pauvres bêtes cantonnées dans de minuscules enclos entièrement bétonnés. Des prisonniers à perpétuité.

Accompagnant ces précieuses photographies, l'auteur a retracé l'historique de l'espèce, les circonstances dans lesquelles ces photos ont été prises, et, plus intéressant, les raisons de la disparition de ces animaux. Si plusieurs facteurs sont en cause, et notamment la disparition ou l'altération du milieu naturel, c'est bien la chasse qui sonne invariablement le glas d'une espèce dans 98% des cas ! Quand je vois aujourd'hui comment les chasseurs manipulent l'information pour se faire passer pour les "vrais" gestionnaires de la nature, ça me fait bien rire. Jaune.

Evidemment un tel livre ne peut que susciter une tristesse certaine devant un tel gâchis, devant l'irresponsabilité de la plupart des humains, et cette envie toujours présente de tout éradiquer, de tout faire plier devant soi.

Et pourtant. Je choisis de classer ce livre dans ma catégorie "Lire pour agir" car ces regards d'animaux qui s'adressent à nous par delà les années devraient éveiller en chaque lecteur un sentiment d'urgence. L'urgence d'agir et de se battre pour que ces disparitions ne se reproduisent pas. Partout dans le monde les espèces sauvages sont menacées, y compris à notre porte. Cet ouvrage m'aura confortée dans mon désir de ne pas les laisser crever.

Merci aux éditions Delachaux et Niestlé et à Babelio pour ce partenariat.

Lien : http://lectures-au-coin-du-f..
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Récit illustré de l'extinction de 30 espèces d'animaux, principalement des oiseaux. Chaque cas est évoqué sur plusieurs pages à la manière d'une enquête policière. Des photos en noir et blanc sont complétées en fin d'ouvrage par des reproductions en couleurs.
Même si les raisons d'une extinction sont souvent multiples et se recoupent, chaque cas est en définitive particulier. Des pigeons voyageurs au Dauphin de Chine, l'auteur nous entraîne dans des enquêtes captivantes. Ainsi, la Grèbe de l'Atitlan en perdant sa capacité à voler a certainement perdu toute chance de s'adapter à un changement de son environnement...

En refermant l'ouvrage se pose fortement la question de l'empreinte de l'homme sur son environnement mais aussi sur le devenir de cette espèce...

Tout à la fois récit policier et conte animalier, ce livre a tout pour captiver dès lors qu'il existe des passeurs d'histoire. C'est aussi une excellente introduction à la variété des causes d'une extinction.
Lien : http://cdilumiere.over-blog...
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Dans un monde où la disparition des espèces s'accélère, il est bon de jeter un oeil dans le rétroviseur et de considérer les espèces que nous NOUS avons dors et déjà conduit à l'extinction. Que ce soit des oiseaux comme la perruche paradis ou des mammifères tels que le dauphin de chine, chacun d'entre eux avait certainement des choses à nous apprendre et pourtant il est trop tard, nous ne les reverrons plus. C'est triste de se dire que la seule idée que nous aurons des couleurs de la Conure de Caroline ce sont celles (forcément faussées) qu'en a retenu un peintre, quel dommage de penser que nous ne découvrirons jamais pourquoi la nature a doté le Thylacine du plus grand angle d'ouverture de machoire... Tout cela est définitivement perdu. Car même si comme certains savants fous semblent en rêver( espèrons que ça n'arrive jamais: Jurassik Park on en veut pas!), on parvient un jour à "réssuciter" le couagga ou le O'us ce ne seront jamais les espèces disparues. Alors raison de plus pour se battre et ne pas laisser disparaître les tigres, les bonobos .... J'ai trouvé toutes ses photos émouvantes car même si toutes ne donnent pas nécessairement une bonne idée de l'animal, les planches en couleurs de l'annexe complètent utilement l'ouvrage. Ce livre pose aussi question sur notre perception de l'animal et de son bien être quand on voit certaines photos d'animaux prises dans des zoos: le couagga à l'air acculé, le bubale de Jackson semble démesuré pour son espace de vie, le thylacine semble être parqué dans une cage à poule.
Les causes de disparitions sont pratiquement toujours liées à l'homme: pression de la chasse pour les pigeons migrateurs, modifications plus ou moins subtiles de l'habitat pour la paruline de Bachman, introductions de prédateurs inconnus tels que les rats, les chats, les chiens comme pour nombre de petits oiseaux des îles du Pacifique... Un livre très intéressant donc voire même essentiel et dont le contenu va me suivre un moment je pense...
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Cet ouvrage nous propose de découvrir via des photographies "d'époque", l'histoire d'un certain nombre d'animaux disparus.

Au premier abord, on pourra être déçu, car d'un regard rapide, les documents photographiques pourront sembler un peu "pauvres" ou de mauvaise qualité, mais un petit texte d'introduction l'explique, et au final, quand on lit les textes qui racontent l'histoire de l'extinction de ces espèces, les photographies y trouvent finalement très bien leur place et donnent un côté peut être encore plus palpable. Par ailleurs, il faut aussi prendre en compte que pour la plupart, le but de ces clichés était avant tout scientifique, ou documentaire tout du moins, et que le matériel d'époque était parfois lourd et encombrant mais malgré tout transporté dans des expéditions en pleine nature.

Les textes eux même sont plutôt de bonne qualité, et retransmettent bien le caractère inexorable et incontrôlable de certaines de ces disparitions (sans parler des la bêtise humaine).

Oublié le problème de qualité des photographies, qui n'en est pas un au final, ce qui m'aura tout de même un peu laissé sur ma faim, sera le fait qu'en dépit de la couverture qui présente la photographie d'un mammifère, la plupart des espèces abordées ici sont en fait des oiseaux (auxquels l'auteur a d'ailleurs consacré un livre), et si cela ne dégrade pas la qualité du livre, pourra cependant en décevoir certain. Une couverture reflétant cela aurait pu être une bonne idée, même si cela était peu être moins "vendeur".
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Un sujet fort, peu joyeux mais pourtant très important, est abordé dans ce magnifique livre.

La disparition des espèces me fascine depuis longtemps. Quand je regarde un animal, aussi commun soit-il comme un hérisson, une mésange ou une musaraigne, je me demande si ma descendance pourra les voir aussi. Et dans les musées, je regarde les restes squelettiques ou taxidermisés d'animaux que je ne pourrais plus voir. A quoi ressemblaient-ils ? Quels étaient leurs cris ? Leur mode de vie ? Surtout, pourquoi ont-ils disparu ? Pourquoi n'avons nous rien fait ?

Autant de questions qui trouvent des réponses ou des brides de réponses dans cet ouvrage. Bien évidemment, les informations ne sont pas toujours très nombreuses, cela dépend de si l'espèce a été observée, du temps consacré à la rechercher, etc… Néanmoins, le livre ne tombe jamais dans l'inintérêt total. Quand il n'y a pas d'éléments à rapporter, l'auteur se penche sur d'autres sujets comme les tentatives de protections, les causes de son extinction, les dernières observations…

Les photographiques, qui sont l'élément phare de ce document, sont loin d'être décevantes, selon moi. Oui, elles sont parfois floues, mal cadrées, presque toujours en noir et blanc, surexposées à la lumière… Normal, vu l'époque d'où elles sont issues. Mais elles existent et sont les seules traces de ces espèces qui ont existés. En ce sens, il se dégage quelque chose de très émouvant qui occulte complétement les faiblesses techniques.

A la fermeture du livre, je n'ai pas pu réprimer un sentiment de tristesse, de déception et d'agacement. Néanmoins, je préfère retenir de ce livre les histoires de ces hommes et femmes qui ont essayé de protéger ces espèces, de les étudier, sans les perturber.
Lien : https://elsiedansleslivres.w..
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
L'extinction d'une espèce peut être attribuée à une cause unique. Elle est toutefois le plus souvent le résultat d'un agrégat de différents facteurs. Dans le cas du grèbe du lac Atitlan, ils sont tous réunis : chasse, destruction de l'habitat, ingérence du politique, introduction d'espèces allogènes, dilution génétique par hybridation, retombées de l'industrie du tourisme, pollution, guerre civile et tremblement de terre.
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La perte de l'habitat est le signe avant-coureur de la destruction de presque tous les animaux (et plantes) dans la région. Seules survivent les espèces capables de s'adapter rapidement et de tirer profit de leur nouvel environnement.
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Walter Rothschild (1868-1937), dont le nom figure en bonne place dans l'histoire des extinctions d'oiseaux, est au centre de celle-ci.
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Il semblerait qu’une photographie, de ce qui est à jamais perdu recèle un pouvoir propre, même si elle est désespérément médiocre.
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