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EAN : 9782377220946
192 pages
Jigal (27/02/2020)
4.59/5   29 notes
Résumé :
Thomas Boral était l’homme de main de Franck Miller, un individu véreux en cavale suite à de nombreuses malversations. Il est aussi le témoin capital à son procès qui doit avoir lieu prochainement. Ayant fait main basse sur l’argent amassé par Miller, Boral est devenu un repenti pour sauver sa peau et échapper à une vengeance inéluctable. En attendant le procès, il est protégé par les autorités, mis à l’abri, reclus, au pied de la montagne Noire. Mais pour combien d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Thomas Boral vis, reclus, au pied de la Montagne Noire à Mazamet. Il attend là le procès de Franck Miller, un individu dangereux et peu recommandable, un procès où Thomas doit témoigner. Protégé par les autorités, il vit néanmoins dans l'angoisse, il est cerné par le danger. Par celui que représente Franck Miller et ses hommes de mains, par l'ambiance pesante qui règne autour du lui, et par l'attirance qu'il éprouve pour Delphine, une femme mariée.
Ce qui reste de candeur se dévoile petit à petit, on partage les pensées de Thomas Boral, on le suit dans son cheminement intérieur, et on apprend au compte-goutte les événements qui ont amenés cet homme à se réfugier dans cet endroit isolé. On découvre son histoire, ses doutes, ses peurs, et comment il tente de se fondre dans le décor. Parfois il réussit à se faire oublier, et parfois il se fait – un peu trop – remarquer ! Très habilement, Thierry Brun resserre l'étau autour de Thomas Boral, rendant le récit de plus en plus prenant et anxiogène. On attend la confrontation finale, que ce soit avec Franck Miller ou avec Delphine, et on ne sait pas d'où le prochain coup va partir... Tout cela fait de Ce qui reste de candeur un récit accrocheur et haletant !
J'ai découvert Thierry Brun il y a quelques années, avec la sortie de son premier roman, Surhumain, chez Plon. Une excellente surprise ! Et dans les romans parus ensuite, j'ai lu La ligne de tir et Ce qui reste de candeur, il me reste Les rapaces à découvrir.
Je vous conseille vivement les romans de Thierry Brun : percutant et efficace, j'ai à chaque fois passé un excellent moment ! Une écriture accrocheuse, un style efficace, et une histoire haletante. Je ne me suis jamais ennuyée, et j'en redemande !
Ce qui reste de candeur mélange habilement plusieurs histoires, entre un homme obligé de se cacher pour témoigner à un procès, sa tentative d'intégration dans un village, ses déboires avec la belle Delphine, et surtout les descriptions de la région. Je ne connaissais pas du tout la Montagne Noire, mais j'ai très envie d'aller la visiter un jour !
Ce qui reste de candeur est un roman très court mais très impactant, je le recommande pour si vous avez envie d'un roman policier addictif !

(Voir mon avis sur mon blog.)
Lien : http://chezlechatducheshire...
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Qu'est-ce qui a amené Thomas Boral aux alentours de Mazamet, dans la Montagne Noire ? Pourquoi se retrouve-t-il à loger dans une maison très isolée avec pas mal de travaux à y effectuer pour passer l'hiver particulièrement rigoureux dans la région ? Se met-il au vert après son incarcération ? Se cache-t-il ? Il vit en reclus, en solitaire, ne descendant au village que pour y acheter des provisions, pour y descendre une bière de temps en temps, ses rapports avec la population locale se limitent au strict minimum.

Mon résumé est très volontairement interrogatif, car toutes ces questions je me les suis posées dans les premières pages, puisque comme à mon habitude, je n'ai pas lu la 4ème de couverture -ce n'est pas utile avec un livre signé Jigal, ils sont toujours bons. Thierry Brun construit son roman noir très habilement, parlant de faits ou de conséquences de faits dont le lecteur n'a aucune idée, créant ainsi une envie d'en savoir plus. Puis, par petites touches, il expose les événements et les raisons de l'isolement de Thomas s'expliquent. J'aime bien le procédé pourvu qu'il ne soit point trop tortueux, car il oblige à une certaine attention pour ne pas dire une attention certaine, empêchant totalement le lâchage du bouquin. La tension monte doucement mais sûrement, les incident s'enchaînent sans lien apparent entre eux, mais on n'est pas à l'abri d'être surpris.

La nature et les éléments forts : tempête, orages, pluies, ... les reliefs abîmés par les intempéries précédentes concourent à rendre le récit encore plus angoissant. La région paraît belle mais exigeante et semble être l'écrin idéal pour une histoire noire. Thierry Brun en fait un élément fort de son roman, les descriptions sont nombreuses. Et puis, il y a la femme, la fatale, celle qui va tout faire exploser, parce que l'homme est faible dès qu'une courte robe s'agite dans son environnement, c'est l'un des ingrédients inévitables du roman noir : "A près de 38 ans, dont trois passés derrière les barreaux, je ne voulais plus entendre parler de certaines choses. J'aspirais à la tranquillité. Je réclamais du silence, de la solitude et tout ce qui va avec : lire de bons bouquins, écouter un peu de musique classique, me lancer dans de raisonnables runs dans la montagne, couper du bois pour l'hiver, et celui-ci venu, profiter d'un feu, écrire quelques lignes, tenter de raconter mon histoire. M'occuper d'une dingue blessée ne rentrait pas dans mes plans. Les femmes ne m'intéressaient que dans un cadre purement sexuel. Socialement, pratiquement plus du tout. Il me semblait avoir épuisé toute la gamme des expériences possibles dans ce domaine. J'estimais que mon temps était précieux, même si je n'en faisais pas grand-chose." (p. 37)
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Thomas Boral vit reclus à Mazamet au pied de la montagne noire. Toujours sur ses gardes et regardant derrière lui de peur que son passé ne le rattrape, et surtout Frank Miller qui a échapper à la police et fait tout pour le retrouver! Témoin clé d'une énorme affaire il est protégé par la police. La police lui a dit de faire profil bas mais Thomas a rencontré la superbe femme de son voisin... Et les ennuis commencent! Il faut croire que Thomas attire les ennuis!

Gagné à la Masse critique: Viser la lune je tiens a dire merci aux Editions Jigal Polar de m'avoir envoyer ce roman surtout en cette période! Et à Thierry Brun que je ne connaissais pas du tout.
J'étais assez mitigée sur le début du livre je m'attendais à de la course poursuite etc.. Mais je le trouve très sympa un livre qui ce centre plus sur la psychologie d'une personne traquée.. Que peut-elle ressentir? Devient-elle paranoïaque? Essaye-t-elle de prévoir les choses? Et comment gère-t-elle la pression?
Cette pression que vous avez en lisant ce livre qui augmente au fur et a mesure des ennuis de Thomas!
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Un nouveau roman de Thierry Brun c'est toujours un moment que j'attends avec impatience.

Allez autant ne pas tergiverser et faire attendre, ce nouveau roman est mon premier coup de coeur de l'année 2020.
Cette histoire est magistralement mise en scène et écrite.
Thomas Boral est ce que l'on appelle « un repenti ». Ancien homme de main de Franck Miller un truand notoire, il est devenu un témoin essentiel dans son procès qui doit avoir lieu bientôt. Risquant de ce fait sa vie il est protégé et mis au secret au pied de la Montagne noire.
Mais Thomas est un aimant à problèmes et va se trouver confronté à des situations toutes plus critiques les unes que les autres. le charme de Delphine va ajouter du danger à son existence. Comment va-t-il réussir à échapper aux sbires de Franck Miller, comment survivre à tous prix pour pouvoir témoigner et à qui faire confiance?

Un roman noir, sombre et addictif. On ne peut que s'attacher au personnage de Thomas Boral (c'est d'ailleurs souvent une des caractéristiques des personnages de Thierry Brun, ils ne sont pas des anges mais finissent par nous toucher profondément) à avoir envie qu'il parvienne à s'en sortir pour témoigner contre son ancien patron et on y croit...
L'histoire elle-même est totalement addictive, tellement le suspense est bien mené.

Si vous ne connaissez pas l'auteur, c'est le moment de le découvrir vous ne le regretterez pas

Un grand merci à l'auteur, aux Editions Jigal et à Babelio Masse Critique.
Lien : https://delcyfaro.blogspot.c..
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Un personnage central autour duquel tout semble tourner. Thomas Boral est un sale type, qui aimerait bien laisser son passé d'homme de main derrière lui. C'est sans compter la haine que son ex-employeur et toute son organisation lui porte alors qu'il les a trahis pour sauver sa peau. Il est sous protection policière car il doit témoigner dans le procès à venir. Cette période d'attente qui voit monter en lui toutes les névroses imaginables n'est pas de tout repos. Une écriture acérée pour nous faire plonger dans le destin de cet homme, sans sa solitude, voulue et subie. On pourrait presque parler d'un polar rural puisque toute l'intrigue se passe dans un lieu isolé, une planque non loin de Mazamet. Mais il y a malgré tout des voisins et quels voisins ou plutôt quelle voisine ! J'ai adoré suivre les mésaventures de Boral, un peu comme si toutes les malédictions s'abattaient sur lui. Pour un homme qui veut se fondre dans le paysage, côté discrétion, on repassera. La région de la Montagne Noire prend une belle place dans ce roman. L'auteur n'est pas avare de descriptions autant de la météo et des déluges qui s'abattent sur le pauvre monde que de la géographie qui offre de belles lignes quasi poétiques. Un livre court qui se lit d'une seule traite tant on a envie de savoir ce qui va arriver à notre personnage principal. Un récit où se mêle les désordres de mère nature et la vie des hommes, leurs souffrances et leurs violences. Et puis il y a Delphine qui dès le départ apparaît comme le grain de sable qui empêchera la machine de tourner et on n'est qu'au début de nos surprises avec elle. Un roman fort qui pourrait bien vous plaire autant qu'à moi. Bonne lecture.
Lien : http://latelierdelitote.cana..
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Le couloir à vents décourageait aussi les trekkeurs et couchait depuis toujours des générations de chênes verts. L’hiver, personne ne traînait dans le coin, les rafales pouvaient vous précipiter dans les ravins. L’épicier de Mazamet aimait bien raconter l’histoire des deux pauvres gamines, des cyclistes parties sur les contreforts de la montagne, et qu’on n’avait jamais revues… Les recherches s’étaient heurtées à un mystère.
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Encore une fois, son regard me troubla. J’y lus une véritable menace. Je fus interloqué. Mais Delphine se reprit et ramassa ses affaires, tête baissée. Le soleil était haut, la lumière brûlante, le jardin d’une beauté faite pour l’amour. Ainsi, l’horreur et le paradoxe étaient parfaits. Je la chassai en la poussant vers la véranda. Nous marchâmes en silence. La piscine était immobile et bleue, l’allée, bordée de lourdes pierres granitiques, chaude et douce sous la plante de mes pieds. Tout respirait la vie. Mais je ne m’aventurai pas sur ce terrain, je restai sur mes gardes. Maintenant, Delphine me suivait en montrant combien elle acceptait de m’obéir. Je me détestais d’agir ainsi : pas vraiment avec les gens, continuellement aux aguets prêt à esquiver.
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A 9 heures la température taquinait déjà les 28 degrés et, affalé dans un transat au bord de la piscine, je me réveillai avec l’esprit clair et une envie de vider une bouteille entière d’eau bien fraîche. Une rumeur vibrait dans l’air, quelque part vers le village.
En prison, j’avais développé une inaptitude à dormir plus de quelques heures par nuit. Ça ne me posait pas de problème, je m’y étais habitué, et dès que je me réveillais, je restais immobile quelques minutes, les sens aux aguets.
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Je crus à une hallucination, puis à une confusion, une ressemblance. En tout cas, je ne pus l’éviter. Adrian me saluait de loin en propulsant son caddie dans l’allée centrale du Leroy Merlin. Je n’aimais pas me faire peur. Je n’aimais pas marcher le long des côtes quand d’improbables nuages s’amoncelaient à l’horizon, prêts à déferler sur le littoral, et je n’éprouvais aucune fascination pour les visions lugubres, les surprises aux coins des bois. J’avais eu mon lot. L’idée de tout perdre, tout foutre en l’air, tout détruire ne me tirait aucune crispation de plaisir, alors, voir Adrian me causa un choc. Ça me fila les jetons.
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Il m’arrivait, à l’époque de Franck Miller, de me terrer dans une chambre d’hôtel, à vomir sans arrêt. A me vider des tensions, de la peur qui ne me quittait pas, qui me rongeait. Un jour, un incident s’était produit boulevard Raspail, puis une demi-heure plus tard, près de l’Opéra : j’avais repéré une présence derrière moi. La panique m’avait envahi lentement. Mais, quand tu es suivi, l’histoire est déjà écrite. Il n’y a plus grand-chose à sauver. Ce jour-là, Rousseau m’avait laissé filer. Il savait désormais dans ses filets…
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Videos de Thierry Brun (9) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Thierry Brun
Francois Angelier Elise Lepine Les Rapaces, Thierry Brun, éditions Le Passage.
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