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EAN : 9782487085039
300 pages
L'écailler du sud (07/05/2024)
4.67/5   3 notes
Résumé :
Un soir en rentrant du travail, Ventura, docker marseillais sans histoires, découvre un étrange personnage planqué dans le garage de sa maison. Un jeune voyou d`une vingtaine d`années, armé d`un flingue et blessé au genou à la suite d`un violent règlement de comptes dans les quartiers Nord. Le jeune homme, Pierre-Marie, demande l`hospitalité à Ventura. Parce qu`il est Corse, comme lui, mais surtout parce que Ventura est son oncle. Le docker accepte à contrecoeur d`h... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Marseille quartiers Nord.
Un commando armé prend pour cible les clients d'un snack. Des échanges de coups de feu s'en suivent. Avant de tomber sous les balles des assaillants, le gérant riposte et parvient à en abattre deux. Son unique client réussit à se mettre à l'abri. Il n'est que légèrement blessé. le troisième membre du commando, blessé lui aussi, s'enfuit abandonnant sur place ses complices.

De retour chez lui, après une rude journée de labeur, Ventura, se retrouve dans son garage sous la menace d'un individu tenant une arme de poing. Qui est-il ? Comment est-il arrivé ici ? Pourquoi le menace-t-il ? Un étrange face à face se met en place.
D'un côté un jeune, arrogant, menaçant, odieux et capricieux. Il est blessé. de l'autre Ventura, bientôt retraité, qui une fois rentré à la maison, n'a qu'une envie retrouver son épouse et sa paisible vie de famille. Il n'a pas l'habitude de s'en laisser compter mais il va devoir composer pour protéger les siens.
Ce polar raconte le temps qui passe, le monde qui change, celui du travail comme celui du banditisme. Avec la génération de dockers qui partent à la retraite c'est toute une histoire de la ville et du port qui s'achève. Malgré les progrès techniques le travail reste pénible, dur et dangereux et la solidarité toujours aussi inébranlable. C'est un bel hommage teinté d'une pointe de nostalgie que Thierry Aguila rend à cette corporation.
Honneur, trahison et vengeance servent de support à l'intrigue dont l'action se déroule, l'hiver, la nuit, dans les quartiers Nord de Marseille. Tout comme Philippe Carrese, son complice aujourd'hui décédé, Thierry Aguila possède une parfaite connaissance de la ville, un de ses sujets favoris en tant que scénariste et réalisateur. Il la sent, il la vit. Son parler marseillais sonne juste. le réalisme de certaines scènes, le ballet des containers dans le ciel, la séquence de planque des jeunes à bord de leur gros SUV noir aux vitres teintées, donne une dimension supplémentaire au récit.
Bonaventura est à l'origine le scénario d'un film qui n'a pu être produit. Thierry Aguila en a fait un excellent polar qui respecte les codes du genre. Sa lecture est agréable, vivante et montre Marseille sous un angle original, loin des clichés habituels.

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Bonaventura, c'est l'histoire d'un mec (!), un docker qui n'est plus un jeune homme, qui découvre un type dans son garage. C'est le début d'une longue semaine qui va rebattre les cartes de toute une vie ...

"Bonaventura", c'est aussi le premier roman de Thierry Aguila. Et s'il y a bien quelque chose de sûr, c'est qu'on sent le scénariste d'expérience. C'est la force de ce premier livre : une intrigue bien ficelée, des péripéties qui créent une tension constante et font de cette histoire un feuilleton à suspense carrément réussi.

Et puis il y a ces personnages : attachants, bien campés, jamais caricaturaux (et entre le docker, le Corse et le caïd, d'autres nous auraient servi le kit complet de ces poncifs qui rendent trop souvent les histoires uniformes et sans épaisseur). Au contraire, ici, on sent et on voit des figures nuancées, pétries de contradictions, auteurs de quelques jolis faits d'armes mais aussi de bien des lâchetés et des maladresses. Bref, ils sont faux mais ils pourraient être vrais. Et ça, c'est tout ce que j'aime !

Enfin, il y a ce dernier personnage. Celui qui, moi, m'émeut et me touche depuis toujours, que j'ai photographié, dans lequel j'ai imaginé des intrigues - j'aurais aimé imaginer celle née dans le cerveau de Thierry Agila - : depuis l'enfance, j'aime ce port-là. L'autre. Celui qu'on ne met pas sur les cartes postales. Pour moi, il dit tant De Marseille. Je trouve une vraie beauté à ces grosses grues trapues, à ces empilements de boîtes multicolores, et à ces histoires de dockers, de luttes et de sueur. Et Thierry Aguila, je crois, est sensible à la même poésie de métal et de rudesse.

Alors me voilà attachée à ce polar. Dès la couverture, je l'ai été. Bravo aux éditeurs pour ce choix !

Et du coup, je peux pardonner à ce roman ses faiblesses. Malgré ce qui m'a manqué - si réédition il y a, sûr, ce sera parfait ! -, je félicite vraiment l'auteur et je souhaite bonne aventure à son "Bonaventura".

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Je n'écris pas que des chroniques !
Découvrez mes deux romans :
"Le soleil ne brille pas pour tout le monde"
"Les Naufragés" (Coup de ❤ du jury 2023 du Carré des Ecrivains de Marseille)
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