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EAN : 9791026810650
296 pages
Urban Comics Editions (18/11/2016)
3.55/5   10 notes
Résumé :
Tandis que Batman enquête sur une étrange vente aux enchères dans le milieu de la pègre de Gotham, le fils psychotique du Commissaire Gordon fait sa réapparition. Si ce dernier aimerait pouvoir faire à nouveau confiance à son fils, la personnalité trouble du jeune homme ravive cependant chez Gordon de douloureux souvenirs.
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Paru en 2011, "Sombre Reflet", s'inscrit dans le contexte post "Final Crisis", crossover de Grant Morrison, paru en 2008-2009, au cours duquel on a pensé Batman mort. Mais voilà qu'il est réapparu récemment et a décidé de monter Batman Incorporated (une organisation internationale de justiciers). C'est donc Dick Grayson (le premier Robin) qui porte le costume de Batman pendant ce temps là.

Ecrit par Scott Snyder et dessiné, en alternance, par Jock et Francesco Francavilla, "Sombre Reflet" est un thriller plutôt réussi mais dont l'enchainement des évènements est malgré tout assez bancal. Par contre Snyder réussi à mettre en scène, en la personne de Dick Grayson, un Batman relativement différent de celui incarné par Bruce Wayne. Et l'adversaire auquel il le confronte fait vraiment froid dans le dos et permet de placer des références à de célèbres récits du Chevalier Noir ("Un Deuil dans la Famille", "Year One"). Quant aux dessins, si ceux de Francavilla sont globalement réussis je ne goûte guère le travail de Jock.

Au final, nous n'avons pas affaire ici à un Batman "cultissime" mais le niveau général contentera largement les amateurs du Chevalier Noir.
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Ce tome comprend les épisodes 871 à 881 de la série mensuelle, parus en 2011. Ils forment un récit complet, relativement indépendant de la continuité, et complètement indépendant du tome précédent (épisodes 867 à 870 regroupés dans Impostors).

Bruce Wayne se porte bien et il a même choisi de transformer Batman en une franchise pour gagner en efficacité (dans Batman incorporated). Il a laissé Gotham sous la responsabilité de Dick Grayson (le premier Robin, ex-Nightwing) qui porte également le costume de Batman. Dans des vestiaires, un adolescent se fait bousculer par un balèze. Il réagit violemment et se transforme en une créature reptilienne évoquant Killer Croc. L'enquête de Batman met à jour des enchères d'un type très particulier au cours desquelles un extrait du sérum de Killer Croc a été vendu. Dans le même temps, les habitants de Gotham s'étonnent de voir passer des oiseaux exotiques dans le ciel, jusqu'à 2 vautours se perchant sur le rebord d'une fenêtre de l'immeuble occupé par Dick Grayson et Alfred Pennyworth. Un petit malin a libéré les oiseaux de la volière du zoo. L'analyse des caméras de surveillance laisse supposer que cet acte de malveillance pourrait être le fait de James Gordon junior, le fils de James Gordon (le commissaire de police principal de Gotham) et de Barbara Eileen Gordon. Ceci préoccupe énormément son père et Barbara Gordon, sa cousine (Oracle, ex-Batgirl).

La première partie consacrée à ces ventes aux enchères permet d'établir la relation entre Batman et James Gordon. Par le biais de l'imagination de Snyder, ce Batman est un homme d'action intelligent disposant de quelques gadgets aussi utiles que providentiels. le lecteur découvre également que Dick Grayson entretient une relation spécifique avec Gotham et ses réflexions intérieures montrent en quoi il n'est pas Bruce Wayne. Cette partie est illustrée par Jock (il s'est fait connaître avec The Losers). Il utilise un style anguleux à fort encrage. Cela confère une certaine noirceur au récit et une forme de sériosité bien adaptée. Mais il apparaît que Jock a diminué la densité d'informations qu'il insère dans ses cases, à commencer par les décors. Snyder et Jock aiment bien les pleines pages et les scènes d'action spectaculaires. Cependant, elles ne sont pas toutes convaincantes, avec des illustrations qui mettent plus en évidence l'impossibilité de ce qui est décrit qu'un véritable exploit.

La partie suivante introduit James Gordon junior en bonne et due forme. Et le récit accorde une grande place à son père et sa cousine, parfois même plus qu'à Batman. Jock cède la place à Francesco Francavilla (déjà vu dans Zorro 1 ou Black Panther, the man without fear), avant de revenir. Ils alternent ainsi suivant les épisodes, puis suivant les séquences pour les 2 derniers épisodes. le récit glisse franchement vers le thriller psychologique, entrecoupé de passages plus superhéros impliquant Batman avec une apparition de Red Robin (Tim Drake).

En lisant ces deux derniers tiers du tome, il est difficile de ne pas penser à Batman Year One de Frank Miller et David Mazzucchelli. Pour commencer, James Gordon junior constitue une présence déterminante dans "year one", comme ici, et Snyder fait référence à l'enlèvement du nourrisson et sa possible conséquence sur son développement psychique et physiologique. En tant que fan, il est difficile de résister à de tels sous-entendus ; en tant que profane, il vaut mieux lire "year one" avant. Il est visible également que Snyder établit un contrepoint (assez lâche) entre les pages consacrées à Gordon, et celles consacrées à Batman (comme Miller dans "year one"). En outre le style de Francavilla se situe à mi-chemin entre celui de Mazzucchelli et celui de Matt Wagner dans Batman and the monster men. La filiation avec "Year one" s'étend à toutes les pages aussi bien pour la forme du scénario, que les évocations événements, ou le style graphique. le thriller est vraiment prenant, mais il relègue Batman au second plan (et ses péripéties restent capilotractées).

Scott Snyder aidé par ses 2 illustrateurs raconte un thriller angoissant impliquant directement James Gordon et Barbara Gordon, et plus ou moins directement (en fonction des séquences) Batman. Il a l'art et la manière d'incorporer et de développer intelligemment et avec pertinence des références aux récits essentiel à la mythologie de Batman (vous pouvez aussi réviser The killing joke et Un deuil dans la famille). Mais il a une fâcheuse propension à privilégier le spectaculaire sur la solidité du récit, ce qui créée 2 ou 3 passages un peu gauches. Enfin, même en acceptant que le criminel sadique a le cerveau très dérangé, sa logorrhée finale pour tout expliquer et justifier apparaît comme un artifice maladroit pour tout exposer. Dans le cadre de la relance totale de leur ligne en septembre 2011 (opération baptisée New 52), DC Comics a confié la série "Batman" à Scott Snyder ; le début est réédité dans La cours des hiboux (épisodes 1 à 6) avec des dessins de Greg Capullo.
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C'est un très bon Batman, très bien dessiné, avec son lot de rebondissements, d'action, de tarés et de psychopathes. C'est aussi un Batman différent de d'habitude. C'est surprenant mais ce n'est pas désagréable du tout. C'est très bien amené, l'histoire est complexe et intéressante, les personnages sont tous bien travaillés et l'ensemble est assaisonné avec un zeste de Joker... Bref, c'était vraiment très bien.
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critiques presse (1)
Sceneario
25 novembre 2016
Une très bonne surprise que cette lecture. Une bonne histoire bien noire de Batman qui prend une autre ampleur avec Scott Snyder, qui a fait ses preuves depuis.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Y'en a qui disent que je suis de la vieille école. Les petits jeunes du commissariat, ils aiment bien se foutre de mon argot à l'ancienne. "Bullock le dinosaure", qu'y m'appellent. Bullock, celui qui n'est jamais au courant de ce qui s'est passé dans ces téléréalités à la con où des gravures de mode jouent à Robinson Crusoé à deux mètres d'une équipe de cameramen bien nourrie. Ouais, "c'était mieux avant", pour moi, c'est pas un cliché.
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- On sait pour qui ils travaillent ?
- Non, mais on sait qu'ils portent des lunettes noires en pleine nuit. Alors, fais gaffe. Ils doivent être redoutablement cool.
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C'est par sa capacité à tirer un plaisir esthétique des larmes de son frère que l'homme trempe son pinceau dans la palette de l'artiste qu'est dieu.
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Tony Zucco a fait un enfant. On sait quelque chose sur la mère ? Si ce n'est qu'elle devait probablement être aveugle...
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Gotham est même la capitale des cauchemars, mais pas dans un sens simpliste, ce n'est ni une maison hantée ni un train fantôme. Non, Gotham représente le cauchemar dans ce qu'il a de plus utile : une révélation.
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