"Deux heures du matin...quartier Marbeuf..." est une pièce, en deux actes, écrite à quatre mains, par
Gustave Coquiot et
Jean Lorrain.
Elle a été représentée, pour la première fois, à Paris, sur la scène du théâtre du Grand-Guignol, le 14 novembre 1903.
Au lever du rideau, une profonde obscurité règne sur la scène.
Une violente sonnerie électrique retentit.
Un silence.
Puis à nouveau une violente sonnerie électrique.
Une porte s'ouvre et laisse voir une chambre, un lit sur lequel, en pantalon et chemise, git un homme, mort.
Entre une femme, très élégante, en chemise et peignoir.
Mais, hagarde et échevelée, elle semble en proie à une terreur folle.
Elle, la veuve du général Vicente est menacée par le scandale.
Monsieur Bariller, son amant, est mort.
Il est mort dans son lit alors qu'il aurait si simple de se rencontrer ailleurs.
Mr Bariller a une femme, des enfants, une famille
Dans une circonstance pareille, on n'a plus d'amis, on n'a plus personne !
Mr Laclos-Larive, autrefois célibataire, lui viendra.
Il aidera à transporter le corps dans cette avenue déserte, à l'abandonner sur ce banc, à supporter cette nuit de cauchemar.
Seulement, une pierreuse, qui faisait les poches au cadavre, est accusée du meurtre....
Cette courte pièce, en deux actes, est un morceau de Théâtre, très rapide, cynique et édifiant.
Il parle de la noirceur dont peut se colorer, parfois, l'âme humaine.
Avec des dialogues efficaces, incisifs, les deux auteurs font monter la pression jusqu'à un épilogue qui pousse d'un cran supplémentaire l'odieux et l'insupportable.
Cette pièce est tout simplement indispensable.