Petit traité de moi. J'aime !
Commenter  J’apprécie         20
Voilà un recueil de textes – poèmes, nouvelles, extraits d'essais – datant pour la plupart de la fin du XIXe siècle. Le fait n'est pas si fréquent et mérite d'être signalé.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Toute nue, onduleuse et le torse vibrant,
La fleur des lupanars, des tripots et des bouges
Bouclait nonchalamment ses jarretières rouges
Sur de très longs bas noirs d'un tissu transparent,
Maurice Rollinat, "Le Succube"
Le Diable, roi de tant de tombeaux, irruera désormais, avec sa milice cuirassée de linceuls, vers les couches terrifiées. L'imagination populaire prête à cette armée invisible les flottes de ses cauchemars. Elles arrivent, ces âmes en peine, non seulement du cimetière, mais aussi des cloîtres, ces mystiques jardins du renoncement, d'où elles ont été chassées, où peut-être aussi elles sont nées aux déperditions fluidiques de l'ascétisme.
Or voici que le serpent de velours
Te broye en ses noeuds lubriques et doux,
Et que l'obsédant Eros crie et bout
Dans les cavités de ton crâne lourd.
Trois préludes du Fils des Étoiles, wagnérie kaldéenne du Sâr Péladan.
Nicolas Horvath au piano.