AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782931027073
48 pages
Éditions du Tiroir (01/11/2019)
3.06/5   8 notes
Résumé :
1970. Kathy Malone, la petite-fille du journaliste Edward Malone qui avait accompagné le professeur Challenger à la découverte du "monde perdu", se met en tête de retrouver ce fameux "monde". Elle a mis la main sur les carnets de son grand-père décrivant tout ce qu'il avait vécu. Elle part avec une bande de hippies fêtards à la recherche de l'Eden sur terre, bien décidée à y installer une communauté, loin des tumultes de la société de consommation. Mais Kathy, fraîc... >Voir plus
Que lire après Eden, tome 1 : Retour au Monde perduVoir plus
Loïs, tome 1 : Le Roi Soleil par Martin

Loïs

Jacques Martin

(125)

7 tomes

Lefranc, tome 1 : La grande menace par Martin

Lefranc

Jacques Martin

(3693)

34 tomes

Alix, tome 1 : Alix l'intrépide par Martin

Alix

Jacques Martin

(7419)

41 tomes

Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Ces terrifiants ptérodactyles viennent encore de temps en temps hanter mes nuits !
-
Ce tome est le premier d'un diptyque formant une histoire complète, indépendante de toute autre. Sa première publication date de 2019. Il a été réalisé par André Taymans pour le scénario et les dessins. Les couleurs ont été réalisées par le studio Caroline. Au cours du récit, Kathy Malone découvre des dessins de dinosaures réalisés par un enfant, Henry Taymans. le tome s'ouvre avec une courte dédicace de l'auteur : À la mémoire de Sir Arthur Conan Doyle qui, avec son fantastique Monde perdu, a marqué des générations de créateurs, romanciers, cinéastes, leur inspirant des oeuvres telles King Kong ou Jurassic Park. À Edgar Pierre Jacobs qui, outre le fait de m'avoir appris les rudiments de la bande dessinée étant enfant avec son formidable Rayon U, hommage subtil au Monde perdu. Ses terrifiants ptérodactyles viennent encore de temps en temps hanter mes nuits ! À Henry, mon fils, grand amateur de dinosaures devant l'Éternel.

Bristol, en juin 1970. Kathy Malone vient d'obtenir son diplôme de paléontologue et elle s'en félicite à l'extérieur, avec ses amis de promotion. Elle regrette que son copain Andy soit en retard comme à son habitude. Celui-ci arrive, se déclarant vraiment désolé, mais il annonce à sa copine qu'il l'a trouvé. Celle-ci lui pardonne et il poursuive leur trajet en voiture pour se rendre dans l'immense manoir familial des Malone. Toujours en tenue de diplômée, Kathy y rentre et va saluer sa grand-mère. Elle passe devant les squelettes de dinosaures, puis montre fièrement son diplôme à sa grand-mère. Cette dernière lui assure que son grand-père et son arrière-grand-père seraient fiers d'elle. Elle n'a jamais douté de sa petite-fille, d'ailleurs elle les a déjà préparés : les carnets du journal d'Edward Malone, écrits en 1912. Kathy prend le temps de se changer dans une tenue décontractée hippie, et elle ressort pour annoncer la bonne nouvelle à Andy qui l'attendait à l'extérieur. Ils ont tout ce qu'il faut pour partir au Brésil.

Au pub sis à côté de la librairie Edgar P. Jacobs, le propriétaire accueille les deux jeunes à bras ouverts. À un habitué râleur, il explique que Kathy est la petite fille du vieux Malone, celui qui était le copain du professeur Challenger dont il a d'ailleurs épousé la fille. La petite est donc la petite-fille d'Ed Malone et l'arrière-petite-fille du professeur. En outre, James, le père de la petite, le fils d'Ed Malone, était un habitué. Il passait souvent prendre un verre avant l'accident. Les parents de Kathy sont morts aux Indes dans un accident d'avion, il y a une dizaine d'années. Assis à une table dans un coin tranquille du débit de boissons, Kathy montre une vieille photographie à son copain. Elle nomme les hommes présents dessus : son grand-père paternel Edward Malone, son arrière-grand-père l'illustre professeur George Edward Challenger, le professeur Summerlee et Lord John Roxton, grand chasseur de fauves. Elle continue : ils ont découvert un monde perdu, un jardin d'Éden et ces carnets relatent dans le détail leurs aventures, et surtout l'endroit précis où se trouve cette contrée oubliée.

L'auteur ne fait pas mystère de ses deux sources d'inspiration : le monde perdu (1912) d'Arthur Conan Doyle (1859-1930), et le rayon U (1943/1944, publié en album en 1974), d'Edgar P. Jacobs (1904-1987). le lecteur peut identifier le nom de George Edward Challenger (surnommé G.E.C.) et d'Edward Malone comme étant ceux des héros du roman de Conan Doyle. Les dinosaures sont bien au rendez-vous de la dernière partie de ce premier tome, et ils peuvent évoquer ceux de Jacobs. le lecteur en vient à se demander si la carcasse d'avion amphibie soviétique se veut le pendant plus moderne de l'Espadon. Quant à l'intrigue, elle suit un fil directeur linéaire et chronologique attendu : expédition vers la chaîne de montagne qui forme un cirque au sein duquel ont survécu quelques dinosaures. Comme de bien entendu, des individus mal intentionnés ne demandent qu'à tirer profit de ces jeunes excursionnistes imprudents. Les catastrophes ne tardent pas à survenir.

L'héroïne principale évoque un peu [[ASIN:2931027359 Caroline Baldwin]], le personnage récurrent créé et écrit par André Taymans, mais en blonde et peut-être plus portée sur les relations sexuelles. le lecteur comprend vite qu'il ne doit pas trop s'attacher à la plausibilité du récit et de ses circonstances : l'auteur écrit un hommage aux récits d'aventures, à sa sauce. le personnage principal dispose de fonds personnels qui lui évitent d'avoir à se préoccuper des contingences matérielles. Ses amis n'ont rien d'autre à faire que de l'accompagner en lui accordant une confiance aveugle, sans aucunement s'interroger sur la faisabilité de l'expédition, ou de savoir si leur copine sait vraiment où se trouve l'accès à cette vallée improbable. Les dessins montrent les deux combis Volkswagen progresser sur des routes de terre dans une jungle, sans crainte d'y laisser leurs amortisseurs, sans bidons de carburant. Les malfrats n'éprouvent pas de grandes difficultés pour retrouver la trace de leurs proies. Kathy marche pieds nus sur un sentier rocheux, sans aucune crainte pour ses pieds. Les jeunes gens ne s'inquiètent pas outre mesure de savoir s'ils trouveront de quoi manger dans leur futur Éden, ou s'ils sauront se débrouiller pour reconnaître des fruits, préparer des bêtes sauvages pour les cuire, etc. le lecteur accorde bien volontiers le degré de suspension d'incrédulité consentie pour accepter tout ça, comme autant de conventions du récit d'aventures, voire elles participent à son charme gentiment rétro.

Dès la couverture, le lecteur retrouve la personnalité graphique d'André Taymans : trait de contour un peu épais, discrètement irrégulier pour apporter un peu de rugosité, éléments concrets et réels comme le combi VW et le short déchiré, spatialisation donnant de la profondeur à la scène, sens du spectaculaire avec la carabine et les ptéranodons. Tout commence avec une belle vue de la façade du bâtiment historique abritant l'université de Bristol. Par la suite, le lecteur peut se projeter dans le manoir familial des Malone, avec son squelette de mammouth dans le grand hall d'entrée, dans un pub au comptoir bien lustré, sur l'avenue longeant la plage de Copacabana, puis dans la jungle avec quelques cabanes en bois sur pilotis. Il chemine avec le petit groupe d'explorateurs pour traverser une longue plaine herbeuse, et il voit se préciser au loin la formation rocheuse caractéristique qui abrite le cirque du monde perdu. Il suit Kathy qui a enlevé ses chaussures, ainsi qu'Andy, Carol, Harry et Tom, tout en ayant mal pour la plante des pieds de la première, et il débouche avec eux dans une nouvelle jungle dense, bientôt trempée par une pluie insistante. le lecteur éprouve la sensation de se trouver dans des lieux plausibles, conscient que l'artiste met à profit ses propres randonnées et expéditions en montagne. Ces lieux s'accompagnent de quelques accessoires ou tenues évoquant l'époque : la tenue de cérémonie de remise des diplômes, les tenues hippies, les deux combis VW Westfalia, aménagés, le boîte de soupe Campbell, ou encore cet avion soviétique le Bartini Beriev VVA-14.

C'est parti pour une expédition, celle-ci démarrant dès la planche huit. le lecteur compte bien voir du paysage, et l'artiste sait y faire pour faire défiler le paysage, pour lui donner de la profondeur. Des cases de la largeur de la page que les deux combis traversent pour un arrière-plan touristique. Des arrêts pour le bivouac et passer la nuit, avec la zone bien dégagée pour pouvoir stationner et construire un feu de camp. Un beau bassin alimenté par une chute d'eau naturelle pour une baignade nudiste délassante. Des ponts de bois qui traversent la page, une plaine s'étendant d'un bord à l'autre de la page, les parois rocheuses de la caverne qui entourent les personnages, les branches d'arbres et leur feuillage qui cachent partiellement les personnages à la vue du lecteur avec de jolies nuances de vert, la pluie qui s'abat drue faisant baisser l'intensité lumineuse. Les personnages évoluent dans des environnements avec des géométries et des reliefs très différents, et s'y déplacent en conséquence. Ils ne présentent pas un caractère très développé, sans être interchangeables pour autant. L'auteur leur en confère plus par les dessins que par les dialogues. Il montre qu'ils adhèrent à une idéologie hippie, ou au moins d'amour libre, sans être inhibés par la pudeur.

La couverture annonce la couleur : un voyage vers le monde perdu d'Arthur Conan Doyle, et une confrontation avec quelques dinosaures, à commencer par des ptéranodons, dans les années 1970. André Taymans tient ces promesses : des dessins faciles à lire, une narration visuelle très solide d'un professionnel accompli avec une expérience personnelle sur laquelle il s'appuie pour plus de plausibilité et de réalisme dans ce qu'il décrit. le lecteur accompagne bien volontiers ces jeunes adultes fraichement diplômés dans une aventure pleine de dangers auxquels ils ne sont nullement préparés, avec des prédateurs encore plus redoutables que des dinosaures, c'est-à-dire des êtres humains qui les traquent.
Commenter  J’apprécie          320
Relecture du monde perdu de Conan Doyle dans les années 70 reçoit de sa grand mère les carnet du journaliste Edward Malone qui avait découvert les mondes perdus avec le professeur Challenger.
Elle décide avec quelques amis de partir pour explorer à son tour ce mystérieux monde. Très vite, un compagnon recherché par des types patibulaires, va embarquer avec eu et semer la pagaille dans les couples "libres" et leur communauté d'amis.
Trait très particulier de Taymans, un peu rigide, classique. Avis un peu partagé, autant le policier et son héroine atypique convenait bien à Taymans, autant je suis un peu moins convaincue pour le moment par l'aventure dans des décors luxuriants...Avis partagé donc.
A suivre.
Commenter  J’apprécie          20
L'histoire se lit bien sans casser des briques. La ligne claire oscillant entre nenettes à poil et jungle luxuriante, tient la route. Cette Bd aurait pu, aurait dû s'adresser notamment aux plus jeunes (retour dans le Monde perdu de Conan Doyle) mais le choix de rendre explicite les scènes beatnik (en 1 ou 2 mots) de la petite troupe perchée, exclut de fait cette cible de lecteurs. Dommage.
Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Sans ce maudit ptérodactyle, rien de tout ce qui va suivre ne serait arrivé. Les explications furent houleuses, mais Kathy réussit à persuader sa bonne vieille copine Carole de continuer l’aventure coûte que coûte. Sarah et Paul refusèrent de suivre les deux filles et décidèrent de faire demi-tour avec le combi rescapé, tout en promettant de revenir avec des secours. Monsieur Muscle s’est bien entendu porté volontaire pour veiller sur Kathy et Carole, nous obligeant Nounours et moi à faire de même ! Nous ne sommes plus à une connerie près ! Le combi nous a déposé à la lisière de la forêt, découvrant une vaste plaine herbeuse. Au fond de celle-ci, se découpe une sorte de haut plateau rocheux, le but de notre voyage, si l’on en croit les satanés carnets de Kathy. Le monde perdu ! La progression vers le plateau rocheux se fait dans un silence de mort, comme si chacun prenait enfin conscience de l’absurdité de la situation. Cinq inconscients dépourvus de matériel adapté au terrain, avec une réserve de nourriture pour seulement quelques jours, marchant aveuglément vers un hypothétique Éden sur Terre. Éden sur Terre, soit dit en passant, possiblement infesté de charmantes bestioles sorties tout droit d’un autre âge. Un peu avant le coucher du soleil, nous sommes arrivés, fourbus pour certains, au pied de l’immense paroi rocheuse. Reste encore à trouver un endroit sûr pour la nuit.
Commenter  J’apprécie          70
Après une semaine passée à nous prélasser sur les plages paradisiaques de Copacabana, Kathy a décidé de siffler la fin de la récréation. Cette idée folle d’établir une colonie hippie dans son monde perdu lui bouffe le cerveau. Plus rien d’autre ne compte pour elle. Si à Bristol, toute la tribu qui gravitait autour d’elle avait juré ses grands dieux qu’elle la suivrait jusqu’au bout du monde, force est de constater qu’ils ne sont pas nombreux à avoir osé sauter le pas ! Nous ne sommes que six en tout et pour tout. Carole, la meilleure amie de Kathy, nous accompagne avec son copain Harry. Sarah et Paul suivent dans un autre combi avec le gros du matériel… Et la garde-robe de Kathy ! Je n’en parle pas histoire de ne pas plomber l’ambiance, mais ce que je redoute le plus, c’est la panne mécanique ! Bien que visiblement ce ne sont pas les VW qui manquent dans ce pays !
Commenter  J’apprécie          80
Nous voici donc sept lancés dans cette quête du monde perdu. Mais qui, à part Kathy, y croit vraiment ? Difficile à dire, j’ai le sentiment que pour la plupart d’entre nous, cette aventure tient plus de vacances exotiques que d’une réelle envie d’aller établir une colonie en dehors de toute civilisation. Plus nous nous enfonçons dans la forêt, plus l’essence se fait rare nous avons même dû siphonner le réservoir d’un des combis pour permettre à l’autre de trouver un dépôt de carburant. Ce genre de désagrément risque d’être de plus en plus fréquent. Kathy passe ses journées à relire frénétiquement ses maudits carnets, persuadée que nous sommes tout proches du but. Personnellement, je doute que les pistes et chemins que nous empruntons aient existé à l’époque de l’expédition Challenger. Harry est de plus en plus sombre et renfermé depuis que Carole s’est entichée de Tom. L’amour libre a visiblement ses limites. Je redoute le moment où l’orage éclatera.
Commenter  J’apprécie          50
À la mémoire de Sir Arthur Conan Doyle qui, avec son fantastique Monde perdu, a marqué des générations de créateurs, romanciers, cinéastes, leur inspirant des œuvres telles King Kong ou Jurassic Park. À Edgar Pierre Jacobs qui, outre le fait de m’avoir appris les rudiments de la bande dessinée étant enfant avec son formidable Rayon U, hommage subtil au Monde perdu. Ses terrifiants ptérodactyles viennent encore de temps en temps hanter mes nuits ! À Henry, mon fils, grand amateur de dinosaures devant l’Éternel. – André Taymans
Commenter  J’apprécie          50

Videos de André Taymans (10) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de André Taymans
Henri Vernes 3 romans méconnus
autres livres classés : paléontologieVoir plus
Les plus populaires : Bande dessinée Voir plus


Lecteurs (10) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5225 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *}