Ce livre est une enquête journalistique fouillée qui montre comment les grands laboratoires pharmaceutiques, les « Big Pharma » (une dizaine de firmes), ont profité de la crise du Covid pour gagner beaucoup d'argent au détriment des systèmes de sécurité sociale, tout particulièrement celui de la France. En effet, ils ont pu jouer sur la responsabilité des Etats face à un enjeu sanitaire rarement égalé en Europe puisqu'il s'agissait de la vie de millions de personnes. D'où un rapport de force particulièrement à leur avantage dont ils ont su tirer habilement profit. Il faut dire aussi que depuis quelques décennies, les labos ont "leurs hommes" dans les arcanes du pouvoir s'agissant de la santé et qu'il y a certains "mélanges" entre la haute administration et la direction de ces grands groupes. L'ouvrage constitue donc une lecture instructive de la crise sanitaire par le rôle que les entreprises pharmaceutiques y ont joué en renforçant, pour l'occasion, leur influence sur le pouvoir des Etats. Un ouvrage salutaire.
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Si la mise sur le marché la plus rapide possible des traitements est le leitmotiv du représentant du syndicat patronal du secteur, c'est parce que les firmes ont tout à y gagner. Le coût des médicaments revient essentiellement à l'État, le client direct de Big Pharma. Plus la pression des malades et de la société civile monte sur les gouvernements pour demander un accès express à des médicaments supposés miracles, mieux c'est pour les fabricants.
Ils peuvent alors exiger des tarifs plus élevés et tenter de faire plier les pouvoirs publics en un minimum de temps. Pour un maximum d'argent. Le record de 2 millions d'euros le traitement a été battu quand Frédéric Collet, à la tête de Novartis France d'avril 2017 à juin 2022, présidait le lobby pharmaceutique français.
Que faire dans un faux plat ? En profiter pour regarder le paysage, souffler un peu et se préparer pour la prochaine côte. Cette semaine, en attendant qu'Emmanuel Macron trouve un gouvernement, « À l'air libre » a fait quelques pas de côté.
Mercredi, en redisant toute l'urgence à agir pour tenter de garder une planète vivable, avec Yamina Saheb, autrice principale au Giec, et Cyril Dion, réalisateur et militant écologiste.
Mardi, en se plongeant dans le néolibéralisme caricatural de l'industrie du médicament à l'occasion de la diffusion du documentaire de notre consoeur Rozenn le Saint. Nous avons également évoqué la décision à venir de la Cour suprême américaine sur l'avortement avec Marie-Cécile Naves.
Lundi la députée insoumise Clémentine Autain est venue nous parler de l'accord des gauches pour les législatives. Un accord qu'on a observé du point de vue du Parti socialiste jeudi avec notamment la socialiste Isabelle This Saint-Jean.
Les législatives ont lieu les 12 et 19 juin. C'est déjà la fin du faux plat.
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