J'ai beaucoup apprécié la francophilie de l'auteur, et ses choix, dans l'ensemble, me paraissent pertinents. Il n'est jamais aisé de constituer un abécédaire, et l'exercice devient particulièrement périlleux quand il s'agit de définir l'esprit français. L'amour qu'éprouve
Metin Arditi pour la France et les Français lui a permis de relever ce défi avec succès.
Néanmoins, j'ai du mal à comprendre pourquoi
M. Arditi consacre des entrées à Céline, Drieu la Rochelle,
Brasillach et Maurras. Il s'en explique : ces écrivains l'ont marqué comme ils ont marqué l'histoire de la littérature française. Par exemple, il dit ne pas aimer Drieu, dont le style, en revanche, est remarquable. Mais est-ce que Drieu ou
Brasillach sont pour autant représentatifs de l'esprit français, même d'un strict point de vue littéraire ? Que l'on me permette d'en douter. le débat est ouvert...